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GROS PLAN

À VOS CÔTÉS

Quand l’ennui est banni du vocabulaire Depuis dix ans, Beat Bösch, tétraplégique, met son expérience au service du département Conseils vie de l’ASP. Gabi Bucher

Le recrutement de Beat Bösch comme col­ la­borateur du service extérieur à Conseils vie fut une affaire rondement menée. «En fait, mon poste de polygraphe me plaisait bien, mais le travail était quand même un peu monotone», se souvient-il. En discutant avec Erwin Zemp, il a mentionné le fait que travailler pour le service extérieur de l’ASP l’in­téresserait. «Erwin m’a expliqué que l’ASP était en train de mettre en place le dépar­te­ment Conseils vie, qu’il y aurait des op­por­tunités mais que cela pourrait prendre encore un ou deux ans.» Or moins d’une semaine après, Erwin contactait Beat et, dès l’entretien d’embauche terminé, lui deman­dait quand il pourrait commencer. Des chiffres impressionnants C’était en 2010. Depuis, Beat est collabo­ ra­teur au service extérieur. Sa tâche principale consiste à donner des consultations

ini­tiales aux blessés récents au CSP et à Balgrist, et à accompagner «ses» clients tout au long de leur vie dès leur sortie de la clinique. «Nous leur présentons l’ASP et les y affilions généralement comme membres par un club en fauteuil roulant», expli­quet-il. Toutes les consultations ne débouchent pas sur une adhésion, mais il est important de présenter les prestations de l’ASP à tous. Il affilie chaque année une cinquantaine de membres, soit près de 500 membres et de 1000 consultations sur les dix dernières an­ nées. Des chiffres impressionnants, car Beat n’est que l’un des quatre collaborateurs du service extérieur de l’ASP et travaille à 40%. Des conseils compétents On sollicite notamment l’aide de Beat à l’a­chat d’une voiture, où de solides con­ nais­­sances en transformation, financement ou droits de douane sont requises. «Tout

comme la patience», ajoute Beat. «Il faut sou­vent neuf mois pour que tout soit réglé.» Il aide aussi à choisir le bon mo­dèle. Il prend des nouvelles de ses clients six mois après leur départ de la clinique. «Souvent, des questions financières se posent, par exemple sur l’allocation pour impotent ou l’indemnité pour atteinte à l’intégrité. Et nous leur demandons comment cela se passe avec l’aide pour les soins, le sport ou dans la vie de tous les jours en général, et s’ils ont besoin de soutien en particulier.» Il s’agit souvent de petites choses qui ont parfois été oubliées. «Si les problèmes sont plus graves, je les renvoie à notre service so­ cial ou à l’Institut de conseils juridiques.» Rôle d’intervenant Peu après son embauche, Beat a de plus en plus joué le rôle d’intervenant dans les cours de sensibilisation. Il a également mis en place les cours au XUND, le Centre de formation aux métiers de la santé de Suisse centrale, avec Erwin Zemp. Et il dirige sou­ vent les rencontres mensuelles au Balgrist sur différents thèmes. «Les rencontres sont importantes, surtout pour les nouveaux bles­sés, car ils y reçoivent des informations qui, sinon, leur feraient défaut.»

Beat est aussi un athlète qui s’entraîne six à huit fois par semaine et passe ses vacances en camps d’entraînement. Le sport est une qualité de vie, si importante à ses yeux qu’il lui sa­crifie volontiers son temps libre. Non, assure-­t-il, il ne s’ennuie jamais!

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