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Interview de M. Richard Voisin Président de DERA Energy

Entretien avec Richard Voisin, Président de DERA Energy, une référence dans le développement des énergies renouvelables à Madagascar, qui apporte à la fois les solutions technique, économique, financière et institutionnelle.

Comment DERA Energy est devenu un acteur majeur de la transition énergétique ?

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Depuis la création de la compagnie en 2017, notre mission est d’implanter nos projets au cœur des communautés locales. Nous visons une création de valeur panafricaine, à Madagascar, mais aussi en Afrique de l’Ouest, car le continent est en plein essor en matière de transition énergétique. Nos projets s’implantent en gardant toujours présente l’idée que tous les peuples ont droit à une source d’énergie responsable. Nous réalisons des projets cohérents avec les communautés tout en respectant l’environnement dans lequel elles se trouvent. Le fait même de vouloir mettre nos projets au cœur de ces communautés implique que nous devenons acteur de cette transition énergétique non seulement à l’échelle du pays, mais aussi et surtout, au service des dites communautés locales. C’est à ce titre là que nous nous démarquons de nos concurrents et ce, même si notre vision est globale. Pour nous, il est important que la mission de Dera Energy soit orientée vers le continent africain, continent de l’avenir, ayant besoin d’opérateur comme nous pour développer des projets clés en main. Nous apportons notre expérience et un savoir-faire canadien réputé mondialement. Nous réalisons les études de faisabilité, contractualisons avec des constructeurs, et comme producteur indépendant d’électricité, nous exploitons nos centrales sur les vingt ans de durée des contrats d’énergie. Dera Energy est un véhicule de développement de projets sociétaux et économiques pour aider le continent africain à accélérer son émergence énergétique.

Quels sont vos projets à Madagascar ?

Madagascar est, certes, un des pays les plus pauvres au monde mais il est incommensurablement riche, non seulement en ressources naturelles, mais aussi et surtout par son peuple. Les Malagasys sont travailleurs et volontaires. Il constitue donc notre pilier de développement grâce notamment à un partenariat très solide avec le groupe Filatex. Avec ce groupe, nous prévoyons de construire des centrales solaires en hybridation des centrales au fioul lourd existantes, des centrales solaires avec stockage connectées ou non au réseau. L’objectif est de participer à la diversification du mix énergétique décidée par le gouvernement. Nos projets, soutenus par les autorités nationales et locales, se situent à Toamasina, Mahajanga, Diego-Suarez, Nosy Be. Nous prévoyons aussi une extension à Toliara. Nous nous substituons aux centrales thermiques avec une production d’énergie à un prix très compétitif dans les grandes agglomérations et réduit de 30 à 40% par rapport au diesel dans le centre-sud de l’île. Nos projets auront une puissance d’environ 80 MW sur l’ensemble du territoire malagasy, principalement en solaire avec ou sans stockage d’énergie. D’autres projets en prospect sont répartis un peu partout sur le territoire. Développeur de centrales de production d’énergie renouvelable hydroélectriques et solaires en Afrique, notre siège, à Montréal au Canada, regroupe nos ingénieurs et gestionnaires de projets dont 75% sont des femmes. Ayant à cœur l’autonomisation des femmes, 50% de notre personnel Malagasy est féminin.

Quel est votre stratégie de développement sur le continent africain ?

Nous sommes présents dans d’autres pays africains comme la République de Guinée pour lequel nous développons un projet hybride hydroélectrique et solaire d’environ 45 MW. Nous avons des prospects au Cameroun, en RDC, au Congo, au Mali. Tous ces projets se trouvent à différents stades. Notre stratégie est d’abord de nous implanter dans un pays, Madagascar en l’occurrence, puis de nous investir dans des pays sub-sahariens. Nous développons nos projets en nous centrant sur des pays où il faut beaucoup de résilience et où peu d’acteurs s’impliquent. Proche des communautés, notre volonté est d’être un producteur d’énergie durable et responsable au service des populations africaines.

Les secteurs minier et pétrolier ont contribué à 4,86% du PIB en 2019 si la prévision pour la même année était de 4,7%. En revanche, une baisse significative de la contribution sectorielle à 2,8% a été enregistrée en raison des impacts de la crise sanitaire liée à la covid-19

Fidiniavo Ravokatra, Ministre des Mines et des Ressources Stratégiques lors de la présentation du bilan des réalisations de son département pour l’année 2020, via une conférence en ligne intitulée Rétrospective 2020, le 9 avril 2021.

Mines & Ressources stratégiques

Le secteur minier est un atout pour la relance économique à Madagascar. Des réserves abondantes de ressources sont présentes partout dans l’île qui recèle de forte quantité de minerais. Tout devrait concourir à faire de Madagascar une destination de choix pour les investissements miniers nationaux et internationaux.

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