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La gestion des déchets
La question de la gestion des déchets à Madagascar émerge depuis plusieurs années, l’augmentation démographique faisant croître les enjeux pesant sur ce secteur.
Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), Antananarivo est classé à la 4ème place mondiale le plus pollué. On peut estimer que la production quotidienne de déchets de la ville est près de 300 tonnes. Le projet « Développement urbain et résilience intégrés pour le Grand Antanarivo » (PRODUIR) est financé par la Banque mondiale. C’est un Programme de Prévention des Risques liés aux Catastrophes Naturelles (ACP-UE NDRR). PRODUIR prévoit notamment des investissements pour améliorer les infrastructures de drainage. Une coordination étroite est aussi établie avec l’Agence française de développement et avec la délégation de l’UE. Les déchets organiques représentent 70 à 80% des déchets ménagers produits à Madagascar. D’une part, valoriser ces déchets permettrait de réduire de 3/4 le volume de déchets à enfouir. D’autre part, ces déchets sont un gisement en matière organique conséquent, pouvant participer à la structuration et la fertilisation des sols. Toutefois, le retour au sol de la matière organique est loin d’être évident et peu de déchets urbains sont à ce jour valorisés. De nombreuses initiatives se sont mises en place de plus ou moins grande ampleur, et aujourd’hui le secteur de la gestion des déchets est un secteur dynamique de par ses nombreux acteurs terrains. Trois centres de triage et de traitement des déchets sont en cours de finalisation dans trois grandes villes de Madagascar, Antsiranana, Toamasina et Antananarivo. Des fonds publics d’une valeur de 2,5 milliards de nos francs ont a été alloués pour la construction de chaque centre de traitement des déchets. Ce projet d’investissements publics contribue à la promotion de l’économie verte, l’une des stratégies inscrites dans la vision du ministère de l’environnement. L’objectif vise à transformer les déchets en opportunités économiques en créant des emplois locaux mais aussi en réduisant les déchets polluant les villes. A Toliara, le système de traitement des déchets sert actuellement de modèle. Il en est de même pour la commune urbaine de Mahajanga qui travaille en étroite collaboration avec Mada Compost pour créer des chaînes de valeur à partir de la valorisation des déchets organiques. Dorénavant, il convient de mettre en place en simultané un centre d’enfouissement à l’instar de celui qui est créé par l’entreprise sociale et solidaire en partenariat avec la société Karenjy à Fianarantsoa. Le gouvernement attend du secteur privé qu’il participe à la promotion de l’économie verte à travers la mise en œuvre des RSE (Responsabilités Sociétales d’Entreprise).
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