L'Adresse - Printemps 2024

dédiée aux RPA Une équipe expérimentée

Vous travaillez déjà avec nous pour la portion alimentaire. Permettons-nous d’aller plus loin ensemble.

Service d’approvisionnement complet:

• Soins de santé;

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BILLET DE LA RÉDACTION

PIGNON SUR L'ACTUALITÉ

ÉDITEUR

REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

L’ÉQUIPE DE RÉDACTION

MARC FORTIN

Président-directeur général mfortin@rqra.qc.ca

DIANE BEAUDIN

Éditrice du magazine L’Adresse dbeaudin@rqra.qc.ca

AHMED CHERIF

Directeur des communications acherif@rqra.qc.ca

CAPUCINE DOBBELAERE

Conseillère en communication cdobbelaere@rqra.qc.ca

HANS BROUILLETTE

Directeur des affaires gouvernementales et publiques hbrouillette@rqra.qc.ca

NICOLAS KIEGER

Directeur des partenariats nkieger@rqra.qc.ca

CATHY DAIGLE

Directrice des services aux membres cdaigle@rqra.qc.ca

ALEX-SANDRA

BOURQUE

Conseillère, services aux membres asbourque@rqra.qc.ca

CAPUCINE BEAUCHAMP

Responsable des projets événementiels cbeauchamps@rqra.qc.ca

JOSÉE PES-LEDUC

Coordonnatrice administrative jpes-leduc@rqra.qc.ca

COMPTABILITÉ comptabilite@rqra.qc.ca

COLLABORATEURS

ÉLIZABETH AUDETTEBOUDREAU

STEPHANE DION

MARIE-HÉLÈNE DUFAYS

JEAN-MICHEL LEMAIRE

M E MIRIAM MORISSETTE

VINCENT PÂQUET

TELUS SANTÉ

CATHERINE TREMBLAY

SARAH TRUDELLE

PHILIPPE VOYER

L'Adresse est publié quatre fois par année : printemps, été, automne et hiver. Toute reproduction est autorisée à condition que la source soit indiquée. L'Adresse se dégage de toute responsabilité par rapport au contenu des publicités publiées dans ses pages.

GRAPHISME

PATRICIA GAURY

Designer graphique www.patriciagaurydesign.com

RÉVISION ISABELLE JOLICOEUR

ADHÉSION MEMBRES

RQRA.QC.CA

514 526-3777, poste 229 cdaigle@rqra.qc.ca

IMPRESSION PARAGRAPHE INC.

PUBLICITÉ

514 526-3777, poste 225 dbeaudin@rqra.qc.ca

COORDONNÉES

REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

425 Maisonneuve ouest, suite 1008

Québec H3A 3G5

Téléphone : 514 526-3777

Sans frais : 1 888 440-3777

Télécopieur : 514 526-2662 Courriel général :

VOTRE SOLUTION COMPLÈTE

POUR LES DOMMAGES AUX BIENS

Nos équipes locales sont prêtes à intervenir en tout temps pour garantir la sécurité des occupants, quelle que soit la taille et les besoins spécifiques de la propriété.

PLANNIFICATION AVANT SINISTRE

Déterminé à stopper les fermetures

PAR MARC FORTIN, PRÉSIDENT-DIRECTEUR GÉNÉRAL, RQRA

Chers lecteurs,

Le printemps s’annonce chargé et le RQRA est toujours engagé dans plusieurs dossiers cruciaux. Récemment, une avancée importante a été réalisée avec la mise en place d’un nouveau programme pour les patients NSA. Ce programme, suggéré par le RQRA et développé en collaboration avec le gouvernement, vise à remplir les chambres inoccupées en RPA de catégorie 4 et à soulager les hôpitaux.

Le crédit d’impôt sur la masse salariale des soins demeure une priorité et des rencontres ont eu lieu ces derniers mois avec plusieurs ministères. Nous sommes déterminés à transformer le programme des primes salariales en un système plus structurant. Cela s’avère essentiel pour stopper les fermetures, prévenir l’abandon des soins et rétablir les investissements dans ce moment déterminant pour notre secteur.

Le 30 janvier, nous avons participé à une conférence de presse aux côtés de la ministre Sonia Bélanger pour lancer le nouveau programme d’allocations pour les achats de soins. Ce programme standardisera les temps pour les actes et les taux horaires payés à l’échelle provinciale. De plus, nous avons obtenu la possibilité pour les professionnels du secteur privé de réaliser les évaluations de résidents, ainsi qu’une allocation personnalisée pour les aînés ayant des besoins accrus de services. Cette allocation sera déployée dans une première phase dans les RPA de 30 unités et moins de catégorie 3 et 4.

Le RQRA s’est également illustré dans le projet de loi 39, où nous avons réussi à exclure les RPA de l’article accordant davantage de pouvoir aux villes, notamment en matière de taxation des appartements vacants.

Face aux défis liés aux coûts et à la disponibilité des assurances « Responsabilités des Administrateurs et Dirigeants », nous avons entrepris des discussions avec le gouvernement en vue de créer une mutuelle d’assurance. Cette démarche vise à réduire les coûts tout en garantissant une accessibilité équitable pour tous.

Enfin, avec l’approche du printemps, notre agenda est rempli d’événements à ne pas manquer. En avril, une nouvelle mission d’étude au Japon se profile, suivie de nos rencontres régionales virtuelles en mai. Le mois de juin sera marqué par notre incontournable Classique de Vélo-golf, tandis que plusieurs déjeuners-causeries avec divers ministres sont au programme.

Restez à l’affût, participez activement, car nous avons hâte de vous retrouver lors de ces moments qui façonnent l’avenir de nos résidences.

Focus sur les membres du conseil d’administration

Sonia Morin

PAR AHMED CHERIF, DIRECTEUR DES COMMUNICATIONS, RQRA

LE RQRA ACCUEILLE UNE NOUVELLE ADMINISTRATRICE AU SEIN DE SON CONSEIL D’ADMINISTRATION, MADAME SONIA MORIN. INFIRMIÈRE CLINICIENNE DE FORMATION AVEC UNE EXPÉRIENCE DE 25 ANS DANS LE DOMAINE, ELLE APPORTE UNE PERSPECTIVE DIFFÉRENTE, FORGÉE PAR UN PARCOURS REMARQUABLE.

Sonia Morin a démarré sa carrière en CHSLD, où elle a découvert sa passion pour le travail auprès des aînés. Après trois ans, elle a été promue gestionnaire de CHSLD dans le réseau public, amorçant ainsi une ascension constante à des postes à responsabilités, tout en demeurant étroitement liée aux personnes aînées.

En 2016, elle a pris une décision audacieuse en quittant le réseau public. Inspirée par une visite poignante du village Alzheimer aux Pays-Bas, elle a acquis une résidence pour aînés en 2018, nommée Les Quartiers A. Cette étape a marqué le début d’une aventure professionnelle passionnante. Transformant la vocation initiale de la résidence, elle s’est spécialisée dans l’accueil des aînés semi-autonomes présentant des troubles neurocognitifs.

Sonia Morin apprécie le rôle de gestionnaire indépendante dans le secteur des RPA, où elle peut mettre en œuvre ses idées et concepts. Gérant une résidence de 38 unités, elle trouve satisfaction dans la proximité avec les aînés et leurs familles. Son approche axée sur le bien-être des aînés témoigne de ses valeurs et des objectifs qui l’ont animée lorsqu’elle a fait l’acquisition de sa résidence.

Nouvellement élue au conseil d’administration du RQRA, Sonia Morin perçoit l’organisation comme un élément fédérateur crucial, unifiant toutes les RPA. En tant que porte-parole auprès des instances gouvernementales, le RQRA joue un rôle essentiel pour défendre les intérêts des résidences, souvent dépourvues du temps et des moyens nécessaires pour influencer directement le gouvernement.

Pour le futur du secteur des RPA, Sonia Morin plaide pour des conditions financières améliorées et un allégement réglementaire, s’inspirant de son expérience aux Pays-Bas, où l’on a démontré qu’il était possible de prendre soin des aînés sans être entravé par des contraintes administratives excessives. Un soutien financier solide et une législation simplifiée sont selon elle essentiels pour permettre aux gestionnaires de se consacrer pleinement à leur mission première : le bien-être des aînés.

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PIGNON SUR L’ACTUALITÉ

Saviez-vous que…

LE RQRA SUIT L’ACTUALITÉ ET VOUS INFORME DES DERNIÈRES NOUVELLES

CONCERNANT VOTRE SECTEUR D’ACTIVITÉ. RESTEZ INFORMÉS !

UN ACCÈS PLUS FACILE POUR LE DÉPISTAGE DU CANCER COLORECTAL

Le 5 février dernier, le ministre de la Santé, Christian Dubé, annonçait que le dépistage du cancer colorectal est maintenant accessible aux personnes de 50 à 74 ans dans les points de service locaux sélectionnés dans l’ensemble des régions du Québec, et ce, qu’elles soient orientées par un médecin ou non. Les personnes concernées peuvent prendre rendez-vous directement sur le site de Clic Santé ou par téléphone au 1 877 644-4545.

UN NOUVEAU PROGRAMME D’ALLOCATION

PERSONNALISÉE POUR LES UNITÉS DE SOINS ET LES RÉSIDENCES DE 30 UNITÉS ET MOINS

Avec la collaboration du Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA) et le Réseau québécois des OSBL d’habitation (RQOH), la ministre responsable des Aînés et ministre déléguée à la Santé, Sonia Bélanger a fait l’annonce, le 30 janvier dernier, d’un nouveau programme pour freiner les fermetures des résidences privées pour aînés (RPA). Le programme d’allocation personnalisée permettra aux résidences admissibles de recevoir une allocation mensuelle fixe pour offrir des services de soins aux personnes présentant des besoins d’aide de modéré à sévère. L’allocation personnalisée pour perte d’autonomie sera calculée selon une grille tarifaire et sera appliqué progressivement jusqu’à la fin du printemps prochain.

4 % DES PERSONNES EN EMPLOI AU QUÉBEC SONT ÂGÉS DE 65 ANS ET PLUS

La publication le Portrait des personnes aînées au Québec, diffusée par l’Institut de la statistique du Québec, démontre que 170 600 travailleurs québécois sont des personnes de 65 ans et plus. Ce qui représente 4 % des emplois. Les résultats révèlent également que le nombre d’heures consacrées au bénévolat par les personnes aînées correspond à 131 400 emplois à temps plein. La majorité de ces gens travaillent à temps complet (56 %). Et c’est dans cette catégorie d’âge que l’on observe la plus forte proportion de travailleurs et de travailleuses autonomes (37 %).

COMBATTRE L’ISOLEMENT SOCIAL DES AÎNÉS PAR DES VISITES VIRTUELLES DU MUSÉE DES BEAUX-ARTS DE MONTRÉAL

Le Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRUGM) et le Musée des beaux-arts de Montréal se sont unis pour élaborer un projet innovateur et créatif pour combattre l’isolement des aînés. Le projet d’étude, financé par le Fonds de recherche du Québec et mené par le Dr Olivier Beauchet, directeur de laboratoire au CRIUGM et professeur à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, a impliqué plus de 150 participants. Les résultats ont mis en évidence une amélioration significative de l’inclusion sociale et de la santé mentale des participants. Cette initiative souligne l’efficacité des solutions numériques pour améliorer le bien-être des aînés.

RÉSULTATS

DU SONDAGE D’APPRÉCIATION

AUPRÈS DES PARTICIPANTS À LA MISSION D’ÉTUDE AUX PAYS-BAS QUI A EU LIEU DU 13 AU 17 NOVEMBRE 2023

APPRÉCIATION GÉNÉRALE (12 RÉPONDANTS)

9,1 personnes sur 10 disent avoir grandement apprécié la mission d’étude aux Pays-Bas.

L’appréciation pour l’ensemble de l’organisation est de 95 %. La totalité des répondants affirment avoir trouvé la mission d’étude instructive.

LES VISITES

100 % des répondants estiment que le temps alloué aux visites était satisfaisant.

La découverte du Hogeweyk Dementia Village a été la visite qui a été appréciée par la totalité des répondants.

Soixante-quinze pour cent des répondants ont apprécié la présentation des soins de proximité de Buurtzorg.

CRITÈRES LES PLUS IMPORTANTS LORS D’UNE MISSION D’ÉTUDE

• 92 % : les visites proposées

• 83 % : la diversité du programme

• 58 % : le prix d’une participation

• 50 % : la localisation

Plus que jamais, l’expérience client est un facteur de différentiation de la marque, non seulement pour les résidences pour personnes retraitées, mais également pour l’ensemble des entreprises œuvrant dans le domaine de services ou celles œuvrant dans le domaine de la vente au détail.

Les gestionnaires de ces entreprises ont réalisé que gérer la satisfaction uniquement sur les réseaux sociaux, ce n’est pas suffisant !

• Ils reviennent vers la mesure et le suivi des indicateurs clés de la satisfaction de la clientèle en mettant l’accent sur l’uniformité de l’expérience client au sein de la marque

• Ils accordent plus d’importance à la gestion proactive des clients insatisfaits (système d’alerte)

• Ils cherchent à mieux identifier et comprendre les attentes de leurs clients afin de prendre de meilleures décisions marketing et opérationnelles

De plus, un programme d’expérience client fort contribue à mobiliser vos employés envers la marque et favorise la loyauté de vos employés

Depuis près de 20 ans, Lanla aide les entreprises à offrir une meilleure expérience client grâce à nos conseils et nos technologies. Nous collectons et analysons annuellement des millions de sondages. Nous avons réalisé plus de 100 projets en expérience client dans le domaine des résidences pour personnes retraitées au fil des années.

Nous sommes en mesure de vous accompagner dans la mesure et la gestion de l’expérience client et employé aux différentes étapes du parcours client et résident.

L’expérience dans les résidences pour retraités offre plusieurs opportunités de collecte à différentes étapes du parcours client. La mesure à chaque étape aura une incidence directe sur les stratégies privilégiées par les différentes unités d’affaires (ex.: marketing, opérations, etc.).

À QUOI CONTRIBUONS-NOUS?

Lanla contribue ainsi à :

• Fidéliser votre clientèle et vos employés

• Gérer de façon proactive la satisfaction client et employé

• Implanter l’uniformité à travers votre marque

• Prendre de meilleures décisions stratégiques et opérationnelles

• Aider vos employés à livrer une meilleure expérience client et en faire des ambassadeurs de la marque

• Positionner l’image de votre marque et se différencier pour la création d’expériences signature

PROGRAMMES DE LANLA – RÉSIDENCES POUR AINÉS

Nos programmes offrent plusieurs opportunités de mesure selon les objectifs recherchés par l’organisation. Voici quelques exemples applicables à votre industrie :

• Clients mystère - Visite de prospection dans les résidences / bureau des ventes du réseau

• Clients mystère - Veille concurrentielle – résidences en fonction ou en développement

• Programmes de sondages en continu résidence de type « Voix du client » (prospect – post visite, nouveaux résidents, intégration, vie en résidence)

• Localtrac – gestion de la présence et de la réputation sur les médias sociaux

• Image de marque (Bx)

• Sondage marketing (compréhension des résidents actuels et futurs)

• Sondages ponctuels (notoriété, perception de la marque, résidents de RPA)

• Sondages expérience employés (Ex)

• Conférences, consulting et formations

• Prendre de meilleures décisions stratégiques

• Analyses et statistiques avancées (BI)

Achats de services aux RPA On avance enfin…

PAR HANS BROUILLETTE , DIRECTEUR DES AFFAIRES GOUVERNEMENTALES ET PUBLIQUES, RQRA

LE 30 JANVIER, LE RQRA ÉTAIT AUX CÔTÉS DE LA MINISTRE SONIA BÉLANGER POUR ANNONCER UNE PREMIÈRE ÉTAPE IMPORTANTE DANS LA MISE EN PLACE D’UN NOUVEAU MODÈLE DE FINANCEMENT DES SERVICES AUX AÎNÉS EN RPA. IL S’AGIT DE L’UTILISATION DES 200 M$ SUR 5 ANS ANNONCÉS DANS LE BUDGET DE MARS 2023. L’OBJECTIF EST DOUBLE : PAYER UNE PARTIE DES SOINS DONT ONT BESOIN LES AÎNÉS ET SAUVER LES RPA, SOIT LEUR DOMICILE.

Les achats de services aux RPA totalisent environ 180 M$ par année sous forme « d’allocations directes ». Les CISSS/CIUSSS n’appliquent pas les mêmes taux horaires ni n’utilisent les mêmes durées d’actes. Le modèle économique est presque toujours déficitaire pour les RPA.

Les quelque 40 M$ qui s’ajouteront par année seront injectés dans un nouveau programme « d’allocations personnalisées » visant, dans la première phase qui débute maintenant, les RPA de 30 unités ou moins (une RPA ayant deux catégories est admissible pour chaque catégorie respectant le critère). On leur achètera des services d’assistance personnelle qu’elles peuvent offrir aux résidents ayant un profil SMAF de 10 à 14. Les RPA ayant des infirmières pourront elles-mêmes faire les évaluations.

Nous offrons un service clé en main incluant :

• la création

• la production

• l’installation

• Maisonnettes personnalisées

• Camoufler des portes

• Améliorer l’expérience des bains

• Décorer les salles à manger

• Créer des espaces conviviaux et bien plus !

La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger et le PDG du RQRA, Marc Fortin.

Les durées d’actes et le taux horaire seront uniformisés pour toutes les régions aux fins du nouveau programme « d’allocations personnalisées ». Le RQRA a participé aux travaux d’élaboration avec le ministère. Le RQRA s’attend à un taux horaire de 31$/h, plus 10 % de frais de gestion, totalisant 34$/h. C’est un début. Toutefois, le CISSS/CIUSSS paiera moins si la grille tarifaire de la RPA est inférieure. Si au contraire elle est plus élevée, la RPA pourra exiger du résident qu’il paie la différence.

Quant au programme d’allocation directe déjà existant, il faut s’attendre à ce qu’il soit éventuellement arrimé au nouveau programme d’allocations personnalisées, donc qu’il y ait une seule grille des durées d’actes et un seul taux horaire pour les allocations de tous les achats de services.

