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Les projets de barrages hydroélectriques
Le Congo est un pays où l’eau est abondante, avec deux fleuves principaux : le Congo - plus grand fleuve d’Afrique - et le Kouilou-Niari. Le pays dispose ainsi d’un potentiel hydroélectrique estimé à plus de 22 000 MW.
Inauguré en 2017, le barrage de Liouesso se trouve dans la Sangha, à plus de 700 kilomètres au nord de Brazzaville construit sur le cours de la rivière Lengouet. Avec une puissance installée de 19,9 mégawatts, cet ouvrage, le deuxième du genre dans le nord du Congo, a été préfinancé par la Chine. La Sangha qui abrite deux grandes scieries est la deuxième région économique du pays après Pointe-Noire. D’un budget de 54 milliards de francs CFA, préfinancés par la Chine, il permet de conduire le courant de Liouesso aux villes de Pokola et Ngombé. Les autorités comptent également sur cette électricité pour bâtir dans quelques années une Zone économique spéciale (ZES) dans la Sangha. Le barrage hydroélectrique de Liouesso est le deuxième construit au Nord-Congo après celui d’Imboulou préfinancé également en grande partie par la Chine et opérationnel depuis 2011. La capacité énergétique du Congo est ainsi passée de 89 MW en 2000 à plus de 590 MW actuellement. Le gouvernement met un point d’honneur au démarrage effectif des travaux de construction des barrages de Sounda et de Chollet, afin d’augmenter l’offre d’électricité, essentielle pour soutenir l’activité industrielle. La société chinoise Gezghoubha a été retenue comme adjudicataire à l’issue d’un appel d’offre international conjointement organisé par le Congo et le Cameroun. La construction fait l’objet d’un financement en mode BOT (Buld operate and transfer). Il en est de même pour Sounda avec China Railways Twenty, comme adjudicataire société déjà installée à Brazzaville.
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Le protocole d’accord entre les gouvernements camerounais et congolais pour le barrage hydroélectrique de Chollet est signé depuis 2010. L’usine hydroélectrique – prévu sur la rivière Ngoko, à environ 126 km de la localité de Moloundou (Est-Cameroun, département de la Boumba-et-Ngoko) et à 70 km en amont de la localité de Ngbala (Nord-Ouest du Congo, région de la Sangha) – doit fournir 600 MW, pour les réseaux d’électricité du Congo et du Cameroun. La livraison du barrage est prévue au plus tôt en 2030. La quote-part de Brazzaville est attendue pour permettre, entre autres, l’installation des experts et du personnel d’appui dans la capitale congolaise.
