L'Adresse - Printemps 2025

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Volume 20 • N°2 | PRINTEMPS 2025

LE MAGAZINE DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

RENCONTRE AVEC LIONEL CARMANT, MINISTRE RESPONSABLE

DES SERVICES SOCIAUX

LE POINT SUR

SANTÉ MENTALE

AU QUÉBEC

PIGNON SUR L’ACTUALITÉ LE RÔLE ESSENTIEL DES RÉSIDENCES DANS LA PRESTATION DE SOUTIEN À DOMICILE

ZONE GESTION

SANTÉ MENTALE ET VIEILLISSEMENT : POUR MIEUX COMPRENDRE

OPTIMISEZ VOS GAINS AVEC GESPRA

VOUS TRAVAILLEZ DÉJÀ AVEC NOUS POUR LA PORTION ALIMENTAIRE? PERMETTONS-NOUS D’ALLER PLUS LOIN ENSEMBLE.

Chez GESPRA, nous vous offrons un vaste choix de produits de qualité à travers un réseau établi et diversié.

Conçu pour répondre à tous vos besoins, notre programme d’approvisionnement complet offre une gamme variée de services au-delà de la portion alimentaire :

• Produits non alimentaires de soins de santé, d’hygiène, de nettoyage et de buanderie

• Programme d’achats d’équipement et de mobilier

• Gestion de vos inventaires et outil de création-menu

• Formation et programme de rabais pour vos employés

• Et bien plus encore

L’ÉQUIPE DE

MARC FORTIN

Président-directeur général mfortin@rqra.qc.ca

DIANE BEAUDIN

Éditrice du magazine L’Adresse dbeaudin@rqra.qc.ca

AHMED CHERIF

Directeur des communications et marketing acherif@rqra.qc.ca

HANS BROUILLETTE

Directeur des affaires gouvernementales et publiques hbrouillette@rqra.qc.ca

NATALIE POULIOT

Directrice adjointe des affaires gouvernementales npouliot@rqra.qc.ca

CATHY DAIGLE

Directrice des services aux membres cdaigle@rqra.qc.ca

SOPHIE ROY

Conseillère, services aux membres sroy@rqra.qc.ca

CAROL DEEB

Directrice aux partenariats cdeeb@rqra.qc.ca

CAPUCINE BEAUCHAMP

Responsable des projets événementiels cbeauchamp@rqra.qc.ca

SIRIKI COULIBALY

Directeur des opérations scoulibaly@rqra.qc.ca

COMPTABILITÉ comptabilite@rqra.qc.ca

COLLABORATEURS

D r Pascale Beaudry

Monica Chackal

D r Sylvain Charlebois

Marie-Hélène Dufays Marinescu Fédération québécoise des loisirs en institution (FQLI)

Me Miriam Morissette

Service Alimentaire Gordon

TELUS Santé

Dr Charles Tremblay

D r Guy Tremblay

Philippe Voyer

GRAPHISME

PATRICIA GAURY

Designer graphique www.patriciagaurydesign.com

RÉVISION

ISABELLE JOLICOEUR

IMPRESSION

PARAGRAPH INC.

SOMMAIRE

BILLET DE LA RÉDACTION

Édito

Dernières nouvelles – Saviez-vous que… 10

Survol des dossiers – Le RQRA en actions 12

Sous la loupe – Vers une nouvelle politique nationale sur les soins

et les services de soutien à domicile

Sur le plan juridique – Le rôle essentiel des résidences dans la prestation de soutien à domicile

QUARTIER BIEN-ÊTRE

Les bons coups en RPA – Il se passe de belles choses tous les jours en résidence pour aînés

ESPACE RQRA

Dans un environnement où la sécurité des résidents et l’efficacité des opérations sont essentielles, l’administration des médicaments entraîne des coûts importants et génère un risque pour la santé des résidents et pour l’image de marque d’une RPA. XPILL PRO, une solution facile à implanter, s’impose comme un outil clé pour garantir la sécurité, préserver la confiance envers votre RPA, optimiser les ressources et alléger les tâches administratives.

XPILL PRO : la solution clé pour réaliser des gains opérationnels et réduire les risques

RÉDUIRE LES RISQUES D’ERREURS DE MÉDICATION

Les erreurs de médication sont le 2e type d’incidents le plus fréquent dans les milieux d’hébergements pour aînés, après les chutes. Ces erreurs, même commises par du personnel infirmier, peuvent avoir de graves conséquences pour les résidents et nuire à la réputation de la RPA. XPILL PRO permet de détecter ces erreurs avant qu’elles ne surviennent, grâce à une technologie à codes-barres.

En automatisant et vérifiant chaque étape de l’administration des médicaments, XPILL PRO aide à prévenir les erreurs de dosage, les oublis et les interactions médicamenteuses dangereuses. Cela garantit une administration conforme et sécurisée des médicaments, contribuant ainsi à protéger la santé des résidents et à maintenir la confiance des familles

DES GAINS DE TEMPS ET UNE GESTION OPTIMISÉE DES RESSOURCES

Au-delà de la sécurité, XPILL PRO génère des gains de temps importants pour le personnel soignant. En moyenne, près de 2000 heures de travail sont économisées par tranche de 50 résidents grâce à l’automatisation des tâches administratives liées à la gestion des médicaments.

De plus, la réduction des tâches administratives permet une réorganisation plus efficace des équipes, réduisant ainsi les heures supplémentaires et optimisant l’utilisation des ressources humaines.

CONFORMITÉ ET SÉCURITÉ DES DONNÉES

Domedic s’engage dans une philosophie de développement axée sur les gains cliniques et opérationnels, la conformité aux lois et codes déontologiques, le respect des compétences des professionnels et un partage responsable des données favorisant leur protection et le respect de la vie privée.

UNE

SOLUTION ÉPROUVÉE ET FIABLE

Forte de son expertise et de sa fiabilité, Domedic dessert un large réseau de clients dans les milieux d’hébergement de longue durée (RI, RPA et CHSLD), ainsi que dans les domaines de la pharmacie, des soins infirmiers et du maintien à domicile. XPILL PRO est déjà utilisé dans plus de 212 sites d’hébergements, prouvant son efficacité en matière de sécurité, de gains opérationnels et de gestion optimisée des médicaments

De plus, les solutions de Domedic peuvent être utilisées de manière autonome ou en interconnexion avec celles de plus de 20 partenaires technologiques, offrant ainsi une flexibilité totale.

Contactez-nous dès maintenant pour des gains opérationnels et une réduction du risque.

info@domedic.ca (418) 842-3535

L’avenir des RPA , une question de volonté gouvernementale

Alors que j’écris ces lignes, je nourris l’espoir que le prochain budget apportera des gains significatifs pour notre secteur. Les défis sont nombreux, mais nous continuons de travailler sans relâche pour faire avancer des dossiers majeurs. La main-d’œuvre reste au cœur de nos préoccupations et nous plaidons pour la mise en place d’un crédit d’impôt sur la masse salariale des soins ou d’une bonification du programme actuel. Nous exigeons également des allégements réglementaires et administratifs. Depuis 2020, les heures consacrées à la paperasse au Canada ont bondi de 35 % et les coûts associés ont augmenté de 14 %. Cette situation doit impérativement être corrigée.

