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PG.1 Principales recommandations du présent rapport

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Bibliographie

Bibliographie

Tableau PG.1 Principales recommandations du présent rapport

Objectif Les politiques publiques à mettre en œuvre

Promouvoir des technologies numériques inclusivesa

Développer le capital humain

Accroître la productivité du secteur informel

Élargir la couverture de la protection sociale

• rattraper le retard dans les infrastructures numériques et étendre l’accès à un haut débit abordable en améliorant le cadre réglementaire. une meilleure harmonisation entre les pays subsahariens et une plus grande capacité d’action administrative grâce à de grands centres régionaux devraient permettre de financer plus facilement l’accès universel à internet et ainsi réduire la pauvreté. Par ailleurs, une meilleure réglementation des infrastructures numériques qui encourage la concurrence permettra de créer des marchés plus vastes. L’interaction positive entre les subventions (pour stimuler la demande) et la baisse des coûts (grâce à un partage et un échange des ressources, ainsi qu’à des économies d’échelle) devrait permettre à plus d’acteurs de prospérer sur des marchés plus vastes et ouverts à tous, où la concurrence encourage l’innovation. • soutenir l’apprentissage des compétences numériques. un partenariat public-privé pourrait permettre de financer des programmes de formation pour la main-d’œuvre : compétences numériques de base pour tous et compétences numériques plus spécifiques pour certains métiers. • investir dans les équipements complémentaires. des investissements public-privé seront nécessaires dans les domaines de la distribution d’électricité, des transports et des infrastructures logistiques. des politiques commerciales favorables et des réformes plus larges de l’environnement des affaires demeurent cruciales pour augmenter la participation des entreprises subsahariennes aux chaînes de valeur mondiales et attirer les investissements directs étrangers. • Mettre en place des mesures ciblées pour donner naissance à une masse critique d’inventeurs et d’entrepreneurs capables de développer les technologies numériques qui augmenteront la productivité de toute la main-d’œuvre, notamment des travailleurs peu qualifiés, et amélioreront la qualité de l’éducation et des services de santé. • Accompagner les inventeurs et les entrepreneurs en soutenant les écosystèmes et en atténuant les risques liés à leur financement, auxquels fait face le secteur privé. • Promouvoir les compétences numériques de base pour tous afin qu’une plus large partie de la population puisse participer à l’économie numérique. • Mettre l’accent sur la productivité et le renforcement des compétences de la main-d’œuvre peu qualifiée et des petites entreprises et exploitations agricoles informelles. faire appel à des technologies numériques conçues pour les peu qualifiés afin de leur donner accès à des informations et au crédit, promouvoir l’inclusion financière, développer des compétences et stimuler la productivité, la production et l’emploi, ce qui facilitera la formalisation à mesure que grandiront les entreprises informelles productives. • diriger la politique traditionnelle de formalisation vers les entreprises informelles de grande taille qui font concurrence aux entreprises formelles. • Créer un environnement adéquat pour la mise en place de systèmes d’alerte précoce, notamment un marché d’assurances, afin d’identifier les risques à temps et de permettre d’y faire face. • Accroître les investissements publics dans les systèmes de protection sociale en améliorant le recouvrement des impôts, en publiant les rapports sur la dépense publique pour justifier la nécessité de rééquilibrer les dépenses et en coordonnant l’aide au développement. • intégrer les politiques de protection sociale dans des stratégies nationales et transnati onales à long terme pour stimuler la transformation économique et l’emploi, et réduire la pauvreté. • Coordonner les organisations subsahariennes, les organismes de régulation financière et les partenaires d’aide au développement autour d’objectifs communs sur la politique fisca le, la réduction des frais de transferts de fond s et l’utilisation de l’aide au développement pour renforcer la protection sociale.

Source : Banque mondiale. a. L’importance que revêt la diffusion des technologies numériques est abordée au chapitre 1. Ce chapitre dresse un état des lieux général des infrastructures et des compétences numériques. Il évoque certaines politiques d’action spécifiques mais sans rentrer dans les détails, il s’agit simplement de suggestions. Des recherches supplémentaires seraient utiles pour étudier les bénéfices potentiels de leur mise en œuvre.

protection sociale encouragera les entrepreneurs et travailleurs à prendre plus de risques et facilitera la mobilité fonctionnelle. Le défi que représente l’élargissement de la protection sociale en Afrique est bien plus grand qu’ailleurs à cause de la faible couverture actuelle, des énormes besoins et de ressources fiscales limitées.

Comment procéder : Trois axes prioritaires

Alors que l’Afrique s‘apprête à amorcer sa transformation numérique, les gouvernements vont devoir faire des choix audacieux. Les risques liés aux chocs climatiques, à la fragilité, à l’intégration économique et à la transition démographique transforment le monde du travail. La rapide croissance de la population jeune rend encore plus urgente la nécessité que l’Afrique investisse dans des technologies qui créeront des emplois plus nombreux et de meilleure qualité. Compte tenu de la persistance d’un taux de pauvreté élevé, il est impératif de trouver des moyens de réduire la fracture numérique. L’engagement de l’Union africaine à promouvoir les technologies numériques fournit une occasion d’élargir le débat sur les mesures à prendre. Il faut agir dès maintenant pour faciliter l’adoption de tous les types de technologie – y compris les technologies analogiques complémentaires des numériques – afin de créer des emplois et d’alimenter la transformation économique dont l’Afrique a besoin.

Par quoi les pays africains devraient-ils commencer pour s’engager sur la voie de la transformation numérique ? Trois axes sont à privilégier. Premièrement, encourager l’entrepreneuriat : permettre que fleurissent les bonnes idées, d’où qu’elles proviennent, afin que les entrepreneurs d’Afrique mettent au point des solutions technologiques permettant aux travailleurs africains de développer leurs compétences au travail. Deuxièmement, accroître la productivité dans le secteur informel : créer un environnement des affaires qui permette de stimuler la productivité des entreprises et des travailleurs du secteur informel plutôt que de chercher uniquement à les formaliser. Troisièmement, élargir la protection sociale : améliorer le recouvrement des impôts, rééquilibrer les dépenses publiques et mieux coordonner l’aide au développement. Des études supplémentaires pourraient livrer des enseignements extrêmement bénéfiques dans plusieurs domaines (tableau PG.2). Le programme de recherche « Transformation numérique pour l’Afrique », lancé récemment par le bureau de l’économiste en chef responsable de l’Afrique subsaharienne à la Banque mondiale, devrait contribuer à combler certaines lacunes dans les connaissances actuelles et répondre à quelques questions encore en suspens sur le bénéfice potentiel des technologies numériques pour tous les Africains.

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