Accroître la productivité du secteur informel 175
3. Voir Gelb et al. (2009), qui utilisent les données d’enquête de pays d’Afrique australe et de l’Est. 4. Ulyssea (2018) estime que 35,9 % des entreprises informelles sont des passagers clandestins et que 11,5 % sont des entrepreneurs freinés. 5. Le tableau 4 de Grimm, Knorringa et Lay (2012) indique que seulement 44 % des « gazelles contraintes » s’enregistreraient, et que seulement 22 % des survivalistes envisageraient la formalisation. 6. Les spirites traditionnels africains sont des personnes pratiquant des rites spirituels indigènes pour leurs clients. Il s’agit de tous les individus qui utilisent des pouvoirs, connaissances et compétences héréditaires spirituels pour aider des gens à résoudre des problèmes résistant aux remèdes physiques. Ce sont par exemple des prêtres et prêtresses de divinités ancestrales, diseurs de bonne aventure, guérisseurs spirituels, psychothérapeutes, herboristes, rebouteux, devins, médiums, magiciens et faiseurs de pluie (Truter, 2006). 7. La base de données sur l’inclusion financière à l’échelle internationale (Global Findex) fournit des indicateurs nationaux de l’inclusion financière pour plus de 140 pays. La base de données Global Findex est accessible à l’adresse https://datacatalog .worldbank.org/dataset/global-financial-inclusion-global-findex-database. 8. Cette nouvelle taxe sur le secteur des TIC a été imposée par l’État ougandais en juillet 2018 sous la forme de droits d’accise sur l’utilisation des réseaux sociaux et des services d’argent mobile. Elle consistait en une taxe en monnaie mobile de 1 % sur la valeur de transaction des paiements, transferts et retraits et d’une taxe sur les réseaux sociaux de 200 shillings ougandais par jour (Stork et Esselaar, 2018). 9. Par exemple, l’offre de microcrédits aux entreprises informelles demande beaucoup de main-d’œuvre et est coûteuse pour les banques. 10. Ces avantages des technologies numériques pour les entreprises formelles et informelles entraînent une diminution de la pauvreté des ménages par le biais de quatre canaux économiques principaux : (1) de meilleures opportunités de consommation pour les personnes pauvres (provenant de biens et services de meilleure qualité et de plus faible coût tels que les services de santé, éducatifs et de protection sociale, qui découlent des accroissements de la productivité associés), (2) des revenus du travail plus importants (grâce à davantage d’emplois et à des salaires plus élevés, avec des effets différentiels selon que les technologies sont destinées aux hautement qualifiés ou aux peu qualifiés), (3) des revenus tirés des profits plus importants (pour les entreprises et les exploitations agricoles entrepreneuriales et autres détenteurs de capitaux, dans la mesure où il s’agit de personnes ayant de plus faibles revenus) et (4) davantage de transferts de revenus (résultant des gains d’efficacité liés à la technologie, de l’intégrité accrue de la perception des recettes fiscales ainsi que d’une affectation et d’un ciblage plus transparents et comptables des ressources publiques).
Bibliographie Acemoglu, D. 1998. « Why Do New Technologies Complement Skills? Directed Technical Change and Wage Inequality ». Quarterly Journal of Economics vol. 113, n° 4, p. 1055–1089.