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Recommandations et futur programme de recherche Annexe 1A. Les données LinkedIn : une source bienvenue

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Bibliographie

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intégration aux CVM, est de rehausser le faible niveau de capital humain dans la région. C’est pourquoi le prochain chapitre est consacré au capital humain. Il y est montré que l’Afrique subsaharienne doit s’attacher à former des innovateurs. Elle doit créer une masse critique d’inventeurs et d’entrepreneurs hautement qualifiés pour permettre aux différents pays de saisir les opportunités fournies par les technologies numériques et par une plus grande intégration économique. Grâce à des technologies numériques adaptées aux capacités et aux besoins locaux, la main-d’œuvre subsaharienne peu qualifiée pourra acquérir les compétences qui lui manquent.

En résumé, l’Afrique subsaharienne doit moins s’inquiéter des relocalisations, vis-à-vis desquelles l’inquiétude est sans doute exagérée, que de son faible niveau d’intégration dans le marché mondial, autant pour ce qui est des chaînes de valeur mondiales (CVM) que des investissements directs étrangers (IDE) qui sont considérés comme les canaux par lesquels les entreprises étrangères de pointe transfèrent leur technologie. Les CVM ont eu un effet limité sur l’emploi en Afrique subsaharienne. Pour accroître la participation dans des CVM et attirer des IDE, les pays subsahariens doivent améliorer leur productivité, ainsi que les facteurs complémentaires et l’environnement des affaires.

Recommandations et futur programme de recherche

Ce qui suit constitue une série de recommandations cherchant à promouvoir une vision équilibrée et nuancée du modèle émergent de développement industriel à l’âge de la numérisation et des réseaux de production mondiaux. • Rattraper le retard dans les infrastructures numériques, assurer un accès haut débit à prix abordable et améliorer le cadre légal. L’harmonisation entre pays de la région doit se poursuivre grâce à une augmentation de la capacité régulatrice au moyen de plateformes régionales et permettre : (1) de distribuer les aides financières plus efficacement afin de promouvoir un accès généralisé au numérique et ainsi réduire la pauvreté ; (2) de rendre plus efficace le cadre réglementaire pro-concurrence des infrastructures numériques afin de créer des marchés plus vastes. Les interactions positives entre les aides (pour stimuler la demande) et la baisse des coûts (obtenue par le partage et les échanges d’actifs de production, ainsi que par de plus grandes économies d’échelle) devraient permettre à des marchés plus vastes d’accueillir plus d’opérateurs. • Soutenir le développement des compétences numériques. Pour améliorer les flux de compétences numériques, les mesures pourraient viser à améliorer la qualité de l’enseignement en mettant l’accent, dans les programmes éducatifs, sur les compétences socio-émotionnelles et entrepreneuriales.

Pour améliorer le stock de compétences numériques, les mesures pourraient viser à augmenter la productivité de la main-d’œuvre en permettant aux travailleurs d’utiliser des technologies améliorant leurs performances. Il faut : (1) former la main-d’œuvre, notamment aux outils numériques de base et autres compétences numériques, pour qu’elle puisse adapter ses compétences à l’évolution permanente des besoins des entreprises ; (2) aider les jeunes et les entreprises des secteurs de pointe, et notamment développer des contenus numériques adaptés au contexte et soutenir la diffusion d’innovations locales ; (3) améliorer l’écosystème économique pour les entreprises et les start-ups ; (4) faciliter la formation des actifs peu qualifiés aux technologies améliorant leurs performances. • Renforcer les facteurs complémentaires et améliorer l’environnement des affaires.

Certains éléments complémentaires, comme la fourniture d’électricité, les infrastructures et le capital humain sont déterminants pour développer le numérique. L’adoption de technologies numériques comme Internet ne pourra permettre de stimuler l’emploi peu qualifié que si elle est accompagnée d’une augmentation suffisante de la production, laquelle sera facilitée par une plus grande concurrence sur le marché des produits, un accroissement des investissements dans les transports et la logistique, l’intégration régionale, une baisse des coûts des échanges et une augmentation des exportations. À l’heure de l’innovation numérique, la clé est de créer un environnement qui soit propice à la diversification, à l’innovation et à la productivité, en s’efforçant de maintenir les coûts unitaires de main-d’œuvre à un bas niveau pour les biens échangeables nécessitant beaucoup de main-d’œuvre et de capital. • Encourager l’intégration régionale. Outre l’environnement des affaires, les politiques commerciales et d’investissement ont un rôle à jouer dans l’intégration des entreprises subsahariennes aux chaînes de valeur mondiales et dans le renforcement des investissements directs étrangers (IDE) motivés par l’accès au marché et la recherche d’efficacité qui permettent de créer davantage d’emplois que les IDE motivés par l’accès aux ressources naturelles.

Les marchés de nombreux pays subsahariens étant relativement petits, l’intégration régionale (notamment par le biais de la ZLECAf) peut être un outil important pour stimuler les échanges commerciaux et les IDE.

Simultanément, l’innovation technologique pourrait aider l’Afrique subsaharienne à tirer un meilleur profit du commerce régional et des liens industrie-services.

Pour soutenir les entreprises et la main-d’œuvre et leur permettre de tirer profit des technologies numériques, il faudra adopter des solutions qui ont fait la preuve de leur efficacité. • Nos connaissances sont limitées dans plusieurs domaines, notamment : (1) les technologies innovantes qui permettraient d’étendre l’accès aux

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