PROFIL
Les évolutions macroéconomiques La pandémie de COVID-19 a mis un frein à quatre années de croissance économique à Madagascar. Après une croissance du PIB réel de 4,4% en 2019, le pays est entré en récession en 2020 lorsque le PIB réel a diminué de 4%. L’industrie manufacturière, minière et les services ont été particulièrement touchés en raison des mesures de confinement, tandis que l’agriculture s’est bien comportée. La crise a également exercé une pression sur le secteur financier qui a conduit la banque centrale à injecter des liquidités dans le système.
L
es prix ont été contenus malgré tout. L’inflation était de 4,2% en 2020, contre 5,6 % en 2019. Le déficit du compte courant s’est détérioré pour atteindre 3,5% du PIB en 2020, contre 2,3% en 2019, suite à la baisse des exportations, à l’arrêt brutal du tourisme et à la diminution des investissements directs étrangers (IDE). La reprise devrait être soutenue par un rebond des investissements publics et privés et une reprise des exportations, comme le nickel, le cobalt et la vanille, au fur et à mesure de la reprise de l’économie mondiale et du commerce international. Avec un faible ratio de recettes fiscales par rapport au PIB, Madagascar pourrait, selon la BAD, devoir se concentrer sur une mobilisation accrue des recettes publiques pour soutenir le financement de la reprise économique et pour préserver la viabilité à long terme de sa dette. PIB : 13,65 milliards USD (Source: FMI - World Economic Outlook Database, 2020) PIB (croissance annuelle prix constant) : 0,4% (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020) PIB par habitant : 491 USD (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020) Endettement de l’Etat : 47,5% du PIB (Source : FMI World Economic Outlook Database, 2020) Taux d’inflation : 5,5% (Source : FMI - World Economic Outlook Database, 2020) Un taux d’inflation stable à 6,2% Répartition de l’activité économique par secteur
en 2021, est prévu dans la loi de finances 2021. L’atteinte de cet objectif dépend notamment des effets induits par la hausse du cours du pétrole, de la perspective de croissance économique mondiale prévue en 2021 et de la dépréciation limitée de la monnaie nationale, l’ariary, évaluée en moyenne à 3 936,7 contre le dollar en 2021.
Les atouts économiques
- Une croissance supérieure à la moyenne africaine avant la pandémie, - Une main d’œuvre de qualité, - Des ressources naturelles uniques, - Des produits sur le marché du haut de gamme (cacao fin, vanille, crevette Label Rouge, malossol caviar…) - Une connexion internet la plus rapide en Afrique, - D’importantes réserves minérales (pierres précieuses, nickel, cobalt) et pétrolières, - Un grand potentiel en agribusiness et agriculture bio, le premier producteur mondial de vanille, deuxième producteur mondial de letchi, premier producteur de caviar africain, - Une dette publique soutenable car majoritairement concessionnelle (70% du total).
Cadre général
Avant la pandémie de coronavirus, l’économie malgache se trouvait sur une trajectoire nettement ascendante. Après une longue période d’instabilité politique et de Agriculture
Industrie
Services
Emploi par secteur (en % de l’emploi total)
63,8
9,1
27,1
Valeur ajoutée (en % du PIB)
23,2
17,1
52,4
Valeur ajoutée (croissance annuelle en %)
2,8
8,0
4,5
Source : Banque mondiale YEARBOOK MADAGASCAR : Rapport économique I 9