La signification originale grecque du mot "thérapeute" est "serviteur". Un thérapeute doit être au service du patient qui cherche à acquérir de nouvelles connaissances et compétences. Il ne peut pas agir à partir d'un grand et arrogant "savoir". Aucune approche thérapeutique ne sera "efficace" pour le patient. Une thérapie peut être considérée comme une sorte de couveuse /incubateur/pépinière dans laquelle le thérapeute, à partir d'une modeste position de coopération bienveillante, aide le patient à poser des questions et à explorer afin de lâcher certaines histoires et d'arriver à d'autres histoires et à un paysage symbolique différent. La souffrance comme le bonheur sont après tout le résultat de symboles et d'histoires que nous tenons pour vrais...
Les thérapies alternatives Les thérapies alternatives précisent souvent qu'elles poursuivent une approche intégrale ou holistique de l'être humain, ce qui ne peut que signifier la prise en compte de tous les aspects de l'être humain, c'est-à-dire à la fois les aspects symboliques matériels qu'immatériels de l'individu et de l'environnement dans lequel il vit.
L'approche scientifique traditionnelle porte presque exclusivement sur la première des quatre questions susmentionnées. Il est en effet évident qu'une personne souffrant d'une maladie musculaire ou présentant une déformation aura des difficultés à danser. Toutefois, cette approche ne fournira une réponse au problème que dans très peu de cas. Dans la plupart des cas, la personne concernée ne souffrira pas d'une maladie ou d'une malformation/déformation musculaire, mais ne sera pas en mesure de danser le tango pour d'autres raisons. Il doit donc y avoir d'autres facteurs. Ainsi, bien que l'approche scientifique soit légitime, elle n'apporte pas de réponses à tous les aspects qui sont importants. Elle laisse ouverte une zone importante, qui de surcroît est plus difficile d'accès pour la recherche scientifique. Il est beaucoup plus facile de réaliser une étude en laboratoire et de prescrire un médicament que de mettre en évidence l'influence d'une matrice culturelle. Cela ne rend pas l'approche scientifique sans valeur, mais cela la limite. Les soignants et les praticiens des thérapies alternatives ont donc occupé avec reconnaissance, et certainement pas de manière injuste, le terrain laissé libre par la science. Un problème, toutefois, est que les personnes qui entrent dans ce domaine ont souvent tendance à vouloir se démarquer/distancer/dissocier de la "science". Ils veulent se profiler comme "alternatifs" et commencer à faire appel à une sorte de "science alternative" qui parle de fréquences, de vibrations, d'énergies, de chakras, d'aura-healing, de méridiens, de flux d'énergie, de points d'acupuncture, de fluctuations quantiques, de niveaux de conscience, etc. qui expliqueraient davantage que la science académique gedoodverfd (?). Mais la "science alternative" reste encore toujours une science et s'inscrit dans le cadre du discours scientifique qui ne traite que de la question 1. Les adeptes des approches alternatives restent souvent dans le paradigme de la maladie comme une entité externe qui affecte le patient. Par conséquent, ils restent otages de ce à quoi ils s'opposent et ils ne comprennent pas suffisamment que, ce faisant, ils sapent leur propre contribution spécifique. Cela conduit également à des discussions interminables avec la science. Un exemple en est la discussion