Contrôle des loyers ... et on semble reculer encore

PAR HANS BROUILLETTE , DIRECTEUR DES AFFAIRES GOUVERNEMENTALES ET PUBLIQUES, RQRA

DEUX SEMAINES APRÈS QUE SA COLLÈGUE EUT ANNONCÉ UN PROGRAMME D’ALLOCATIONS

POUR AIDER LES RPA QUI PRODIGUENT DES SOINS, LA MINISTRE DE L’HABITATION, FRANCE-ÉLAINE

DURANCEAU, EN ÉTAIT POUR SA PART À L’ÉTAPE

FINALE POUR FAIRE ADOPTER SA LOI 31 QUI RENFORCE

LE CONTRÔLE DES LOYERS DE TROIS FAÇONS ET COMPROMET LA VIABILITÉ DES RPA. PRÉSENTÉ EN JUIN

2023 AVEC L’OBJECTIF DE CONTRER LES ÉVICTIONS DE MAUVAISE FOI, LE PROJET DE LOI A PLUTÔT ÉTÉ

DÉNATURÉ PAR UNE MULTITUDE D’AMENDEMENTS

INTRODUITS APRÈS LES CONSULTATIONS PUBLIQUES.

Premièrement, les RPA auront désormais beaucoup plus de difficulté lors d’un changement de résident à rétablir à un niveau rentable et équitable un loyer déficitaire. En plus du droit qu’a déjà le nouveau résident de faire fixer son loyer pour bénéficier de celui payé par son prédécesseur, il pourra dorénavant réclamer au tribunal des dommages-intérêts punitifs à l’encontre de la RPA qui n’aura pas révélé cet ancien loyer à la section G du bail. Le montant des dommages sera à la discrétion du juge.

Deuxièmement, les RPA auront l’obligation d’inclure dans leurs avis de renouvellement l’option pour le résident de refuser les modifications proposées tout en renouvelant son bail. Ce droit existait déjà, mais on veut encourager les résidents à l’exercer davantage...

ACADÉMIE

La ministre de l’Habitation, France-Élaine Duranceau, conseillée par le président du Tribunal administratif du logement, M e Patrick Simard.

Troisièmement, les propriétaires devront inscrire dans le bail l’augmentation de loyer maximum à laquelle le résident doit s’attendre pour les 5 premières années d’un nouvel immeuble (section F du bail).

Le RQRA a tenté de convaincre la ministre quant aux effets pervers de ses amendements lors de rencontres avec elle, en vain. Ces mesures sont bien commodes pour le gouvernement de la CAQ en cette période de pénurie de logements et d’inflation des loyers, mais elles contribueront à augmenter les fermetures de RPA et feront fuir les nouveaux projets.

Aux yeux du RQRA, la situation est grave. Des changements ont été demandés lors d’une rencontre récente avec l’équipe du cabinet de la ministre. Si rien ne bouge, le RQRA compte partir en guerre.

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Notre

Le RQRA en actions

PAR HANS BROUILLETTE , DIRECTEUR DES AFFAIRES GOUVERNEMENTALES ET PUBLIQUES, RQRA

VOICI UN SURVOL DES PRINCIPAUX DOSSIERS QUI

OCCUPENT PRÉSENTEMENT LE RQRA. ILS CONSTITUENT DES ENJEUX IMPORTANTS POUR LA MAJORITÉ DES RPA. EN DEMEURANT MEMBRE, VOUS POSEZ UN GESTE CONCRET POUR SOUTENIR CE TRAVAIL

CONTINU QUE LE RQRA FAIT POUR VOUS. C’EST AINSI QUE S’OBTIENDRONT D’AUTRES CHANGEMENTS NÉCESSAIRES POUR PRÉSERVER L’OFFRE DE SERVICES AUX AÎNÉS VIVANT EN RÉSIDENCE PRIVÉE.

Le 20 octobre prochain, il deviendra interdit de recourir aux services d’agences de placement de personnel dans les régions de CapitaleNationale, Montréal, Chaudière- Appalaches, Laval et Montérégie. Les autres régions suivront en 2025 puis 2026. Pour y déroger en cas de besoin, il faudra demander au ministre une autorisation en raison de « circonstances exceptionnelles », tel que le prévoit la loi. Or, cela n’est pas réaliste en pratique ni acceptable pour les RPA et le RQRA l’a fait savoir au ministre de la Santé, Christian Dubé. Il est hors de question que les RPA renoncent à donner des services aux aînés et assurer leur sécurité, faute de personnel. Les RPA ne sont pas des urgences d’hôpitaux que l’on peut fermer temporairement. Le RQRA réclame donc une exemption.

À la fin janvier, en vue du budget 2024-2025 du gouvernement du Québec, le RQRA a rencontré le ministre des Finances, Éric Girard, afin de lui expliquer que le programme de transition salariale (primes de 4 $) n’est plus du tout adéquat pour préserver les services aux aînés en RPA. Il doit être remplacé par un crédit d’impôt sur la masse salariale des soins, dans la mesure où le gouvernement de la CAQ considère toujours que les services de soins de santé sont une priorité pour le Québec. La réponse du ministre sera connue lors du dépôt de son budget. Le RQRA a aussi demandé du financement pour : des missions de recrutement à l’étranger, une meilleure disponibilité des formations par les centres de services scolaires, ainsi que la création d’une mutuelle de formation en milieu de travail.

Le RQRA persiste à réclamer au ministère de la Santé et des Services sociaux que les RPA de catégorie 3 soient exemptées de l’obligation d’installer un dispositif de sécurité pour restreindre les déplacements de leurs résidents « à risque d’errance ». L’échéance pour cette obligation, prévue à l’article 24 du règlement sur la certification des RPA, a été reportée du 15 décembre 2023 au 15 juillet 2024. Le RQRA a obtenu que les RPA de catégorie 2 en soient exemptées, comme cela a toujours été le cas pour celles de catégorie 1 (à but non lucratif).

Avec le dépôt du projet de loi 51, le gouvernement Legault s’attaque à un grand chantier, celui de l’assouplissement de la loi R-20 qui impose de nombreuses contraintes pour l’embauche de main-d’œuvre professionnelle dans le domaine de la construction. Le RQRA s’intéresse plus particulièrement à l’article 72 du projet de loi qui accorderait à un travailleur le droit d’effectuer, lors d’un même projet, d’autres types de travaux connexes que ceux attribuables au métier inscrit sur son certificat de compétences. Ceci assurerait plus de polyvalence des travailleurs de la construction, donc plus de flexibilité aux entrepreneurs avec lesquels contractent les RPA pour réaliser des travaux et donc de meilleurs coûts

Le ministre du Travail, Jean Boulet, présente le projet de loi 51 assouplissant les contraintes dans la construction.

Le RQRA a réussi à obtenir un amendement au projet de loi 39 de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, adopté le 8 décembre dernier : les municipalités n’auront finalement pas le droit de taxer les logements vacants en RPA. Les immeubles d’appartements sans services devront pour leur part composer avec cette nouvelle contrainte.

L’expérience du RQRA dans le dossier des gicleurs l’incite à faire preuve de méfiance, pour le moment, face aux bienfaits évoqués par le ministre Benoit Charrette pour promouvoir son projet de loi 41, lequel vise à conférer au ministre de l’Environnement de nouveaux pouvoirs pour mettre en place un système de déclaration, de cotation et de rehaussement de la performance énergétique des bâtiments. Pour les propriétaires, les coûts à assumer seraient attribuables aux travaux de mise à niveau des bâtiments, à la déclaration de leurs données énergétiques et à la vérification et à l’audit de ces données. En retour, on promet aux propriétaires des subventions et des économies de factures d’énergie…

Le ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, présente le projet de loi 41 pour coter les bâtiments.

Le nouveau critère de fixation de loyer pour les « services à la personne » en RPA (6,6 % en 2024) obtenu l’an dernier par le RQRA va commencer à produire des effets cette année puisqu’il est 1,3 point de pourcentage plus élevé que le critère traditionnel « services à l’immeuble » (5,3 %). Le Tribunal administratif du logement (TAL) n’est cependant pas disposé à fournir plus de détails sur les services admissibles, outre ce qu’il a déjà publié sur son site, et ce, malgré les demandes qui lui ont été faites par le RQRA. Celui-ci invite donc ses membres à lui communiquer toute information pertinente sur les décisions qu’ils obtiendront lors de fixations de loyer. Le RQRA continue de réclamer un critère de fixation de

loyer spécifique aux aliments. Il maintient aussi sa position voulant que les dépenses de main-d’œuvre doivent être exclues du contrôle des loyers pour toutes les RPA. Enfin, le critère de fixation de loyer pour amortir les travaux majeurs (4,8 % en 2024, donc 21 ans) reste encore bien trop faible pour encourager l’amélioration d’un bâtiment.

Des pourparlers se poursuivent entre le RQRA et le MSSS concernant l’éventuelle disparition du programme PARPA-EPA, lequel vise à réduire l’impact des hausses de primes d’assurance pour les petites RPA. Lorsque ce programme cessera, les primes des assureurs ne redescendront pas. Or, les propriétaires ne pourront plus transférer à leurs résidents la hausse des dépenses qu’ils ont subie, car advenant un refus de ces derniers, le Règlement sur les critères de fixation de loyer utilisé par le TAL ne reconnaît que la variation de factures entre les deux dernières années et exclut toute subvention.

Alors que 169 RPA de 10 unités ou plus (totalisant 4730 unités) n’ont toujours pas de gicleurs à l’approche de l’échéance du 2 décembre, le RQRA a expliqué publiquement que les gouvernements précédents auraient dû dès le départ assumer la totalité des coûts d’installation. Le montant des soumissions des entrepreneurs n’a cessé de croître depuis l’obligation réglementaire et les subventions ne couvrent qu’une partie. Le sort de ces RPA et des aînés est désormais dans les mains du MSSS qui dit examiner la situation et être en contact avec elles.

Le RQRA continue son travail afin de faire invalider devant la Cour supérieure les règlements d’arrondissements de Montréal interdisant la conversion des RPA en un autre usage résidentiel. Advenant une décision favorable, cela pourrait aussi éviter que d’autres villes imitent Montréal.

Au 2 février 2024, il restait 1406 RPA au Québec, comparativement à 1500 exactement un an plus tôt. Depuis six ans, la moyenne est de deux fermetures par semaine. Sans les actions du RQRA, le bilan des dernières années serait sans doute plus lourd. Il entend maintenir un maximum de pression sur le gouvernement pour renverser cette tendance.

L’annonce en février du gouvernement Legault d’offrir une formation de 705 heures (contre 870 heures habituellement) pour trouver 1000 préposés en soutien à domicile, lesquels bénéficieront d’une bourse d’études de 12 000$, a eu un effet immédiat : des centres de services scolaires ont annoncé leur intention de prioriser ces formations au détriment de celles du projet COUD pour les préposés en RPA. Face à cette nouvelle menace, le RQRA est aussitôt intervenu auprès de la ministre responsable des Aînés et a proposé des solutions qui sont présentement à l’étude.

L’évolution du mécanisme d’allocation directe destinée aux résidences privées pour aînés

PAR STÉPHANE DION ET VINCENT PÂQUET, PARADIGMES STRATÉGIES

LE 30 JANVIER DERNIER, LA MINISTRE RESPONSABLE DES AÎNÉS ET MINISTRE DÉLÉGUÉE À LA SANTÉ, SONIA BÉLANGER, A ANNONCÉ QU’UN INVESTISSEMENT

DE 200 MILLIONS DE DOLLARS SUR CINQ ANS SERA RÉALISÉ POUR BONIFIER LE PROGRAMME D’ALLOCATION

PERSONNALISÉE, AUSSI CONNU SOUS LE VOCABLE D’ACHAT DE SERVICES OU D’ALLOCATION DIRECTE.

Ce mécanisme, mis en place au cours des dernières années, a ajouté un outil permettant de financer les RPA sur la base des services offerts aux aînés.

Nous retraçons ici brièvement l’historique de l’allocation directe aux RPA, son évolution et son impact sur le secteur des soins aux personnes âgées au Québec.

ORIGINE ET ÉVOLUTION

À partir du milieu des années 90, le ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, monsieur Jean Rochon, a entrepris de transformer le système de santé et a lancé son fameux virage ambulatoire. L’objectif était de réduire le nombre de lits dans les hôpitaux en diminuant les durées de séjour et en transférant certaines interventions en milieu externe. Le virage ne sera toutefois jamais complété pour des raisons budgétaires (le déficit zéro) et politiques (nomination d’un nouveau ministre en 1998).

Ce virage a néanmoins mené à des réflexions sur la complémentarité du secteur privé dans la poursuite des objectifs du système public. Afin de l’éclairer sur cette question, le ministre a mandaté un groupe de travail présidé par Roland Arpin. Dans son rapport, il est souligné que : « le secteur privé sera appelé à répondre à une demande croissante de services à domicile ainsi que de services d’hébergement de personnes âgées dont la perte d’autonomie sera de plus en plus sévère ». Enfin, la brèche était ouverte.

Un an plus tard, le gouvernement du Québec met en place la Commission d’étude sur les services de santé et les services sociaux pour trouver des solutions d’avenir aux problèmes chroniques du réseau de la santé. Le rapport de la Commission, publié en 2001, proposait un rattrapage financier pour les CHSLD et une intensification de l’offre de soins. Il est également mention de partenariat entre le secteur privé et public là où cela peut contribuer à assurer l’économie, l’efficience et l’efficacité du système et donc sa pérennité. Ces partenariats prendront la forme de rapports contractuels pour donner corps au concept de « l’argent suit le client » et introduire la mesure des résultats attendus par l’acheteur.

Quelques années plus tard, en juin 2007, le gouvernement a mis sur pied un nouveau groupe de travail sur le financement du système de santé québécois. Présidé par l’ancien ministre Claude Castonguay, le groupe a rendu public un rapport visant à assurer la pérennité du système de santé québécois tout en protégeant son caractère universel. Dans son rapport, le groupe de travail recommande de diversifier l’offre d’hébergement pour les personnes âgées et de faire davantage appel au privé. À cet effet, il propose un nouveau mode de budgétisation des établissements publics du réseau de la santé : l’achat de services.

Nous constatons qu’à travers les nombreux rapports des divers groupes de travail une tendance se dessine vers une plus grande prise en charge des services de soutien à domicile pour les personnes âgées par le secteur privé. Cette prise en charge tire son origine d’une transformation du système de santé au milieu des années 90 qui a ouvert la porte à des partenariats avec le secteur privé, notamment sous une forme de rapports contractuels pour l’achat de services.

Cette approche qui fait suivre le soutien de l’État à un tiers, la RPA dans ce cas-ci, en fonction de services offerts à un citoyen (le résident) partage certaines similarités avec une mesure mise en place par la France il y a une vingtaine d’années : l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Entrée en vigueur le 1er janvier 2002, l’APA s’adresse aux personnes âgées de 60 ans ou plus, résidant à domicile ou en établissement et confrontées à des situations de perte d’autonomie. Dans ce modèle de financement, les besoins de la personne sont évalués à l’aide d’un outil de mesure des incapacités. L’allocation est ensuite déterminée selon le niveau de besoins et le revenu du bénéficiaire.

Cette approche, que l’on appelle aussi « chèque-service » avait été mise de l’avant dans

un rapport publié par le RQRA, et sur lequel avaient planché MM Luc Maurice, Michel Clair et Philippe Couillard.

Bref, le gros bon sens, alliant soutien à la personne en misant sur des prestataires privés de qualité, continue à faire son chemin.

En définitive, Paradigme Stratégies demeure pleinement engagée, conjointement avec le RQRA, dans la surveillance du nouveau programme d’allocation personnalisée. Qu’il s’agisse de l’indexation des 200 millions de dollars ou de son déploiement universel pour l’ensemble des résidents des RPA du Québec, nous sommes déterminés à garantir le succès de ce projet, tout en veillant à ce qu’il soit mis en œuvre de manière transparente, efficiente et conforme aux normes les plus élevées.

Innovation de l’approche dans les services et soins aux aînés : vers une culture de l’acceptation des risques

PAR ME MIRIAM MORISSETTE, ASSOCIÉE THERRIEN COUTURE JOLICOEUR

AUX PAYS-BAS, LA QUALITÉ DE VIE EST AU CŒUR DE LA PHILOSOPHIE DANS

L’APPROCHE DES SOINS ET SERVICES AUX PERSONNES AÎNÉES. LA RÉCENTE MISSION DU RQRA DANS CE PAYS A AMENÉ LES PARTICIPANTS À DÉCOUVRIR, DANS LES DIVERS MILIEUX OFFRANT DES SERVICES AUX AÎNÉS, UNE APPROCHE

DIFFÉRENTE DE LA GESTION DES RISQUES ET ASSURÉMENT PLUS RESPECTUEUSE DE LA LIBERTÉ ET DE LA QUALITÉ DE VIE. CETTE PHILOSOPHIE DEVIENT LE POINT D’ANCRAGE DANS L’ANALYSE DES POLITIQUES ET DES LOIS ENCADRANT LES SERVICES ET SOINS AUX AÎNÉS, ET CE, AU-DELÀ DE LA SÉCURITÉ.

La qualité de vie milite notamment en faveur du maintien des activités et d’une liberté similaire à ce dont bénéficiait la personne aînée avant le début de sa perte d’autonomie physique ou cognitive. La personne aînée ne doit pas se trouver emprisonnée dans un milieu qui la prive de sa liberté et de ce qui donnait un sens à sa vie dans le seul but de la préserver de tout risque, sans égard à sa qualité de vie. À quoi sert la sécurité si elle est au détriment de la qualité de vie ? La qualité de vie peut-elle exister dans le cadre de la privation de la liberté ?

À titre d’exemple, aux Pays-Bas, les aînés atteints de perte cognitive sont libres d’utiliser des ustensiles de cuisine pour éplucher et couper les fruits et légumes, ont accès au savon à linge et aux machines à laver pour faire leur lavage, peuvent sortir à l’extérieur et marcher dans des parcs dont le terrain n’est pas sans obstacle. Cette approche entraîne une augmentation des risques, mais ces risques sont jugés acceptables par la population, les gouvernements et les familles afin de permettre aux aînés de continuer à vivre tout en maintenant leur qualité de vie. Les activités occupationnelles

sont celles que la personne avait avant le début de son déclin cognitif, l’approche étant de lui permettre de maintenir le plus longtemps possible son autonomie résiduelle en lui permettant de vaquer à ses activités régulières dans un cadre protégé.

