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L’électricité, une priorité du gouvernement
Le Congo-Brazzaville souffre d’une crise au niveau de l’infrastructure. Les coupures d’électricité sont fréquentes, surtout dans les deux villes majeures du pays. Dans les régions rurales, il y a un manque de postes de transformation mais ces départements sont mieux lotis quant à la stabilité de l’électricité.
Le Ministère de l’énergie et de l’hydraulique exerce une tutelle sur le Fonds de Développement du Secteur de l’Electricité (FDSEL) en charge du financement du secteur, ainsi que sur l’Agence nationale d’électrification rurale (ANER) compétente notamment pour réaliser, par voie d’appels d’offres, des travaux d’électrification rurale. Il faut noter que dans le cadre du transfert des compétences de l’Etat aux collectivités locales, les départements ont reçu compétence pour promouvoir les services de production et de desserte en électricité, et les communes, pour assurer la promotion des services de desserte en électricité. Depuis 2018, la société anonyme Energie Electrique du Congo (E2C) est chargée de la gestion du patrimoine public de l’électricité mis à sa disposition par l’Etat. Assurées par E2C, la distribution et la commercialisation de l’électricité constituent théoriquement des activités totalement libéralisées. La société E2C a reçu fin aout 2021 quarante postes de transformation électrique moyenne tension (MT) et basse tension (BT) réhabilités. Vingt-cinq de ces postes sont destinés à Brazzaville et quinze à Pointe-Noire pour leur mise en service. Les postes de transformation ont
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CHIFFRES CLÉS
50%
DE LA POPULATION AYANT ACCÈS À L’EAU POTABLE ET À L’ÉLECTRICITÉ
20,2%
DE TAUX D’ÉLECTRIFICATION EN MILIEU RURAL
590 MW
CAPACITÉ ÉNERGÉTIQUE DU CONGO
100 Mds de m3
RÉSERVES PROUVÉES DE GAZ NATURE
12H/JOUR :
POTENTIEL D’ENSOLEILLEMENT
été réhabilités dans le cadre du Projet eau, électricité et développement urbain (Peedu), cofinancé par le gouvernement et la Banque mondiale. Les travaux de réhabilitation ont duré trois mois et ont nécessité un investissement de 10,7 millions $. Plus de 7 millions $ ont été dépensés pour les postes de Brazzaville et plus de 3,5 millions $ pour ceux de Pointe-Noire. Ces postes serviront à améliorer la desserte électrique des quartiers, à renforcer les réseaux existants et à mettre fin aux coupures de courant. La réhabilitation de ces postes permettra de fournir de l’électricité à plus de 300 000 abonnés dans les deux villes. A travers ce projet, l’E2C compte améliorer et augmenter le circuit de distribution et de production de l’électricité. Le projet Peedu a été initié pour accroître l’accès durable aux infrastructures de base, à l’eau potable et à l’électricité pour les habitants des zones ciblées de Brazzaville et Pointe-Noire. Une procédure que le gouvernement congolais considèrerait d’étendre sur tout le territoire, afin de canaliser l’excèdent d’énergie et améliorer les services mais aussi afin de préparer le terrain à l’exportation de l’énergie. En République du Congo, le taux d’accès à l’électricité n’est que de 20,2% en milieu rural. L’impact résolument positif de l’électrification rurale en termes de développement économique, d’équité sociale ou d’aménagement du territoire a conduit à l’adoption de dispositions législatives et réglementaires spécifiques. Le gouvernement poursuit la connexion des zones rurales au réseau national d’électricité et intensifie le programme de l’hydraulique rurale. Dans le département de la Likouala, on note à Impfondo l’avancement des travaux d’implantation de la Centrale électrique thermique, couplée à une centrale photovoltaïque. Il y sera également procédé à la mise en service officielle à Bétou, d’un dispositif de fourniture d’électricité par E2C et d’un forage avec un mini réseau de distribution d’eau potable.
LE POOL ENERGÉTIQUE DE L’AFRIQUE CENTRALE (PEAC)
Situé sur un espace communautaire d’une superficie de 6 640 000Km2 peuplé de plus de 140 000 000 d’habitants, le Pool Energétique de l’Afrique Centrale, en sigle PEAC, est un organisme spécialisé de la communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC). Il est chargé de la mise en œuvre de la politique énergétique, du suivi des études et de construction des infrastructures communautaires et de l’organisation des échanges de l’énergie électrique et des services connexes dans l’espace CEEAC.
Alors qu’elle est dotée du plus grand potentiel hydroélectrique africain, 650 Milles GWH/an, soit plus de 57% de ce potentiel, l’Afrique centrale demeure cependant la partie la moins électrifiée des toutes les sous-régions d’Afrique.
Grâce à son potentiel hydroélectrique et d’autres ressources énergétiques, le PEAC entend créer à l’horizon 2025, un marché libre d’échanges d’énergie dans l’espace et en dehors de la zone CEEAC à travers des boulevards énergétiques interconnectés.
Le siège du PEAC est situé à Brazzaville.