SANTÉ
Vers un meilleur état de santé de la population Le Plan national de développement sanitaire (PNDS) 2018-2022, couplé avec la stratégie nationale de santé 2018-2030, constitue une avancée saluée par l’OMS.
A
travers le PND, le gouvernement entend accorder une attention immédiate et accentuée aux questions de santé publique, de nutrition, de protection sociale, et autres programmes ciblés de lutte contre la pauvreté et la vulnérabilité. Dans le domaine de la santé, l’Etat a considérablement investi dans la construction de centres hospitaliers à travers tout le pays. Il s’agit dorénavant de rendre opérationnel les districts sanitaires et aussi de réformer le système de santé public afin d’améliorer substantiellement la disponibilité et la qualité des soins. La République du Congo est signataire de plusieurs engagements internationaux en matière de santé parmi lesquels l’accord d’Abuja recommandant aux pays africains d’allouer 15% de leur budget national au financement du secteur santé. Cet accord a pour objectif d’augmenter les dépenses de santé à au moins 60 dollars US soit environ 30 000 francs CFA par personne comme recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), afin de fournir des services de santé de qualité et améliorer le bien-être des populations. Un des objectifs visés par le plan est d’améliorer la prise en charge médicale par la gouvernance sanitaire électronique (e-santé), en désenclavant les zones reculées grâce à la télémédecine. Grâce au numérique, le système de santé congolais pourra compter de nouvelles synergies entre les professionnels libéraux, hospitaliers et médico-sociaux mais aussi des outils innovants mis au service tant des patients que des professionnels. L’analyse de l’état de santé des congolais (Sources : annuaires statistiques sanitaires 2015 et 2016) met en exergue que le Congo a enregistré une baisse du nombre de décès annuels pour 1000 personnes toutes causes confondues. Ce taux est passé de 17,09‰ en 1960 à 7,56‰ en 2015. Soit une régression de la mortalité globale de 56% en 55 ans. Le taux de mortalité est légèrement plus élevé chez les femmes (5,4‰) comparées aux hommes (4,4‰). En ce qui concerne la mortalité maternelle, le taux de mortalité a enregistré une réduction significative entre 1990 et 2012, passant de 890 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes à 426 en 2012. Toutefois, ce taux de mortalité a connu une légère augmentation entre 2012 et 2015, 66 I YEARBOOK CONGO : Rapport économique
passant de 426 à 436. La mortalité néonatale est restée stationnaire entre 2012 et 2015 (22‰ à 21‰ naissances vivantes) en dépit de la baisse observée entre 2005 et 2012 (33‰ naissances vivantes en 2005 à 22‰ naissances vivantes à 2012). La mortalité infantile a enregistré une légère baisse entre 2012 et 2015 (39‰ à 36‰ naissances vivantes) comparativement à la forte baisse observée entre 2005 et 2012 (75 ‰ en 2005 à 39‰ en 2012). La mortalité juvénile, quant à elle, été réduite entre 2012 et 2015 de 30‰ à 17‰ naissances vivantes entre 2012 et 2015, confirmant ainsi la tendance observée les années antérieures. Le nombre de cas de tuberculose pour 100 000 habitants a enregistré une légère baisse passant de 382 en 2014 à 379 cas pour 100 000 habitants en 2016. La prévalence globale de l’hypertension artérielle (HTA) et des maladies cardiovasculaires hors AVC est de l’ordre de 32,5%. Quant aux AVC, ils représentent la première cause d’admission dans le service de neurologie, avec une prévalence estimée à 40% entre 2014 et 2017 et une létalité de 27,72%. Les cancers de la prostate et du sein demeurent respectivement les premiers cancers chez l’homme (43,1%) et chez la femme (50,5%). S’agissant du diabète, le taux de prévalence se situe autour de 16,2% en 2017.