Par ailleurs, nous militons pour l’instauration d’un taux national reflétant les coûts réels des soins en RPA. À défaut de cette mesure, il est urgent d’envisager des allocations

directes aux résidents pour pallier l’écart entre leurs besoins et les ressources disponibles. Nous demandons également d’ajouter un coefficient de complexité à la grille de temps nationale prévue pour les soins, afin qu’elle prenne en compte les spécificités des résidents. Enfin, nous continuons de pousser pour un mécanisme de résolution de conflits avec les CISSS/CIUSSS, les services d’incendie et la DEEI, ainsi que la création d’un comité réunissant le MSSS, le ministère de l’Habitation et le Tribunal administratif du logement pour revoir les lois qui encadrent les loyers. Nos efforts ont été consolidés par de nombreuses rencontres avec des ministres ces derniers mois, où nous avons exposé ces enjeux avec clarté et détermination.

Au RQRA, nous avançons également sur plusieurs projets pour mieux vous soutenir. Un nouveau site web est

en développement pour faciliter vos efforts de recrutement et de nouvelles plateformes de formation viendront bientôt renforcer les compétences de vos équipes.

Cette année, nous avons également renforcé notre unité avec d’autres acteurs du continuum d’hébergement. Ensemble, avec des regroupements tels que l’ARIHQ, l’AEPC, l’AELDPQ, l’ASDQ ou encore le RQOH, nous élevons nos voix pour qu’elles soient entendues, unies et plus fortes face aux enjeux politiques et économiques.

Le printemps s’annonce chargé au niveau des relations gouvernementales, mais prometteur. Une mission en Suisse est aussi prévue pour aller chercher des idées et des solutions innovantes. Et, bien sûr, nous espérons vous retrouver nombreux à la Classique de Vélo-Golf, qui aura lieu le 19 juin au club Elm Ridge. Cet événement est une belle occasion de consolider nos liens tout en profitant d’une journée conviviale. En cette période printanière, pleine de renouveau, je tiens à vous remercier pour votre engagement et votre support !

Depuis un an et demi, Emmanuelle Amselem Ouellette siège au conseil d’administration du RQRA, apportant une expertise précieuse et une passion sincère pour le bien-être des aînés. Diplômée en droit de l’Université de Montréal et titulaire d’un DESS en droit des affaires, elle poursuit actuellement un certificat en gérontologie, une démarche qui reflète son engagement continu envers ce secteur. Au cours de son parcours, elle a également étudié les sciences politiques, une base qui enrichit sa vision des enjeux sociétaux.

Emmanuelle Amselem Ouellette

Emmanuelle a rejoint le Groupe Maurice il y a sept ans et occupe aujourd’hui le poste de Chef, Affaires juridiques –Exploitation. Ce rôle lui permet de conjuguer expertise juridique et vision opérationnelle, des atouts qu’elle apporte également au RQRA. Mais son intérêt pour les personnes aînées ne se limite pas à sa carrière : c’est une véritable vocation. Enfant unique, elle a grandi entourée de personnes âgées et l’expérience de s’occuper de sa grand-mère pendant 10 ans en CHSLD l’a marquée profondément. « La solitude que j’ai vue dans ces milieux a façonné mon regard sur la vieillesse », confie-t-elle.

C’est donc tout naturellement qu’elle s’est tournée vers le secteur des RPA, un milieu où elle se sent épanouie.

Cependant, Emmanuelle déplore la nécessité, encore aujourd’hui, de démontrer l’importance des RPA dans le système d’hébergement des aînés. « Ce sont des acteurs centraux, et pourtant, nous devons constamment prouver notre rôle clé dans le vieillissement de la population », explique-t-elle.

Pour Emmanuelle, les défis du secteur — pénurie de main-d’œuvre, contraintes réglementaires et reconnaissance insuffisante — ne peuvent être relevés qu’à travers une collaboration accrue avec le système public et un changement de perception dans la société. Elle appelle à simplifier les enjeux et à renforcer les relations avec les différents acteurs pour avancer de manière cohérente.

Au sein du conseil d’administration du RQRA, Emmanuelle joue un rôle précieux grâce à sa double perspective juridique et opérationnelle. Elle est inspirée par la collaboration et l’ouverture qui règnent au sein du conseil. « Les personnes passionnées et impliquées que je côtoie me confirment que l’avenir du secteur ne peut qu’être prometteur », affirme-telle avec conviction.

Pour Emmanuelle, il n’y a aucune autre option : les RPA doivent être au cœur des solutions pour répondre aux défis du vieillissement de la population et elle est déterminée à y contribuer pleinement.

Rencontre avec Lionel Carmant

Ministre responsable des Services sociaux

Le point sur la santé mentale au Québec

Depuis le tout jeune âge jusqu’à la fin de vie, l’être humain traverse des étapes psychologiques variées liées à son état physique, à son environnement et à son bien-être. Nous avons rencontré le docteur Lionel Carmant, ministre responsable des Services sociaux, pour faire le point sur la question de la santé mentale et du vieillissement de la population et en apprendre davantage sur les interventions du gouvernement à ce sujet.

Médecin spécialisé en neuroscience, reconnu à l’international pour ses recherches sur le développement du cerveau et sur l’épilepsie, le docteur Lionel Carmant possède une feuille de route exceptionnelle : titulaire d’un postdoctorat de recherche en épilepsie pédiatrique de l’Université Harvard au Boston Children’s Hospital, neurologue ayant pratiqué auprès des enfants de l’Hôpital Sainte-Justine à Montréal pendant vingt-quatre ans, enseignant au département de pédiatrie de l’Université de Montréal et auteur de centaines de publications.

DES PROBLÈMES D’APPRENTISSAGE DÈS LE JEUNE ÂGE

En 2018, le docteur Carmant se lance en politique et rejoint l’équipe de la Coalition Avenir Québec en mettant son expertise au service de la population. Avec l’objectif d’appuyer la mission du gouvernement en éducation, son premier mandat fut d’intervenir rapidement auprès des enfants présentant des problèmes d’apprentissage. En instaurant graduellement le Programme « Agir tôt », un programme de dépistage qui se fait maintenant lors de la vaccination des enfants à l’âge de dix-huit mois, il a su démontrer qu’une intervention rapide donne des résultats positifs. « Plus on intervient tôt, plus les enfants ont des

chances de réussite à l’école », précise Lionel Carmant. Selon lui, lorsque l’on peut intervenir rapidement, on arrive à orienter les enfants vers les bons professionnels et à corriger la problématique avant la rentrée scolaire. Avec un objectif de 6 000 demandes d’évaluations annuellement en 2023, le programme compte maintenant plus de 25 000 demandes par année. Une réussite sur le plan de l’éducation !

