
3 minute read
Le BTP, une activité structurante
A Madagascar, ce secteur soutient tous les grands programmes d’investissement du pays : infrastructures routières, portuaires, minières, bâtiments industriels, de services publics et sociaux, logement, etc.
Dépendant fortement des projets d’investissements publics et privés, son développement s’est trouvé fortement affecté par le ralentissement de l’économie. Durant ces dernières années à Madagascar, l’investissement en bâtiment avait connu un accroissement phénoménal. Ce pic avait commencé dans les zones urbaines, pour se répandre progressivement jusque dans les zones rurales. Le phénomène s’était d’autant plus amplifié que l’Etat, en mettant en œuvre une série de projets d’infrastructures, s’est lui-même engagé dans un défi de taille, défi qui reflète les multiples engagements pris dans le cadre de l’Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM). Le secteur du BTP fait cependant partie des domaines les plus touchés par la crise du coronavirus. Dans le projet de loi de finances rectificative 2020, il enregistre un taux de croissance négatif de -1,8%. Pour pallier à la situation, l’Etat prévoit de soutenir ce secteur en ouvrant les marchés dans le cadre de la promotion du « Vita Malagasy ». Le Ministère malgache des Finances et du Budget a confirmé que des baisses de performance enregistrées sont dues aux impacts de la crise liés à la suspension des financements extérieurs des grands projets d’infrastructure. A travers le lancement d’un « Plan Marshall », la présidence a alloué 270 millions de dollars à des travaux de construction et d’infrastructures. Les infrastructures publiques et parapubliques sont en effet le pilier du développement. Dans le Plan Multisectoriel d’Urgence, un programme d’infrastructures est créé avec comme objectifs de soutenir la résilience économique, de créer, de sauvegarder l’emploi et de développer le marché pour les PME du secteur BTP. Afin de protéger les investissements, d’une part, et d’accroître la sécurité des infrastructures, d’autre part, les chantiers prévus devront suivre les normes de construction en vigueur. Le Fonds Routier est destiné à gérer l’ensemble des fonds devant intervenir dans le cadre
Advertisement

de la construction, de l’aménagement, de la réhabilitation et de l’entretien des réseaux routiers. La réalisation des projets d’infrastructures figure parmi les plus grands défis du Plan Emergence de Madagascar (PEM). Les projets Initiative pour l’Emergence de Madagascar (IEM), avance à grand pas dans le secteur de l’Aménagement et de l’Habitat. A Mahajanga, 50 000 logements sont en cours de construction dans tout le territoire. Les travaux ont été lancés à Amborovy Mahajanga, en octobre 2019. Dans la « Promotion de l’habitat et la modernisation de Madagascar », on trouve également la création de la ville Tanà-Masoandro et l’aménagement du littoral de la ville de Toamasina. Le gouvernement a confié au ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Habitat la réhabilitation des routes nationales (RN1, RN2, RN3, RN4, RN5, RN5A, RN6, RN7, RN12A, RN13, RN44, RN43), des routes dans le périmètre Antananarivo-ville. Le gouvernement projette ainsi de consolider la planification des territoires urbains régionaux et nationaux ainsi que des espaces de croissance, d’élaborer et mettre en œuvre des schémas d’aménagement dans les collectivités territoriales décentralisées, et d’appuyer la promotion du logement pour un accès au logement décent pour chaque ménage.
Selon le Président Rajoelina, l’industrialisation de Madagascar se fera avec les entreprises Malagasy de BTP. À travers le plan Marshall de relance économique post-Covid19, l’Etat a investi 1043 milliards d’Ariary (270 millions de dollars) dans la construction et la réhabilitation d’infrastructures sur tout le territoire national. Plusieurs projets sont en cours de finalisation dans plusieurs régions tels la construction d’une trentaine d’écoles primaires publiques (EPP) et huit Collèges d’enseignement général (CEG), six lycées, quatre campus universitaires, de nouveaux hôpitaux et Centres de santé de base (CSB), la réhabilitation de routes nationales, l’édification des immeubles à loyers modérés. Chaque infrastructure doit répondre aux besoins de chaque localité. D’où l’initiative de décentraliser les appels d’offres pour chaque projet au niveau de chaque région. Tous les appels d’offre et l’octroi des marchés publics concernant la réalisation de ces projets d’infrastructures verront, en toute transparence, la primeur donnée aux entrepreneurs malagasy. Parmi les projets d’infrastructures en attente de mise en œuvre figurent la construction de pas moins de 1 100 salles de classes, de nouveaux hôpitaux et centres de soins, la mise en place de gymnases aux normes, la réhabilitation d’infrastructures routières ainsi que la construction de nouveaux logements sociaux à loyer modéré.