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Pêche et Aquaculture, deux domaines très porteurs

Ce secteur est potentiellement un vecteur de croissance et d’emploi. Le Congo met ainsi en œuvre un projet destiné à améliorer le secteur de la pêche et de l’aquaculture, grâce au financement du Fonds international de développement agricole (Fida).

Le pays dispose d’un réseau hydrographique riche et dense avec une côte longue de 170 km, un plateau continental d’une superficie de 11 300 km², une Zone Économique Exclusive (ZEE) de 200 milles marins, soit 62 968 km², un dense réseau hydrographique couvrant une superficie de 205 000 km2 et une biodiversité marine et continentale propice au développement de l’aquaculture : poissons, crustacés, mollusques, tortues marines, etc. Les activités d’aquaculture sont exclusivement menées en eaux continentales sous son volet pisciculture. Actuellement, la pisciculture ne produit que quelques dizaines de tonnes par an, sur un potentiel qui peut être évalué à plus de 2 000 tonnes par an. On dénombre trois principaux départements piscicoles : la Bouenza avec 1 608 étangs couvrant 33,88 hectares de superficie en eau ; le Pool avec 850 étangs couvrant 33,41 hectares ; le Niari avec 135 étangs couvrant 2,41 hectares.

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Le potentiel piscicole actuel provenant des administrations décentralisées de la pêche et de l’aquaculture révèlent le chiffre de 1 034 pisciculteurs évoluant dans six des douze départements du pays, à savoir : Bouenza, Brazzaville, Lékoumou, Niari, Pool et Sangha. L’élevage du tilapia du Nil en étang demeure l’unique pratique aquacole en système d’élevage extensif. Dans sa stratégie communautaire, le projet PD-PAC promeut des pratiques de production piscicole et de commercialisation des poissons basées sur des normes techniques approuvées tout au long de la chaîne de froid. Cela permet d’assurer la qualité du poisson mis à la disposition des consommateurs et de procurer aussi des rendements élevés et des revenus aux petits producteurs. Trois départements du pays ont été retenus dans cette nouvelle phase du projet, la Cuvette, la Cuvette-Ouest et la Sangha. Ce projet de six ans ambitionne une augmentation de près de 18 mille tonnes de poissons par an. L’activité apparaît ainsi comme une véritable opportunité d’approvisionnement en poissons frais pour les commerçants et les consommateurs. Dans la stratégie de développement de la pisciculture commerciale, il est prévu l’acquisition de deux écloseries pour la production des alevins et l’acquisition d’une unité de production d’aliments de poisson. Ces résultats suscitent de l’engouement des habitants qui expriment de plus en plus l’intérêt de passer d’une pisciculture artisanale de subsistance à une pisciculture rentable orientée vers le marché. Cette transformation est soutenue par une stratégie opérationnelle fondée sur l’aménagement des étangs, l’approvisionnement en alevins et en aliment subventionnés par le projet pour le 1er cycle de production à l’ensemble des bénéficiaires. La durabilité et l’appropriation des bénéficiaires seront facilitées par les appuis du projet en assistance technique sous forme de formation en entrepreneuriat ; sur les bases techniques de la pisciculture commerciale dans la Cuvette et la Cuvette-Ouest et la mise en place des partenariats avec les grossistes. Initié par le gouvernement congolais et son partenaire onusien, le projet vise à réduire la pauvreté en milieu rural, en augmentant la chaîne de valeur de production de poissons de bonne qualité.

CRÉATION DE DEUX AGENCES POUR L’AGRICULTURE, L’ÉLEVAGE, LA PÊCHE ET L’AQUACULTURE

La vision des autorités congolaise est, grâce à ces nouveaux instruments, de replacer l’agriculture et la pêche dans le système économique national pour réduire les importations des produits agricoles et halieutiques qui se chiffraient officiellement à 600 milliards en 2017. L’agence nationale de développement de l’agriculture et de l’élevage (ANDAE), ainsi que l’agence nationale de développement de la pêche et de l’aquaculture, visent aussi à faire participer les deux secteurs à la diversification de l’économie du pays. Le secteur agricole peine à prendre son envol alors que tous les ingrédients naturels sont réunis : des millions d’hectares de terres arables non valorisés, une pluviométrie abondante, un réseau hydrographique parmi les plus denses du continent porté par le grand fleuve Congo et le bassin du fleuve Niari particulièrement fertile. L’agence nationale de développement de la pêche et de l’aquaculture s’adosse à la nouvelle politique agricole du pays basée sur la promotion des filières. Il aura ainsi des passerelles de collaboration avec le projet de développement de la pêche et de l’aquaculture continentale (PDPAC).

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