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subsaharienne : l’ascension des start-ups technologiques, des pôles technologiques et de l’écosystème d’innovation

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ENCADRÉ 2.7

Donner libre cours à l’entrepreneuriat technologique en Afrique subsaharienne : l’ascension des start-ups technologiques, des pôles technologiques et de l’écosystème d’innovation

Le nombre de pôles technologiques en Afrique subsaharienne, qui était de 314 en 2016, a crû de plus de 50 %. L’écosystème d’investissement dans les technologies de la région attire aussi plus de capitaux et d’expertise. Non seulement le volume des financements récoltés par les start-ups technologiques sur le continent a explosé, mais de nouvelles villes écosystèmes, telles qu’Abidjan en Côte d’Ivoire et Accra au Ghana, ont rejoint les villes écosystèmes et pôles technologiques traditionnellement en tête de peloton, telles que Le Cap en Afrique du Sud, Lagos au Nigeria et Nairobi au Kenya, pour figurer elles aussi parmi les centres technologiques attractifs à l’échelle internationale (Bayen, 2018). Les pays de tête demeurent les destinations privilégiées des investissements dans les technologies sur le continent en 2018 (carte E2.7.1). Le Nigeria a surpassé l’Afrique du Sud et s’est imposé comme la première destination d’investissement avec 55 pôles technologiques actifs levant un total de 94,9 millions de dollars, tandis que l’Afrique du Sud a levé 60 millions de dollars avec 59 start-ups actives. Dans l’ensemble, les start-ups technologiques de la région ont attiré quelque 334,5 millions de dollars d’investissements dans les technologies en 2018 (Bayen, 2018 ; Disrupt Africa, 2018).

De nombreux autres pays de la région affichent les signes de leur volonté à rejoindre le mouvement et à devenir des centres technologiques mondialement attractifs. Au Rwanda par exemple, la Kigali Innovation City se positionne progressivement comme une destination prisée d’investissement dans les technologies grâce au projet public de numérisation de 1,9 milliard de dollars, qui a pour objectif de construire un écosystème technologique dynamique de pôles de compétitivité universitaires et industriels. En outre, le pays accueille des événements technologiques régionaux de premier plan, tel l’African Tech Summit, en 2020. Le Rwanda a aussi ajouté l’entrepreneuriat au programme de l’enseignement secondaire, ce qui préparera mieux les jeunes à améliorer leurs conditions de vie par le travail tout en répondant aux problèmes de chômage des jeunes dans le paysa. D’autres pays, comme la Zambie et le Zimbabwe, ont enregistré une augmentation notable de nombre de pôles technologiques actifs au fil des ans, qui est passé de 2 à 6 en Zambie et de 6 à 13 au Zimbabwe entre 2016 et 2018 (carte E2.7.1). Et des pays où il n’existait précédemment aucun pôle technologique (Cap-Vert, Tchad, Djibouti, Eswatini et Mauritanie) peuvent se targuer de compter au moins un pôle technologique actif. Avec un soutien public croissant, un écosystème technologique régional qui manifeste des signes de maturité (les pôles technologiques de premier plan ont en moyenne cinq années d’activité) et une synergie croissante entre les investisseurs, l’industrie et les universités, l’avenir de l’écosystème technologique de l’Afrique subsaharienne semble prometteur. Ce progrès vient à point

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