GROS PLAN
NOS ALLIÉS
La vie au camp, c’est marrant! Depuis de nombreuses années, Melanie Willimann accompagne les camps d’entraînement des athlètes avec beaucoup d’enthousiasme, de joie et d’engagement. Gabi Bucher
La tempête soufflait lorsqu’arriva le jour de notre rendez-vous, et je n’étais pas sûre que Melanie Willimann allait pouvoir se rendre à Nottwil. Mais pour elle, c’était une évidence car on peut compter sur elle, et c’est ce que l’entraîneur Paul Odermatt apprécie tant chez cette accompagnatrice des camps d’entraînement des athlètes en fauteuil roulant. C’est l’une des personnes les plus fiables qu’il connaisse, dit-il. Des vacances en camp d’entraînement L’enfance de Melanie Willimann, géographe de profession, a pour ainsi dire été bercée par le fauteuil roulant. Sœur du handisportif Lukas Willimann, elle a participé aux camps pour enfants dès la première classe. «À l’époque, les entraînements du mercredi faisaient partie de notre programme de la semaine, ils étaient aussi ouverts aux frères et sœurs», raconte-t-elle. «Quand j’ai eu quinze ans, Paul Odermatt m’a demandé si je voulais aider pendant les camps d’entraînement pour les athlètes.» Elle aimait la vie au camp qu’elle avait découverte lors de sa période à la Jubla. C’est ainsi que les camps de Pâques, d’été et d’automne firent partie intégrante de ses vacances scolaires, tout comme elle devint partie intégrante de ces camps.
athlètes au bon endroit au bon moment et veille notamment à ce que les plus jeunes participants ne s’égarent pas. Elle aide là où il faut: elle installe les sportifs dans leur fauteuil, leur met leurs gants, applique les plannings d’entraînement avec eux, leur explique les exercices, chronomètre leurs temps, compte les tours. Mais elle soigne aussi les petits bobos, pose des pansements et sèche les larmes. De par son frère, elle connaît bien les besoins et les problèmes spécifiques des personnes en fauteuil roulant. Elle les aide donc aussi à aller aux toilettes quand c’est nécessaire. Tout le monde ne le fait pas, concède-t-elle. Elle
est également responsable de l’hébergement et veille à ce que l’heure du coucher ne soit pas trop tardive et à ce que de bonnes nuits de sommeil soient observées. «C’est parfois un peu difficile, surtout pour les plus jeunes qui apprécient d’être loin de chez eux», dit-elle en riant. De temps à autre, il y a des situations cocasses, comme la fois où un jeune sportif avait mis ses vêtements propres à l’abri des «voleurs» dans le coffre-fort, et qu’il avait oublié le code. «Il a fallu faire intervenir le service technique du CSP», raconte-t-elle. Le «Brändi Dog» sort des frontières Outre l’entraînement, c’est aussi l’aspect social de ces camps que Mélanie apprécie. On est ensemble toute une semaine, même pendant les temps libres. «Le soir, nous jouons à Brändi Dog», un jeu de société. C’est grâce à eux que ce jeu s’est répandu dans toute l’Europe, plaisante-t-elle. «Et les excursions permettent de varier les plaisirs. Les jeunes athlètes sont particulièrement sollicités par l’entraînement quotidien, ils ont donc besoin d’un jour de repos pour se régénérer.» L’an dernier, elle a même accompagné les sportifs à Dubaï, une expérience formidable. Bien sûr, les camps sont épuisants, admet-elle, mais ils sont aussi très enrichissants, elle adore cela et le fera aussi longtemps qu’elle le pourra.
Un grand merci à Melanie pour son engagement de longue date!
Courte pause pour les athlètes et leur accompagnatrice
Aujourd’hui, il n’y a plus que le camp de Pâques et d’été à Nottwil, où elle continue d’être sur tous les fronts et de faire preuve d’une grande polyvalence: elle amène les Paracontact I Été 2020
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