Nous avons grandement évolué dans le contexte des débats et mémoires entourant la Commission spéciale sur la question de mourir dans la dignité. La société a clairement manifesté son désaccord avec le principe de la vie à tout prix, au détriment de toute qualité de vie. Malgré ces débats, l’approche actuelle dans les lois, règlements et politiques québécoises et canadiennes sur les milieux privés et publics accueillant des personnes aînées, repose avant tout sur la sécurité, les privant en grande partie de leur liberté et par voie de conséquence de leur qualité de vie.

Nous sommes moins loin que nous le pensons de cette approche, puisque les principes de santé publique reposent déjà sur ces principes de gestion du risque, leur évaluation et les mesures qui doivent être prises ou non en lien avec les risques. L’Institut national de santé publique du Québec

(INSPQ) offre notamment un cadre d’analyse de cette acceptabilité des risques dans le domaine de la santé, tout comme d’autres organismes :

« L’acceptabilité du risque correspond au niveau de tolérance face au risque estimé grâce à la démarche scientifique et sociale déployée. L’acceptabilité s’appuie notamment sur les données scientifiques et les valeurs éthiques en présence. Elle tient aussi compte du niveau de risque estimé et de l’importance relative entre les conséquences positives et négatives qui accompagnent le risque.

Les options d’intervention proposées pour contrôler le risque devraient bien entendu être proportionnelles au niveau de risque et au degré d’acceptabilité établi. Mettre en perspective les avantages et les inconvénients de chacune des options présentées ainsi que les critères d’évaluation des options favorisent la crédibilité des décisions de gestion qui se prendront à la phase suivante du processus. La collaboration entre

évaluateurs et gestionnaires devrait être étroite au cours de cette phase afin de favoriser l’identification des options d’intervention les plus adaptées au risque et au contexte. » 1

Afin d’établir un meilleur équilibre entre la qualité de vie et la sécurité, il nous suffit de continuer cette discussion de société en nous basant sur une approche similaire à celle de l’INSPQ pour accroître le niveau de qualité de vie dans les approches de soins et services aux aînés et afin de dégager un consensus social, éthique et légal sur l’acceptation des risques. Les juristes, éthiciens et professionnels de la santé devront collaborer pour alléger certaines politiques. La population devra être partie prenante dans les discussions sur cette acceptabilité des risques et être informée à la suite du consensus.

Dans le but de leur assurer une meilleure qualité de vie, nous devons revoir ce que nous croyons être la qualité de vie de nos aînés, établir un cadre de gestion des risques et trouver des mesures d’atténuation des risques afin de maintenir la sécurité à un niveau de risque acceptable.

1. Institut national de santé publique du Québec, Cadre de référence de l’évaluation et gestion des risques en santé publique. Tiré du site web : https://www.inspq.qc.ca/evaluation-etgestion-des-risques/la-gestion-des-risques-en-sante-publique-au-quebec-cadre-de-reference/ le-processus/phase-3-acceptabilite-des-risques-et-proposition-d-options-d-intervention-pourdes-decisions-eclairees

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PARCE QUE CHAQUE ÊTRE VIVANT MÉRITE D’ÊTRE TRAITÉ DE LA BONNE FAÇON

Gestion Parasitaire Proactive :

Un Investissement Essentiel pour les Résidences pour Aînés

Dans le monde des résidences pour aînés, la qualité de vie des résidents est au cœur de toutes les préoccupations. Cela comprend un environnement propre et sûr, exempt de nuisibles tels que les blattes, les punaises de lit, les rongeurs et les mites alimentaires. Une gestion parasitaire proactive est donc essentielle.

PROTOCOLES D’ENTRÉE RIGOUREUX

L’introduction de parasites dans une résidence peut souvent être attribuée à l’entrée de denrées alimentaires, aux employés et aux visiteurs. Il est donc crucial d’avoir des protocoles d’entrée stricts. Ces protocoles peuvent inclure des inspections régulières des livraisons de nourriture, des formations pour les employés sur les meilleures pratiques en matière de prévention des parasites, et des directives claires pour les visiteurs.

FORMATION DES EMPLOYÉS

Il est tout aussi important que les employés soient formés pour reconnaître les signes d’une infestation. Les traces laissées par les nuisibles, comme les petites taches noires laissées par les punaises de lit et les blattes, sont souvent les premiers signes d’un problème. Une détection précoce peut permettre une intervention rapide et éviter une infestation à grande échelle.

Hélène Bouchard

Présidente et experte en gestion parasitaire

ÉCONOMIES À LONG TERME

Investir dans une gestion parasitaire proactive et dans la formation des employés peut sembler coûteux au départ, mais les économies à long terme sont considérables. Les coûts associés à une infestation majeure peuvent être énormes, sans parler du stress causé aux résidents et du potentiel dommage à la réputation de la résidence.

En fin de compte, la priorité des gestionnaires et des employés est le bien-être des résidents. Une gestion parasitaire proactive est un élément clé pour assurer un environnement sain et sûr pour les résidents. C’est un investissement qui en vaut la peine.

Pour toute information supplémentaire, nous restons à votre entière disposition. VOTRE TRANQUILLITÉ D’ESPRIT EST NOTRE PRIORITÉ.

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Vers une programmation variée et équilibrée

LES ACTIVITÉS INTELLECTUELLES

Elles encouragent la stimulation et l’effort intellectuel, favorisant ainsi le maintien des capacités cognitives.

Diversité de jeux

L’intérêt pour les jeux de société connaît une forte croissance en ce moment au Québec et il peut être fort pertinent de s’y intéresser de plus près, d’autant plus que cela vous permet d’encourager la pratique d’activités libres et spontanées. Bon nombre de vos résidents utilisent peut-être certains sites Internet ou différentes applications pour jouer en ligne à leurs jeux favoris, mais sont sûrement limités dans leurs choix et assurément dérangés par le nombre toujours croissant de publicités. Nous vous proposons ici de découvrir le site Board Game Arena (BGA) qui propose plus de 700 jeux gratuits, allant des classiques comme le Cribble ou la Dame de pique, à de tous nouveaux jeux de cartes ou de plateaux qu’ils se plairont à découvrir comme Papayoo, L.A.M.A., SetUp ou Lucky Numbers. Il est possible de choisir le mode de jeu en direct ou tour par tour, qui n’oblige pas le joueur à être connecté en continu. Vous choisissez également la vitesse de la partie (le nombre de coups). Vous avez la possibilité d’affronter des amis, des inconnus ou encore, de démarrer des parties en solitaire lorsque le jeu le permet. À même la page d’un jeu, vous trouverez les règles écrites en plusieurs langues, de même que des vidéos explicatives si vous ne souhaitez pas vous lancer dans une lecture exhaustive des règlements.

Cet article fait suite à ceux publiés en septembre et décembre 2023, présentant des idées d’activités en fonction des différents champs d’intérêt. Nous terminons cette présentation par les activités intellectuelles, spirituelles et sensorielles, une fois de plus accompagnées de suggestions.

Malle des souvenirs

Nous ne pouvions passer à côté de l’opportunité de vous présenter notre propre jeu de réminiscence, la Malle des souvenirs. Lancé à travers le Québec en octobre dernier, il permet à vos résidents de mettre leur mémoire à l’épreuve en retrouvant le nom et l’utilité de plus de 80 objets anciens. Vous trouverez au verso de chaque image la réponse ainsi que des indices pour aider à l’animation. Nous vous invitons à communiquer avec nous si vous souhaitez vous procurer votre version du jeu !

Malle

LES ACTIVITÉS SPIRITUELLES

Elles ont pour but de donner à la personne des moyens de maintenir ses valeurs, de se libérer l’esprit et de se détendre mentalement. Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que ce type d’activité ne fait pas uniquement référence à la religion. On parle ici davantage de toutes activités qui englobent le bien-être de votre corps, de vos émotions et de votre mental.

Sonothérapie

Les sons et les vibrations peuvent vous amener dans un état de bien-être et apaiser votre esprit. Les bains de gong, les tambours tibétains, les carillons de méditation, ou tout autre instrument utilisé en sonothérapie sont une belle piste à exploiter pour une activité unique en son genre. Ne l’offrez pas dans un but thérapeutique, mais plutôt comme une expérience tout à fait unique et apaisante, vous serez surpris par le résultat.

LES ACTIVITÉS SENSORIELLES

Elles ont pour but de fournir des stimuli sensoriels afin d’augmenter ou de maintenir le fonctionnement psychomoteur et les capacités d’interactions du résident avec son environnement physique et social.

Un banc musical

Avez-vous déjà vu un banc qui produit de la musique lorsque deux personnes qui y sont assises se touchent ? Ce type d’équipement permet de s’ouvrir aux autres, tout en éveillant nos sens. Nous avons retrouvé pour vous le guide pour construire un tel banc dans votre installation. Si vous n’avez pas la patience ou la main-d’œuvre requise pour un tel projet, sachez que la compagnie Eugeria propose un produit qui peut s’y apparenter, soit le Crdl. Une belle nouveauté à surveiller puisqu’elle ouvre la porte à de nouvelles interventions. Plan de construction du banc : http://tinyurl.com/yctbe85a

En souvenir

De nombreuses idées s’offrent à vous pour votre bien-être ou celui d’autrui. En voici une qui pourrait vous inspirer. Invitez les employés et les résidents à inscrire le nom d’une personne décédée qui leur est chère sur une étoile qu’ils porteront fièrement pour une journée de commémoration. En plus de permettre à tous de se souvenir et d’honorer leurs proches, cela favorisera les échanges.

Parcours sensoriel

Nous terminons en vous présentant un projet inspirant qui a vu le jour à Montréal au cours de la dernière année grâce à la subvention Enfin, je le réalise. Les intervenants ont réalisé un enregistrement audio de 35 minutes, disponible en quatre langues, qui accompagne la personne qui se promène dans le sentier et visite les 8 stations. Ce dernier est téléchargé sur des casques que les visiteurs empruntent au début du parcours. Le sentier est décoré de plusieurs lumières et effets visuels et il est donc recommandé de le faire en soirée pour profiter de tout son charme. Au cours de la promenade, les visiteurs découvrent 8 individus qui ont marqué le Québec dans de nombreux domaines. Fort de leur succès, l’équipe travaille déjà sur la saison 2 avec de toutes nouvelles personnalités publiques à découvrir.

CHSLD Champlain des Montagnes

The Tinkering Studio

Résidence Memphrémagog

CHSLD de la Petite-Patrie

PAR ÉLIZABETH AUDETTE-BOURDEAU, PDG ET COFONDATRICE, WELBI

Les programmes d’activités et

de

loisirs étaient autrefois un avantage concurrentiel. Maintenant, c’est l’essentiel !

LES BABY-BOOMERS LES PLUS ÂGÉS, DÉSORMAIS DANS LA FIN DE LEUR SEPTIÈME DÉCENNIE, ENVISAGENT DES OPTIONS DE VIE POUR LEURS ANNÉES À VENIR. PENDANT CE TEMPS, LES PLUS JEUNES BOOMERS, ÂGÉS DE 55 ANS ET PLUS, EXPLORENT DES CHOIX POUR LEURS PARENTS.

En ne considérant que la génération des boomers, combinée à une longévité accrue, on projette qu’en 2030, près de 12 millions d’Américains auront 85 ans ou plus et qu’en 2060, cette population aura presque doublé pour atteindre 20 millions¹. Remarquablement, le groupe d’âge de 50 ans et plus détient actuellement environ 70 % du revenu disponible aux États-Unis.² En explorant les options de logement, de nombreuses personnes de ce groupe démographique seront aux prises avec les défis de santé qui accompagnent une longévité accrue. Les personnes âgées actives et capables de gérer efficacement leur santé sont en meilleure position pour mener des vies plus longues et plus épanouies. L’activité physique cultive la force, la flexibilité et l’équilibre, réduisant la perte osseuse et musculaire. Les activités cognitives stimulent le cerveau, tandis que les engagements sociaux renforcent la santé mentale et diminuent les sentiments d’isolement.

Les baby-boomers, la génération la plus riche et la plus active à ce jour, commencent à réfléchir à leur transition vers les communautés pour personnes âgées. Dans les années à venir, ils chercheront des programmes diversifiés alignés sur leurs besoins et leurs intérêts et ils seront prêts à payer un supplément pour un programme de bien-être de haute qualité. Des programmes de loisirs bien gérés, renforçant l’engagement et le bien-être des résidents, s’alignent non seulement sur les valeurs des organisations œuvrant dans les services pour personnes âgées, mais contribuent également directement au succès financier de ces dernières. Avec des investissements en capital accrus, démontrer le retour sur investissement des programmes de loisirs n’a jamais été aussi important.

APERÇUS OPÉRATIONNELS POUR LES COMMUNAUTÉS

La gestion de multiples communautés nécessite que les opérateurs aient une vue d’ensemble de l’entreprise, et ce, en tout temps. Répondre aux exigences de cette nouvelle génération de clients signifie qu’il faut trouver des moyens d’optimiser les processus afin de maintenir le niveau de services à travers toutes leurs communautés tout en gardant l’équilibre entre les coûts et les revenus. D’ailleurs, 90 % des PDG et la haute direction affirment que les activités et loisirs sont une partie clé de leur stratégie de croissance d’entreprise³.

AVANTAGE CONCURRENTIEL DES PROGRAMMES DE LOISIRS

La recherche démontre de manière irréfutable que les programmes de loisirs offrent un avantage concurrentiel. Un programme de bien-être robuste, qui reflète les intérêts et les besoins de la communauté, a un impact direct sur la demande. En effet, 46 % des résidents et de leurs familles basent leur choix de résidence sur les programmes offerts.4 Le style de vie axé sur l’activité physique et sociale a gagné en popularité auprès des résidents potentiels et de leurs familles, et les gens s’attendent désormais à plus que quelques activités de bingo le jeudi après-midi.

3. Trends and environments for active aging. ICAA, 2017.

4. The business case for wellness programs in

Recommandations pour les gestionnaires de résidences pour aînés (RPA) en cas de panne ou d’urgence

• Soucieuse de rétablir le service d’électricité dans les meilleurs délais en cas de panne, Hydro-Québec recommande à chaque RPA :

› d’être enregistrée, selon ses caractéristiques propres, auprès du service à la clientèle d’affaires d’Hydro-Québec (1 800 463-9900) afin de figurer dans la bonne catégorie et s’assurer que son dossier client est à jour ;

› de s’assurer que son dossier dans le registre du ministère de la Santé et des Services sociaux est à jour (en cas de panne, ce registre est utilisé par le ministère de la Sécurité publique et par Hydro-Québec).

• Il est important que les RPA fassent les démarches nécessaires pour aider à minimiser les pannes ou leur durée : maîtrise de la végétation à proximité du branchement au réseau sous leur responsabilité, dégagement en tout temps de l’accès au réseau à proximité du bâtiment.

• L’application d’Hydro-Québec demeure une bonne source d’information sur les pannes en cours et les délais de rétablissement (www.hydroquebec.com/application-mobile.html).

• En travaillant ensemble avant que ne survienne une panne, les gestionnaires de RPA et Hydro-Québec s’assurent un rétablissement de service aussi rapide que possible.

En cas de panne, Hydro-Québec rétablit le service dans un ordre de priorité établi selon les catégories de clientèle.

Elle applique également un processus de communication avec le ministère de la Sécurité publique (MSP).

Enfin, elle coordonne les équipes sur le terrain pour rétablir le service le plus rapidement possible.

senior living. ICAA, 2018.

ATTENTES DES FAMILLES EN MATIÈRE DE BIEN-ÊTRE ET DE PROGRAMMATION PERSONNALISÉE

Les familles jouent un rôle essentiel dans le processus de prise de décision et leurs attentes en matière de loisirs sont de plus en plus importantes. Elles recherchent des communautés qui vont au-delà des offres traditionnelles et proposent une offre de programmation personnalisée répondant aux besoins et aux intérêts uniques de leurs proches. Leurs attentes concernent des programmes de bien-être holistique qui abordent les différentes dimensions du bien-être : social, spirituel, physique, environnemental, émotionnel, intellectuel et professionnel.

LE RETOUR SUR INVESTISSEMENT DES PROGRAMMES PERSONNALISÉS

Un programme d’activités et de loisirs attrayant, englobant les différentes dimensions du bien-être, est crucial. Dans les communautés pour retraités, la durée moyenne de séjour est de 6,1 ans. Cependant, lorsqu’un résident participe régulièrement à des programmes d’activités et de loisirs, la durée moyenne de séjour atteint 8,8 ans 4. Cela représente une augmentation

STIMULER LA DEMANDE GRÂCE À DES PROGRAMMES DE LOISIRS DYNAMIQUES

Tel que démontré, un programme de loisirs dynamique est un élément clé qui augmente la demande en rendant les communautés attrayantes pour les prospects. L’attrait des programmes de loisirs s’étend au-delà des résidents. Certaines résidences offrent maintenant aux retraités vivant dans la région l’opportunité de participer à des événements ouverts au public afin de promouvoir leurs services et vont même jusqu’à générer des revenus supplémentaires grâce à leurs programmes de récréation en proposant des adhésions. Ainsi, disposer d’une offre variée de programmes de loisirs aide les résidences à bâtir un meilleur pipeline de ventes, ce qui

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UN COUP D’AFFAIRES AVISÉ

Créer un environnement qui aligne le bien-être des résidents sur le succès de la communauté est crucial. Face à la demande croissante d’options de vie de qualité pour les personnes âgées, investir stratégiquement dans des programmes de loisirs diversifiés n’est pas seulement une option, c’est une nécessité. La révolution de la programmation personnalisée est déjà à nos portes. C’est la clé pour garantir non seulement la santé florissante des résidents, mais aussi la prospérité durable des communautés qui les servent.

Engagée à réduire l’isolement social et la solitude chez nos aînés, la plateforme Welbi permet aux équipes de loisirs d’offrir facilement des programmes de bien-être de haute qualité et personnalisés. Welbi connaît actuellement une croissance exponentielle et est utilisée par des milliers de professionnels des loisirs partout au Canada et aux États-Unis, impactant déjà la vie de plus de 75 000 personnes âgées à travers plus de 450 résidences.

