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Des séducteurs cachés

La vie est un bateau qui chavire La vie est un mystère La vie est un rêve La vie est une aventure La vie est une succession de saisons La vie est une fête La vie est une œuvre d’art La vie est réalité virtuelle La vie est une chanson, un poème

Les métaphores de la première colonne attirent l’attention sur les problèmes, celles de la deuxième colonne sur les solutions.

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Afin de décrire une réalité psychologique, on peut utiliser certains outils comme des objets artistiques, le psychodrame, des constellations de famille etc.… qui peuvent être employés pour explorer et donner forme à l’espace métaphorique interne.

Beaucoup d’études montrent qu’à côté du langage, toute une série d’autres influences peuvent aiguiller le cerveau et attirer notre pensée dans l’une ou l’autre direction. La plupart de ces facteurs sont des « séducteurs cachés » parce qu’ils agissent en dehors de la conscience.

Ainsi, écouter certaines blagues ou histoires, regarder certains films ou lire certains livres peut avoir une influence sur notre façon de ressentir et de voir les autres. Un sourire ou un effleurement sur l’épaule peut influencer notre comportement et notre générosité. La musique dans les magasins et espaces publiques pénètre sournoisement notre cerveau et influence notre comportement d’achat et donc l’argent dépensé. Des études montrent aussi que de telles influences déterminent également notre façon de voir les autres, notre attirance

pour certains d’entre eux, les politiciens pour lesquels nous voterons et même les décisions des jurées sur la culpabilité ou l’innocence des prévenus33 .

La plupart des personnes se sentent mieux quand il fait beau. La plupart des gens vont également se sentir mieux quand ils sont traités avec gentillesse. Un sourire peut faire des miracles. De nombreuses études ont aussi démontré que faire quelque chose de bien pour quelqu’un donne un sentiment agréable et améliore longtemps l’humeur. Même être témoin d’une bonne action de quelqu’un d’autre, produit un bon ressenti. A l’inverse, il est vrai qu’être témoin d’actes grossiers nous occasionne un ressenti pénible. Même se retrouver constamment en présence de visages stressés, anxieux ou fâchés, influence notre réflexion dans une direction odieuse.

Même notre propre attitude corporelle influence notre cerveau et notre ressenti. Quand nous nous sentons bien, nous nous tenons droit et nous avons une attitude paisible et posée. Inversement, se tenir droit et adopter une attitude calme et posé, nous donne un meilleur ressenti. Un sourire n’est pas seulement une conséquence d’un bien-être, mais peut aussi le causer. Des études ont montré que même un sourire forcé a un effet favorable sur notre humeur et améliore les prestations. Il en est de même pour nos vêtements. Quand nous sommes bien habillés, nous nous sentons mieux et nous avons plus de confiance en nous.

33 Pour une vue d’ensemble/ un aperçu des aspects plus remarquables et bizarres du comportement humain :Richard Wiseman. 59 seconds: think a little, change a lot. Pan Books, 2009. Richard Wiseman. Quirkology. Pan Books, 2007. Zie ook R.B. Cialdini, Influence, Science and Practice. Allyn & Bacon, 2001. Martin Lindstrom, Buy-ology, New York: Doubleday, 2008. Read Montague, Why Choose This Book, New York: Dutton, 2006. Mark Nelissen, Waarom we willen wat we willen, Tielt: Lannoo, 2004.

Synthèse: la réalité psychologique

- est notre expérience de qui nous sommes en ce moment et comment nous sommes dans le monde - est le jeu des acteurs dans le théâtre de la vie: les émotions et l’imagination, contre le décor qu’est la conscience - est également déterminée par notre modèle du monde - est colorée par le langage et les mots - peut être le mieux compris en images et métaphores

Quand la conscience commence à se comprendre elle ne s’identifie plus avec ses pensées. Ainsi jaillit un grand espace. Une conscience adulte peut entretenir toutes les idées. Quand il n’y a plus de point de vu à défendre ni d’identité à protéger, elle peut aller où elle veut.

BYRON KATIE

Aussi longtemps que nous sommes attachés aux concepts de bien et de mal le monde continuera à se manifester de cette manière.

PEMA CHÖDRÖN

Chaque pensée compte. Quand on bâtit une maison, chaque brique compte. Quand on bâtit un caractère, chaque pensée compte.

INCONNU

L’intelligence émotionnelle

Ce que nous croyons donner aux autres (l’angoisse, la colère, l’amour…) nous le donnons, en réalité, à nous-mêmes.

MARIANNE WILLIAMSON (1952 - )

Il est important d’écouter le corps et les émotions, mais il est encore plus important de comprendre que les émotions et le corps nous écoutent toujours ! C’est la théâtralité interne versus la réalité externe.

Nos émotions sont des schémas de réaction sur nos images et représentations internes. Puisqu’il y a une variété quasiment infinie d’images et de représentations possibles, qui s’expriment dans une infinie série de métaphores, les émotions qui en seront le résultat, seront également très diverses et très personnelles. Mais parce que l’homme a une conscience, il a toujours un choixdes représentations et processus internes qu’il peut enclencher. Comment pouvons-nous gérer intelligemment nos émotions ? Nous devons d’abord apprendre à faire la part des choses en faisant une distinction claire entre les émotions et les pensées. Beaucoup de ce que les gens disent ressentir, ne sont pas des sentiments mais des pensées et des représentations. Apprendre à gérer intelligemment nos émotions exige donc en premier lieu d’apprendre à gérer intelligemment nos représentations et notre imagination, car ce que nous ressentons sera la réaction émotionnelle sur ses représentations.

Quand quelqu’un vous dit : « Je sens que je ne peux pas vous faire confiance », alors c’est en fait tout à fait impossible car il ne s’agit pas du tout d’un ressentimais d’une cognition. Vous ne pouvez que concevoir l’idée, c'est-à-dire le jugement, que vous ne pouvez pas faire confiance à cette personne, et c’est cette idée qui va engendrer un sentiment désagréable. Souvent la séquence est donc :

Ressenti = cognition + émotion

Cette émotion est tout comme un sous-titrage qui s’ajoute à la pensée et qui dit: « …et ceci est bien » ou « … et ceci n’est pas bien ».

L’art de vivre

Comment peut-on découvrir s’il s’agit d’une pensée ou d’un ressenti? Une règle rapide et pratique est quand il s’agit d’un ressenti, le « je me sens… » peut être substitué par « je suis… », par exemple : « je me sens irrité » par « je suis irrité », « je me sens anxieux » par « je suis anxieux ».

Mais quand le verbe sentirest suivi par les mots : que, comme, comme si, par des pronoms (tu, il, eux, il/ça) ou par des noms ou des personnes, il ne s’agit en général pas d’un ressentis mais de pensées, de jugements. En général on peut mieux les formuler avec « j’ai l’idée que… », « je trouve que… » ou « je pense que… »

Est-ce que qu’il s’agit vraiment d’un ressenti dans l’expression : « J’ai le sentiment que tu ne me fais pas confiance « ? Et dans la phrase: « J’ai le sentiment que la vie n’a pas de sens » ?

Nos idées sont le produit de notre cerveau. Personne ne peut nous les donner ou nous les imposer. De même, personne ne peut nous donner ou imposer des émotions. Nos émotions sont des réactions à nos idées. Ils suivent nos idées comme notre ombre nous suit. Nous en

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