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MICA : Un grand programme d’industrialisation pour transformer l’économie
Dès la première année de son mandat, le Président Andry Rajoelina a jeté les jalons du chemin du développement de la Grande île, pays plein de richesse et de potentialités. Avec le MICA, l’industrialisation est la politique pivot qui permettra à Madagascar de tendre vers une émergence profitant à tous les Malgaches.
Le Velirano 7 englobe les grands défis de l’industrialisation de Madagascar : soutenir l’entrepreneuriat malgache, favoriser l’investissement dans le secteur industriel, promouvoir le Made in Madagascar. Dans ce sens, des réformes significatives ont été entamées dès 2019 : le projet de loi portant refonte de la Loi sur les coopératives, la réforme de la loi sur les investissements, le décret d’application de la loi sur la concurrence, le projet d’amendement de la loi sur les garanties et la protection des consommateurs, la mise en place des Agences de Gestion des Zones d’Emergence Industrielle (AGZEI), le suivi de l’évolution des prix des PPN au niveau régional et la consolidation de la base de données annuelle. Ces réformes témoignent de la volonté et de la détermination d’avancer vers le développement à travers l’industrialisation.
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Le premier programme pays Madagascar
L’Etat Malagasy a réaffirmé sa détermination d’industrialiser Madagascar lors de la 18ème Conférence générale de l’Organisation des Nations unies pour le Développement Industriel (ONUDI) à Abu Dhabi, en novembre 2019. La signature du premier programme pays Madagascar : « Appui à l’émergence Industrielle de Madagascar 2019-2023 », depuis l’adhésion de Madagascar à l’ONUDI en 1986, démontre la confiance retrouvée des bailleurs de fonds sur la potentialité et les ambitions du pays. La promotion des exportations figure aussi parmi les axes stratégiques du ministère. Cela étant justifié par l’élaboration du projet de texte portant création et statut de l’Agence de Promotion à l’Exportation (APEX).
Le secteur privé au cœur du processus
Madagascar devrait être en pole position compte-tenu des accords panafricains conclus. Dans un contexte d’accélération de l’industrialisation du continent, Madagascar a décidé d’afficher son ambition. Le pays doit parvenir à un développement industriel stratégique et durable en passant essentiellement par la promotion de la production et de la consommation locale, tout en ayant comme objectif l’ouverture sur les marchés régional et continental. Le renforcement du rôle du secteur privé en Afrique, en tant que moteur de croissance et la réalisation des aspirations de l’Agenda 2030 et l’agenda 2063, a permis la tenue de nombreuses tables rondes sur l’agrobusiness, l’entrepreneuriat des jeunes, les mines, les partenariats public-privé, la numérisation, l’accès au financement, des conférences, des échanges B2B, B2G, B20 suscitant l’intérêt tant des acteurs institutionnels que du secteur privé.
Un dialogue permanent entre les parties prenantes
Le dialogue joue un rôle indispensable entre les deux secteurs, ne serait-ce qu’en matière d’opportunités d’affaires, d’approches novatrices, de recherche de financement et de débouchés. Tout le long de l’année 2019, le MICA a entamé un roadshow de visites d’entreprises et d’industries, tous secteurs confondus, et réparties sur tout le territoire.
Artisanat, fer de lance de l’économie
L’artisanat, activité majeure employant des millions de personne, est un facteur-clé d’un développement de la qualité de la vie. Aussi, la politique nationale accorde une place particulière à ce secteur. Le MICA a commencé à identifier les acteurs, à travers la distribution de 3 300 cartes dans les 11 régions de la Grande île. Cette action permettra de parachever le registre des métiers d’artisans de Madagascar.
Communiquer et valoriser les produits locaux
La promotion des industries et du commerce permet de créer des emplois, générer des revenus, et la transformation augmente la valeur ajoutée des produits des terroirs malgaches. La Grande île a lancé comme défi de transformer son économie pour rejoindre, voire devancer ultérieurement, les pays africains enregistrant une forte croissance. L’éducation et la sensibilisation sont l’une des priorités du MICA. L’éducation à la consommation comprend l’éducation des citoyens pour en faire des consommateurs informés et capables d’analyse et de critique quant à la société de consommation, responsables dans le champ social et en relation à l’environnement, capables d’exiger des changements en considérant leurs droits et obligations.

2020, l’industrialisation parmi les grands axes du MICA
Les priorités ont été clairement définies pour le MICA en 2020 : le commerce intérieur à travers le suivi des produits de première nécessité (PPN) et la protection des consommateurs, les prochaines étapes de l’industrialisation régionale, la restructuration des filières phares à l’exportation telles que la vanille et les secteurs stratégiques à développer à savoir le textile, les huiles essentielles et l’agro-industrie de production de PPN. La protection des consommateurs est placée au cœur des actions du MICA. C’est ainsi que l’opération Tsinjo a vu le jour lors de la célébration de la Journée Mondiale des Droits des Consommateurs en mars 2020. La chaîne d’actions entamées a été renforcée durant la crise sanitaire du COVID-19 à Madagascar. Dans ce contexte mondial, le MICA a confirmé son rôle d’accompagnateur des industriels en effectuant le suivi auprès du secteur textile dans la confection de 5 millions de masques pour permettre aux industries de maintenir les emplois et poursuivre leur production. En juin 2020, Le Président de la République, Andry Rajoelina, a initié le crédit Miarina portant une enveloppe de 50 milliards d’Ariany afin de soutenir les Micro, Petites et Moyennes Entreprises (MPME) en difficulté en raison de la crise sanitaire. Plus que jamais, Madagascar a un rôle à jouer dans le schéma de l’autosuffisance et de l’approvisionnement au niveau régional et international.