PÊCHE ET AQUACULTURE
Le développement des agro-industries Le Congo vise l’autosuffisance alimentaire à l’horizon 2025 et, pour y arriver, développer l’industrie agroalimentaire apparaît comme une réelle nécessité.
L
es importations de produits alimentaires augmentent en volume et en valeur. Les faibles prix à l’importation de certaines denrées alimentaires du fait des subventions dans les pays exportateurs, ont induit une concurrence déloyale qui a détruit progressivement la production nationale, à tel point que si aucune mesure adéquate n’est prise, le Congo demeurera importateur net de tous les biens de consommation. Concentré à Brazzaville et Pointe-Noire, ce secteur reste donc à développer puisqu’il n’existe que quelques yaourteries, un complexe de fabrication de sucre, des usines de boissons (bière, eau et sodas), de l’aliment pour bétail, des biscuiteries, une ferme avicole développée sur le modèle intensif, une minoterie produisant des farines. Encourager l’implantation et le développement grâce aux investissements privés est une priorité. Dans le cadre du projet d’appui au Maraîchage et à la Transformation Agroalimentaire au Congo, il y a eu de nombreuses expérimentations participatives. Si de plus
en plus d’agriculteurs et de maraîchers recourent à des méthodes naturelles pour amender les sols, désherber, éloigner les insectes ou éliminer les champignons, ce sont souvent grâce à des sociétés agro-industrielles ayant pris les devants du mouvement vert, pour notamment fertiliser la terre. L’État a déjà affecté des milliers d’hectares de terre à des sociétés agroindustrielles qui ont voulu s’installer dans le pays. C’est le cas de la société COFCAO qui a obtenu dix mille hectares de terre, une autre société agri-ressources spécialisée dans la production du riz ayant bénéficié de quatre mille hectares à Louvakou, puis vingtdeux mille hectares supplémentaires.
Opportunités dans l’agriculture
Plusieurs zones fertiles sont signalées pour attirer des investissements de grande envergure, autant dans la production et la transformation des cultures vivrières et de rente, que dans la foresterie et les entreprises d’élevage de base. La première phase de la ZES Oyo-Ollombo prévoit YEARBOOK CONGO : Rapport économique I 81