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ÉCLAIRAGE

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À VOS CÔTÉS

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Le coronavirus et nous

Afin d’enrayer la propagation du coronavirus, la Confédération a adopté des mesures de grande envergure dès le début du mois de mars. Roger Getzmann, membre de la cellule de crise, explique l’impact que cela a eu sur le fonctionnement de l’ASP.

Nadja Venetz

Comment le Groupe suisse pour paraplégiques (GSP) et l’Association suisse des paraplégiques (ASP) se sont-ils organisés pendant la crise?

Une cellule de crise composée des représentants de toutes les institutions du GSP a été créée. Parallèlement, d’autres cellules de crise des différentes organisations examinent des points spécifiques, ce qui est particulièrement im portant pour une clinique comme le Centre suisse des paraplégiques (CSP).

La cellule de crise de l’ASP compte trois personnes: Urs Styger, Evelyn Schmid et moi-même. Nous réagissons aux décisions du Conseil fédéral, du canton et de la cellule de crise du GSP pour définir les mesures à mettre en œuvre au sein de l’ASP.

Pourquoi a-t-on besoin de deux cellules de crise?

Les deux équipes de crise ont été constituées afin de prendre rapidement des décisions. Elles ont le pouvoir de prescrire des instructions qui viennent normalement de la direction. Dans la cellule de crise, nous évaluons si nous devons simplement ordonner les mesures à prendre ou si nous devons consulter les organes habituels pour nous assurer qu’ils approuvent ces consignes.

Quelle est ta fonction?

Au sein de la cellule du GSP, mon rôle principal est de représenter nos intérêts. Notre priorité est de donner notre avis sur des aspects qui n’ont pas été pris en compte jusqu’à présent et d’éviter que des décisions ne soient prises alors qu’elles ne peuvent être appliquées par nos collaborateurs ou nos membres. Le souci premier de l’ASP est d’assurer la sécurité de son personnel et de ses membres.

Comment as-tu vécu ces dernières semaines?

C’était étrange. Les mesures draconiennes que le Conseil fédéral a prises montrent que nous sommes vraiment en situation de crise. Mais j’ai l’impression que les gens restent relativement sereins. À mon avis, l’ASP, mais aussi le CSP et la Suisse en général ont réagi tôt et bien. Dès la mi-mars, le Conseil fédéral a rapidement décrété des ordonnances. Cela nous a d’abord mis sous pression et nous avons dû élaborer un plan le samedi, afin de pouvoir continuer à travailler le lundi suivant dans le respect des directives fédérales. Mais à part cela, je trouve que c’est plutôt une période calme. Au début, j’ai pensé que nous aurions moins de travail, mais en ce qui me concerne, ce n’est pas encore le cas.

Comment l’équipe de gestion de crise a-telle assuré la poursuite du travail à l’ASP?

Nous avons réagi immédiatement et notre spécialiste en informatique, Sandro Farina, s’est occupé de tous les aspects techniques afin que nous puissions télétravailler le plus vite possible. Je pense que nous avons réalisé en dix jours une avancée technique qui, autrement, aurait pris beaucoup plus de temps. Nous avons des séances par visioconférence, nous conseillons nos membres par téléphone ou appels vidéo. C’est normal de nos jours et tout le monde fait preuve de compréhension. Je suis persuadé que, de cette manière, nous pouvons continuer à assurer nos prestations.

Tu es avant tout le chef du département Sport suisse en fauteuil roulant. Comment aidez-vous les clubs et les athlètes?

La pratique d’un sport n’étant plus possible dans un lieu public, chacun doit s’organiser pour exercer seul une activité physique à domicile ou à l’extérieur. Maintenant que tous les grands événements, en particulier les Jeux Paralympiques, ont été annulés ou repoussés, cette situation est acceptable. Les athlètes savent qu’ils doivent rester en forme, mais ils n’ont pas sur le dos la pression d’une compétition importante ni des objectifs de performance à atteindre au temps T.

Jusqu’à l’annonce du report des Jeux Paralympiques, la situation était très désagréable pour nos athlètes de haut niveau, car nous ne savions pas où ils étaient autorisés à s’entraîner. Mais maintenant, la situation est claire et les athlètes ont les mêmes problèmes que tout le monde.

Rédaction de Paracontact en télétravail

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