Pour de plus amples informations, consulter le site www.welbi.co

Ralentir les symptômes de déficit cognitif grâce à une combinaison d’activités

PAR MARIE-HÉLÈNE DUFAYS, JOURNALISTE INDÉPENDANTE

UN PROGRAMME COMBINANT ACTIVITÉ PHYSIQUE ET ENTRAÎNEMENT COGNITIF PERMET D’AMÉLIORER LES CAPACITÉS COGNITIVES DES PERSONNES PRÉSENTANT UN DÉFICIT COGNITIF LÉGER. C’EST CE QUE MONTRENT LES RÉSULTATS DE TRAVAUX MENÉS PAR CINQ CHERCHEURS ET CHERCHEUSES DE PLUSIEURS UNIVERSITÉS CANADIENNES, SOUS LA DIRECTION DU DR LOUIS BHERER.

Une équipe de chercheurs de diverses universités canadiennes a mis au point un programme améliorant les capacités cognitives de personnes avec un déficit cognitif léger. Combinant activité physique et entraînement cognitif, le programme développé par un groupe de cinq chercheurs, sous la direction de Louis Bherer, neuropsychologue à l’Institut de cardiologie de Montréal et professeur au Département de Médecine à l’Université de Montréal, s’est révélé efficace non seulement pour ralentir, mais dans certains cas, inverser les symptômes de déclin cognitif.

Alors que de précédentes études avaient déjà établi le lien entre exercice physique et santé cognitive, le programme développé par l’équipe du Dr Bherer est innovant en raison de la synergie entre ces différents éléments. Leur travail a démontré une amélioration significative de la cognition chez les participants, avec des effets maintenus jusqu’à six mois après l’entraînement. Le programme expérimental a impliqué 175 personnes âgées de 65 à 80 ans, pendant vingt semaines.

L’initiative s’appuie sur une solide base de recherche. En effet, le style de vie d’une personne compte pour 30 à 40 % dans les risques de démence, même chez les individus présentant un bagage génétique défavorable, rappelle Louis Bherer. Il souligne également l’importance d’une bonne santé

cardiorespiratoire et d’un entraînement en force musculaire. Lorsque les muscles majeurs sont sollicités, précise le neuropsychologue, ils produisent des protéines favorisant la plasticité neuronale. Une approche active, voire combative, est nécessaire pour lutter contre la maladie, selon le Dr Bherer, qui préconise également un minimum de 10 minutes de marche par jour et une interaction sociale régulière pour les personnes aînées.

Son approche vise à comprendre la personne dans son ensemble, en intégrant des exercices physiques et des activités cognitives, telles que des jeux de vitesse, des tâches sur ordinateur et des stratégies mnésiques.

Les troubles cognitifs peuvent résulter de divers facteurs, tels que la sédentarité, le manque de stimulation, la dépression, l’anxiété ou encore des perturbations dans les maladies métaboliques. Pour contrer ces risques, le Dr Bherer recommande non seulement l’exercice physique, mais aussi une interaction sociale fréquente et des jeux stimulants pour le cerveau.

Cette stratégie multidimensionnelle est cruciale, notamment pour maintenir la mobilité et réduire le risque de chutes chez les personnes aînées, avec des recommandations de nombre de pas quotidiens et de nombre de minutes d’activité adaptées à leurs besoins.

Fort d’une expérience de deux décennies en gériatrie, Louis Bherer rappelle qu’une personne aînée qui conserve une activité physique quotidienne réduit de moitié son risque de chute. Une fois qu’un aîné chute, le risque de devenir un chuteur récurrent s’accroît, avec 60 % de probabilité de chuter à nouveau dans l’année. Ainsi, il est crucial de garder les aînés en mouvement. Au-delà de ces pratiques, le programme soulève l’intérêt pour des approches multidomaines incluant la nutrition, qui pourraient offrir des avancées notables dans la prévention et le traitement des déficits cognitifs légers. L’intégration de plusieurs approches, couvrant l’activité physique, la stimulation cognitive, la nutrition et l’interaction sociale, promet une stratégie plus complète et efficace pour améliorer la qualité de vie des personnes âgées.

Le travail de Louis Bherer et de son équipe illustre l’importance de la recherche interdisciplinaire dans la lutte contre le déclin cognitif. En reconnaissant et en exploitant le potentiel de combinaison d’activité physique et cognitive, ces découvertes ouvrent de nouvelles voies pour le développement de programmes préventifs.

L’insomnie et le déclin cognitif chez les aînés

PAR DIANE BEAUDIN, ÉDITRICE DU MAGAZINE L’ADRESSE, RQRA

L’INSOMNIE AFFECTE LA POPULATION EN GÉNÉRAL ET APPORTE DE GRAVES CONSÉQUENCES SUR LA QUALITÉ DE VIE ET LA SANTÉ GLOBALE DES GENS. LES TROUBLES DE SOMMEIL SONT DE PLUS EN PLUS RÉPANDUS CHEZ LES JEUNES À L’ÈRE DE L’ÉLECTRONIQUE ET CHEZ LES ADULTES LORS DE CHANGEMENT HORMONAL OU DE PÉRIODE DE GRAND STRESS. POURTANT CE N’EST QUE LA POINTE DE L’ICEBERG.

En effet, l’insomnie affecte près de 50 % de la population âgée de 60 ans et plus. Les conséquences sont majeures et peuvent entraîner, en plus de la fatigue et du manque de concentration, des problèmes de mémoire, des troubles d’anxiété, de la dépression. Les effets peuvent même aller jusqu’au déclin cognitif et au développement des maladies neurodégénératives et même des risques de diabète, d’hypertension et d’accidents vasculaires.

Des données canadiennes récentes démontrent clairement que les troubles d’insomnie chez les aînés sont associés à de moins bonnes performances cognitives et prédisent un déclin cognitif avec le temps. D’où l’importance, pour les personnes vieillissantes, d’accorder toute leur attention à la qualité de leur sommeil pour ainsi améliorer leur santé globale.

PROTÉGER LE SOMMEIL POUR PRÉVENIR LE DÉCLIN COGNITIF

Le docteur Thien Thanh Dang-Vu, neurologue, en a fait son cheval de bataille. Il est professeur détenant une Chaire de recherche en sommeil, neuroimagerie et santé cognitive à l’Université Concordia, professeur associé à l’Université de Montréal et chercheur au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal.

Ses activités de recherche portent notamment sur la physiopathologie des troubles du sommeil et le rôle du sommeil dans la cognition. Il a travaillé avec son équipe de chercheurs sur le projet d’étude e-COSMOS pour mettre en place un outil visant à améliorer la qualité du sommeil des personnes âgées souffrant d’insomnie.

UNE THÉRAPIE SANS MÉDICATION ADAPTÉE AUX INSOMNIAQUES

La thérapie cognitivo-comportementale pour l’insomnie (TCCi) est le traitement de première ligne pour l’insomnie chronique. Ce traitement sans médicaments est une approche efficace qui entraîne une amélioration durable du sommeil chez 70 % des personnes souffrant de troubles du sommeil. En tenant compte du manque de thérapeutes formés à la technique, des honoraires élevés de consultation et du déplacement lors des visites, ce type de thérapie est souvent inaccessible pour la majorité des gens.

Depuis plusieurs années et avec une équipe de chercheurs, le docteur Dang-Vu a consacré temps et énergie à développer une plateforme attractive et facile à utiliser grâce à des outils simples et accessibles gratuitement à la clientèle cible. La plateforme e-space Bien vieillir offre différents programmes aux personnes de 60 ans et plus qui

PARTICIPANTS RECHERCHÉS

Améliorer le sommeil pour protéger la santé du cerveau chez les personnes âgées

Votre participation

Chercheurs

Contactez-nous !

désirent améliorer leur qualité de vie. Les modules sur la mémoire, la communication, le sommeil, la santé mentale et la nutrition permettent aux participants d’évaluer leurs connaissances et d’en apprendre davantage sur les solutions qui s’offrent à eux pour changer leurs habitudes de vie et promouvoir un meilleur bien-être.

UNE PLATEFORME CONÇUE POUR LES AÎNÉES

D a n s l e c a d r e d e c e p r o j e t , v o u s s e r e z i n v i t é à c o n s u l t e r d e s m o d u l e s s u r l a p l a t e f o r m e W e b e - S P A C E I l s v o u s e n s e i g n e r o n t d e s s t r a t é g i e s f a v o r i s a n t u n e b o n n e q u a l i t é d e s o m m e i l e t u n e m e i l l e u r e s a n t é m e n t a l e V o u s d e v r e z é g a e m e n t r é p o n d r e à d e s q u e s t i o n n a i r e s e t à d e s q u i z s u r v o s h a b i t u d e s d e v i e a f i n d e s u i v r e v o t r e p r o g r e s s i o n d a n s l ’ a p p r e n t i s s a g e d e s s t r a t é g i e s p o u r a mé l i o r e r v o t r e s o m m e i l e t v o t r e s a n t é m e n t a l e e t à r é a l i s e r d e s é v a l u a t i o n s d e s o m m e i l à l a m a i s o n É t u d e s o m m e i l eC O S M O S ( 5 1 4 ) 3 4 03 5 4 0 p o s t e 4 7 9 0 ec o s m o s @ c r u g m q c c a

Pour participer, vous devez :

Être un homme ou une femme de plus de 60 ans

Habiter au Québec ou en Ontario

Avoir un accès à internet à domicile

Avoir des difficultés de sommeil et être intéressé à améliorer votre sommeil

T h i e n T h a n h D a n g - V u M D P h D R é b e c c a R o b i l l a r d P h D & S y l v i e B e l l e v i l l e P h D É t u d e s o m m e i l eC O S M O S ( 5 1 4 ) 3 4 03 5 4 0 p o s t e 4 7 9 0 ec o s m o s @ c r u g m

La plateforme en ligne, adaptée aux personnes âgées francophones et anglophones, vise à évaluer l’efficacité de la thérapie cognitivocomportementale pour l’insomnie (TCCi) et à mieux comprendre comment cette intervention améliore le sommeil, la santé mentale et la santé cérébrale des personnes aînées souffrant de troubles d’insomnie et qui rapportent que leur mémoire décline. Les participants ont accès à l’intervention TCCi immédiatement ou de façon différée par l’intermédiaire de la plateforme en ligne. Le sommeil des participants, les symptômes de dépression et d’anxiété et les performances cognitives seront évalués à la maison, avant et après l’intervention, grâce à du matériel qui leur sera envoyé à domicile. Pour les participants qui le souhaitent, il sera également possible de participer à une évaluation en imagerie cérébrale au centre de recherche de l’institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM) ou à l’institut de recherche en santé mentale de l’Université d’Ottawa du Royal, avant et après l’intervention.

PARTICIPANTS RECHERCHÉS

Pour participer au programme d’étude, les personnes intéressées ont simplement à communiquer avec l’équipe de recherche par courriel à e-cosmos@criugm.qc.ca ou composer le 514 340-3540 poste 4790. Pour être éligible à cette étude, les participants doivent avoir 60 ans et plus, éprouver des difficultés à s’endormir ou à rester endormi de manière chronique (c.-à-d. au moins trois nuits par semaine sur une période de trois mois minimum), ressentir une diminution au niveau de leur mémoire ou autres facultés cognitives (attention, concentration, etc.) et avoir accès à internet. Le programme s’échelonne sur une durée de 10 semaines à raison d’une intervention par semaine, selon la situation.

Le 15 mars 2024 sera la journée mondiale du sommeil dédiée à la sensibilisation à l’importance du sommeil. Un bon moment pour prendre en main la qualité de son sommeil !

Les gestionnaires de résidence qui aimeraient participer au projet d’étude et promouvoir le programme dans leur établissement sont invités à communiquer au e-cosmos@criugm.qc.ca ou composer le 514 340-3540, poste 4790.

De nouvelles recettes à la fois saines et savoureuses

POUR MAINTENIR L’APPÉTIT CHEZ LES GENS ÂGÉS, IL EST IMPORTANT D’OFFRIR DES REPAS DIVERSIFIÉS ET ALLÉCHANTS TOUT EN GARDANT À L’ESPRIT QUE BIEN MANGER NE SE LIMITE PAS À DE BONNES RECETTES. ELLES DOIVENT ÊTRE À LA FOIS SAINES ET SAVOUREUSES.

EN VOUS INSCRIVANT SUR LE SITE WWW.GESPRA.CA , VOUS OBTIENDREZ PLUS DE DÉTAILS SUR LES VALEURS NUTRITIVES ET LES COÛTS PAR PORTION DES RECETTES PRÉSENTÉES DANS CETTE SECTION.

ORZO AU CITRON

Ingrédients pour 50 personnes

• 10 ml de sel

• 5 ml de moutarde de Dijon

• 5 ml d’ail en poudre

• 20 ml de basilic séché émietté

• 5 ml d’oignon en poudre

• 5 ml de poivre noir moulu

• 20 ml d’origan en feuilles

• 230 ml de jus de citron

• 145 ml d’huile d’olive

• 11,5 l d’eau bouillante

• 1,5 kg d’orzo

• 900 g d’oignons frais coupés en petits dés Préparation

1. Mélanger le sel, la moutarde, la poudre d’ail, la poudre d’oignon, le basilic, l’origan et le poivre.

2. Ajouter le jus de citron et l’huile d’olive ; mélanger. Réserver.

3. Ajouter l’orzo à l’eau bouillante, en remuant constamment jusqu’à ce que l’eau recommence à bouillir.

4. Faire cuire environ 10 minutes, en remuant de temps en temps, jusqu’à ce que l’orzo soit tendre. Égoutter. Garder au chaud à 140 °F / 60 °C jusqu’à l’utilisation.

5. Dans une grande casserole vaporisée d’un produit antiadhésif, faire suer les oignons à feu moyen-doux pendant 8 à 10 minutes, jusqu’à ce qu’ils soient tendres sans être brunis.

6. Ajouter aux oignons le mélange d’herbes citronnées réservé. Remuer pour mélanger, puis porter à ébullition et réduire le feu pour laisser mijoter.

7. Ajouter l’orzo cuit et laisser mijoter en remuant doucement pendant 1 minute pour bien enrober l’orzo. S’assurer que la température interne atteint un minimum de 145 °F / 62 °C pendant au moins 15 secondes.

8. Garder au chaud pour le service à 140 °F / 60 °C pendant un maximum de 2 heures.

POULET MARINÉ AU YOGOURT

Ingrédients pour 50 personnes

• 50 hauts de cuisse de poulet désossées sans peau surgelées

• 40 ml de cumin

• 10 ml de gingembre en poudre

• 20 ml de poivre noir moulu

• 115 ml de jus de citron

• 1,2 litre de yogourt nature non sucré

• 350 ml d’huile de canola

Préparation

1. S’il est encore surgelé, faire dégeler le poulet au réfrigérateur à 40 °F / 4 °C.

2. Dans un grand bol, mélanger tous les ingrédients sauf le poulet jusqu’à ce qu’ils soient bien combinés.

3. Ajouter les hauts de cuisse de poulet ; mélanger pour bien les enduire du mélange de yogourt.

4. Couvrir et réfrigérer à 40 °F / 4 °C toute la nuit, un minimum de 8 heures.

5. Retirer le poulet de la marinade en enlevant l’excédent. Placer les morceaux de poulet sur des plaques de cuisson recouvertes de papier sulfurisé.

6. Faire cuire au four à convection préchauffé à 325 °F / 160 °C pendant environ 25 minutes (four standard, 350 °F / 180 °C pendant environ 25 minutes) ou jusqu’à ce que le poulet atteigne une température interne de 165 °F / 74 °C pendant au moins 15 secondes.

7. Garder au chaud pour le service à 140 °F / 60 °C pendant 2 heures tout au plus.

BARRE SABLÉE AU CITRON

Ingrédients pour 48 personnes

• 1,13 kg de préparation pour gâteau blanc

• 30 ml d’œufs liquides

• 250 ml de margarine

• 100 ml de jus de citron

• 60 ml de zeste de citron frais

• 30 g de margarine

• 10 ml de lait 1%

• 70 g de sucre à glacer

• 15 ml de jus de citron

Préparation

1. Préchauffer le four standard à 350°F / 175 °C ou le four à convection à 300 °F / 150 °C.

2. Dans le bol d’un batteur, ajouter la préparation pour gâteau, les œufs, la margarine, le jus de citron et le zeste de citron. Mélanger à vitesse moyenne à l’aide du batteur sur socle pendant 2 minutes ou jusqu’à ce que la pâte soit homogène.

3. Déposer la pâte dans un ou plusieurs gastronomes tapissés de papier parchemin ou graissés ; presser pour répartir uniformément la pâte.

4. Faire cuire au four de 20 à 25 minutes. Retirer du four et laisser refroidir complètement.

5. Battre ensemble la margarine et le lait jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène.

6. Ajouter le sucre graduellement. Fouetter jusqu’à ce que le mélange soit lisse et crémeux.

7. Ajouter le jus de citron et continuer à fouetter jusqu’à ce qu’il soit bien incorporé.

8. Étendre la garniture uniformément sur les barres. Réfrigérer à 40 °F / 4 °C jusqu’à ce que la garniture ait figé.

9. Couper en carrés de 2’’ x 2’’. Répartir sur des assiettes de service. Garder au frais pour le service à 40 °F / 4 °C.

Tendances alimentaires et inspirations culinaires pour 2024

PAR SARAH TRUDELLE, DIÉTÉTISTE PROFESSIONNELLE, GESPRA

TOUS LES ANS OU AU MOMENT DE L’ÉLABORATION DES MENUS SAISONNIERS, LES GESTIONNAIRES DE SERVICES ALIMENTAIRES RECHERCHENT DES MOYENS DE RENOUVELER LES MENUS ET DE LES RENDRE PLUS INTÉRESSANTS POUR LES RÉSIDENTS. LES TENDANCES ALIMENTAIRES DE 2024 PEUVENT S’AVÉRER UNE BONNE SOURCE D’INSPIRATION.

Même si vous n’intégrez pas toutes ces nouvelles tendances dans votre menu, les résidents seront sans doute heureux d’essayer un nouveau plat ou un ingrédient différent, tout en découvrant des nouveautés ! Voici quelques thèmes qui se dégagent des tendances de 2024 : la cuisine locale et naturelle, la technologie, la mise en valeur des végétaux, la facilité de production des menus et des recettes, et les saveurs du monde1 Examinons deux de ces thèmes en détail et voyons comment les intégrer dans votre établissement.

LA TECHNOLOGIE !

