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L’industrie du Bois

Avec 18 millions d’hectares de forêts denses humides, 1,5 million d’hectares en concessions forestières et 10 millions d’hectares en production, le Congo représente près de 22% des forêts productives du Bassin du Congo et constitue donc un facteur régional majeur.

La politique nationale de valorisation des ressources forestières est fondée sur la gestion durable des écosystèmes forestiers et l’essor du tissu industriel, notamment à travers la disposition légale qui fait obligation aux concessionnaires de transformer localement 85% de leur production de grumes. La forêt occupe 60% de la superficie du Congo avec deux grandes zones d’exploitation forestière : - Au sud-ouest : la vallée du Niari, le massif du Chaillu, les chaines du Mayombe (~10 millions d’hectares) - Au nord : la cuvette congolaise et la sangha occidentale (~13 millions d’hectares) 12 millions d’hectares sont concédés à l’exploitation forestière. Jusqu’en 1972, avant l’exploitation du pétrole, la filière bois était la principale ressource du Congo. La production dans les industries du bois a été caractérisée par une détérioration de -20,8% au deuxième trimestre 2020, recul lié à la crise sanitaire de la Covid-19. Suite à un partenariat avec le groupe pétrolier Total via sa filiale Total Nature Based Solution (TNBS), l’entreprise Forestneutral Congo (FNC) va installer fin 2021 une centrale de cogénération d’une puissance installée de 2,5MW ; une usine de déroulage et une autre de sciage du bois issu des plantations, pour alimenter Brazzaville en contreplaqués de 32 000m3/an et en bois sciés de 40 000 m3/an ; un périmètre agroforestier à rotation de 9 ans et à forte intensité de main-d’œuvre, avec un rythme d’installation 250 hectares par an et la création d’un puits de carbone. L’entreprise exploitante devra, en contrepartie, payer à l’État congolais un loyer annuel, au titre de redevance d’emphytéotique, de 1 000 FCFA par hectare apte aux plantations et de 250 FCFA par hectare non apte aux plantations. Le financement de la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans le Bassin du Congo préoccupe les États membres de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Les ministres devraient se réunir le 1er janvier 2022 afin d’accorder une période transitoire allant jusqu’au 31 décembre 2022 dans le but de procéder aux études préalables de maturation des projets retenus pour la première phase de la stratégie d’industrialisation durable de la filière bois dans le Bassin du Congo. De son côté, le gouvernement envisage de promouvoir les deuxième et troisième transformation du bois, pour accroître l’apport du secteur forestier dans la formation du PIB.

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