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Le RDM 2019 – cadre d’analyse et effets attendus pour l’Afrique subsaharienne

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Bibliographie

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direct étranger (IDE). On n’a guère pu observer de tendance mondiale à la relocalisation, ainsi s’attend-on à ce que l’Afrique subsaharienne soit peu affectée par ce phénomène pour l’instant. Par ailleurs, le risque de destruction d’emplois est limité à cause du faible nombre d’entreprises qui délocalisent dans cette région du monde. Un aspect plus essentiel est la meilleure intégration des entreprises subsahariennes dans le marché mondial, où elles sont peu présentes, en les faisant participer aux chaînes de valeur mondiales (CVM) et en attirant l’IDE, ce qui dans les deux cas facilite les transferts de technologie. De manière corollaire, il faut se demander si les pays subsahariens pourront maintenir le coût du travail en phase avec les gains de productivité parce que de ce coût dépendra la décision des entreprises d’automatiser la production ou de la déplacer ailleurs. Pour l’heure, les déterminants traditionnels de la compétitivité – une politique économique et un environnement des affaires favorables – restent cruciaux pour la croissance. La connectivité numérique et des liens plus forts entre industrie et services devraient venir les renforcer.

Le RDM 2019 – cadre d’analyse et effets attendus pour l’Afrique subsaharienne

Le RDM 2019 montre comment les nouvelles technologies affectent la nature du travail. Il considère que l’avenir du travail sera déterminé, d’une part, par l’automatisation dans les secteurs traditionnels, qui détruira certains emplois, et d’autre part, par l’innovation dans les nouveaux secteurs, qui créera de nouveaux emplois permettant de donner naissance à de nouveaux produits et de nouveaux services (schéma 1.1). Les nouvelles technologies numériques, comme la robotisation, le big data, l’impression 3D, l’Internet des objets, le cloud, la blockchain et les plateformes émergentes, transforment l’industrie, les entreprises et l’emploi. Le RDM 2019 prédit que l’automatisation réduira la demande en main-d’œuvre peu et moyennement qualifiée pour les tâches répétitives dans les secteurs traditionnels et que l’innovation augmentera la demande en personnel hautement qualifié dans les nouveaux secteurs, ainsi que la demande en compétences techniques, en capacité d’adaptation et en formation continue aux nouvelles technologies.

Parmi toutes les nouvelles technologies, ce sont aux technologies numériques que s’intéresse le présent rapport, parce que leur adoption à grande échelle, notamment l’adoption de celles qui permettent à la main-d’œuvre peu qualifiée d’améliorer ses compétences et d’en acquérir de nouvelles au travail, offre la perspective d’une productivité et d’une croissance de l’emploi particulièrement fortes1. Ce qui suit montre, preuves à l’appui, comment l’arrivée des technologies numériques a stimulé la croissance et l’inclusion sociale en Afrique subsaharienne.

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