La tendance

La technologie est là pour de bon. En l’intégrant à vos activités de restauration, vous favorisez votre réussite en 2024. Cette année, la technologie sera utilisée par le biais de systèmes de gestion des menus, du contrôle d’inventaires, des systèmes de commande en ligne, de l’intelligence artificielle, de la robotique et de la modernisation de l’équipement en cuisine2. Le facteur déterminant de cette tendance est la volonté d’économiser des coûts de main-d’œuvre et d’améliorer l’expérience des employés et des clients.

Dans votre résidence

Si vous n’êtes pas familier avec l’intégration de la technologie dans votre résidence, vous pouvez commencer par apporter de petits changements. Par exemple, commencez par utiliser des plateformes d’achat en ligne ou explorez des applications qui vous permettront de surveiller facilement vos inventaires. Pour les menus et les recettes, recherchez un système qui vous permettra de les réaliser et de les modifier facilement. Adressez-vous à l’équipe de GESPRA pour savoir par où commencer.

LA MISE EN VALEUR DES LÉGUMES ET DES PLANTES !

La tendance

Les substituts de viande à base de végétaux sont toujours très populaires. La tendance continue de s’orienter vers les ingrédients simples et le retour aux éléments de base comme les légumes de saison, les légumineuses, les noix et les graines 3,4 . Cette tendance se confirme d’année en année, non seulement pour ses bienfaits sur la santé, mais aussi pour sa durabilité environnementale et sa capacité à satisfaire une population de plus en plus diversifiée.

Dans votre résidence

Puisque les légumes font déjà partie de votre menu équilibré, profitez-en pour essayer d’incorporer des plats d’accompagnement novateurs à base de végétaux ou même de servir une version végétarienne d’un mets favori de vos résidents. Par exemple, sur le portail de recettes GESPRA, vous trouverez une recette de tourtière végétarienne.

Dans l’ensemble, nous espérons que ces tendances alimentaires vous ont donné l’envie d’essayer de nouvelles choses dans votre service alimentaire cette année !

1. https://www.simplotfoods.com/blog/top-10-food-trends-for-2024-what-to-look-for-next 2. https://www.technomic.com/newsroom/Whats-in-store-2024

3. https://www.ricardocuisine.com/en/articles/special-feature/1892-10-culinary-trends-for-2024#:~:text=Keep%20It%20Natural,are%20popular%20and%20especially%20convenient. 4. https://www.foodserviceandhospitality.com/the-top-10-food-trends-for-2024/

Depuis quatre générations, Tandem Service Après Sinistre s'engage à restaurer et à rénover avec expertise et dévouement. Forte de 20 ans d'expérience, notre entreprise familiale a su évoluer pour répondre aux besoins de nos clients avec un niveau d'expertise inégalé.

UNE ÉQUIPE DE 120 EXPERTS À VOTRE SERVICE

Avec une équipe de 120 experts dévoués, Tandem est prête à intervenir à tout moment pour répondre à vos besoins en matière de reconstruction, rénovation, nettoyage et décontamination. Nous comprenons l'urgence qui accompagne les situations de sinistre et nous sommes déterminés à agir rapidement pour garantir votre tranquillité d'esprit.

NOS SERVICES COMPLETS : VOTRE SOLUTION INTÉGRALE

Chez Tandem, nous o rons une gamme complète de services pour vous accompagner dans la reprise après un sinistre. Nos domaines d'expertise incluent :

Service d'urgence 24/7 : Parce que les sinistres n'attendent pas, notre équipe est prête à intervenir à tout moment pour vous aider à minimiser les dégâts.

Gestion des biens et entreposage : Nous prenons en charge la protection et l’entreposage de vos biens, assurant ainsi leur préservation pendant la phase de reconstruction.

Nettoyage spécialisé et décontamination : Nous utilisons des techniques avancées pour éliminer les contaminants et assurer un environnement sûr et sain.

Construction et rénovation : Grâce à notre expertise en construction, nous redonnons vie à votre espace de manière e cace et esthétique.

UN AVANTAGE EXCLUSIF POUR LES MEMBRES DU RQRA

En tant que membre du RQRA, vous bénéficiez d'avantages exclusifs chez Tandem Service Après Sinistre

Chargé de projet sénior attitré : Chaque dossier est géré par un chargé de projet sénior dévoué, garantissant une attention personnalisée à vos besoins spécifiques.

TANDEM SERVICE APRÈS SINISTRE : VOTRE PARTENAIRE DE CONFIANCE

Plan de prévention personnalisé : Nous reconnaissons l'importance de la prévention. Nous collaborerons avec vous pour élaborer un plan sur mesure, parfaitement adapté à vos besoins spécifiques.

Partenaire de confiance avec les assureurs : Tandem est fier d'être partenaire de la plupart des assureurs au Québec. Nous sommes là pour vous soutenir lors des négociations concernant les dossiers en responsabilité.

Liste de prix préférentiels : Nous sommes conscients de l'importance de maîtriser les coûts lors d'une situation de sinistre. Les membres du RQRA bénéficient de tarifs préférentiels pour nos services d'urgence.

Devis de reconstruction sans frais à la suite d’une intervention d’urgence : Nous fournissons des devis détaillés sans frais pour vous permettre de planifier en toute confiance la reconstruction de votre espace.

Rapport préliminaire en 24 heures : Nous comprenons l'importance de la rapidité dans le processus de réclamation. Nous vous fournissons un rapport préliminaire dans les 24 heures suivant l'évaluation, facilitant ainsi les négociations avec votre assureur en responsabilité civile.

Faites confiance à Tandem Service Après Sinistre pour vous accompagner dans la reprise après un sinistre. Notre engagement envers la rapidité, l'e cacité et la sécurité garantit votre tranquillité d'esprit. Contactez-nous dès aujourd'hui pour découvrir comment nous pouvons vous aider à retrouver votre espace avec confiance et sérénité.

L’IA et la technologie au service de la santé des aînés

PAR MARIE-HÉLÈNE DUFAYS, JOURNALISTE INDÉPENDANTE

L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE (IA) SE PROFILE COMME UNE SOLUTION PROMETTEUSE DANS BIEN DES DOMAINES, Y COMPRIS EN SANTÉ. AU QUÉBEC, DES PLATEFORMES TELLES QUE FORESIGHT, TÉMOIGNENT DU POTENTIEL D’UTILISATION DE L’IA EN SANTÉ, NOTAMMENT DANS LA PRÉDICTION DE LA PROGRESSION DES MALADIES EN CAS DE TROUBLES LIÉS À L’ÂGE.

L’intelligence artificielle (IA) semble être une option pleine de potentiel en ce qui concerne la santé, notamment quant à la prise en charge des personnes aînées, en particulier en cas de maladie neurodégénérative. Au Québec, l’utilisation de l’IA dans le système de santé en est encore à ses débuts, principalement limitée à quelques initiatives de triage dans certains hôpitaux. Pour Christian Dansereau, fondateur et PDG de Perceiv AI, bien que le potentiel de l’IA soit important, son exploitation reste encore timide. Même si la recherche progresse rapidement, l’application pratique est encore à ses balbutiements, sans doute en raison du cadre réglementaire qu’il reste à définir. En effet, l’utilisation de l’IA en santé est soumise à des contraintes réglementaires nécessaires à son implantation.

C’est dans ce contexte qu’émergent des compagnies de médecine prédictive, telles que Perceiv Ai. La plateforme développée par cette entreprise est axée sur les maladies liées à l’âge en particulier et se concentre actuellement sur la maladie d’Alzheimer. « Pour l’instant, il est

difficile de savoir comment un patient présentant des troubles cognitifs évoluera dans le temps. On essaye d’aborder ce problème en utilisant l’IA ainsi que des informations sur les patients pour prédire au mieux leurs risques de déclin cognitif au cours des deux prochaines années », explique Christian Dansereau, son fondateur. Dans un contexte de ressources humaines et financières limitées, l’IA est à ses yeux une ressource fondamentale pour améliorer la gestion des soins des patients. Sa plateforme, ciblant les maladies liées à l’âge et plus spécifiquement les maladies neurologiques, vise à gérer de manière plus efficace les patients nécessitant des soins. Cependant, l’intégration de l’IA dans le domaine de la santé est freinée par des enjeux de sécurité, de confidentialité et de réglementation stricte, établie notamment par Santé Canada. La plateforme Foresight, développée par Perceiv AI, utilise donc l’IA pour prédire l’évolution clinique des patients, en particulier ceux présentant des troubles cognitifs liés à l’âge. Cette innovation cherche à pallier la

difficulté de prédire comment un patient évoluera sur le plan cognitif dans les années à venir. Bien que la plateforme ne soit actuellement utilisée que dans le cadre d’essais cliniques, son déploiement dans des cliniques de la mémoire est prévu prochainement et des tests seront bientôt en cours au Québec, aux États-Unis et en Europe.

L’utilisation de l’IA pour le diagnostic n’est pas encore d’application. Il s’agit pour le moment d’une utilisation dans le domaine de la recherche, mais l’arrivée de nouveaux médicaments pour l’Alzheimer et l’émergence de la technologie promet de changer la donne dans un avenir proche. Les médecins, manquant actuellement de plateformes adaptées, pourraient bientôt bénéficier d’outils centralisant les informations pour faciliter le processus diagnostique.

RECRUTEZ

Par ailleurs, le CHUM a lancé en 2018 l’École d’intelligence artificielle en santé (EIAS), première du genre, axée sur le développement des capacités humaines et l’implantation de l’IA dans la santé et agissant comme un laboratoire d’innovation. La Faculté des sciences infirmières de l’Université de Montréal a développé, grâce à l’IA, de nouvelles méthodes d’enseignement, ce qui témoigne du potentiel académique et de recherche de l’IA dans le domaine de la santé.

L’avenir de l’IA en santé des aînés s’annonce prometteur, avec l’objectif d’ajuster les soins en fonction de la réalité de chaque patient pour une approche plus personnalisée. Le déploiement de solutions basées sur l’IA, telles que la plateforme Foresight, prévue pour 2025, marquera un tournant dans la manière dont les troubles cognitifs sont prédits et gérés, offrant une meilleure compréhension et des actions ciblées pour améliorer la santé des individus.

DES PRÉPOSÉS AUX BÉNÉFICIAIRES

AVEC ÉVALUATION COMPARATIVE DES ÉTUDES EFFECTUÉES HORS DU QUÉBEC

PROCHAINE MISSION

PROCHAINE MISSION

Nous lançons une campagne de recrutement international de candidats au poste de PAB simultanément sur plusieurs territoires ciblés de la francophonie.

Nous lançons une campagne de recrutement international de candidats au poste de PAB simultanément sur plusieurs territoires ciblés de la francophonie.

DIPLÔME RECONNU

DIPLÔME RECONNU

Les candidats ont déjà un diplôme reconnu et sont donc dispensés des 135 heures de formation exigées, ce qui représente une économie de temps et d’argent!

Les candidats ont déjà un diplôme reconnu et sont donc dispensés des 135 heures de formation exigées, ce qui représente une économie de temps et d’argent!

RECRUTEMENT ÉTHIQUE TARIFS

RECRUTEMENT ÉTHIQUE TARIFS

Les candidats sélectionnés sont admissibles aux tarifs avantageux du programme de recrutement international offert par le RQRA.

Les candidats sélectionnés sont admissibles aux tarifs avantageux du programme de recrutement international offert par le RQRA.

Toutes nos missions de recrutement international sont complètement gratuites pour les candidats!

Toutes nos missions de recrutement international sont complètement gratuites pour les candidats!

NOUVEAUTÉ : ÉVALUATION COMPARATIVE DES ÉTUDES

NOUVEAUTÉ : ÉVALUATION COMPARATIVE DES ÉTUDES

Tous les candidats sélectionnés devront faire une évaluation comparative des études effectuées hors du Québec. Avant leur arrivée, ces candidats auront alors en main un atout important qui leur permet d’être exemptés de recevoir la formation obligatoire d’assistance à la personne en résidence privée pour personnes aînées autonomes et semi-autonomes, pour personnes aînées en perte d’autonomie fonctionnelle physique ou cognitive, de modérée à sévère.

Tous les candidats sélectionnés devront faire une évaluation comparative des études effectuées hors du Québec. Avant leur arrivée, ces candidats auront alors en main un atout important qui leur permet d’être exemptés de recevoir la formation obligatoire d’assistance à la personne en résidence privée pour personnes aînées autonomes et semi-autonomes, pour personnes aînées en perte d’autonomie fonctionnelle physique ou cognitive, de modérée à sévère.

INSCRIVEZ-VOUS AVANT LE 15 AVRIL

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ImmigrEmploi vous soumettra une offre de service après réception de votre demande.

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Démystifions les technologies potentielles pour les résidences pour aînés

PAR

PHILIPPE VOYER , PROFESSEUR TITULAIRE, CHERCHEUR ET VICE-DOYEN DE LA FACULTÉ DES SCIENCES INFIRMIÈRES DE L’UNIVERSITÉ LAVAL

DANS UN MONDE OÙ LA TECHNOLOGIE ÉVOLUE À UN RYTHME

EFFRÉNÉ, LES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS (RPA) DOIVENT AUSSI SUIVRE LA CADENCE. L’ADOPTION DE TECHNOLOGIES S’AVÈRE UN INCONTOURNABLE AUQUEL LES RPA DOIVENT PORTER UNE ATTENTION IMPORTANTE. POUR EN FAVORISER L’UTILISATION ET LA PERTINENCE, LE CHOIX DES TECHNOLOGIES À INTÉGRER DANS LES RPA DOIT SATISFAIRE CERTAINS CRITÈRES CRUCIAUX. PAR EXEMPLE, LA TECHNOLOGIE DEVRAIT FAVORISER UNE APPROCHE PERSONNALISÉE, RESPECTER LES COMPÉTENCES PROFESSIONNELLES, OPTIMISER LES PRATIQUES CLINIQUES, AUGMENTER LA SÉCURITÉ ET ASSURER UNE UTILISATION EFFICIENTE DU TEMPS DES PROFESSIONNELS DE LA SANTÉ ET DES PRÉPOSÉS AUX RÉSIDENTS. DANS CET ARTICLE, QUELQUES TECHNOLOGIES QUÉBÉCOISES QUI SATISFONT CES CRITÈRES ET QUI

PRÉSENTENT AINSI UN FORT POTENTIEL POUR LE SECTEUR DES RPA SONT BRIÈVEMENT PRÉSENTÉES. LE BUT DE CET ARTICLE EST DE FAMILIARISER LE MILIEU DES RPA AUX DÉVELOPPEMENTS TECHNOLOGIQUES EN COURS AU QUÉBEC.

1. LA DÉTECTION DES CHUTES PAR UN SYSTÈME RADAR OU PAR CAMÉRAS AVEC L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE

Les chutes représentent un risque majeur pour les aînés. Grâce à l’intégration de systèmes radar ou de caméras dotées d’intelligence artificielle, il est désormais possible de détecter rapidement les chutes. Ces systèmes, en analysant les mouvements et les comportements, alertent le personnel soignant en temps réel, permettant une intervention rapide et ciblée. Au Québec, le système radar est offert par LivingSafe alors que l’écosystème composé de Bravad, AwakeAI et Virtuose technologies est en mesure d’offrir le service à l’aide des caméras.

2. UN RÉGIME MÉDICAMENTEUX SÉCURITAIRE GRÂCE À LA SUITE XPILL ET XPILL PRO

La gestion des médicaments est un aspect crucial des soins aux aînés. Des systèmes innovants permettent désormais de mesurer l’adhésion aux traitements (XPILL de Domedic) et d’assurer l’administration adéquate des médicaments (XPILL PRO de Domedic). Ces technologies garantissent que les résidents reçoivent leurs médicaments de manière

ZONE GESTION

appropriée, réduisant ainsi les risques d’erreurs. Le soutien à l’adhésion aux traitements médicamenteux de XPILL est crucial pour éviter les oublis en rappelant à l’aîné de prendre ses médicaments au bon moment. D’autre part, si une RPA souhaite réduire les erreurs d’administration des médicaments par les soignants, XPILL PRO est une solution québécoise incontournable. Ce sont sa FADM électronique et son système de contrôle par code à barres qui permettent de réduire les erreurs d’administration des médicaments tout en diminuant l’anxiété chez le soignant. En effet, le logiciel permet de simplifier le processus, à la grande satisfaction des soignants. Qui plus est, le logiciel est intégré avec toutes les pharmacies et facilite la collaboration avec votre CISSS ou CIUSSS.

3. LES LOGICIELS DE SOINS

Les logiciels de soins (par exemple : Gustav de Hospitalis, Symo de Hopem) jouent un rôle clé dans la gestion des informations de santé des résidents. Ils permettent une documentation précise et en temps réel des soins prodigués, facilitant ainsi la communication entre les professionnels de la santé. Ils facilitent la prestation des soins, les rapports interservices et la production de différents rapports de performance. Ils sont aussi cruciaux lors de situations de santé instable qui mènent à un transfert des résidents vers les hôpitaux. Ils garantissent que les informations essentielles pour les services d’urgence sont produites rapidement et remises aux ambulanciers.

4. LES LOGICIELS DE COMMUNICATION SÉCURISÉS

Des logiciels dédiés à la communication entre les professionnels de la santé et avec les proches sont maintenant disponibles. Ils sont incontournables pour l’efficience des équipes cliniques, la collaboration interprofessionnelle et pour sécuriser les proches. Il est aujourd’hui impensable de se passer d’une application de communication qui permette de rejoindre par écrit ou par vidéoconférence les proches, le pharmacien, le médecin, le personnel infirmier (par exemple, Proximité de Virtuose). De plus, une telle application permet également aux proches de communiquer avec le résident, ce qui a pour effet de renforcer les liens familiaux essentiels au bien-être émotionnel des aînés.

5. LES ASSISTANTS VOCAUX POUR LE SUIVI DES MALADIES

CHRONIQUES ET

LES TOURNÉES

INTENTIONNELLES

Les assistants vocaux offrent une aide précieuse au personnel infirmier, car ils permettent de faire le suivi des maladies chroniques des résidents des RPA. Au lieu d’appeler le résident ou de se déplacer quotidiennement pour le questionner sur son état de santé, un assistant vocal peut l’interroger et transmettre les données à la personne responsable des soins. Elle peut alors identifier les résidents dont l’état de santé est stable et ceux qui méritent son attention (par exemple, Virtuose dialogue). Les assistants vocaux facilitent également les tournées intentionnelles des préposés aux résidents qui sont reconnues pour diminuer la fréquence des chutes et augmenter la réponse aux besoins des résidents. Qui plus est, la responsable des soins peut aussi constater d’un coup d’œil en consultant son tableau de bord s’il y a des enjeux relevés par la tournée intentionnelle (par exemple, la console de Virtuose).

