
2 minute read
La force de l’intention
La croyance en un « je»qui serait une entité immuable mène au piège de la définition ontologique: j’agis ainsi parce que je suis ainsi. Je ne peux pas faire autrement car je suis ainsi. Nous vivons dans une culture de l’identité et de l’égo où les slogans suivants sont de mise : « devenir soi-même, défendre quelque chose, savoir ce qu’on veut, connaître ses limites. » En société il faut savoir qui on est et il fait se manifester d’une manière acceptable, avec un profil, une particularité, une authenticité, voire une singularité distinctive. Tous ces propos intéressants et ces locutions pleine de profondeurs sont toutefois des idées paralysantes, des limites de la pensée qui rétrécissent ses possibilités. Surtout quand on s’est positionné comme victime…
L’art de vivre
Advertisement
Le « je»est une illusion! Personne ne sait qui il est. Personne ne sait ce que « je»veut dire. Quand vous essayez d’enlever le « je» comme sujet de vos phrases et de vos pensées, il y a un espace qui s’ouvre. Initialement cet espace peut paraître angoissant, mais vous pouvez apprendre à l ‘accepter. C’est l’espace dans lequel se passent les pensées et les émotions. Faites l’exercice avec la pensée « Une pensée se produit en moi » au lieu de « Je pense ». Faites l’exercice avec la pensée « Une émotion se produit en moi » au lieu de « Je sens ». Demandez-vous également qui est celui qui « pense » cette pensée et qui « ressent » ces émotions et dans quelles intentions ? Est-ce le programme évolutionnaire ? Le programme culturel ? Ou votre agenda personnel ? Comment vous sentez-vous en vous « désidentifiant » ainsi de vos pensées et de vos émotions ?
Comment voulez-vous être dorénavant ? Faites comme si vous étiez déjà qui vous voudriez être. Tout apprentissage commence avec le faire semblant. De cette manière vous apprenez le comportement et les patterns de pensée de celui que vous voulez être. De ce fait, vous éveillez le meilleur de vous-même et vous stimulez votre créativité et vos possibilités encore inconnues en ce moment.
Comment voulez-vous vous voir dorénavant ? Voulez-vous continuer à vous décrire comme une petite souris apeurée ? Croyez-vous peut-être que ceci est votre destin et que vous n’avez pas d’autre choix ? Alors vous allez avoir une autre expérience de vie que quelqu’un qui se voit comme un aigle qui dans son vol n’est pas dérangé par le braiment des ânes…
Quand nous montons l’escalier, nous ne savons pas comment nous devons faire pour solliciter les circuits neuronaux et les muscles concernés. Tout ce que nous faisons, c’est formuler uneintention et ensuite nous avons simplement confianceque le corps va l’exécuter. Le corps est simplement l’instance exécutivede nos intentions. C’est notre fidèle serviteur. Quand nous mettons de la nourriture en bouche, nous ne savons pas comment nous devons