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Interview de M. Alain Calmels, Directeur général de Société Générale Congo
Entretien avec Alain Calmels, Directeur Général de Société Générale Congo. La banque, créée en avril 2012, est une filiale du groupe Société Générale, l’un des tous premiers groupes européens de services financiers. En Afrique, Société Générale accompagne les économies locales et sert 4,1 millions de clients, dont 175 000 entreprises.
Quels services proposez-vous aux entreprises ?
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Société Générale Congo travaille au côté des entrepreneurs pour les accompagner dans leurs activités courantes et leurs nouveaux projets. Elle dispose de deux centres d’affaires dédiés aux entreprises à Brazzaville et à Pointe-Noire. Nous proposons les services classiques de tenue de compte (cash management) afin de permettre aux entreprises de réaliser leurs paiements en faveur de leurs salariés et de leurs fournisseurs. Ces paiements sont à la fois domestiques (par le biais de chèques et de virements) mais aussi internationaux pour régler des fournisseurs et partenaires à l’étranger (soit en transferts libres, en remises documentaires ou en crédits documentaires afin de garantir le paiement). Il s’agit aussi des services d’encaissements domestiques et internationaux dans le cas notamment des exportateurs. Nous mettons également à disposition de nos clients notre large réseau international, notamment sur le continent Africain et en Europe afin de sécuriser leurs importations et exportations. Notre offre porte également sur la gestion des espèces avec le ramassage de fonds. Notre offre monétique est également significative avec la mise en place d’un réseau de distributeurs de billets, des terminaux de paiements électroniques (TPE) ainsi que des cartes VISA Business, utilisables partout dans le monde. Par ailleurs, nous accompagnons les entreprises dans leurs besoins de financement en monnaie locale, à la fois à court terme (découverts, avances de trésorerie) mais aussi à moyen terme (notamment en crédits à moyen terme amortissables ou bien en crédit-bail aussi appelé leasing). Nous proposons également, dans certains cas, de refinancer des biens récents dans le cadre du leaseback. En tant que Spécialiste de Valeurs du Trésor, nous proposons aux entreprises qui souhaitent placer leurs excédents de trésorerie en bons et obligations du Trésor d’être un intermédiaire pour réaliser ces acquisitions. Enfin, nous continuons à innover et nous prévoyons de lancer de nouvelles offres de service, comme par exemple, pour la couverture du risque de change mais aussi pour le financement des fournisseurs locaux par le biais du reverse factoring.
Vous accompagniez les PME congolaises avec des prêts garantis par Proparco pour le compte de l’AFD. Sur quels critères les choisissez-vous ?
Nous accompagnons les PME à même de satisfaire nos critères d’octroi et ceux de Proparco. Sans rentrer dans les détails, cela nécessite que ces PME soient ancrées dans le secteur formel et que leur santé financière ou leurs projets de développement traduisent un sérieux dans leurs opérations. Une priorité est également donnée aux entreprises répondant aux objectifs de responsabilité sociale et environnementale de l’AFD.
Quel conseil donneriez-vous à un futur investisseur au Congo ?
Le principal conseil que je donnerai, c’est de bien travailler son projet en amont et de se faire accompagner par des professionnels sur tous les principaux sujets (juridiques, fiscaux, financiers, logistiques mais aussi ressources humaines par exemple). Comme partout dans le monde, la bonne préparation du projet permettra d’éviter des désillusions mais aussi de bien comprendre les risques et opportunités de l’investissement à réaliser. Bien sûr, il est fondamental de faire un suivi très rapproché de l’investissement car de la conception à l’exécution, il y a une différence. En revanche, le Congo est un pays avec des opportunités manifestes en raison notamment de ses infrastructures logistiques (port de Pointe-Noire), avec des besoins avérés de production locale.