6. LES CULOTTES D’INCONTINENCE CONNECTÉES

Une innovation remarquable dans le domaine de la santé est la culotte d’incontinence connectée. Ces dispositifs intelligents alertent le personnel soignant lorsqu’il est temps de changer la culotte d’incontinence du résident. On évite ainsi les multiples vérifications intrusives qui affectent la

dignité des résidents. Il s’agit d’une innovation si simple et pourtant encore peu utilisée. L’indicateur de changement TENA SmartCare de Essity en est un exemple. Celui-ci est implanté dans tous les pays scandinaves, la Belgique, les Pays-Bas et l’Australie. Il est disponible au Québec depuis 2023.

7. OSMO™, LA DOUCHE-CHAISE (BREVET EN INSTANCE) DE MEDN : UNE GRANDE RÉVOLUTION S’EN VIENT POUR LES DOUCHES DES RÉSIDENTS

OSMO™, la douche-chaise est un concept novateur développé par MEDN. Avec en tête, l’humanisation des soins et la dignité de l’aîné, cette douchechaise a été conçue pour contourner les déclencheurs de l’agitation scientifiquement reconnus lors des soins d’hygiène comme le froid, l’inconfort et le manque d’individualisation. Le confort thermique optimal est généré par l’unique système de jets d’eau en continu, le tout combiné à des régulateurs de pression et de température d’eau. De plus, à l’aide d’un logiciel complémentaire, les préférences du résident sont enregistrées, guidant ainsi le soignant dans la prestation de soins personnalisés. Ce produit sera prêt en 2025.

8. TABLEAU DE BORD

S’il y a un enjeu important lorsqu’on utilise plusieurs technologies de plusieurs compagnies différentes, c’est certainement celui d’intégrer toutes les données. C’est ici que la console de Virtuose vient enlever tous les maux de tête. En effet, cette console a pour objectif de créer un seul tableau de bord, simple et intégrant toutes les données. Ceci est incontournable pour l’adhésion du personnel soignant à l’utilisation de toutes ces technologies.

CONCLUSION

L’intégration de ces technologies dans les RPA représente un potentiel significatif dans la prise en charge des personnes aînées. En choisissant des technologies pertinentes, les établissements peuvent non seulement améliorer la qualité des soins, mais aussi respecter l’individualité et la dignité de chaque résident. C’est une démarche qui allie innovation et humanité, essentielle pour répondre aux défis d’une population vieillissante.

Profitez d’un programme de formation tout en un !

Notre programme de formation multimodal offre un parcours d’apprentissage complet, de l’accès à plusieurs formations vidéo en mode asynchrone, aux questionnaires de validation des apprentissages, en passant par les webinaires interactifs et les mentorats cliniques.

Investir dans notre programme de formation, c’est offrir à votre équipe des outils puissants pour le développement continu de leurs compétences, l’intégration rapide des nouveaux employés, la diminution du temps de libération, et bien plus encore. Votre organisation, vos employés, et surtout, les personnes que vous servez, vous en seront reconnaissants.

Rabais RQRA de 50   % pour toute l’année 2024

Flexibilité et choix

Notre programme est accessible en tout temps et de n’importe quel endroit, offrant la flexibilité nécessaire pour apprendre à son propre rythme.

Accès complet à l’adhésion

Dès que vous adhérez, votre organisation obtient automatiquement l’accès à plus de 35 formations.

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Grâce à des questionnaires et exercices, les connaissances de vos employés sont constamment évaluées et renforcées. Des rapports vous sont accessibles à ce sujet.

Page web dédiée aux proches

Nous savons combien il est important de soutenir les proches des personnes atteintes de troubles cognitifs ou de perte d’autonomie. C’est pourquoi nous avons créé une page web spécialement pour eux.

info@PhilippeVoyer.org

Villa Ste-Rose, un laboratoire d’innovation

PAR DIANE BEAUDIN, ÉDITRICE DU MAGAZINE L’ADRESSE, RQRA

C’EST EN 2016 QUE JONATHAN

BÉLANGER, INGÉNIEUR EN AUTOMATISATION AYANT TRAVAILLÉ DANS LE DOMAINE DE L’AÉROSPATIALE ET SON FRÈRE ALEXANDRE, QUI PROVIENT ÉGALEMENT

DU SECTEUR DES TECHNOLOGIES, ONT REPRIS L’ENTREPRISE FAMILIALE, LA VILLA STE-ROSE. PAR LEUR EXPÉRIENCE ET LEUR EXPERTISE EN MATIÈRE DE TECHNOLOGIES, ILS COLLABORENT MAINTENANT AU DÉVELOPPEMENT ET À L’AVANCEMENT DE LA SCIENCE EN CRÉANT LE LABORATOIRE D’INNOVATION VSR.

UN SECTEUR PROPICE AU DÉVELOPPEMENT

Les chiffres sont là pour le prouver et le constat est clair : on voit une augmentation du ratio de dépendance démographique au moment même où l’on vit une grave pénurie de main-d’œuvre dans le domaine de la santé au Québec. Les nouvelles technologies font partie de la solution au problème. Elles sont là pour mieux outiller les employés, alléger les tâches et faciliter la prise en charge des soins aux personnes dans le besoin.

Le milieu des résidences privées pour aînés est propice au développement de projets. Il offre une approche agile à l’intégration en temps réel des nouvelles technologies. En collaboration avec différentes compagnies et chaires de recherche universitaires qui œuvrent dans le secteur des « Age Tech », les essais cliniques en milieu de soins peuvent s’intégrer facilement au contexte opérationnel d’une résidence privée pour aînés.

UNE VALEUR AJOUTÉE AU BIEN-ÊTRE DE L’AÎNÉ

Lors de proposition de projets, le comité technologique de la Villa Ste-Rose s’assure de la capacité interne à participer au développement d’innovations, voit à la possibilité d’impliquer l’ensemble des employés et valide le support physique et la viabilité. « Les projets sont avant tout développés avec le consentement des familles et doivent apporter une valeur ajoutée au bienêtre de l’aîné », précise Jonathan Bélanger.

Depuis déjà quelque temps, le laboratoire d’innovation VSR teste différents projets au sein de la résidence, en plus de collaborer avec plusieurs « start-ups » au développement de technologies innovantes qui vont bientôt voir le jour.

Entre autres, le déploiement de détecteur de chutes de la compagnie LivingSafe dans certaines chambres de la résidence a permis d’obtenir de très bons résultats. Le système, muni de radars, ajoute un important filet de sécurité pour l’aîné en permettant d’aviser automatiquement l’équipe lorsqu’une chute survient. Il n’émet aucun bruit, n’est pas illuminé et se dissimule très bien. De plus, contrairement aux caméras, il respecte l’intimité du résident.

Également, des tests ont été faits avec ADiNA, un avatar numérique alimenté par l’intelligence artificielle qui a été développé par une chaire de recherche de l’Université McGill. ADiNA entame des conversations avec les résidents afin de recueillir les données nécessaires à l’évaluation des résidents atteints de troubles neurocognitifs. Un concept simple, facile à utiliser et qui donne des bénéfices non négligeables pour le suivi de l’état cognitif du résident.

Le laboratoire d’innovation VSR a aussi obtenu une bourse de CAHBI (Centre of Aging and Brain Health Innovation) afin de soutenir un projet en collaboration avec MEDN visant à se pencher sur les refus de soins d’hygiène chez les personnes atteintes de problèmes neurocognitifs. Ce projet va permettre, au courant de la prochaine année, de tester POMO™, un pommeau de douche adapté combiné à un gant d’hygiène qui valorise l’utilisation des capacités résiduelles et vise le confort des résidents, en plus de collaborer au développement de la douche-chaise OSMO™ qui vise à diminuer l’agitation et augmenter le confort de l’aîné lors des soins d’hygiène.

Aujourd’hui plus que jamais, les résidences doivent faire face à des situations complexes et parfois hors de leur contrôle.

Pour vous soutenir dans votre gestion quotidienne et vous permettre de maximiser vos résultats, Visavie vous offre un plan intégré gagnant en 4 volets :

Augmentation de votre taux d’occupation avec le support de nos conseillers(ères) en hébergement;

Soutien de vos équipes de soins, au besoin, avec nos ressources qualifiées;

Offre d’un service privé de soutien personnalisé à vos résidents directement dans leurs appartements;

Service sans frais de relocalisation de vos résidents en avis de dépassement.

ZONE GESTION DOSSIER

UN PROJET QUI FRAPPE L’IMAGINAIRE

La compagnie canadienne Baüne, qui travaille sur un démonstrateur de technologie lié aux futures cliniques médicales autonomes que l’on pourrait un jour retrouver dans l’espace, sur des bases lunaires et martiennes, a approché la Villa Ste-Rose et son laboratoire d’innovation VSR pour éventuellement tester certaines composantes technologiques de son projet en milieu de soins, auprès d’aînés.

Le projet vise à tester des systèmes de télémédecine qui permettraient de mieux comprendre l’évolution de l’état de santé des résidents. « Il y a beaucoup de similitudes entre la prise en charge médicale d’aînés sur terre et la prise en charge médicale d’astronautes dans l’espace, tout comme il existe de nombreux parallèles entre le suivi clinique d’un patient en région éloignée et le suivi clinique d’un astronaute qui est en mission sur la lune ou sur Mars », indique Jonathan Bélanger.

DEVENIR UN LEADER DANS LES TECHNOLOGIES

« Le Québec peut se positionner pour devenir un leader mondial dans le domaine de l’innovation technologique. Plus on soutient collectivement l’innovation, plus on rend possible le développement de l’ensemble d’un secteur d’activités. L’offre se professionnalise et ce sont nos aînés qui en bénéficient. Il n’y a toutefois pas de technologie qui, à elle seule, pourra régler tous nos problèmes », conclut Jonathan Bélanger.

Crédit photo : Baüne

QUAND DEVRAIT-ON PROCÉDER AU REMPLACEMENT DE VITRES THERMOS?

Le remplacement de thermos est une étape cruciale dans la maintenance et la préservation de la qualité et de l’efficacité de vos fenêtres. Basco Portes et Fenêtres se spécialise dans cette intervention précise, offrant une seconde vie à vos fenêtres sans avoir besoin de les remplacer entièrement. Comprendre le moment optimal pour effectuer un remplacement de thermos peut vous aider à maintenir l’intégrité de votre propriété tout en maximisant le confort et l’efficacité énergétique.

BUÉE, CERNES ET CALCIFICATION : SIGNES DE DÉGRADATION DU VITRAGE

La dégradation visible du vitrage se manifeste par des altérations physiques notables sur les panneaux de verre des fenêtres. La buée, résultant de la condensation interne dans le double vitrage, les cernes et la calcification, qui sont des dépôts minéraux issus de l’évaporation de l’humidité, sont des indicateurs que le sceau hermétique du vitrage thermos a échoué. Ce phénomène affecte tant l’isolation thermique que l’esthétique de vos fenêtres, altérant ainsi leur fonction et leur apparence.

FISSURES ET BRIS COMPROMETTANT L’INTÉGRITÉ DU VITRAGE

Quand le verre thermos de vos fenêtres présente des fissures ou des bris, c’est un signal d’alarme indiquant que l’intégrité physique du vitrage est compromise. Ces fissures peuvent apparaître comme de minces lignes presque invisibles qui s’étendent à travers le verre, ou sous forme de bris plus évidents, semblables à une toile d’araignée émanant d’un point d’impact. Les causes peuvent être multiples : variations thermiques extrêmes, impacts accidentels, ou même le stress structurel au fil du temps.

Outre l’aspect esthétique, ces dommages ont des conséquences sérieuses. Ils représentent un risque pour la sécurité, car un vitrage fragilisé peut se briser plus facilement et créer un danger pour les occupants. De plus, la capacité isolante du thermos est altérée, entraînant une augmentation de vos factures d’énergie en raison de pertes thermiques. C’est pourquoi, face à de tels dommages, il est souvent impératif de procéder au remplacement de l’unité scellée pour rétablir la fonctionnalité, l’efficacité énergétique et la sécurité de vos fenêtres.

PROBLÈMES D’ÉTANCHÉITÉ DES PORTES ET FENÊTRES

Les problèmes d’étanchéité dans une fenêtre font référence à la capacité du vitrage à prévenir les infiltrations d’air et d’eau. Une étanchéité inefficace peut souvent être attribuée à un calfeutrage vieillissant ou à des coupe-froids usés, lesquels ne peuvent plus assurer une barrière solide contre les éléments extérieurs. Ce défaut peut conduire à des courants d’air froid ou chaud qui affectent le confort intérieur et augmentent la consommation d’énergie.

Basco Portes et Fenêtres propose des services de calfeutrage et de remplacement de coupe-froids pour remédier à ces problèmes d’étanchéité. Cependant, lorsque ces mesures ne suffisent pas, surtout si les infiltrations d’air et d’eau sont liées à une défaillance du verre thermos lui-même, le remplacement de thermos est alors la solution recommandée pour restaurer l’intégrité de la fenêtre.

Il peut être difficile de déterminer si un simple service de calfeutrage suffit ou si un remplacement d’unité scellée est nécessaire. C’est là qu’une opinion d’expert prend toute son importance. Chez Basco, nos professionnels sont disponibles pour évaluer vos fenêtres et vous conseiller la meilleure option pour répondre à vos besoins, en veillant à l’efficacité énergétique et au confort de votre espace.

Robotique dans les RPA : un guide pratique pour s’orienter

PAR JEAN-MICHEL LEMAIRE, CO-FONDATEUR ET PRÉSIDENT, FRACTAL SOLUTIONS ROBOTIQUES

AU COURS DES TROIS DERNIÈRES ANNÉES, LE QUÉBEC A VÉCU

L’ARRIVÉE DES ROBOTS DANS CERTAINS RESTAURANTS. RÉCEMMENT, CES ASSISTANTS MÉCANIQUES ONT MÊME COMMENCÉ À FAIRE LEUR APPARITION DANS LES RÉSIDENCES. IMAGINEZ UN ROBOT AUTONOME, QUI DIFFUSE DE LA MUSIQUE ET ARBORE UN DESIGN SYMPATHIQUE : ÇA NE PASSE PAS INAPERÇU ! MAIS LA QUESTION SE POSE : SONT-ILS VRAIMENT UTILES DANS LES RÉSIDENCES ? LEUR ASPECT MÉCANIQUE NUIT-IL À LA QUALITÉ DU SERVICE ? SONT-ILS COMPLIQUÉS À UTILISER ? ET SURTOUT, COÛTENT-ILS UNE FORTUNE ?

DES ROBOTS POUR COMBLER DIFFÉRENTS BESOINS

Robots de service

Leur mission est de transporter de façon autonome les plats, la vaisselle sale ou tout autre matériel, et ce, pour optimiser le service et alléger le travail des employés. Ces robots sont de véritables économiseurs de pas, mais leur vraie valeur ajoutée réside dans leur capacité à soutenir l’équipe et à réduire les risques de blessures. De nombreux employés rapportent moins de douleurs et plus d’énergie en fin de journée grâce à eux et les gestionnaires apprécient l’appui qu’ils procurent lors des absences imprévues. Quant aux résidents ? La majorité accueille ces solutions avec fascination, ouverture et humour. Plusieurs sont heureux de partager des vidéos avec leur famille.

Robots nettoyeurs

Plus performants que leurs homologues domestiques, ces robots offrent de nombreuses fonctionnalités telles que l’aspiration, le nettoyage ou encore la diffusion de parfum. Capables d’utiliser les ascenseurs, ils disposent également de stations de décharge d’eaux usées automatisées pour réduire au minimum les interventions humaines. Ils excellent dans le nettoyage des planchers et des tapis, mais malheureusement, le jour où ils pourront nettoyer l’intérieur des toilettes ou dépoussiérer les meubles n’est pas encore arrivé !

Robots interactifs et de téléprésence

Moins connus mais ô combien pertinents ! Ils facilitent les connexions vidéo entre les familles et les résidents, améliorant l’expérience de communication. Contrôlables à distance, ils s’adaptent aux besoins auditifs des résidents et, entre les appels, offrent de la musique ou des annonces pour soutenir le personnel. Un outil apprécié par nos aînés, leurs familles et même les employés, puisque ces robots allègent également la gestion des communications, surtout pour les personnes moins autonomes. Imaginez si nous les avions eus durant la pandémie !

LE PROCESSUS D’INTÉGRATION D’UN ROBOT DANS UN NOUVEAU MILIEU

L’installation et les tests peuvent prendre jusqu’à une journée et la formation du personnel ne dure qu’une quinzaine de minutes. L’enjeu principal est donc d’incorporer le robot dans les routines quotidiennes. Une introduction positive par une figure d’autorité de la résidence et la désignation d’un employé motivé pour superviser l’intégration sont cruciales pour rassurer l’équipe avec cet ajout. Notez que l’acceptation des employés influence aussi le sentiment des résidents à l’égard du robot. L’impact positif devient généralement de plus en plus tangible après un ou deux mois, soit lorsque le robot devient un outil indispensable.

SÉLECTION DU FOURNISSEUR ET PRIX

Un robot, plus mobile et complexe qu’un ordinateur, nécessite un soutien technique adéquat. Choisir un fournisseur fiable et expérimenté est crucial, puisqu’il vous offrira un soutien technique essentiel et saura vous conseiller sur les meilleures façons d’utiliser le robot pour lui donner un maximum de valeur. Les prix sont variables : les robots de service coûtent entre 15 000 $ et 30 000 $, tandis que le prix des robots de nettoyage se situe entre 25 000 $ et 100 000 $.

Les coûts varient en fonction de la marque du robot, de ses fonctionnalités, de sa garantie et du soutien et service inclus. Certains fournisseurs proposent des options de financement ou de location pour amortir les coûts.