PLAN D’INVESTISSEMENT EN SANTÉ MENTALE

Depuis, le ministre Carmant poursuit son mandat avec des actions qui portent fruit. En 2020, son ministère a investi 100 millions de dollars sur deux ans pour l’achat de services et pour la formation et la prévention en santé mentale, ce qui a permis de mettre sur pied des équipes de sentinelles sur le terrain. En 2023, des mesures ont été annoncées visant à désengorger les urgences et à diminuer la durée moyenne de séjour dans les centres hospitaliers avec le « Plan d’Action interministériel en santé mentale ». Un plan d’action qui permet un accès direct à un intervenant du secteur.

En composant le 811, option 2 (info-social), les personnes nécessitant une intervention sont immédiatement et directement mises en contact avec un intervenant de l’équipe interdisciplinaire qui prend la situation en charge. Cette équipe est composée d’infirmières praticiennes spécialisées (IPS), d’infirmières cliniciennes, de travailleurs sociaux, de psychoéducateurs, d’ergothérapeutes, de thérapeutes, de sexologues, de psychologues et de psychiatres.

Selon le ministre Carmant, ce mécanisme d’accès fait en sorte que chaque situation est traitée selon ses besoins et prise en charge par le professionnel approprié. Ce processus

permet de désengorger les listes d’attente des psychologues, offre une porte d’entrée dans le système et évite les portes tournantes aux urgences des hôpitaux.

ACCUEIL PSYCHOSOCIAL EN CLSC : UNE APPROCHE CONVENANT

AUX AÎNÉS

Bientôt à travers le Québec, le « Programme d’accueil psychosocial » sera déployé dans tous les centres locaux de services communautaires (CLSC). « Le programme est déjà en fonction dans six régions, principalement aux environs de Montréal. Ce nouveau service d’accueil personnalisé sans rendez-vous accueille, analyse, oriente et réfère (AAOR) la personne en détresse au bon endroit, allant jusqu’au service à domicile avec un psychologue ou un psychiatre », précise Lionel Carmant.

Le ministre Carmant invite les gens à ne pas hésiter à utiliser le service d’accueil psychosocial en CLSC lorsqu’ils sont dans le doute ou en situation de détresse. Ce service est particulièrement adapté aux aînés grâce à la proximité des CLSC. L’objectif de retourner les services d’aide en santé mentale dans la communauté fait appel à une meilleure approche, qui permet un suivi plus personnalisé et une offre de services plus flexible.

LA SANTÉ MENTALE ET LES BABY-BOOMERS

Le vieillissement de la population apporte son lot de soucis pour l’accès aux services disponibles. La bonne nouvelle, c’est que les baby-boomers sont ouverts à parler de santé mentale sans tabou. Les maladies neurodégénératives, telles la démence et l’Alzheimer, ainsi que les problèmes d’anxiété et de dépression liés à

l’isolement à la suite de la pandémie, sont aujourd’hui des sujets courants dans la société. La majorité des baby-boomers ont eu à affronter ces types de situations avec leurs parents qui faisaient partie du grand âge. Cependant, il demeure difficile de démystifier les situations lorsqu’elles se présentent.

Les services personnalisés interdisciplinaires sont des ressources qui permettent aux familles de reconnaître les besoins et les soins qui sont les mieux adaptés à leur situation. Par exemple, lorsque la personne vit des problèmes de désorganisation, l’ergothérapeute peut aider à réorganiser la routine du patient. Ainsi, la situation ne nécessite pas nécessairement une visite médicale.

Face au vieillissement de la population, le ministre Carmant s’est aussi donné comme mission d’encourager les actions intergénérationnelles. Les contacts humains avec les amis, la famille et les jeunes sont des actions qui permettent d’éviter le déclin des maladies neurodégénératives chez les aînés.

Les soucis d’insécurité financière chez les aînés sont également des éléments déclencheurs de troubles mentaux et de maladies dégénératives. Déployer des actions préventives pour éviter l’itinérance chez les aînés est dans la mire du ministre responsable des Services sociaux. Dossier qu’il travaille particulièrement avec la ministre déléguée à la Santé et aux Aînés, Sonia Bélanger et la ministre responsable de l’Habitation, France-Élaine Duranceau.

En conclusion, le docteur Carmant réitère qu’en cas de doute, il est important d’utiliser les services offerts à la population et d’en parler…

Car en parler, c’est commencer à aller mieux !

Le RQRA suit l’actualité et vous informe des dernières nouvelles concernant votre secteur d’activité.

Restez informés !

Saviez-vous que...

POLITIQUE NATIONALE DE SOUTIEN À DOMICILE

La ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, a annoncé en janvier dernier qu’une politique nationale de soutien à domicile sera mise en place d’ici le 31 décembre 2025 afin d’améliorer l’accès aux soins pour les aînés et de réorganiser le processus pour plus de fluidité. Actuellement, 400 000 personnes ont accès aux services de soutien à domicile. Toutefois, le système actuel ne suffit plus. Plus de 19 000 personnes attendent de recevoir de tels services pour la première fois et leur nombre ne cesse d’augmenter. Avec l’aide d’organismes, d’entreprises d’économie sociale, d’ordres professionnels et du secteur privé, le plan d’action du Programme « Chez soi, le premier choix » datant de plus de vingt ans, sera mis à jour pour permettre plus de flexibilité.

HAUSSE DES APPELS SUR LA LIGNE

INFO-SOCIAL 811

Depuis cinq ans, la ligne Info-social 811 a connu des hausses d’appels considérables à travers le Québec. Le CIUSSS de la Capitale-Nationale a déclaré en décembre dernier que depuis la pandémie, elle connaît une hausse de 60 % des appels sur la ligne Info-social 811. Soixante-cinq mille appels ont été reçus en 2024. Encore méconnue du grand public, la ligne Info-social 811 offre des services de consultation téléphonique gratuits et confidentiels, 24 heures par jour, 365 jours par année. Le service permet de joindre rapidement un professionnel en intervention psychosociale à toutes personnes démontrant de l’anxiété, des inquiétudes pour un proche, des difficultés familiales ou de couple ou toutes autres situations de détresse psychologique. Des efforts visant à faire mieux connaître le service portent leurs fruits selon le ministère.

LE NOMBRE DE MÉDECINS AUGMENTE AU QUÉBEC

Le 28 janvier dernier, la Presse Canadienne confirmait que le nombre de médecins au Québec avait augmenté de 377 depuis un an. Au 31 décembre 2024, on comptait 23 396 médecins inscrits au tableau de l’ordre du Collège des médecins du Québec (CMQ). Sur 377 nouveaux médecins, 305 sont des femmes. On compte deux fois plus de nouveaux spécialistes que de médecins de famille. Les régions de Montréal, de la Montérégie, de la Capitale-Nationale et des Laurentides sont les endroits qui ont fait le plus de gains d’effectifs durant la dernière année. Sur le total des médecins actifs au Québec, 47 % sont des médecins de famille, 51,5 % des médecins spécialistes et 1,7 % possèdent un permis restrictif.

