INTERVIEW
d’optimiser le parcours de l’investisseur, d’améliorer l’efficacité de l’intervention de l’Etat et, pourquoi pas, diversifier les sources de revenus de croissance.
Entretien avec Médard Yetela, Directeur général de l’Agence Congolaise Pour la Création des Entreprises (ACPCE), un organisme dédié à l’accompagnement des entreprises au Congo. Quelle est la mission de l’ACPCE ? Créée en 2017, l’Agence Congolaise Pour la Création des Entreprises, en sigle ACPCE, a le statut d’établissement public à caractère administratif (EPA) avec le rôle de guichet unique pour la création des entreprises dans notre pays. L’ACPCE remplace le Centre de Formalités Administratives des Entreprises. L’ACPCE a pour missions : - observer l’environnement des entreprises et simplifier toutes les procédures de création, modification ou cessation des activités commerciales ; - recevoir en un seul lieu et en moins d ’une heure toute déclaration liée à la création, au transfert, à l’extension, à la modification et à la cessation d ’activités commerciales ; - tenir le fichier des entreprises créées, transférées, modifiées, en cessation ou en suspension d’activités ; - informer et conseiller les entrepreneurs/ opérateurs économiques sur les formalités des entreprises ; - susciter et favoriser la création d’entreprises au Congo. En résumé, l’ACPCE est un dispositif de simplification/ facilitation des formalités et aussi de promotion de l’initiative privée. Il joue aussi le rôle d’interface entre l’administration et les entreprises. Hormis la direction générale, l’ACPCE dispose de six directions départementales ou guichets uniques implantés à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie, Nkayi, Owando et Ouesso. Ainsi, le Gouvernement congolais, avec l’appui des partenaires au développement notamment la Banque mondiale et la Banque africaine au développement, a fait du Guichet Unique de l’ACPCE un pivot important dans son action pour l’amélioration de l’environnement des affaires. A travers l’ACPCE, le Gouvernement poursuit l’objectif
Qu’apporte la digitalisation pour l’accompagnement des entrepreneurs ? La digitalisation est devenue un maillon essentiel pour l’émergence des nouveaux supports de communication et l’optimisation pour la gestion d’entreprise et des administrations publiques. Le Gouvernement congolais a fait le pari de la digitalisation des formalités offertes par l’ACPCE envers les investisseurs pour améliorer les performances de cette structure. Nous avons ainsi considérablement réduit les délais de formalités ainsi que le nombre de procédures. Par exemple, les délais de formalités de création d’entreprise ont été ramenés à 48 heures au lieu d’une semaine ou même un mois autrefois. Avec la finalisation très prochaine de notre projet d’interconnexion avec les administrations partenaires, parmi lesquelles le Greffe du Tribunal du Commerce, les Impôts, l’Institut national de la statistique, la Caisse nationale de la sécurité sociale, l’Agence congolaise pour l’emploi, le Commerce, le Travail, et bien d’autres, les délais de formalités vont s’effectuer en moins de trois heures. Avec la plateforme digitale de l’opérateur téléphonique MTN, nos déclarants ont la possibilité d’effectuer leurs transactions à distance en utilisant les services Mobile Money. L’intégration prochaine des plateformes Airtel Money et Poste Mobile permettront d’élargir la gamme des services de paiement à distance. Le portail web de l’ACPCE offre aussi la possibilité aux déclarants d’effectuer leurs formalités et leurs paiements en ligne. La digitalisation permet non seulement d’améliorer de manière substantielle le « package » de nos prestations envers les entrepreneurs mais surtout de réduire les délais et les procédures des formalités de création des entreprises. Quels conseils donneriez-vous à un futur investisseur au Congo ? Le Congo est un pays très attractif car le pays regorge d’immenses d’opportunités dans plusieurs secteurs notamment dans le pétrole, les mines, l’agriculture, le bois, le tourisme et bien d’autres. Ainsi, j’invite les investisseurs à ne pas hésiter à investir au Congo-Brazzaville car, hormis l’ACPCE, il existe aujourd’hui un dispositif juridique garantissant leurs investissements et tout un écosystème institutionnel prêt à les conseiller et les accompagner dans la réalisation de leurs projets.
YEARBOOK CONGO : Rapport économique I 37