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NOS ALLIÉS
NOS ALLIÉS Un service impeccable et de très haut vol Depuis des années, des cours de mono et de dualski-bob sont organisés à Sörenberg sur la Rossweid. Les employés des remontées mécaniques et les restaurateurs soutiennent l’ASP d’une manière bien à eux. Gabi Bucher Une méchante brise souffle sur la Rossweid en cette fin d’année. Un skieur en monoski-bob pile juste devant mes pieds et tape dans la main levée de son moniteur. «C’était super!», s’exclame-t-il, ravi. Au bar à neige, les haut-parleurs grondent, des enfants trébuchent avec leurs skis et leurs bâtons, un chien aboie. Le soleil montre deux timides rayons derrière le Rothorn. C’est bien là tout ce qu’il nous offrira: à cette époque de l’année, il ne fait que de brèves apparitions, m’explique Sepp Zemp, l’un des moniteurs de ski à Sörenberg, tout en aidant un collègue à installer un élève dans le monoskibob. «Quand je remonte la fermeture éclair du sac, le chauffage se met en route», plaisante-t-il avant de leur souhaiter bien du plaisir. Huit skieurs sont partis avec leurs moniteurs, m’annonce-t-il, ce qui signifie beaucoup de travail pour son équipe et pour les employés des téléphériques, mais aussi pour le restaurant Rossweid. Un début de saison mouvementé J’ai rendez-vous avec Marina Fischer qui dirige entre autres avec son associé Pasquale Sciangula le restaurant Rossweid depuis cinq ans et qui fait partie de la direction des remontées mécaniques de Sörenberg en tant que responsable de la gastronomie depuis début 2019. Je la trouve dans la cabane à barbecue, où elle est en train de résoudre un problème électrique et d’expliquer la composition d’un «Kafi Träsch» à un employé, tout en photographiant une raclette. «Veuillez aller au restaurant», dit-elle en se tournant vers moi, un aimable sourire aux lèvres, «nous ne sommes pas encore ouverts.» L’hôtesse parfaite, polie et prévenante, pas le moins du monde agacée par cette touriste, qui s’est obstinément campée devant la cabane encore fermée. Je me présente, elle rit, me tend la main et me conduit au restaurant. «Oui, il y a beaucoup à faire», dit-elle. «C’est le début de la saison, c’est encore plus agité que d’habitude.» Elle supervise 65 employés, dont huit sont nouveaux et doivent être formés. C’est un travail très varié, un sacerdoce en fait, mais elle a l’habitude, m’explique cette cuisinière de formation. «J’ai grandi dans la restauration, je ne connais que ça.» Du pragmatisme et beaucoup de confiance Nous prenons place dans la zone réservée aux élèves de Sport suisse en fauteuil roulant. Marina est une hôtesse très attentive, mais ses antennes sont déployées. Sa collaboration avec l’ASP? C’est nickel, affirmet-elle. «Ils préparent tout eux-mêmes, dressent les tables.» De son côté, son personnel se contenterait de préparer un menu récapitulant tout ce qui est disponible au bar. «On peut difficilement imposer le self-service aux personnes en fauteuil roulant. C’est pourquoi les moniteurs prennent les commandes et viennent chercher les plats directement en cuisine», raconte Marina. D’ailleurs, ils y vont et viennent assez librement, préparant le thé et le sirop le matin. À l’en croire, tout se fait tout seul. Elle ne me confie pas qu’elle fait une entière confiance à l’ASP en simplifiant au maximum la facturation des menus, ni qu’elle s’arrange pour que le groupe soit servi en un éclair, même si le restaurant est pris d’assaut, et encore moins que Pasquale vient les voir après chaque repas pour s’enquérir si tout s’est bien passé. Pour eux, cela fait tout bonnement partie du service irréprochable qu’ils entendent offrir. Élèves et moniteurs apprécient grandement ces marques d’attention qu’on ne trouve pas partout. Marina est pressée, elle est attendue à onze heures au restaurant Schwarzenegg, où elle cuisine tous les midis. Cela va continuer ainsi jusqu’en avril, «après quoi, je partirai le plus loin possible, à l’autre bout du monde», dit-elle en riant et en me serrant la main, tandis que les premiers clients entrent déjà dans le restaurant. Un grand merci à toute l’équipe de Sörenberg qui permet aux participants de vivre une expérience de ski en toute sérénité. La Rossweid et ses sympathiques gérants Marina et Pasquale