Le RQRA en actions

LE RQRA RENCONTRE CHAQUE ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ QUÉBEC

Alors que s’exercent d’importantes coupes budgétaires et de services aux aînés, des échanges ont cours entre le RQRA et chaque établissement de Santé Québec (CISSS-CIUSSS) pour trouver des solutions. Les RPA sont secouées après que des établissements aient embauché des ASSS (auxiliaires en santé et services sociaux) pour fournir de l’assistance personnelle aux résidents, réduisant ainsi les achats de services sur lesquels ces RPA comptaient pour garder leurs employés. Des établissements confirment : des usagers en RPA se verront refuser leur renouvellement d’achat de services ou les heures-soins seront réduites. L’objectif avoué est d’offrir plus de soins à domicile hors RPA et moins soutenir les aînés qui prennent la décision financière de conclure un bail pour y vivre. Des gestionnaires d’établissement ont confié au RQRA leur malaise, mais les contraintes

budgétaires et la loi interdisant la main-d’œuvre indépendante les y obligent. Le RQRA rétorque que les RPA procurent une qualité de services qu’aucun tiers qui se déplace en RPA ne peuvent égaler et à coûts inférieurs.

REFONTE DU RÈGLEMENT

SUR LA CERTIFICATION

Le RQRA est en pourparlers avec Santé Québec et le ministère de la Santé pour assouplir le règlement sur la certification des RPA, comme s’y est engagée la ministre responsable des Aînés, Mme Sonia Bélanger. Le RQRA a soumis de nombreuses propositions au comité de travail du gouvernement. Le temps presse. Des RPA ferment chaque semaine et deux échéances approchent : les RPA de catégorie 3 doivent installer un dispositif de sécurité pour contrer les risques d’errance d’ici le 15 juillet et tout employé devra avoir été formé avant de travailler en RPA à compter du 15 décembre. Le RQRA propose notamment un redécoupage des

Voici un survol des principaux dossiers qui occupent présentement le RQRA. Ils constituent des enjeux importants pour la majorité des RPA. En demeurant membre, vous posez un geste concret pour soutenir ce travail continu que le RQRA fait pour vous. C’est ainsi que s’obtiendront d’autres changements nécessaires pour préserver l’offre de services aux aînés vivant en résidence privée.

catégories et de supprimer les notions « autonome », « semi-autonome » et « en perte d’autonomie » pour tenir compte de l’offre de services de la RPA :

• Fusionner les catégories sans soins pour que les RPA de catégorie 2 (à but lucratif) n’aient pas plus de contraintes que celles de catégorie 1 (à but non lucratif);

• Créer une catégorie de RPA ayant des services de base et d’assistance personnelle;

• Créer une catégorie pour celles offrant des soins infirmiers;

• Créer une catégorie pour les RPA ayant des services de surveillance individuelle pour les aînés à risque d’errance;

• Créer une catégorie « innovation » permettant de proposer à Santé Québec, avec l’accord des familles, un modèle non encadré par le règlement et approuvé au cas par cas. On s’inspirerait de l’Europe qui met l’emphase sur la liberté et le bien-être de l’aîné plutôt que sur des normes de sécurité.

L’ALLOCATION RESTE PRIVILÉGIÉE PAR LE RQRA

Avec les modalités actuelles du programme, le RQRA ne voit aucun avenir pour les achats de services aux RPA par Santé Québec comme mécanisme de financement des soins et services d’assistance aux aînés en perte d’autonomie. Ces contrats « de gré à gré » n’en sont plus vraiment, car Santé Québec exerce son rapport de force qui désavantage les RPA : leurs tarifs sont ignorés, la durée des actes se calcule de façon trop serrée et les achats se font à 34,30 $/h ou moins (taux insuffisant, calculé pour 2023 et non indexé). En rencontre le 7 février avec la ministre des Aînés, le RQRA a réclamé des achats à 42 $/h ou la mise en place d’une vraie allocation : l’aîné recevrait un montant basé sur ses besoins, puis, dans une relation contractuelle distincte, paierait selon le loyer au bail la RPA où il choisit d’habiter pour recevoir ses services. À l’Assemblée nationale, une semaine plus tard, la ministre Sonia Bélanger a exprimé son intérêt pour une « allocation directe » : l’aîné est évalué, puis l’allocation est versée directement à la RPA qui donne les services. Le RQRA a donc demandé si cette allocation serait indépendante du loyer convenu au bail entre la RPA et son résident. Celui-ci ne paierait que le solde, s’il y en a un. Sans quoi, il s’agit encore d’un achat de services « à prendre ou à laisser ». Le RQRA attend la réponse.

RESPECTEZ L’OFFRE DE SERVICES DES RPA

Permettre aux résidents de payer des prestataires venus de l’externe pour recevoir des services de soutien à domicile en lieu et place du personnel menace la survie des RPA où ils vivent. Lors de la consultation cet hiver par la ministre responsable des Aînés pour élaborer une politique nationale de soutien à domicile, le RQRA a fait valoir que les aînés ont le droit de choisir leur prestataire, certes, mais qu’ils exercent ce choix implicite au moment de conclure un bail avec une RPA. Ce faisant, ils s’engagent à recourir à ses services pour leurs éventuels besoins en soins ou aide aux activités de la vie quotidienne (AVQ). Il n’est pas acceptable que les RPA doivent maintenir du personnel formé et des infrastructures répondant aux exigences réglementaires élevées, alors que des concurrents viennent y vendre librement leurs services ou que Santé Québec y dépêche son personnel coûtant plus cher. Bien entendu, les RPA qui le souhaitent pourraient laisser leurs résidents choisir leur prestataire. Les aînés y gagneraient : cela réduirait le risque de fermeture de leur RPA et celui de se faire imposer dans leur bail un loyer forfaitaire comprenant des services dont ils n’ont pas encore besoin.

REVENU QUÉBEC S’INTÉRESSE

AUX REPAS VENDUS

Une rencontre s’est tenue récemment entre le RQRA et Revenu Québec après que des inspecteurs aient demandé à des gestionnaires de RPA d’installer un module d’enregistrement de ventes de repas (MEV), comme dans les restaurants, pour contrer

l’économie souterraine. Les repas des résidents sont inclus dans le loyer, donc détaxés, mais ceux vendus à leurs visiteurs sont assujettis aux taxes de vente. La position du RQRA est que les RPA qui n’exploitent pas un restaurant ouvert au public ne devraient pas avoir à installer un MEV, lequel coûte des milliers de dollars. Les repas qu’elles vendent sont servis à des personnes liées aux résidents, en visite occasionnelle. Le RQRA et Revenu Québec discutent d’exemptions possibles.