PEUR DE L’OBSOLESCENCE

Plusieurs personnes craignent d’acquérir une solution robotique aujourd’hui, redoutant qu’elle devienne obsolète l’année suivante avec la sortie d’un modèle nettement plus performant. La technologie progresse rapidement, mais votre robot aussi, car il bénéficiera de mises à jour logiciel tout au long de sa durée de vie, qui devrait être d’au minimum trois ans. Ainsi, à l’instar des voitures, les améliorations matérielles seront marginales. De plus, chaque robot est spécialisé dans sa tâche : ne vous attendez donc pas à voir un robot serveur passer l’aspirateur.

LE FUTUR DE LA ROBOTIQUE DANS UNE SOCIÉTÉ VIEILLISSANTE

Avec une population de plus de 80 ans qui devrait tripler d’ici 2050 et une pénurie de main-d’œuvre déjà présente, pensez-vous que d’autres solutions pourraient être envisagées ou si la robotique est inévitable ?

Une équipe de professionnels passionnés et motivés à vous accompagner dans la réalisation de votre plan de sécurité incendie et votre programme de formation.

ZONE GESTION DOSSIER SPÉCIAL

L’innovation sociale en RPA

PAR MARIE-HÉLÈNE DUFAYS, JOURNALISTE INDÉPENDANTE

QU’ELLE SOIT TECHNOLOGIQUE OU SOCIALE, L’INNOVATION

S’IMPOSE COMME UN PILIER INDISPENSABLE DANS LE DOMAINE DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS, LEUR PERMETTANT D’ÊTRE EN MESURE DE RESTER COMPÉTITIVES FACE AUX DIVERS ENJEUX DU DOMAINE. LE GROUPE PATRIMOINE ILLUSTRE PARFAITEMENT CET ENGAGEMENT ENVERS L’INNOVATION À TRAVERS LA MISE EN PLACE DE MARCHÉS GÉRÉS PAR DES RÉSIDENTS.

Bien plus que des lieux de vie, les résidences pour aînés peuvent constituer toute une communauté où chaque personne contribue activement au bien commun. De plus, l’innovation sociale peut y occuper une place centrale, comme en témoignent les initiatives des résidences Le Marc-Aurèle et Le Jules-Verne qui ont développé un projet de dépanneurs.

Loin d’être de simples lieux commerciaux, ces espaces sont réellement devenus des pôles d’interaction, entièrement gérés par des résidents bénévoles. L’essence de ces projets repose sur l’engagement des résidents dans la gestion quotidienne, faisant de ces endroits un espace central au cœur des résidences. Avec plus de 60 bénévoles impliqués, le projet a largement dépassé les attentes et témoigne d’une dynamique de solidarité et d’entraide.

Le marché Chez Aurèle a par ailleurs connu une année prospère, avec des profits dépassant les 20 000 $, une somme réinvestie dans des activités enrichissantes, améliorant ainsi la qualité de vie des résidents. Quant au

Conçu spécialement pour les membres DU REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

marché Chez Jules, il a généré un chiffre d’affaires conséquent de 100 000 $, venant soutenir directement le développement et le bien-être de la communauté de la Résidence Le Jules-Verne.

Ces initiatives répondent aux besoins actuels en favorisant l’autonomisation des aînés pour reprendre en main leurs espaces de vie à travers des schémas de service impliquants. L’impact est plus que palpable : un sentiment d’appartenance est né de cette initiative et les liens sociaux ont été renforcés, en plus de solidifier encore davantage le tissu communautaire. Pour les 650 résidents impliqués dans ces projets, cela a représenté un changement significatif en termes d’environnement de vie. Cela est d’autant plus important à mettre en perspective lorsque l’on pense à des contextes dans lesquels l’innovation et l’utilisation de la technologie sont des moteurs de compétitivité dans un monde confronté à des enjeux démographiques et économiques inédits. Le groupe Patrimoine manifeste ainsi son engagement envers ses résidents, mais aussi envers le progrès social.

Le succès des marchés Chez Aurèle et Chez Jules est un exemple de ce qui se passe lorsque les résidents sont acteurs de projets d’innovation sociale : toute la communauté en bénéficie. Ces projets ont ainsi démontré que le bon type d’innovation sociale peut transformer les RPA en lieux de vie vibrants et prospères où les aînés deviennent des membres actifs de leur communauté.

PROGRAMME PRIVILÈGE◊◊

Peinture et accessoires

Décoration

Quincaillerie

Électricité

Plomberie

Outillage manuel

Outillage électrique portatif et stationnaire

Portes intérieures

15% 10% 8% 5%

Cuisine

Ventilation,

Produits saisonniers

Portes extérieures

Matériaux de construction

Produits forestiers

Fenêtres

Couvre-plancher

◊◊Pour obtenir vos escomptes privilèges du regroupement québécois des résidences pour aînés, vous devez avoir un compte ouvert et relié à l’entente. Si ce n’est pas déjà fait, veuillez compléter le formulaire d’ouverture de compte ci-joint et le

Mission d’étude aux Pays-Bas

Les soins de longue durée, une responsabilité qui appartient à tous !

PAR DIANE BEAUDIN, ÉDITRICE DU MAGAZINE L’ADRESSE, RQRA

EN NOVEMBRE DERNIER, LES PARTICIPANTS À LA MISSION D’ÉTUDE AUX PAYS-BAS ONT EU L’OPPORTUNITÉ D’EN APPRENDRE DAVANTAGE SUR LES PRATIQUES EN SOINS DE LONGUE DURÉE QUE LE SYSTÈME NÉERLANDAIS A MIS EN PLACE ET QUI A AUJOURD’HUI UNE RENOMMÉE INTERNATIONALE.

AVEC UN PROGRAMME DE VISITES ORGANISÉES DANS DIFFÉRENTS ÉTABLISSEMENTS AYANT DES DÉFIS SIMILAIRES AUX NÔTRES, MAIS DONT LES PRATIQUES SONT VARIÉES, CETTE EXPÉRIENCE A ÉTÉ À LA FOIS ENRICHISSANTE ET INSPIRANTE. CES VISITES ONT PERMIS AUX PARTICIPANTS DE DÉCOUVRIR DE NOUVELLES FAÇONS DE FAIRE EN ÉTANT OUVERTS À DES IDÉES INNOVANTES ET CRÉATIVES POUR AMÉLIORER LE SYSTÈME DE SOINS QUI EST ACTUELLEMENT DÉFICIENT AU QUÉBEC.

UNE RÉFORME POUR PRÉVENIR LE PIRE

Il y a une vingtaine d’années, les Pays-Bas ont vu augmenter, de manière considérable, le nombre de personnes dépendantes nécessitant des soins de longue durée. En 2006, avec l’ampleur du phénomène et les risques de voir le système gouvernemental subir de graves déficits avec le temps, une réforme majeure a eu lieu. Pour répondre aux besoins et assurer des soins de qualité aux personnes dépendantes, le gouvernement a mis sur pied un système de partage de responsabilités. Depuis ce temps, il assure la responsabilité des soins de longue durée avec l’ensemble de la population, les municipalités et les assureurs.

Avec un régime national d’assurance pour tous, un régime d’assurance privée obligatoire pour les salariés et un régime de prestations sociales pour les personnes moins nanties, le système de sécurité sociale néerlandais s’assure de l’implication de tous les intervenants à fournir des

soins de bonne qualité, accessibles financièrement aux personnes dans le besoin. Aussi, le gouvernement a choisi de partager la responsabilité des soins de longue durée avec les individus traités, les aidants familiaux, les communautés locales, les municipalités et les assureurs.

Ainsi lorsque la personne a recours à des soins de longue durée, elle a l’option de choisir le type de soins qui lui convient le mieux, dans le lieu qu’elle désire et qui répond le plus à ses besoins. Des soins à domicile ou dans les différents types d’hébergement, l’offre est à la fois très variée et accessible à tous.

Crédit photos : Marie-Hélène Dufays

LES ENJEUX DU SYSTÈME MÉDICO-SOCIAL NÉERLANDAIS

Pour faire face aux différents enjeux que rencontre maintenant le système de santé néerlandais, VILANS, l’organisme néerlandais dédié à la recherche, élabore un agenda jusqu’en 2040. Le projet porte sur la prévention et la qualité de vie, le déplacement des soins à domicile dans les quartiers et le remplacement des soins par de nouvelles technologies. Comme partout ailleurs dans le monde, la pénurie de main-d’œuvre se fait sentir aux Pays-Bas. C’est alors que les réseaux de soins sociaux et informels se développent pour contrer le manque de personnel. On travaille ainsi à mettre en place de nouveaux métiers de confiance qui ne requièrent pas de qualifications et qui permettent de réduire le fardeau administratif.

En adaptant ainsi le système, on comprend qu’il y a une suppression du ratio de personnel qualifié et que l’offre de service consiste en des soins appropriés basés sur la relation entre le patient et le soignant, la proximité, les prix abordables et sur la santé et l’autonomie du patient et non sur la maladie.

Dans la même optique, l’État offre des subventions pour favoriser l’habitation intergénérationnelle. Ce qui implique que les aidants doivent donner les soins et répondre aux besoins de la personne traitée à son domicile. Avec de telles initiatives, il sera alors important d’accepter qu’il y ait des risques, ce qui va à l’encontre de certaines règles strictes qui sont appliquées ailleurs dans le monde.

Quant à elle, l’organisation Buurtzorg, créée en 2006, offre aux usagers des soins de proximité de grande qualité. Munie d’une plateforme informatique efficiente, la gestion des soins s’organise par les équipes de quartier composées d’infirmiers et de personnel de soutien. Aux Pays-Bas, elle compte aujourd’hui plus de 4 000 équipes, 10 000 salariés et 100 000 clients. Les équipes autogérées prennent en main les besoins des patients en lien avec leur environnement et en collaboration avec les médecins et les hôpitaux sur leur territoire lors de retours dans les milieux de vie résidentiels.

De plus, on tend également à remplacer ou à compléter l’offre des services des soins par l’utilisation de nouvelles technologies telles que la robotique, les capteurs de mouvement, la géolocalisation, les culottes d’incontinence intelligentes, etc. Ces nouveaux outils de travail permettent ainsi de diminuer les tâches du personnel soignant.

DE LA DÉSINSTITUTIONALISATION À LA RÉHUMANISATION

Lors du parcours de visites dans les différents organismes et établissements des Pays-Bas, les participants à la mission ont pu constater que les milieux de vie sont variés et que, dans chacun d’eux, tous les efforts sont mis en place pour le bien-être des personnes traitées. Voici donc un aperçu des options d’établissement qui sont offertes à la population néerlandaise.

• Deerlijk Leven, une entreprise à but lucratif offre, depuis 2015, un concept d’habitation pour des personnes souffrant de démence avancée. Elle compte 91 maisonnettes et continue d’augmenter la construction pour répondre à la demande toujours grandissante.

Il s’agit d’un nouveau concept de maisonnettes construites en milieu rural à travers tout le pays, là où les frais de construction sont moins élevés. Chaque maisonnette compte 21 studios avec salle de bains, deux salons, une salle d’activité, une cuisine, un jardin et un bureau de soins. La supervision se fait avec plus d’une vingtaine d’employés à temps complet dont un professionnel de la santé disponible 24/7, un coach, un médecin et des bénévoles. Le milieu d’habitation est sécurisé électroniquement et est accessible aux personnes à faible revenu.

• Zorgspectrum est un complexe immobilier en milieu rural qui compte 6 centres d’hébergement. Le plus grand, Het Zand à Zwolle, accueille 180 résidents avec des troubles psychiatriques ou des séquelles cérébrales, en rééducation et même en soins palliatifs. Sur les lieux protégés, on retrouve des animaux, des espaces verts, des sites d’activités extérieures, un parc, un jardin, des potagers et un accès à une forêt et un étang. L’accent est mis sur

l’innovation et les nouvelles technologies avec des capteurs de mouvements dans les appartements, la géolocalisation sur les lieux, la robotique pour la distribution de médicaments, le matériel d’incontinence intelligent, les lunettes intelligentes, les jeux interactifs, etc. Ainsi, les résidents circulent en toute liberté dans un environnement sain et sécuritaire.

Plusieurs activités avec accompagnement sont organisées avec la participation des résidents. Les autres sites d’hébergement du groupe se retrouvent dans des petits villages et des petites municipalités de proximité. Ils accueillent entre autres des gens avec des problèmes physiques ou de démence. Les bénévoles et les proches aidants assurent également le bienêtre des résidents et le bon fonctionnement des activités.

• Hogeweyk Dementia Village est un établissement spécialisé, à but non lucratif, accessible aux personnes ayant un niveau de démence sévère, entièrement dépendantes d’autrui et qui ne peuvent plus vivre à domicile. Il est ouvert à toute la communauté, laquelle y participe selon sa capacité financière.

Pour éviter le stress que cause le déménagement dans un environnement strict, le village offre aux résidents un concept basé sur la qualité de vie et le respect. Il compte 23 maisons, un théâtre, un restaurant, un café,

un bar, une épicerie et plusieurs petites boutiques, des rues et des cours intérieures. Les maisons hébergent sept résidents et deux professionnels. Elles sont disponibles en fonction des styles de vie de chacun et sont réparties en quatre catégories : urbain, cosmopolite, formel ou traditionnel. L’organisation de chaque maison est gérée par une personne responsable qui a un rôle multitâches : soins, repas, entretien et faire les courses. Encore là, les bénévoles sont très présents dans l’établissement.

Les 188 résidents circulent librement dans un environnement qui leur est familier. Ils sont stimulés par de simples activités comme participer à la préparation des repas ou à des ateliers de musique, discuter au café, prendre un verre au bar, faire des courses, etc. Ils vivent sur le terrain, à leur rythme et sans restriction. Des capteurs permettent de détecter les incidents. Toutefois, les risques sont grandement diminués par la réduction de la médication superflue au minimum afin d’éviter les chutes.

La durée moyenne du séjour est de deux ans et demi. Les résidents y vivent jusqu’à la fin de leurs jours. Les soins palliatifs sont dispensés sur place et la période d’alitement ne dure habituellement que quelques jours.

• Pennemes et Het Mennistenerf est un concept d’établissement basé sur l’innovation verte. À la suite d’études environnementales, les créateurs ont mis en place un concept innovant qui utilise les effets positifs de la nature sur la santé humaine.

En premier lieu, ils utilisent les plantes pour améliorer la qualité de l’air et éliminer les odeurs désagréables à l’intérieur des bâtiments et pour créer un environnement de verdure sain à l’extérieur avec des espaces jardins et potagers.

Étant prouvé scientifiquement que la luminothérapie a des effets positifs sur le corps humain, ils ont par la suite investi dans un environnement intérieur lumineux avec des lampes solaires. Ils ont également donné une place aux animaux au sein des établissements. Outre les poules, les oiseaux et les lapins que les résidents retrouvent dans les aires communes, ils ont la possibilité d’amener leurs animaux de compagnie dans leur appartement. Les employés et les bénévoles sont attitrés à l’entretien des sites aménagés en conséquence et assurent une hygiène adéquate dans les appartements.

Les immeubles regroupent plus de 1 500 personnes aînées dont certaines nécessitent une assistance 24 heures sur 24.

• La Ferme thérapeutique Weet hoe je leeft! est une serre qui offre des ateliers et des activités quotidiennes aux personnes nécessitant des soins permanents mais vivant dans la société. Fondée en 1998 par Jolanda van Adrichem pour répondre aux besoins de son fils handicapé, la ferme thérapeutique se veut écoresponsable. Les usagers fabriquent des objets avec des matériaux récupérés, réparent des vélos, prennent soin des animaux, cultivent des aliments, cuisinent des repas, etc. Cette initiative a connu un gros succès et, en 2013, elle est devenue une fondation.

UNE MISSION CONCLUANTE

Cette mission d’étude organisée par l’équipe de DialogHealth et le RQRA, a réuni des propriétaires de résidences et des professionnels du milieu de l’hébergement et des soins aux aînés au Québec. Des représentants du ministère de la Santé et des Services Sociaux étaient également présents à la mission afin d’en apprendre davantage sur les pratiques néerlandaises et les différentes façons de faire qui peuvent être adaptées au système québécois actuel, qui se trouve présentement dans un tournant critique.

La prochaine mission d’étude offerte par le RQRA se tiendra au Japon du 12 au 20 avril prochain. Les participants verront comment le Japon accompagne ses aînés avec une offre de soins proche de la population, comment les nouvelles technologies répondent aux besoins grandissants de la population vieillissante et comment les Japonais apportent des solutions innovantes à la pénurie de main-d’œuvre.

NOTRE EXPERTISE AU SERVICE DE VOS BESOINS EN

Perspectives internationales : l’hébergement des aînés au Portugal

PAR MARIE-HÉLÈNE DUFAYS, JOURNALISTE INDÉPENDANTE

LE PORTUGAL, EN PARTICULIER SA RÉGION MÉRIDIONALE, L’ALGARVE, ATTIRE CHAQUE ANNÉE UN GRAND NOMBRE DE RETRAITÉS ÉTRANGERS AISÉS À LA RECHERCHE D’UN CLIMAT DOUX ET D’UN COÛT DE LA VIE FAIBLE. FACE À UN VIEILLISSEMENT DÉMOGRAPHIQUE QUI S’ACCÉLÈRE, LE PAYS AJUSTE SES STRUCTURES D’HÉBERGEMENT POUR AÎNÉS (ERPI), AVEC DES COÛTS VARIABLES ET SOUVENT INACCESSIBLES AUX RETRAITES MOYENNES. DES INITIATIVES INNOVANTES TENTENT DE SE FRAYER UN CHEMIN AFIN DE RÉPONDRE AUX DÉFIS DU VIEILLISSEMENT ET À L’INTÉGRATION SOCIALE DES AÎNÉS.

Le Portugal est un endroit très prisé par les Européens aisés, désireux de prendre leur retraite au soleil. Avec plus de 3 000 heures d’ensoleillement par an, l’Algarve, au sud du pays, a été élue meilleure destination de retraite au monde à plusieurs reprises*. Le portrait est quelque peu différent pour les Portugais, dont la rente de retraite moyenne avoisine les 600 euros par mois, alors qu’il faut compter entre 900 à 2 000 euros pour une place en résidence privée. Quant aux structures publiques, elles offrent un nombre limité de places, rendant l’attente considérable. Le pays fait cependant face à un vieillissement démographique rapide, à cause d’une forte émigration des jeunes, jumelée à un faible taux de natalité et un retour des Portugais émigrés économiques retraités. Selon Eurostat, le Portugal est le pays de l’UE qui vieillit le plus vite, avec un indice de vieillissement de 183,5 et une augmentation de l’âge médian de 4,7 années entre 2012 et 2022. Cet indice sera de 219 en 2031 d’après Stella Bettencourt da Câmara, Docteure en Gérontologie sociale, professeure auxiliaire à l’Institut Supérieur des Sciences sociales et politiques de l’Université de Lisbonne et membre de la direction de la Société portugaise de gériatrie et gérontologie.

