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Vers un déploiement du secteur pétrolier
L’économie congolaise repose largement sur l’exploitation de ses ressources naturelles, notamment le pétrole qui représente 90% de ses exportations. Le Congo ambitionne de se mettre en pole position dans le secteur du pétrole mais également du gaz en Afrique.
En tant que troisième producteur de pétrole brut d’Afrique subsaharienne, le pays tient à créer un environnement propice pour la croissance et le développement socioéconomique grâce à son industrie pétrolière et gazière. La visite du secrétaire général de l’OPEP au Congo, fin aout 2021, a marqué la volonté des parties prenantes internationales de s’engager avec le secteur pétrolier du pays et faciliter la coopération énergétique. Le Congo-Brazzaville assurera la présidence de l’OPEP en 2022. Quinze permis de recherche sont en cours de validité à ce jour et 38 champs en phase d’exploitation. Neuf sociétés opèrent actuellement les champs pétroliers du Congo-Brazzaville : AOGC (congolais), Congorep (joint-venture Perenco-SNPC), Eni Congo (italien), Mercuria (suisse), Pelfaco (nigérian), Perenco (franco-britannique), la SNPC (congolais), Total E&P Congo (français) et Wing Wah (chinois). Total E&P Congo est le premier opérateur, grâce au plus grand champ pétrolier Moho-Nord, mis en production en mars 2017. En 2019, Total et ENI ont opéré à eux deux 80% de la production nationale avec respectivement 200 000 b/j et 70 000 b/j, suivis par Perenco, susceptible de dépasser ENI à l’avenir. À ces neuf opérateurs, s’ajoutent plusieurs sociétés qui ont des participations minoritaires dans les permis d’exploitation. Il s’agit notamment de Hemla (norvégien), Kontinent (congolais), Petro Congo (congolais), Esso (britannique), Chevron (américain), Petroleum (congolais), Ifouret (congolais), Lukoil (russe), New age (anglais) et Orion Oil (congolais). L’essentiel de la production (95%) des sites pétroliers transite par le terminal de Djeno, situé au sud de PointeNoire. Cinq qualités de pétrole provenant du Congo sont commercialisées à l’échelle internationale : le Djéno mélange, le Nkossa Blend, le Nkossa butane, le Nkossa propane et le Yombo. La part de production revenant à l’État au titre des contrats de partage de production est commercialisée par la Société nationale des Pétroles du Congo (SNPC). L’ambition de la SNPC est d’asseoir une expertise nationale de haut potentiel dans l’industrie pétrolière, à travers une stratégie de croissance. La SNPC gère un ambitieux portefeuille d’actifs opérés et non opérés en offshore et onshore. La découverte, en 2019, du premier gisement pétrolier onshore, dans la région de la Cuvette, au nord du pays, pourrait avoir comme conséquences, selon les estimations, de multiplier par quatre fois la production pétrolière du pays, soit 359 millions de barils par an. Il serait le premier champ pétrolier respectant les normes de préservation de l’environnement.
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Présentation de la SNPC
Créée par la loi 001-98 du 23 avril 1998, la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC) est un EPIC. Depuis plus de vingt ans la SNPC a acquis une expérience dans toutes les activités de la chaîne de l’industrie pétrolière. La SNPC est l’outil technique de l’Etat dans le domaine des hydrocarbures, dépositaire de la banque de données de toute l’industrie pétrolière du Congo. Le Code des hydrocarbures de 2016 lui confère la titularité de tous les permis d’exploration et d’exploitation attribués par le Gouvernement
LE GROUPE SNPC
Le groupe SNPC a opté pour une vision intégrée et chacune de ses six filiales œuvre dans les filières allant de l’Amont à l’Aval pétrolier.

NOS OBJETCTIFS
• Améliorer notre action dans le domaine de l’ExplorationProduction (E&P) ; • Améliorer les conditions d’approvisionnement du Congo en produits raffinés ; • Améliorer les performances pour mieux contribuer au budget de l’Etat Congolais ; • Renforcer les capacités de notre personnel pour le rendre plus efficace et plus compétitif ; • Améliorer l’image de notre société en mettant l’homme et l’intérêt général au cœur de notre action.
LES OPPORTUNITES D’AFFAIRES
1. La valorisation des blocs pétroliers libres dans le bassin côtier Avec une production 306 milles bbl/j au 31 décembre 2020 et des réserves de l’ordre de 2 milliards de barils à l’horizon 2040, le Congo est le troisième producteur de pétrole en Afrique subsaharienne, derrière le Nigéria et l’Angola. Actuellement, il existe encore 15 blocs libres dans le bassin côtier congolais :


2. La valorisation du bassin de la Cuvette congolaise En vue de la mise en valeur du bassin de la Cuvette congolaise, de nombreuses études géologiques et géophysiques ont été réalisées. La dernière étude est l’acquisition des données géophysiques de gravimétrie (sGrav), gradio-gravimétrie (AGG) et de magnétométrie, qui a permis de mieux comprendre la géologie de subsurface.
Sur ce bassin, un puits d’exploration NGOK-001 a été foré sur le permis Ngoki en 2019. Ce puits a atteint le socle à une profondeur finale de 2850 mètres et a rencontré des hydrocarbures. Des évaluations sont en cours afin de déterminer avec précisions les caractéristiques du gisement de Ngoki. Ce forage a permis de démontrer le fonctionnement du système pétrolier dans la zone. Le bassin de la Cuvette est délimité en plusieurs blocs pétroliers libres.
3. La valorisation Mengo-Kundji-Bindi II La SNPC est titulaire du permis d’exploitation onshore MKBII et y a réalisé de nombreuses études géologiques et géophysiques ainsi que de nombreuses campagnes de forage. Le permis comprend trois gisements qui sont Mengo, Kundji et Bindi, dont le potentiel global est estimé à plus de 2.7 Milliards de barils. A ce jour, la SNPC a produit un peu plus de 2 millions de barils. Le développement de ce permis est un projet prometteur grâce à de nombreux atouts, parmi lesquels on peut citer : ses importantes accumulations, sa proximité avec le Terminal pétrolier de Djeno, la disponibilité des infrastructures de base et les paramètres économiques et fiscaux attractifs.
4. La valorisation du gaz Le Congo vient de réaliser un master plan gaz qui lui a permis de définir son potentiel gazier et des projets pouvant être développés. Ce potentiel est estimé à 352 Gm3 en ressources de gaz en place, dont environ 146 Gm3, considérés comme techniquement récupérables. Le Congo a donc assez de gaz pour réaliser des projets tels que : la génération électrique, la production de l’urée et du méthanol, les gaz pétroles liquéfiés (GPL) et les gaz naturels liquéfiés (GNL).