URGENCE D’UN CADRE LÉGISLATIF ADAPTÉ AUX RPA

Le RQRA a demandé conjointement à la ministre responsable des Aînés, Mme Sonia Bélanger, et à la ministre responsable de l’Habitation, Mme France-Élaine Duranceau, de former un comité de travail pour proposer des modifications au Code civil du Québec, au Règlement sur les critères de fixation de loyer et à la loi sur le Tribunal administratif du logement, afin de les adapter aux RPA. Le RQRA a obtenu une première rencontre qui aura lieu en mars. Il faut savoir que le TAL n’a pas l’expertise médicale souhaitée pour traiter des demandes de dépassement de services d’un résident. Quant au Règlement sur les critères de fixation de loyer, il n’est pas adapté à certaines réalités des RPA, tels les ajouts de main-d’œuvre, l’usure accélérée des équipements et des lieux due à l’omniprésence des résidents ainsi que des employés ou encore les nouvelles dépenses qu’entraîne l’intensification de la réglementation. Enfin, le Code civil devrait exclure du loyer les soins et les services alimentaires, lesquels n’ont rien à voir avec le logement

Une délégation du RQRA a eu une séance de travail avec la ministre responsable des Aînés, M me Sonia Bélanger, le 7 février

SILENCE DE L’AUTRE CÔTÉ DE LA PORTE

Cela fera un an, en mai, que le RQRA demandait tant à la ministre responsable des Aînés qu’au président de la Régie du bâtiment du Québec de s’entendre sur le verrouillage des portes. Alors que le ministère de la Santé veut empêcher les résidents à risque d’errance de sortir, la RBQ exige que les portes s’ouvrent librement pour évacuer ou avec un mécanisme « 3-15 » (3 secondes de poussée, ouverture après 15 secondes), tout en obligeant la pose d’une affiche expliquant aux résidents comment sortir… Un échange a eu lieu avec la RBQ en décembre, sans suite de sa part. Le RQRA en a ensuite discuté avec la ministre Sonia Bélanger, en février. Un suivi de sa part est à venir.

SANTÉ QUÉBEC SEMBLE VOULOIR

PLUS D’INFORMATIONS

Après la collecte abusive de renseignements personnels sur les résidents par le ministère de la Santé, interrompue en décembre après l’intervention du RQRA et de la ministre Sonia Bélanger, des établissements de Santé Québec ont demandé à des RPA de fournir les renseignements personnels de leurs employés. Le RQRA a notamment eu un échange à ce sujet avec le CISSS

Mauricie–Centre-du-Québec qui s’est terminé sur une bonne note. En effet, celui-ci a confirmé que les RPA n’avaient aucune obligation, l’objectif étant plutôt de les aider à organiser leurs dossiers et de connaître leurs besoins de formation.

LES MÉDECINS DE FAMILLE EN RPA COMPTENT

Lors d’une rencontre le 7 février, le RQRA a fait valoir à la ministre responsable des Aînés que la loi 11, qui, à compter de novembre, obligera les médecins à utiliser le GAMF (guichet d’accès à un médecin de famille) pour accepter de nouveaux patients, ne fait aucun sens en RPA. Il est primordial de permettre aux médecins qui se rendent en RPA d’y prendre de nouveaux patients, afin d’éviter des déplacements de résidents vers des cliniques ou de décourager des aînés à consulter un médecin. La ministre a assuré qu’elle allait examiner la situation. La Fédération des médecins omnipraticiens Québec (FMOQ) a annoncé récemment qu’elle contestera en justice la validité du règlement issu de la loi 11.

NÉCESSITÉ D’UN MÉCANISME DE RÉSOLUTION DE CONFLITS

Le RQRA poursuit ses démarches et rencontres politiques pour faire avancer sa demande au gouvernement de créer une instance permettant

d’arbitrer les mésententes entre les établissements régionaux de Santé Québec et ses partenaires privés, dont bien sûr les RPA. Des discussions constructives et à haut niveau permettent d’entrevoir des possibilités d’y parvenir. Par ailleurs, au moment où cette édition de L’Adresse paraîtra, une rencontre aura eu lieu entre le RQRA et la commissaire nationale aux plaintes et à la qualité des services, un poste créé à la suite de l’adoption de la loi 15 sur la gouvernance du système de santé. La question d’un mécanisme de résolution de conflits relevant d’une instance indépendante de la direction des établissements de Santé Québec sera bien sûr à l’ordre du jour.

SEULES DEUX RÉGIONS ONT ÉCHAPPÉ AUX FERMETURES

Cinquante RPA ont cessé leurs activités depuis 10 mois (l’année financière se termine le 31 mars), dont 5 à but non lucratif. La quasitotalité était de catégorie 3, donc avec des soins infirmiers ou de l’assistance personnelle. Dans presque toutes les régions, des aînés et des communautés ont perdu des RPA. Seules Laval (4 fermetures un an plus tôt) et la Côte-Nord (qui compte trois résidences) y ont échappé. Durant cette période, seulement 22 RPA ont ouvert leurs portes. Le bilan annuel final sera disponible en avril.

Du mobilier adapté au milieu de vie des aînés

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Marc

Développement des affaires

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Vers une nouvelle politique nationale sur les soins et les services de soutien à domicile

En janvier dernier s’est amorcée une ronde de consultations publiques sur le soutien à domicile. La politique nationale actuelle datant de 2003, la ministre responsable des Aînés, Sonia Bélanger, a maintes fois réitéré son intention de livrer sa nouvelle politique en décembre 2025. Coup d’œil sur les faits saillants.

DES STATISTIQUES

BOULEVERSANTES ET DES RÉSULTATS DÉCEVANTS

D’ici 2031, les aînés de 65 ans et plus représenteront le quart de la population québécoise, soit plus de deux millions de personnes.

On estime également que 73 % des personnes de 65 ans et plus seront susceptibles de souffrir d’une maladie chronique, ce taux s’élevant à 81 % chez les 75 ans et plus, une situation nécessitant d’importants besoins d’assistance et d’accompagnement, voire d’hébergement. Avec ce vieillissement de population, d’ici 2041, le nombre de personnes atteintes de troubles neurocognitifs majeurs

pourrait augmenter de 53 151 à 132 056 aînés, et ce, uniquement chez les personnes âgées de 85 ans ou plus.

Au cours des deux dernières décennies, des investissements majeurs ont été réalisés en soutien à domicile (SAD). En 2002-2003, le financement accordé pour le SAD était de l’ordre de 625 M$, de 1,6 G$ en 2019 et puis de 2,6 G$ en 2024.

En dépit de ces investissements colossaux, les listes d’attente ne cessent de croître. La commissaire à la santé et au bien-être, Joanne Castonguay, évaluait en 2023 que le système de la santé répondait à seulement 10,7 % des besoins en soutien à domicile.

