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La gestion durable des forêts
L’aménagement des concessions forestières et l’implication des populations locales dans la gestion des forêts constituent de véritables défis à la conservation et à l’utilisation durable des écosystèmes au Congo.
L’aménagement durable et la certification des concessions forestières sont devenus une priorité majeure dans l’exploitation des ressources forestières au Congo, partagée par toutes les parties prenantes, aussi bien le secteur public, le secteur privé, la société civile que par les communautés locales et les populations autochtones. Au cours de ces dernières années, on a assisté à l’émergence de nouvelles préoccupations quant à la gestion des forêts liées aux changements climatiques, à la lutte contre l’exploitation illégale, à la conservation de la biodiversité, au développement des énergies renouvelables, à l’intégration de la foresterie au développement local ainsi qu’à l’évolution des techniques et du dialogue international sur les forêts. Une convention de partenariat relative à la mise en œuvre du plan d’investissement de la stratégie nationale REDD+ et des Objectifs de développement durable dans le secteur forestier a été signée, le 25 septembre 2021 à Brazzaville, entre la ministre de l’Economie forestière, Rosalie Matondo, et le président de la fondation l’Envol. Le partenariat conclu pour cinq ans vise la promotion des objectifs de l’Agenda 2030 et constitue un formidable vecteur de mobilisation des acteurs non étatiques, porteurs de solutions concrètes bien au-delà des seuls enjeux climatiques. Il s’inscrit dans la droite ligne de la politique de gestion durable des écosystèmes naturels et vise à élargi le panel des acteurs non étatiques qui interviennent dans la gestion durable des forêts. L’engagement de la République du Congo dans la Redd+ est irréversible.
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Sa mise en œuvre est cependant subordonnée au développement des mécanismes de financements durables, tels que les transactions financières et paiements, basés sur les performances. L’objectif commun étant la réduction des émissions liées à la déforestation et la dégradation forestière, en mettant un accent particulier sur l’efficacité économique, le social et la responsabilité écologique, en vue de l’instauration d’une économie verte.
OPPORTUNITÉS
Le gouvernement souhaite inciter les investisseurs à intervenir dans le secteur des forêts. Plusieurs opportunités se présentent : - Exploitation forestière sous aménagement durable - Mise en place des unités de valorisation des déchets de l’exploitation forestière (élagage, débardage, mise en fagots et broyage des rémanents forestiers, collecte et pressage de copeaux de bois) - Implantation des industries de bois de première transformation (tranchage, déroulage, sciage, etc.…) - Implantation des industries de bois de deuxième transformation (meubles, contre-plaqués, papier, emballages, carton, charpentes, menuiserie, etc.…) - Développement d’une industrie de kits d’assemblage en bois incorporant également différents matériaux et permettant de produire en série des logements ; - Plantations domaniales pour la production de bois d’œuvre avec des espèces de production du bois de service et bois d’œuvre ; - Plantations avec des espèces à croissance rapide (Eucalyptus clones créés et certifiés par la recherche forestière, Acacia auriculiformis, etc.…) pour la production du bois-énergie ; - Plantation pour la production du bois de service (Perches, Gaulettes, Poteaux de ligne électriques et téléphoniques dont les déchets sont utilisés en énergie) ; - Plantations avec des espèces locales et améliorées pour la production des PFNL (huiles, résines, fruits et légumes). - Construction en Bois, une tendance lourde à l’échelle mondiale : les bâtiments de demain consommeront moins d’énergie et une énergie décarbonée - un recours massif au bois et aux matériaux biosourcés est une réponse opportune - Il faut commencer par créer un projet pionnier autour de la construction bois dans son ensemble
La Marche vers le développement va donc se poursuivre. Au mot développement, il est désormais indispensable d’ajouter le qualificatif de durable. C’est-à-dire un développement responsable, efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.
Discours d’investiture du Président de la République, Denis Sassou N’Guesso, le 17 avril 2021.
Mines
Le Congo a d’importantes réserves minérales : fer, plomb, zinc, potasse, cuivre, uranium, diamants, phosphates, magnésium. L’exploitation de ce potentiel minier pourrait constituer une source importante de revenus et contribuer à diversifier l’économie.
