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L’importance de la microfinance
Au Congo, on compte 75 établissements de microfinance, dont 34 sont indépendants et le reste organisé sous le réseau Mutuelle congolaise d’épargne et de crédit (MUCODEC).
Les micro, petites et moyennes entreprises (MPME) constituant, dans les pays de la CEMAC, la majeure partie du tissu industriel souffrent pourtant d’un déficit chronique de financement. D’après la BEAC (2019), 63,5% des crédits bancaires ont été captés par les grandes entreprises dans la zone CEMAC au second semestre 2018. Les PME n’ont pu capter que 18,8% des financements bancaires au cours de la même période. Au sein de la CEMAC, la microfinance joue donc un rôle croissant quant à l’accès des plus pauvres aux services financiers. Le Cameroun en 1963, le Tchad et le Congo en 1984 ont été des précurseurs en la matière. C’est à partir des années 1990 que cette activité a ensuite connu une forte expansion, favorisée par la crise économique et bancaire qui a sévi dans la sous-région. La microfinance n’a de cesse de s’adapter et d’innover pour devenir un levier de développement économique des pays de la sous-région, notamment par la promotion d’activités génératrices de revenus et le financement du microentrepreneuriat. De nombreuses institutions de microfinance se sont regroupées ou retirées au fil du temps, sous l’effet des contraintes réglementaires et des campagnes d’assainissement lancées par les autorités régionales et nationales. La Caisse de Participation et de Promotion des Entreprises et à leur Développement (CAPPED), un fonds de participation à la promotion des entreprises et à leur développement a été créé en 1991 au sein du Forum de Jeunes Entreprises du Congo. Elle s’est distinguée juridiquement de la structure dont elle est issue le 20 décembre 2003, pour répondre aux exigences de la réglementation mise en place par la Commission bancaire de l’Afrique centrale (COBAC).
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L’AGENCE NATIONALE D’INVESTIGATION FINANCIÈRE (ANIF)
L’ANIF a pour missions de réaliser la réception, l’analyse, le traitement de l’information financière en vue de sa transmission à l’autorité judiciaire pour d’éventuelles poursuites. La structure dispose d’une indépendance dans ses prises de décision sur toutes les affaires relevant de sa compétence.
Elle a tenu fin aout 2021 à sensibiliser les établissements de crédit et de micro finances, les sociétés d’assurances, les bureaux de change, les sociétés de transfert de fonds, les entreprises d’Investissement à capital fixe, sur le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. L’objectif consistait à améliorer la compréhension des risques au sein des entités déclarantes en vue de développer les indicateurs d’alerte pour enrichir les rapports des déclarations de toutes opérations financières douteuses auprès de la cellule de renseignements financiers de l’ANIF.