LES THÈMES CENTRAUX DE LA CONSULTATION

Il faut se rendre à l’évidence : cette croissance des besoins va s’accélérer étant donné le portrait démographique du Québec, lequel n’a rien d’une surprise, puisqu’on l’anticipe depuis plus de 30 ans. Compte tenu de la faible performance obtenue à ce jour, de nouvelles avenues doivent être considérées.

L’intention de l’État est claire : offrir des soins et des services de soutien à domicile accessibles, sécuritaires et de qualité à une population vieillissante qui souhaite demeurer chez elle le plus longtemps possible.

Tenant compte du fait que les capacités financières de l’État ne sont pas illimitées, plusieurs questions se posent et non les moindres : comment assurer une répartition efficace des équipes SAD ? Comment améliorer l’accès aux services ? Quel rôle réserver aux innovations technologiques ? Comment résoudre les multiples enjeux de main-d’œuvre ?

Le RQRA a tenu à prendre part aux rencontres de consultations pour faire valoir, au nom de ses membres, ses recommandations.1

REDÉFINIR LE CADRE FINANCIER

Devant l’explosion des besoins et l’augmentation à venir du nombre de personnes en perte d’autonomie, plusieurs réflexions serviront à identifier des moyens visant à accroître la capacité financière de l’État à répondre à la demande. Parmi elles, la contribution financière de l’usager sera analysée. Rappelons qu’il s’agit d’une recommandation émise par la commissaire à la santé et au bienêtre que d’imposer une contribution de l’usager à l’aide à domicile, en fonction de ses moyens. L’analyse de cette question risque de soulever de multiples enjeux. Il en va de même pour l’identification des éléments propres à garantir un financement stable et prévisible.

Devra être prise en compte la capacité attestée d’une RPA à livrer un volume d’heures effectives de services à un plus grand nombre d’aînés pour le même budget que tout autre prestataire. Toujours dans un souci d’épargner, il faudra réfléchir aux coûts importants découlant des déplacements en véhicule occasionnés par certains prestataires du soutien à domicile (surtout lorsque ce domicile n’est pas situé dans un immeuble

collectif), aux dérives découlant des interventions pas ou mal coordonnées, et aux limites d’une approche en silo lors de la détermination des priorités budgétaires plutôt que de considérer la dépense financière globale.

MISER SUR UN VÉRITABLE PARTENARIAT

Il convient de le répéter : l’ampleur du défi commande la participation active de plusieurs parties prenantes issues de secteurs divers. La solution sera forcément plurielle. L’écosystème formé des résidences pour aînés compte parmi les facteurs de réussite. Dotées d’infrastructures adaptées et parfaitement en mesure de répondre aux exigences de l’État en matière d’accessibilité, de sécurité et de qualité des prestations, les RPA participeront à la réussite de ce chantier majeur. Il sera avantageux de miser sur le développement en continu d’une relation partenariale saine et viable, favorisant le partage d’une précieuse expertise, d’un savoir-faire inégalé et des approches cliniques éprouvées.

1. Pour en savoir davantage, consultez la rubrique Le RQRA en actions.

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Le rôle essentiel des résidences dans la prestation de soutien à domicile

La personne aînée en perte d’autonomie aura à se déplacer dans le continuum des milieux d’habitation et de soins dont la RPA, la RI et le CHSLD1 . Malgré les divers milieux, le réseau public de la santé demeure l’unique responsable de la dispensation des soins.

Hors d’un milieu de soins comme la RI ou le CHSLD, c’est, en vertu de notre système universel de santé, le soutien à domicile (SAD) qui doit s’assurer de la prestation des services requis. Au fil des années, le SAD a toutefois subi les mêmes contraintes liées aux ressources financières et humaines que dans le reste du réseau de la santé, occasionnant un taux de réponse particulièrement faible à l’ensemble des besoins. La Protectrice du citoyen a soulevé ces enjeux d’accès, de qualité et de disponibilité des services publics de santé auprès de la clientèle plus âgée2 . Selon la Commissaire à la santé et au bien-être madame Castonguay, le taux de réponse aux besoins serait globalement de 10.7 % 3 .

Près de 90 % des besoins en soutien à domicile ne seraient pas comblés par notre système de santé. Toujours selon les données de la Commissaire, en 2022, près de 164 231 personnes aînées vivaient dans une RPA, représentant près de 9,4 % de la population.4 Ces aînés pourraient donc recevoir des services des RPA en mesure de les dispenser, mais les besoins seraient encore très loin d’être comblés.

Il serait assurément pertinent que, dans la réponse aux besoins non comblés, les RPA et les SAD soient des organisations qui contribuent à assurer une meilleure couverture des besoins. La collaboration entre les divers prestataires de services doit être coordonnée et facilitée. Dans ce contexte de la réponse aux besoins, la Commissaire rappelait de :

« Supprimer les entraves, développer de nouvelles façons de faire.

Les travaux du ministère ont montré que les obstacles à l’amélioration et aux innovations et particulièrement à l’intégration des services sont nombreux.

Cette évolution se heurte à des exigences règlementaires et à des rigidités institutionnelles, constituant une accumulation d’entraves au déploiement des nouvelles façons de faire.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux a la responsabilité de les identifier et de les aborder un à un.

Ceci implique de réunir les parties concernées par ces obstacles et de développer, en collaboration avec ces organisations, de nouvelles balises qui protégeront les usagers, les travailleurs et les prestataires en vue de se doter d’un système orienté sur la valeur à la population. »5

Cette valeur à la population, par le biais des sommes investies dans le système de la santé, doit être revisitée par Santé Québec pour accroître la réponse aux besoins, sans que l’aspect financier devienne une contrainte majeure et insoluble. À titre d’exemple,

• Toujours pour l’année 2023, le cout annuel d’immobilisation pour une nouvelle place en hébergement varie de 32 100 $ à 55 500 $, selon le milieu d’hébergement. Ce cout n’est pas applicable dans le cas du domicile.

Tableau 1 : Les couts de fonctionnement et d’immobilisation du domicile et des installations d’hébergement – en dollars, par an, et par personne – Québec, 2023

Milieu de vie

Hébergement

de fonctionnement

Domicile

intermédiaireb

Domicile ou Résidence pour personnes âgéesc

*Les couts de construction sont amortis sur 25 ans à un taux d’intérêt de 3 %. Les montants indiqués comprennent les frais d’intérêt et l’amortissement.

(a) Le cout de fonctionnement d’une Maison des ainés est issu d’une compilation à partir des fichiers R25, AS-471 et AS-478 du ministère de la Santé et des Services sociaux. Le cout d’immobilisation d’une Maison des ainés est issu d’une demande d’accès à l’information à la Société québécoise des infrastructures datant du 13 avril 2023. Le cout d’immobilisation d’un CHSLD est issu de plusieurs sources, voir tableau 4 du rapport méthodologique de Clavet et al. (2023).

