92 THE FUTURE OF WORK IN AFRICA
ENCADRÉ 2.3
(suite)
(compétences permettant la résolution de problèmes complexes, comme l’analyse critique ou la capacité de comprendre des concepts nécessitant un haut degré d’abstraction) et des compétences techniques. Pour les adultes jeunes et moins jeunes, il ressort de l’évaluation qu’il faut investir dans toutes ces compétences, ainsi que dans les compétences techniques (enseignement et formation techniques et professionnels, programmes d’apprentissage), les compétences spécifiques à un métier (apprentissage sur le lieu de travail, entrepreneuriat numérique, programmes de formation à la gestion des affaires) et les compétences numériques. Pour les adultes sans aucune instruction, soit parce qu’ils n’ont pas été scolarisés, soit parce qu’ils ont quitté l’école de bonne heure, et pour les adultes qui ont reçu un enseignement de mauvaise qualité et qui ont peu, ou n’ont pas du tout, de compétences de base, l’évaluation suggère qu’il faut leur fournir une seconde chance d’acquérir les compétences de base ainsi que les compétences numériques fondamentales. Compte tenu du caractère particulier de cette catégorie de personnes, il faut agir vite, notamment pour leur apprendre à s’adapter à un monde du travail en évolution. Les programmes proposés ne doivent pas se contenter d’enseigner les compétences de base, mais faire appel à une pédagogie spécifique qui prenne en compte la situation particulière de ces adultes et fasse le lien entre l’apprentissage et les perspectives d’emploi. De tels programmes doivent ainsi permettre d’accroître les chances des participants sur le marché du travail. Les gouvernements doivent mener et coordonner l’action des intervenants dans ce domaine afin de garantir une mise en œuvre efficace des programmes, qui puisse donner les meilleurs résultats dans la population ciblée.
Le capital humain et le monde du travail de demain : quelles sont les spécificités de l’Afrique subsaharienne ? Le potentiel du capital humain pour le monde du travail de demain en Afrique subsaharienne
La qualité et la composition du capital humain vont jouer un rôle fondamental dans le monde du travail de demain. Des types de compétences particuliers, comme les savoir-être, vont gagner en importance, de même que les compétences supérieures nécessaires à la poursuite de l’innovation. Face à ces impératifs, l’Afrique subsaharienne a un faible niveau de capital humain et il est ainsi d’autant plus important de faire le meilleur usage possible du stock de compétences actuel et de bâtir des fondations plus solides pour préparer l’avenir. Par rapport aux autres régions du monde, l’Afrique subsaharienne a la plus forte croissance de main-d’œuvre mais le niveau le plus bas de capital humain (graphique 2.1) et la plus grande proportion d’adultes peu qualifiés.