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L’un des pays les plus urbanisés d’Afrique

Avec 70% de sa population vivant en ville, le Congo est l’un des pays les plus urbanisés d’Afrique subsaharienne. Brazzaville et Pointe-Noire concentrent l’essentiel des activités économiques, emplois et infrastructures du pays. Les habitants des villes secondaires souffrent d’un accès limité aux services d’assainissement et de traitement des déchets.

Brazzaville et Pointe-Noire comptent respectivement 1 838 348 et 1 158 331 habitants, alors que la troisième ville du pays, Dolisie, atteint tout juste 171 000 habitants. Le tissu urbain est très peu dense, avec seulement une quinzaine de villes de plus de 10 000 habitants pour un territoire de 342 000 km2. Les centres urbains de Brazzaville et de Pointe-Noire incarnent deux exemples remarquablement différents de civilisation en République du Congo. Pointe-Noire est une ville côtière riche en ressources pétrolières et dotée d’un port moderne. Brazzaville, quant à elle, est une ville classique avec une communauté artistique florissante. Les deux villes connaissent actuellement une croissance impressionnante. L’extension des infrastructures économiques et sociales est une priorité des autorités congolaises afin d’améliorer la qualité des conditions de vie des populations et impulser une stratégie équilibrée d’aménagement du territoire. Deux schémas directeurs définissent tous les aspects du développement urbain, les orientations pour l’évolution des villes de Brazzaville et Pointe-Noire. Ainsi, à chaque zone de chaque ville, est définie une orientation spécifique en matière d’habitat. Des zones sont ainsi à densifier, à restructurer ou à valoriser. Les schémas directeurs définissent les principaux équipements et infrastructures. Ces outils traitent spécifiquement du volet environnement de chaque ville et son agglomération. Pour Pointe-Noire, est prévue la dématérialisation d’une ceinture verte pour freiner son développement anarchique et se concentrer sur l’espace actuel. Des voies de contournement dans les deux villes sont proposées pour réguler les gros trafics. S’ajoute à ceci le réseau internet par fibre optique, ce qui permet à ces villes d’être prédisposées à se transformer totalement ou partiellement en villes intelligentes. A leurs côtés, les villes « petites et moyennes » constituent de nouvelles polarités urbaines émergentes qui ont un rôle fondamental dans l’organisation de l’espace et participent à l’évolution générale.il est donc nécessaire de promouvoir l’attractivité des villes secondaires. En partenariat avec l’Union Européenne (UE), l’AFD soutient ainsi les programmes de développement urbain des villes de Nkayi (78 000 habitants) et d’Owando (31 000 habitants). Le programme « villes résilientes », financé en don par l’UE, pour un montant total de 32 M€, a pour objectif de contribuer à un développement territorial équilibré, en stimulant l’attractivité des villes secondaires et les capacités de gestion au niveau local. Le financement géré par l’AFD (20 M€) permettra notamment, dans les deux villes concernées, d’une part, de réhabiliter et d’étendre les réseaux de drainage pluvial, et d’autre part, de mettre en place des dispositifs de lutte contre les érosions. Des solutions fondées sur la nature seront privilégiées pour le traitement des érosions et une approche à Haute Intensité de Main d’œuvre (HIMO) sera adoptée pour les travaux.

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