LES STRUCTURES RÉSIDENTIELLES POUR AÎNÉS (ERPI)

Le Portugal propose différents types d’hébergements pour aînés et de « réponses sociales ». Selon l’Ordre des médecins, le nombre de personnes aînées résidant dans des Structures résidentielles pour aînés (ERPI), tant publiques que privées, dépasse les 80 000 (30 000 de plus vivraient

par ailleurs dans des résidences illégales ou clandestines). Avec une population aînée avoisinant les 2 millions, cela signifie que seul 4 % des aînés portugais vivent dans de tels établissements, les autres restant vraisemblablement chez eux.

João Manuel Calheiros Ferreira de Almeida a travaillé pendant quatorze ans comme président de l’Association du soutien à domicile, des foyers et maisons de repos pour aînés (ALI) et est actuellement président de l’assemblée générale et porte-parole de l’association. Il estime qu’il existe entre 850 et 900 établissements résidentiels privés pour aînés au Portugal, dont 250 sont membres de ALI. Selon lui, ces résidences représentent le tiers des Structures résidentielles pour aînés du pays. Le porte-parole ajoute que la plupart des aînés préfèrent vivre chez eux le plus longtemps possible avant d’envisager de déménager en résidence. Résultat : ils arrivent en résidence de moins en moins autonomes et de plus en plus âgés. « C’est une mentalité très portugaise », dit-il, « ils s’accrochent à leur maison et ont une énorme résistance à en sortir. Ils tirent sur la corde jusqu’à ce qu’ils n’aient plus d’autre choix que d’aller en résidence » et arrivent « très dépendants ». C’est la raison pour laquelle les initiatives à l’intention de personnes autonomes ne connaissent pas beaucoup de succès.

Crédit photo : Marie-Hélène Dufays

En fonction des revenus de la personne aînée, les mensualités des ERPI publiques sont financées totalement ou en partie par la Sécurité sociale. Le coût d’une chambre en résidence privée est quant à lui en moyenne de 1 332 euros par mois et certaines résidences exigent parfois une « caution » non remboursable afin de garantir une place.

Dans certains cas, les résidences privées accueillent des personnes dont la mensualité est payée par des organismes publics ou par une Santa Casa da Misericórdia, un organisme privé à vocation sociale collaborant avec l’État. Faute de place dans le système public, ces organismes subventionnent des chambres en résidence privée, comme c’est le cas à la Résidence Premium Care, située au cœur de Lisbonne et faisant partie d’un groupe de trois établissements. C’est dans cette résidence destinée aux personnes aînées ainsi qu’aux personnes vivant avec des troubles de santé mentale que la propriétaire, Sarika Karim, passe le plus de temps. Le taux d’occupation est de 100 % dans cet établissement où 25 places sont subventionnées par la Santa Casa da Misericórdia qui transfère des résidents que les ERPI publics ne peuvent pas prendre en charge. Consciente du besoin d’innover, Sarika Karim est fière du travail différencié effectué au sein de son établissement. Sa résidence est le lieu d’histoires à succès et de réinsertion sociale, y compris de personnes

Programme d’assurance exclusif pour les membres du RQRA

Programme RPA

en situation d’itinérance « qui ont tout à apprendre », explique-t-elle. Les résidents ont l’occasion de participer à la vie collective en travaillant au café du 5 e étage, ou comme portier à l’entrée.

REPENSER LE SYSTÈME

Pour João Manuel Calheiros Ferreira de Almeida, il est nécessaire de repenser en profondeur le système d’hébergement et de soins aux aînés. « Il n’y a que quelques milliers de lits […] alors qu’il en faudrait dix fois plus », soutient-il. En ce qui concerne les soins, ils sont prodigués au sein de résidences privées et publiques, conformément à l’obligation en vigueur émanant de la licence qui les oblige à avoir un médecin non permanent, au minimum deux fois par semaine ainsi que des soins infirmiers. Le porte-parole de ALI estime cependant qu’il y a une « contradiction dans le système actuel », car « les résidences ne sont pas des établissements de santé, mais de soutien social ». Selon lui, la situation est en outre difficile pour certains propriétaires de résidences privées, car les coûts d’opération augmentent tandis que les mensualités perçues ne couvrent pas les dépenses. Les ressources humaines en santé et particulièrement dans le domaine des aînés représentent une problématique de taille pour le Portugal également. Cela est dû à « l’importante émigration et au manque d’intérêt

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Les points clés du programme

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à travailler avec les populations aînées », précise Stella Bettencourt da Câmara. De plus, la société portugaise évolue et les familles s’amoindrissent, comportant « moins de membres pour soutenir financièrement et soigner les personnes plus âgées », peut-on lire dans un article publié par la spécialiste en gérontologie. Cela exerce une pression supplémentaire sur le système et remet en cause « la viabilité du système sur lequel repose la Sécurité sociale pour les générations futures », écrit-elle.

Des « réponses sociales » innovantes au vieillissement ont cependant émergé au cours des dernières années. L’an dernier, le Portugal a ainsi approuvé un nouveau projet d’Habitation collaborative et communautaire, une « grande nouveauté » selon Stella Bettencourt da Câmara. Il est actuellement prévu de créer plus de 750 places à travers cette « réponse sociale innovante », informe le gouvernement sur son site.

Le statut de « soignant informel », similaire à celui de proche aidant au Québec, gagne également en importance. Plus de 800 000 personnes, majoritairement des femmes, seraient soignantes informelles à temps plein au Portugal, selon une étude récente relayée par différents médias locaux. Approuvé depuis quelques années, le statut vient d’être élargi aux personnes sans lien de parenté, mais vivant sous le même toit.

Ce statut confère aux soignants informels une reconnaissance officielle, leur donnant accès à un revenu et permettant de cotiser auprès de la Sécurité sociale. Cela leur donne également accès à la retraite ainsi qu’à une sécurité en cas d’invalidité. Elles bénéficient également de périodes de repos, de groupes d’entraide, de formations et d’aide psychologique en cas de besoin.

D’autres initiatives se démarquent par leur caractère innovant, comme le « village » social des Tipuanas, dédié aux personnes aînées et doté d’une dizaine de « petites maisons autonomes » qui leur permettent de se sentir chez elles.

D’après Stella Betancourt da Camara, le phénomène de retraités étrangers venant s’installer au Portugal représente une occasion de développer le domaine de l’hébergement aux aînés en attirant des investissements privés, voire de la main-d’œuvre. Avec leur fort pouvoir d’achat, ils n’exercent par ailleurs pas de pression sur le système d’hébergement existant, car ils ne vivent pas dans les résidences publiques et « préfèrent acheter une maison puisqu’ils sont autonomes et en ont les moyens », ajoute João Manuel Calheiros Ferreira de Almeida.

Gérer les réclamations mixtes : prendre en compte les aspects physiques et psychologiques

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MATHILDE ARRIVE DANS VOTRE BUREAU EN PANIQUE. LA BÉNÉFICIAIRE DE LA CHAMBRE 206 VIENT DE L’AGRESSER EN LA PROJETANT AU SOL. HEUREUSEMENT, ELLE A RÉUSSI À SORTIR DE LA CHAMBRE POUR AVERTIR LA SÉCURITÉ. APRÈS AVOIR REMPLI LA DÉCLARATION D’ACCIDENT, VOUS L’INCITEZ À CONSULTER UN MÉDECIN RAPIDEMENT, CAR ELLE EST VISIBLEMENT SOUS LE CHOC. À LA SUITE DE LA CONSULTATION, MATHILDE VOUS REMET UNE ATTESTATION MÉDICALE INITIALE INDIQUANT UN DIAGNOSTIC D’ENTORSE À L’ÉPAULE ET UN ÉTAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE.

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UNE QUESTION D’ADMISSIBILITÉ

Pour Mathilde, fort est à parier que la CNESST acceptera l’ensemble des diagnostics présents dans cette réclamation puisque l’agression est suffisante pour expliquer sa condition.

Dans le cas de Louis, cela se complique. Puisque seul un diagnostic physique est accepté actuellement, la CNESST doit décider si le diagnostic de dépression secondaire est en lien ou non avec l’événement initial. Deux dénouements sont possibles :

• Le nouveau diagnostic est accepté et Louis est maintenant porteur d’une lésion physique et psychologique.

• Le nouveau diagnostic est refusé et seul le diagnostic physique fait l’objet du dossier de lésion professionnelle à la CNESST. Malgré tout, qu’elle soit acceptée ou non, la condition psychologique fait partie intégrante de ce type de dossier et doit être prise en considération dans les actions proposées aux travailleurs.

RÉINTÉGRER UN PAS À LA FOIS

Tant pour Mathilde que pour Louis, la réintégration demandera une certaine préparation. Afin de faciliter cette étape charnière du dossier, voici quatre éléments essentiels :

• Tout au long de son absence, prenez et donnez des nouvelles afin de maintenir la communication avec le travailleur.

• Planifiez une rencontre préparatoire sur les lieux du travail pour permettre au travailleur de se réaccoutumer à l’environnement avant sa première journée de retour au travail.

• Pour un retour durable, communiquez les conditions, les accommodements et l’horaire du retour au travail avec le travailleur.

• Établissez des points de contrôle avec le travailleur tout au long du retour au travail où vous pourrez échanger sur les progrès, les défis et les étapes à venir.

COMMENT ÇA SE TERMINE ?

La situation de Mathilde est consolidée, mais elle conserve des limitations fonctionnelles légères à l’épaule et ne peut plus être en contact avec la bénéficiaire qui l’a agressée. Est-ce que vous pouvez la réintégrer ? Évidemment, pour savoir comment procéder, parlez-en avec votre conseiller ! Celui-ci pourra au préalable valider avec vous les différents éléments à considérer et saura faire la liaison avec le service de réadaptation à la CNESST.

Du côté de Louis, que la lésion psychologique soit acceptée ou non, il faudra utiliser la même approche que pour Mathilde : s’assurer de respecter les limitations fonctionnelles s’il en existe, et ce, pour l’ensemble des diagnostics.

En bref, un dossier mixte impliquant des composantes physique et psychologique, c’est comme avoir deux dossiers en un. Pour favoriser son retour et sa guérison, misez donc sur l’intégralité de la personne plutôt que de vous concentrer sur une seule blessure.

Joindre une mutuelle de prévention de TELUS Santé est un excellent moyen de profiter des meilleurs conseils SST et d’économiser sur vos primes CNESST.

Consultez notre site web pour plus de détails : www.sst.lifeworks.com

Le service aux membres est là pour vous !

L’équipe du service aux membres compte plus de 20 ans d’expérience en RPA. L’équipe comprend bien les particularités du secteur, les enjeux et les différences qui peuvent être vécus dans les différents types de résidences. Que ce soit pour les petites, les moyennes, les grandes, les indépendantes ou celles faisant partie d’un groupe, nous sommes disponibles pour vous aider. Vous vivez une situation qui vous embête, un projet qui mijote ou vous êtes à la recherche d’une référence ? Vous n’avez pas envie d’en parler à un membre de votre équipe puisque vous n’avez pas fait le tour de la question ? Le service aux membres est là pour vous écouter, vous conseiller, vous donner une autre perspective ou au besoin, vous référer au bon endroit.

Le service aux membres est responsable des projets pour vous soutenir au quotidien, tels que le programme de formation COUD AP-RPA, chefs cuisiniers en RPA, etc. De plus, nous jouons un rôle de communication et de conciliation avec les différents partenaires. N’hésitez pas à nous faire des suggestions et des recommandations.

Pour communiquer avec le service aux membres ou pour devenir membre et bénéficier de plusieurs avantages, n’hésitez pas à nous contacter.

Cathy Daigle, directrice des services aux membres, cdaigle@rqra.qc.ca, 514 526-3777 poste 229 ou 514 983-4901

Alex-Sandra Bourque, conseillère aux membres, asbourque@rqra.qc.ca, 514 526-3777 poste 223 ou 438 531-4538

Nos partenaires dans l’innovation

Dans cette édition printemps de votre magazine, vous trouverez plusieurs articles et publireportages sur le thème de l’innovation. C’est un sujet d’actualité, mais surtout un sujet qui vous touche directement, car l’innovation a plusieurs implications au sein de vos résidences. Elle accompagne votre personnel dans leurs tâches journalières, tant au niveau de l’administration qu’auprès de vos résidents.

Nous aimerions attirer votre attention sur nos partenaires qui souhaitent vous accompagner dans ce domaine en mettant leurs compétences, produits et services à votre disposition. Nous savons qu’ils peuvent jouer un rôle important dans le fonctionnement de vos établissements. Notre regroupement a négocié plusieurs offres préférentielles afin de vous aider dans diverses acquisitions, vous permettant de profiter d’économies importantes.

Vous retrouverez tous ces fournisseurs sur le site du RQRA, à la page Nos Ententes : www.rqra.qc.ca/services/nos-ententes

Nous souhaitons également souligner l’arrivée de deux nouveaux partenaires au sein du regroupement : L’Académie Saint-Bernard pour tous vos besoins en formations RCR et Réno Assistance qui vous accompagne dans le choix d’un entrepreneur en construction pour toutes vos rénovations.

Si vous avez des besoins pour lesquels nous n’avons pas de partenaire, ou si vous avez des questions sur les ententes en cours, vous êtes invités à communiquer avec nous à info@rqra.qc.ca

À l’agenda !

DU 13 AU 20 AVRIL 2024

MISSION D’ÉTUDE AU JAPON www.rqra.qc.ca

DU 12 AU 14 AVRIL 2024

SALON CARREFOUR 50 ANS +

Palais des congrès de Montréal www.groupeproexpo.com

LES 2 ET 3 MAI 2024

33E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION QUÉBÉCOISE DE SOINS PALLIATIFS (AQSP)

Hôtel Delta de Trois-Rivières – Centre des congrès www.aqsp.org

LES 12 ET 13 JUIN 2024

CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES RESSOURCES INTERMÉDIAIRES D’HÉBERGEMENT DU QUÉBEC (ARIHQ)

Centre de congrès de Trois-Rivières www.arihq.com

INDEX DES ANNONCEURS

Académie Saint-Bernard p. 11

Basco portes et fenêtres p. 43

CLS info p. 42

Édilex (Therrien Couture et Jolicoeur) p. 17

First on site p. 4

Gespra p. 2

Gordon Service Alimentaire (GFS) p. 24

HOPEM p. 53

HPDG Associés p. 50

Hydro-Québec p. 23

LE 15 JUIN 2024

JOURNÉE MONDIALE DE LUTTE CONTRE LA MALTRAITANCE DES PERSONNES AÎNÉS

LE 20 JUIN 2024 CLASSIQUE DE VÉLO-GOLF DU RQRA

Elm Ridge Country Club, Île-Bizard www.rqra.qc.ca

LES 2 ET 3 OCTOBRE 2024 CONGRÈS ANNUEL DU RQRA

Au Centre des congrès de Québec www.rqra.qc.ca

ImmigrEmploi p. 35

La Turquoise p. 52

Lanla p. 9

MBM Extermination p. 19

Médisuivie p. 27

Mikadoweb p. 6

Muralunique p. 10

Paradigme stratégies p. 15

Philippe Voyer p. 39

Prudent mesures d’urgence p. 45

RONA p. 46

Tandem SAS p. 33

Télémédic p. 49

Telus Santé p. 55

Trustii p. 18

TV Tour p. 25

UDATA p. 7

Vidéotron p. 36

Visavie p. 41

POUR DES RPA EN SANTÉ, FORMEZ VOS PRÉPOSÉS

Formez vos préposés tout en étant rémunérés.

Programme de formation menant à l’AEP

Assistance à la personne en résidence privée pour personnes ainées autonomes et semi-autonomes

Pour vous aider à former vos préposés aux résidents, le RQRA a développé un programme adapté à vos besoins. Avec la collaboration de la FCSSQ (Fédération des Centres de Services Scolaires du Québec) et le soutien financier du gouvernement du Québec, nous avons déployé un programme permettant de subventionner la formation ainsi que le salaire de la personne en formation.

Le programme donne droit à :

• La formation menant à l’AEP au complet (180 heures)

• En alternance travail études

• Remboursement intégral du salaire des préposés pendant toute la formation

Les cohortes et les formations ont démarré !

Pour plus de détails, rendez-vous sur notre site au www.rqra.qc.ca/ms/formez-vos-preposes ou écrivez-nous à l’adresse formations@rqra.qc.ca

REJOIGNEZ LE RQRA, LA VOIX DES RPA!

Vous recherchez des avantages exclusifs pour votre résidence pour aînés ? Ne cherchez pas plus loin !

L’UNION FAIT LA FORCE

Une forte représentation auprès des instances gouvernementales : nous faisons évoluer les dossiers qui comptent pour vous.

Nos porte-paroles défendent vos intérêts dans les médias et auprès du gouvernement.

AVANTAGES

Un réseau de partenaires nécessaire au bon fonctionnement d’une RPA et des avantages négociés spécialement pour vous.

Un bottin des partenaires et fournisseurs accessible depuis votre espace membre.

Programmes de formations et recrutement international.

ÉVÉNEMENTS

Des rencontres avec des acteurs clefs du secteur à l’occasion de nos événements consacrés aux membres (classique de vélo-golf, congrès, rencontres régionales…)

Des rencontres fondées sur le partage d’information, d’expérience et de bonnes pratiques dans notre domaine.

FORMATION ET INFORMATION

INFORMATION

Cathy Daigle

cdaigle@rqra.qc.ca

514 526-3777, p. 229

Une information de qualité concernant les dossiers politiques de notre secteur et l’actualité des RPA (revue de presse quotidienne et infobulletins).

Une mise à jour des nouvelles urgentes.

Des rendez-vous d’information tout au long de l’année (webinaires).

Les conseils d’une équipe à l’écoute, prête à répondre à vos questions.

Des programmes de formation taillés sur mesure.