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ÉCLAIRAGE
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Nouveau visage à l’ESCIF
Du fait de son départ prévu à la retraite, Urs Styger quittera aussi son poste de secrétaire de l’Association européenne des paraplégiques (ESCIF). Albert Marti assumera cette fonction. Le processus de passation des responsabilités est en cours depuis juillet 2019.
Gabi Bucher
Qu’est-ce qui t’a incité à prendre ce poste? Urs m’a demandé il y a longtemps si cette tâche me plairait. À cette époque, je travaillais encore à l’ASP. J’avais déjà participé à des congrès de l’ESCIF et leurs thèmes m’intéressaient. J’ai donc accepté. L’ESCIF s’occupe souvent de questions et de projets scientifiques. Comme j’ai travaillé dans la recherche, je dispose d’une bonne base pour cette activité intéressante. Je me réjouis particulièrement des rencontres internationales. Et pour les tâches administratives, j’aurai la chance de pouvoir pratiquer le télétravail.
Le comité de l’ESCIF a été entièrement renouvelé en 2019, à l’exception d’un membre, quels défis cela pose-t-il? Il faudra un peu de temps avant que l’équipe soit soudée et que les rôles soient clairement définis, mais nous sommes sur la bonne voie. Des problèmes pratiques doi
Paracontact I Printemps 2020 vent aussi être résolus. Jani Trdina, qui s’occupait du site Web et de Facebook, est malheureusement décédé. Nous essayons actuellement d’obtenir un nouvel accès à notre page Facebook et examinons si, et le cas échéant, comment nous voulons refaire notre site Internet.
Penses-tu qu’en tant que paralysé médullaire, tu es plus à même de t’impliquer dans ces questions que ton prédécesseur qui est piéton? Pas nécessairement. Urs jouit d’une grande expérience dans de nombreux domaines. En outre, comme chaque pays membre est confronté à des problèmes différents, je ne pense pas que le fait d’être paralysé fasse une grande différence. Par contre, je peux m’investir dans des projets et des études ayant une base scientifique et peut-être apporter quelques changements. Reste à voir jusqu’où cela sera possible. Par ailleurs, les tâches administratives sont nombreuses à ce poste. Qu’apporte l’ESCIF à l’ASP ou à la Suisse en général? En fait, c’est plutôt la Suisse qui apporte quelque chose à l’ESCIF. Nous sommes le modèle à suivre et montrons la direction qu’il faudrait prendre. Nous représentons, pour ainsi dire, la grande vision de la rééducation complète. Mais il faut aussi veiller à ne pas essayer de trop «Suissiser» les autres pays, car les systèmes fonctionnent différemment. Les enjeux de nombreux États membres de l’ESCIF nous ramènent parfois à la réalité et montrent à quel point nous sommes privilégiés ici. Ces pays nous enseignent comment résoudre et maîtriser les problèmes avec très peu de ressources. Peut-être pouvons-nous ainsi apprécier encore plus la chance que nous avons!
Le prochain congrès se tiendra à Nottwil. Quel sujet y sera traité? Nous voulons montrer comment la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes handicapées (CDPH) est appliquée dans les pays. Ainsi, la Slovénie présentera un rapport alternatif comparant les intentions sur le papier à la réalité sur le terrain. Pour sa part, la Suisse éclairera le cas des trains FV-Dosto à la lumière de la CDPH.
Ce congrès est-il public? Normalement, des représentants des organisations membres y participent, mais nous sommes évidemment ravis que d’autres personnes intéressées s’y inscrivent. Les conditions de participation figurent sur le site.