notre attitude de refus, de « non », en fait alors une souffrance que nous attribuons à tort au passé ou à une blessure ou cicatrice. En somme, la souffrance est toujours une opposition, même si ce à quoi on s’oppose est purement imaginaire et donc pas dans le moment présent.
La source de toute souffrance est en nous, ici et maintenant. Ce qui n’est pas en nous, ne peut pas nous faire souffrir.
Le « non » donne immédiatement une sensation d’être en vie, d’intensité, d’importance, de combativité et d’avoir fait quelque chose. Il s’agit pourtant d’une illusion : dire « non » ne donne pas de direction ou de motivation positive à la vie. Tant qu’on ne sait pas où on va, on ne peut pas mobiliser son l’énergie. L’énergie est alors utiliser pour se fâcher, pour s’angoisser ou pour une autre forme de négativité. C’est une attitude orienté sur le
problème et pas un cadre de pensée orienté sur une solution. Celui qui sait qu’il ne veut pas aller à Paris, ne sait toujours pas où il veut aller. Si on dit à une vendeuse qu’on ne veut pas de pommes, elle ne sait toujours pas quoi vous servir. Il n’y a pas d’objectif bien défini, pas de concentration de force et d’énergie et pas d’expérience d’intensité. Les émotions négatives comme l’indignation, la colère et autres, sont sans direction et peuvent facilement être utilisées par d’autres – des dirigeants, des organisations… - pour les diriger dans une certaine direction. L’actuel désarroi social et la négativité contre les sociétés occidentales, peut facilement être capturé et mobilisé par des fondamentalistes religieux pour en faire un extrémisme et un fanatisme.
Une relation d’acceptation (dire « oui ») La transition vers une relation d’acceptation, de dire « oui » est un évènement, un processus qu’on peut décrire en passant par trois stades importants :
1. Dire « oui » rationnellement - reconnaitre les faits : les choses sont ce qu’elles sont ! - reconnaitre que les faits sont vrais, que vous les aimiez ou non - rester présent à ce qui est - vivre en paix avec ce qui est au lieu de se battre ou de fuir.
2. Dire « oui » émotionnellement - donner à la réalité vraiment la permission d’être ce qu’elle est: elle peut être ce qu’elle est et je peux et je veux vivre avec elle ! - ceci engendre l’acceptation, la compassion et l’amour.
3. Dire « oui » spirituellement et existentiellement - dire oui à la dimension spirituelle de la réalité : les choses sont ce qu’elles sont, parce qu’elles ne peuvent en ce moment pas être autrement ! Si on ne voit qu’un petit fragment d’un tableau, sans pouvoir voir l’ensemble du tableau, ce fragment peut