Dâune jeunesse vieillissanteâ!
Cet appel Ă lâautre. Cet autre qui appelle⊠Dâun temps Ă lâautre. Dâun autre tempsâ! La vieillesse me serre les fesses. Elle est ce quâelle nâest pas. Toujours, de tout temps, elle fesse. Elle surmonte le temps pas Ă pas. Pourquoi, oui, pourquoi ce tempsâ? Comme si lâon pouvait couper le tempsâ! Le scinder en deux temps, plus de mouvementâ! Pourquoi cet appel Ă la coupure du tempsâ? Dâune jeunesse, dâune vieillesse, tu seras peut-ĂȘtreâ? Dâune solitude entourĂ©e, dâun entourage solitaire, peut-ĂȘtre seras-tuâ? Est-ce la vieillesse, est-ce la jeunesse, qui se bouscule en ton ĂȘtreâ? Peut-ĂȘtre les deux, peut-ĂȘtre lâune et lâautre, tour Ă tour, en seras-tuâ? Dâun temps Ă lâautre, dâun autre temps, je tâappelleâ! Ce temps, dâun autre temps, te fait signeâ! JâĂ©tais de ce temps oĂč tu es en ce temps dâoĂč je tâinterpelle. Auras-tu ce temps qui comble ma solitude cherchant de ta part un signeâ? De temps Ă autre, je suis las dâattendre ce temps. Merci dâĂȘtre dans ce temps oui, merci dâĂȘtre de ce temps.
Illustrationâ: Benoit Gingras
SYLVAIN ROUILLARD
JUIN 2021
LA QUĂTE
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