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Le Projet d’agroforesterie Nord Congo (PANC)

Le PANC sera financé par la Banque mondiale à hauteur de 15,58 millions de dollars soit environ 8 milliards FCFA. Il vise 12,4 millions d’hectares, soit 52% de la superficie forestière nationale.

Devant débuter fin 2021, le PANC favorisera l’adoption de pratiques agricoles climato-intelligentes. Cette nouvelle culture de la terre contribuera à augmenter la productivité dans la zone. Elle favorisera la réduction/élimination des gaz à effet de serre tout en améliorant la sécurité alimentaire nationale et le développement local. Trois types d’activités sont prévus durant les cinq années d’exécution du projet. Dans le volet agriculture climatointelligente, les autorités entendent mettre l’accent sur la sensibilisation des bénéficiaires à l’utilisation de nutriments organiques, par la fabrication des semences améliorées, des pépinières pour la production des plants de cacao, bananiers, arbres fruitiers et essences forestières, à la mise en place des plantations de cacaoyers en association avec la banane et les arbres fruitiers, et à l’apiculture. À travers ce volet, les paysans pourront recevoir des intrants de haute qualité au moyen de fonds Revolving. Ainsi, les couches les plus vulnérables auront accès à des services financiers de base pérennes en leur facilitant l’accès au crédit. Le projet devrait contribuer au développement des activités génératrices de revenus, à la création de petites exploitations agricoles et apicoles, de

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petites unités de transformation et de commercialisation. Un autre volet d’activité concernera le paiement des collectivités pour la conservation, dont le but est de proposer des alternatives économiques pour la gestion durable des forêts.

Cela pourrait inclure la construction d’une unité de transformation des produits agroforestiers, un magasin de stockage et de commercialisation. Sont prévus également des paiements individuels de conservation destinés à aider les petits agriculteurs à abandonner les pratiques agricoles itinérantes et à limiter ses impacts négatifs (brulis, monoculture, etc.). Enfin, le projet va s’appuyer sur la Série de Développement Communautaire (SDC), un mécanisme imposant aux sociétés forestières de laisser une partie de leurs concessions aux communautés locales, un ensemble de terroirs villageois centrés autour des forêts et autres ressources naturelles susceptibles de contribuer à la lutte contre la pauvreté. La SDC tient compte des forêts naturelles et des habitats artificiels, des terres agricoles, des jachères, des zones de pêche et de chasse. La surface est calculée sur la base de la surface agricole nécessaire et de la surface forestière nécessaire multipliée par un facteur démographique. Aujourd’hui, environ 56 000 hectares sont sous SDC dans les départements de la Sangha et de la Likouala.

LE DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE TECK

Les plantations de teck constituent un atout socio-économique et environnemental indéniable. Le bois de teck figure parmi les produits forestiers les plus prisés au niveau international. L’adaptation du teck est un atout pour le développement de la filière Teck grumes en République du Congo.

La rentabilité de cette filière de production des grumes de teck nécessite un effort de plantation de l’ordre de 441 hectares/an. Le bois issu des plantations de Teck sera exporté en bois ronds en raison de la spécificité du marché de ce bois bien valorisé sur le marché asiatique. C’est un projet à haute rentabilité

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