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adaptative au Sahel

ENCADRÉ 4.3

L’inclusion productive grâce au Programme de protection sociale adaptative au Sahel

Les programmes d’« inclusion économique » ou « inclusion productive » consistent en des interventions multisectorielles qui, tout en développant le capital humain et en favorisant l’inclusion sociale, viennent en aide aux ménages et leur permettent de disposer de moyens de subsistance viables ainsi que d’augmenter leurs revenus et leurs actifs. Le Programme de protection sociale adaptative au Sahel est un exemple de filet de sécurité régional disposant d’éléments productifs. Il couvre plusieurs pays du Sahel à très faible revenu et soumis aux aléas climatiques (Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Niger et Sénégal). Son objectif est de favoriser une productivité accrue des ménages très pauvres établis à leur compte, dans une activité agricole ou non, et ce, à travers un ensemble de mesures intégré de « type progression » destiné à les aider à gérer les risques et à augmenter leur résilience. Les bénéficiaires sélectionnés reçoivent un accompagnement et une formation de groupe de la part d’agents appartenant à la communauté, un accès à l’épargne (associations de crédit et d’épargne de village), une formation aux technologies, une subvention de 150 dollars en espèces et un soutien psychosocial (formation aux compétences de vie et aux compétences sociales et vidéo motivante). Plusieurs variantes sont testées dans les différents pays (différents profils de bénéficiaires des programmes, bénéficiaires de transferts conditionnels ou non, rural versus périurbain, choix du moment au début ou à la fin du cycle de transfert). Différentes modalités de mise en œuvre sont aussi mises à l’épreuve.

Source : Partnership for Economic Inclusion Trust Fund de la Banque mondiale.

(13 %), et les routes (plus de 63 %) aux transferts monétaires (35 %) (Khemani, Habyarimana et Nooruddin, 2019). Un tel rééquilibrage de la couverture des instruments de protection sociale, en fonction du contexte, du type de risques et de plus grands totaux cumulés grâce à une MRI améliorée, peut aider à faire face aux bouleversements que subissent les marchés africains du travail dans le monde du travail en mutation.

Enfin, une meilleure coordination entre les partenaires de développement est nécessaire. Cette coordination implique de disposer de systèmes d’établissement des rapports clairs et d’accorder une attention particulière aux avantages comparatifs respectifs des partenaires afin d’optimiser l’aide au développement pour les programmes de PSE. Plutôt que de consacrer des dépenses à des projets pilotes isolés, les organismes de développement doivent coordonner leurs ressources et conseils (voir encadré 4.4) pour éviter de contribuer à la fragmentation et pour aider à appliquer à grande échelle les programmes de PSE (Banque mondiale, 2012). Actuellement, les grands partenaires de développement tels que

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