(b) Compilation à partir des fichiers SIRTF et AS-471.

(c) Compilation à partir des fichiers I-CLSC, R25, AS-475, tarif PEFSAD de la Régie de l’assurance maladie du Québec, et base de données du chèque emploi-service.

Source : Bien vieillir chez soi – tome 4 : une transformation qui s’impose, faire du maintien à l’autonomie une priorité collective p. 35 –https://www.csbe.gouv.qc.ca/fileadmin/www/2024/Rapport_final_SAD/CSBE-Rapport_Soutien_Domicile_Tome4.pdf

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eu égard aux ressources limitées, la Commissaire présentait dans son rapport les coûts de l’hébergement selon les différentes structures offertes, rappelant au gouvernement son intérêt de conclure des ententes avec les prestataires privés et communautaires.

Dans cette réflexion sur la collaboration entre les divers partenaires ayant comme seul objectif une plus grande réponse aux besoins, la rétribution devrait être un levier dans la prestation, plutôt que d’être perçue comme une dépense. En janvier 2024, la Commissaire à la santé et au

bien-être publiait son rapport sur la performance du réseau de la santé et énonçait cette distinction rendue nécessaire entre le financement et la réponse aux besoins :

« Distinguer le financement des prestataires du financement des usagers.

La politique devrait distinguer clairement le financement des prestataires de services du financement des usagers. Pour ce qui est des prestataires de services, la politique devrait prévoir une stratégie de financement assurant la viabilité de

l’offre, mais aussi le développement de services en fonction des besoins des usagers. Pour ce qui est des usagers, il ne devrait y avoir qu’un seul programme de financement, et ses modalités de paiement pourraient varier. Le financement devrait suivre le patient et ainsi préserver sa capacité de choisir. »6

Cette viabilité et pérennité de l’offre dans le milieu des RPA a été mise à mal dans les dernières années et a grandement atteint la capacité d’augmenter la réponse aux besoins de la population qui ne sera qu’accrue au cours des prochaines décennies.

1. Riel MICHAUD-BEAUDRY, « L’offre d’hébergement et de soins aux personnes aînées au Québec : un modèle à repenser », Observatoire de la retraite, Publié le 26 novembre 2018.

2. PROTECTEUR DU CITOYEN, Rapport annuel d’activités 2015-2016, Québec, Publications du Québec, 2016, p. 21 et 91 et suiv.

3. Commissaire à la santé et au bien-être, Bien vieillir chez soi — tome 4 : une transformation qui s’impose, 23 janvier 2024, p.222. https://www.csbe.gouv.qc.ca/fileadmin/www/2024/Rapport_ final_SAD/CSBE-Rapport_Soutien_Domicile_Tome4.pdf p.136-138

4. Commissaire à la santé et au bien-être, Bien vieillir chez soi- rapport préliminaire, https://www.csbe.gouv.qc.ca/fileadmin/www/2021/RapportPreliminaireMandat/RapportsAssocies/CSBEPortrait_organisations_hebergement.pdf p.15

5. Commissaire à la santé et au bien-être, Bien vieillir chez soi — tome 4 : une transformation qui s’impose, 23 janvier 2024, p.222. https://www.csbe.gouv.qc.ca/fileadmin/www/2024/Rapport_ final_SAD/CSBE-Rapport_Soutien_Domicile_Tome4.pdf

6. Commissaire à la santé et au bien-être, Bien vieillir chez soi — tome 4 : une transformation qui s’impose, 23 janvier 2024, p. 19. https://www.csbe.gouv.qc.ca/fileadmin/www/2024/Rapport_ final_SAD/CSBE-Rapport_Soutien_Domicile_Tome4.pdf

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Comment s’inspirer des thématiques

moins connues

du calendrier

Pourtant, dans le calendrier, il existe une multitude de thématiques moins connues qui peuvent non seulement diversifier les activités proposées, mais aussi raviver la curiosité et l’intérêt des résidents autant que la vôtre. Ce texte propose de réfléchir aux façons dont ces thématiques peuvent être mises en valeur pour rejoindre un plus grand nombre de résidents tout en suscitant un sentiment de convivialité et d’originalité.

EXPLOITER LES JOURNÉES

PEU MÉDIATISÉES

Les journées internationales, souvent reléguées au second plan, représentent une excellente occasion de stimuler la créativité et d’introduire de nouveaux sujets d’intérêt. Par exemple, la Journée

mondiale du sourire, célébrée chaque premier vendredi d’octobre, peut être l’occasion d’organiser un événement autour de la joie et de l’humour. Des activités telles que des ateliers de rire, des projections de films comiques ou encore, des échanges d’anecdotes drôles peuvent créer une atmosphère légère et participative. Les résidents peuvent aussi être invités à partager des souvenirs ou des photos de moments joyeux, renforçant ainsi les liens sociaux au sein du groupe. De petites initiatives comme celles-ci, basées sur des journées moins connues, permettent de sortir des schémas habituels et de surprendre agréablement les résidents. Dans les prochains mois, vous aurez la journée du Scrabble, des dentistes ou encore, de la poupée Barbie.

Renouveler sa programmation représente un défi constant pour les intervenants en loisir qui cherchent à créer des moments enrichissants, surprenants et adaptés aux attentes des résidents. Si certaines dates de célébrations comme Noël ou Pâques sont souvent mises à l’honneur, il est parfois plus difficile de trouver l’inspiration pour les autres journées de l’année.

VALORISER LES TRADITIONS CULTURELLES

Certaines fêtes sont moins connues puisqu’elles proviennent ou mettent de l’avant d’autres cultures ou pays. Les mettre de l’avant est une belle façon d’introduire une dimension originale et une ouverture vers le multiculturalisme dans les activités de loisir. La Journée mondiale de la musique, par exemple, peut être une excellente occasion de visiter les genres musicaux et les chants traditionnels du monde entier. Il est aussi possible de souligner des fêtes

S’APPUYER SUR LES ANNIVERSAIRES ORIGINAUX OU INSOLITES

Un autre moyen de surprendre et d’animer le milieu de vie des résidents est de rester à l’affût des actualités et mettre de l’avant des événements historiques ou des anniversaires d’inventions importantes. Par exemple, l’anniversaire de la première utilisation du téléphone par Alexander Graham Bell ou l’invention du stylo à bille peuvent faire l’objet d’événements qui revisitent l’histoire de manière ludique. Ces anniversaires insolites sont l’occasion de créer des discussions

comme le Carnaval de Venise en Italie ou encore, la Tomatina en Espagne. De telles célébrations permettent non seulement de découvrir des cultures diverses, mais aussi d’organiser des activités qui piquent la curiosité et nourrissent nos connaissances. Ces expériences permettent également aux résidents de voyager par le biais des sens et des émotions. À venir dans les prochains mois, Les Rendez-vous de la francophonie, la journée de la langue chinoise ainsi que du jazz.

enrichissantes et de stimuler la mémoire des résidents tout en leur offrant une expérience unique. Le 26 février 2025, cela fera 100 ans que le 24 juin a été désigné jour férié par l’Assemblée nationale du Québec. Le 24 mars, on soulignera les 50 ans de la désignation du castor comme symbole officiel du Canada. 2025 marquera également les 400 ans de l’arrivée des Jésuites au Québec. Voilà quelques pistes à explorer, mais vous êtes invités à effectuer vos recherches et surtout, à être aux aguets des dernières nouvelles pour vous inspirer.

