« Oui » à la société

Est-ce que cela veut dire que vous devez tout approuver? Certainement pas ! Accepter ne veut pas dire tout approuver ou céder à tout ! Si vous aimez votre enfant, vous n’allez quand-même pas accepter qu’il se cause préjudice par ignorance. Vous allez l’arrêter quand il veut traverser la rue sans regarder, vous aller l’obliger d’aller à l’école et d’aller chez le dentiste s’il est nécessaire. Vous prenez votre responsabilité parce que vous voulez le bien de l’enfant. Permettre l’enfant de toujours faire ce qu’il veut, n’est pas rendre un service à cet enfant, mais, au contraire, le prive de moments d’apprentissage essentiels. La même chose vaut pour les adultes. Ce n’est pas un signe d’amour de tout subir ou de tout céder à son partenaire. Accepter un comportement indigne ou immature n’est pas un signe d’amour mais de faiblesse qui apporte une solution de facilité qui satisfait son propre besoin. Quand vous vous comportez comme un paillasson, quand vous êtes motivé par votre besoin ou par la peur de vous retrouver seul, vous ne donnez pas le meilleur de vous-même à votre partenaire. Vous donnez le meilleur de vous-même quand vous vous adressez à lui au niveau le plus élevé possible d’humanité et que vous ne réagissez pas à un comportement indigne.

Vous n’avez pas une relation avec votre partenaire. Vous avez une relation avec l’image que vous avez de votre partenaire.

NIN SHENG

L’art de vivre

Votre conjoint n’est pas parfait, donnez-lui quand-même votre amour ! La prochaine fois que votre conjoint (ou une autre personne) vous traite d’une manière désobligeante, brutale, ou blessante, regardez cette personne et dites-vous : « Aussi imparfait que tu sois en ce moment, je te donne quand-même mon amour. » Remarquez ce que cela vous fait. Observez que de cette manière vous vivez à partir de votre force, à quel point vous êtes indépendant et autonome, et partant de cela vous pouvez être dans l’amour.

Ce ne sont pas les circonstances qui vous rendent malheureux, mais vos représentations de ces circonstances.

NIN SHENG

La société est, certes, très imparfaite. Mais la société est, elle aussi, une expression de la vie et vous ne pouvez pas maintenir une logique de « oui » en vous-même quand vous vivez en dissonance avec la société.

La société ne s‘améliora pas en y ajoutant votre « non ». Cela ne fait qu’accroître la négativité qui y est déjà. Peut-être que cela vous donne l’idée que vous n’acceptez pas n’importe quoi et que vous ne vous laissez pas faire comme ça. Mais le seul résultat est que vous semez de la négativité dans votre propre esprit. Vous gâchez votre propre vie. Si vous voulez vraiment changer quelque chose à la société, le mieux c’est de le faire à partir d’une logique positive, à partir de la force inspirante de l’enthousiasme. Comme le disait Gandhi : « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde. »

Le meilleur moyen de se protéger contre la négativité c’est un bouclier de positivité. BAREFOOT DOCTOR

Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde.

GANDHI (1869-1948)

Il y a de la perfection dans l’imperfection. C’est la seule perfection qu’il y a. JEFF FOSTER

L’art de vivre

La société n’est pas parfaite, les êtres humains sont souvent déraisonnables, ingrats, égoïstes et bornés : dites « oui » et décidez d’y participer quand même ! Comme vous pouvez regarder un enfant avec de la compassion parce que vous comprenez que son comportement n’est pas dû à de la méchanceté mais à de l’ignorance, vous pouvez, de la même façon, regarder la société avec compassion. Il y a des problèmes parce que les gens ne savent pas faire mieux. A un moment donné, les gens font toujours de leur mieux, ce qui vaut également pour la société. Considérez donc tout ce que vous recevez de la société et que vous ne voyez même plus parce que c’est devenu tellement normal : l’eau potable, l’électricité, le gaz, un réseau routier, le transport commun, le téléphone, la radio, la télévision, de journaux, le service d’ordre, un réseau éducatif, des soins médicaux, des services sociaux, un système judiciaire. La prochaine fois que la société vous traite de façon désobligeante, regardez cette société et dites-vous : « Aussi imparfaite que vous êtes en ce moment, je vous donne quand-même mon amour. »

Remarquez ce que cela fait en vous. Sentez comment vous vivez à partir de votre force, comment vous êtes indépendant et autonome, et comment vous pouvez sur cette base être plein d’amour !