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Les projets intégrateurs de la CEMAC

Les six pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) ont mobilisé, mi-novembre 2020 à Paris, plus de 4 milliards d’euros pour le financement de onze projets intégrateurs à fort impact socioéconomique.

Initié en 2016 dans le but de résorber la crise économique provoquée par la chute des prix des matières premières, le Programme de réformes économiques et financières des six pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (PREF-CEMAC) connaît des faiblesses dans son application, selon un rapport publié le 4 septembre à Brazzaville, retardant l’intégration sousrégionale. Alors que l’Afrique va connaître cette année sa première récession en 25 ans, la CEMAC, pour sortir de la crise, a lancé une politique de grands travaux intégrateurs sous le haut patronage du Président de la République du Congo, Président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) et président dédié du PREF-CEMAC. Les projets prioritaires sont notamment la route Congo-Gabon-Congo-RCA et Congo-Tchad, le projet de construction d’une Université commune Congo-Gabon et le barrage de Chollet sur la rivière Dja-Ngoko, à cheval du Cameroun et du département congolais de la Sangha. Au total ont été retenus onze projets intégrateurs portant sur les infrastructures, routes, ports secs, ponts, barrages pour la facilitation du transport et des échanges, la production et l’interconnexion des réseaux électriques et de communications, l’amélioration des services publics de l’électricité et de l’eau, de la santé, de l’éducation, le marché commun et la diversification économique. Ils s’étaleront sur cinq ans de 2021 à 2025. Le coût total de ces onze projets intégrateurs est estimé à 4 074,64 millions d’euros. Le financement de 8 projets intégrateurs sur les 11 présentés est déjà entièrement bouclé grâce à la BDEAC, la BAD, la Banque Mondiale, Afriximbank et Sx Capital Holdings.

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Le Congo, un corridor au cœur de l’Afrique centrale

Le Congo sert de voie de désenclavement aux pays de l’Afrique centrale, tels la République centrafricaine, le Tchad, le Cameroun et le Gabon. Le port autonome de Pointe Noire, le chemin de fer Congo océan en projet de réhabilitation et la circulation sur le fleuve Congo-Oubangui améliorée sont des atouts permettant au pays de jouer son rôle de pays de transit. Ils constituent, par ailleurs, de véritables opportunités pour les investisseurs. Le port autonome de Pointe-Noire, en eau profonde aménagé, présente le plus grand potentiel dans le sud du Golfe de Guinée et permet les importations de produits manufacturés et les exportations des principaux produits de l’économie congolaise. Le Congo est doté d’un important réseau de voies de communication fluviales et le bassin du Congo est navigable toute l’année. A ses routes nationales s’ajoutent les routes d’intégration sous-régionales reliant le Congo au Cameroun, au Gabon et l’Angola : la route Ketta-Sembé-Souanké-Ntam ; la route Obouya-Boudji-Okoyo-Lékony ; la route Pointe NoireNdzassi-frontière Angola. Le développement des infrastructures, support d’une politique économique inclusive et de diversification s’inscrit dans la vision stratégique du Gouvernement.

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