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Poser les bases de la transformation économique à l’heure de la révolution numérique
Poser les bases de la transformation économique à l’heure de la révolution numérique
La marche à suivre : les « 3 C »
L’adoption des technologies numériques ne pourra être bénéfique que si les gouvernements l’accompagnent de mesures complémentaires indispensables (tableau PG.1).
Ces mesures renvoient aux « 3 C » représentant les besoins de l’Afrique au regard de sa transformation numérique : la concurrence, le capital et la capacité. 1. La concurrence. Elle est nécessaire pour inciter les entreprises rivales à adopter les technologies les plus récentes ou les plus adaptées au contexte local, ce qui leur permettra d’augmenter la production à un coût raisonnable. Pour une plus grande diffusion des technologies numériques, il faut garantir des investissements suffisants dans les infrastructures numériques, conformément aux besoins des consommateurs. Et il est essentiel de pousser toutes les entreprises à adopter ces technologies, qui permettent de réduire les coûts et d’augmenter la qualité, en facilitant l’accès au haut débit. 2. Le capital. Il ne s’agit pas ici seulement du financement dont ont besoin les entreprises pour se développer sur les marchés existants et sur de nouveaux marchés ; les entreprises ont également besoin d’un capital humain de meilleure qualité, au niveau entrepreneurial et au niveau de la main-d’œuvre, ainsi que d’un capital en infrastructures physiques plus performant (distribution d’électricité, transports, infrastructures numériques) – ce que la concurrence accrue favorisera également. Pour renforcer le capital, la clé est de stimuler l’entrepreneuriat. Les décideurs doivent créer un environnement des affaires où les bonnes idées peuvent prospérer sans entraves, quelle que soit leur provenance, de manière à ce que les entrepreneurs locaux inventent des applications qui permettent à la masse d’actifs peu qualifiés d’Afrique subsaharienne, qui travaillent le plus souvent dans le secteur informel, d’améliorer leur capital humain. Quant à la prépondérance du secteur informel : plutôt que de mettre l’accent sur la formalisation des entreprises informelles, les gouvernements devraient créer les conditions économiques qui permettent d’accroître leur productivité et celle de leurs travailleurs, notamment encourager l’adoption de technologies qui pourront les rendre plus efficaces. 3. La capacité. Les gouvernements ont besoin de renforcer leur capacité d’action. Pour élargir la couverture sociale, il est nécessaire d’améliorer le recouvrement des impôts, de rééquilibrer les dépenses et d’assurer une meilleure coordination de l’aide au développement. Le filet de sécurité de la