CONCLUSION

Dans l’animation de votre milieu de vie, l’originalité et la diversité des activités sont essentielles pour maintenir l’engagement des résidents. S’inspirer des journées et des fêtes moins connues dans le calendrier est l’une des manières de sortir des sentiers battus et d’apporter de la nouveauté dans le quotidien de vos résidents. Ce n’est pas seulement une manière de surprendre, c’est aussi une invitation à redécouvrir le monde qui nous entoure sous un autre angle. Oserez-vous ?

Résidence Mgr Ross
Résidences Cogir

Il se passe de belles choses tous les jours en résidence pour aînés !

Derrière les murs des résidences pour aînés, des initiatives touchantes prennent vie chaque jour, enrichissant la qualité de vie des résidents. Voici un aperçu de trois projets remarquables qui montrent à quel point l’approche humaine et la créativité peuvent transformer des moments du quotidien en de véritables expériences de bien-être.

UNE APPROCHE THÉRAPEUTIQUE

RÉCONFORTANTE : LA THÉRAPIE PAR LA POUPÉE

Aux Résidences Soleil Manoir Laval, la thérapie par la poupée hyperréaliste a fait son entrée dans l’unité des soins, avec d’excellents résultats. Cette méthode, déjà bien connue dans les milieux médicaux, vise à réduire l’anxiété, stimuler la mémoire affective et briser l’isolement des résidents souffrant de troubles cognitifs. L’objectif est simple : raviver des souvenirs enfouis et reconnecter les résidents à des émotions oubliées. Très rapidement, l’impact de cette activité a été visible. Des résidents qui

parlaient peu se sont mis à chanter des berceuses à leur poupée ou à murmurer des mots tendres. Un résident, habituellement plongé dans une forme de mutisme, a retrouvé un regard pétillant et serein dès la première interaction avec la poupée.

Outre les bienfaits émotionnels, la thérapie par la poupée favorise aussi la communication entre les résidents et le personnel soignant. En leur offrant un support tangible, les poupées deviennent un outil de dialogue précieux qui apaise les craintes et encourage les échanges.

Le résultat va même au-delà des attentes : les résidents sont plus détendus, plus ouverts à interagir et

l’ambiance générale de l’unité s’en trouve transformée. Ce projet ne se limite pas à une simple activité : il rétablit un lien affectif puissant, apportant confort et sérénité aux résidents.

HUMANISATION D’UNE

UNITÉ DE SOINS : L’EXPÉRIENCE DU BAIN TRANSFORMÉE EN MOMENT DE DÉTENTE

Au sein de la résidence Simonia (Cogir Immoblier), une approche innovante a permis de transformer radicalement l’expérience du bain pour les résidents. L’équipe a repensé l’unité de soins pour créer un véritable espace de relaxation, baptisé le « SPA détente ».

Afin de vaincre les craintes de certains résidents, l’environnement du bain de l’unité de soins a été complètement métamorphosé. Des lumières tamisées, une peinture murale apaisante, des papillons au plafond, des chandelles parfumées et de la musique douce créent désormais une atmosphère relaxante. Les résultats ne se sont pas fait attendre. Certains résidents, autrefois réticents, participent désormais avec plaisir à ces moments de détente. Le bain est devenu un rituel apaisant où chaque détail est pensé pour

préserver l’intimité des résidents et leur offrir un moment de bienêtre. Les soins capillaires, autrefois redoutés, sont aujourd’hui synonymes de relaxation. Cette initiative a eu un effet bénéfique non seulement sur le bien-être des résidents, mais aussi sur l’organisation de la résidence. Une nouvelle ressource a d’ailleurs été engagée spécifiquement pour gérer ces moments de détente. Les familles et les proches aidants sont également conquis par la mise en place de cette expérience.

UN JARDIN INTÉRIEUR POUR SE RECONNECTER AVEC LA NATURE

La nature est souvent une source de réconfort et de ressourcement, mais les résidents en unité de soins n’ont pas toujours la possibilité de sortir librement. À partir de ce constat, la résidence Jazz Longueuil (Cogir Immobilier) a imaginé la création d’un jardin intérieur au cœur de l’unité de soins. L’idée a immédiatement séduit l’équipe, qui s’est retroussé les manches pour donner vie à ce projet. Ce jardin intérieur, conçu comme un véritable espace extérieur, offre un cadre apaisant avec des balançoires, des tapis gazonnés et même de petits oiseaux. Les résidents peuvent ainsi se reconnecter avec

la nature à tout moment, sans avoir à être accompagnés à l’extérieur. Ce nouvel espace est rapidement devenu un lieu de rassemblement pour les résidents et leurs familles. On y vient pour discuter, se détendre et profiter d’un moment de calme dans un cadre familier et chaleureux. Les retombées ont été importantes dès les premiers jours : les résidents se montrent plus calmes et sereins et les familles apprécient la qualité de ce nouvel environnement. Ce projet témoigne aussi de l’engagement exceptionnel du personnel, qui a travaillé de concert pour améliorer la qualité de vie des résidents. Il illustre parfaitement l’impact positif qu’une équipe passionnée et dévouée peut avoir sur le quotidien des aînés.

Ces trois initiatives sont des exemples inspirants de ce qui peut être accompli avec de l’audace, de la créativité et une écoute attentive des besoins des aînés. Chaque projet a permis de redonner du sens, du réconfort et de la joie à des résidents parfois isolés ou en perte d’autonomie. En misant sur l’innovation humaine et l’approche personnalisée, ces résidences montrent qu’il est possible de transformer le quotidien des aînés, un geste à la fois.

Projet Poupée
Simonia
Un jardin intérieur

Journaliste indépendante

La santé mentale des aînés en Suède

En Suède, environ 150 000 aînés souffrent de dépression. Face à cette situation, le gouvernement a mis en place des initiatives visant à améliorer les conditions de vie des aînés, notamment en luttant contre l’isolement.

Comme dans de nombreux endroits à travers le monde, la période pandémique a mis en lumière les faiblesses et les problèmes sociaux préexistants. En Suède, la santé mentale et l’isolement social sont des problèmes qui ont été révélés pendant cette période, bien que le monde académique s’en inquiétait déjà depuis de nombreuses années. Environ 150 000 aînés y souffrent de dépression et environ 6 % à 12% d’anxiété. Selon le site Statista, 12 % des aînés suédois ont déjà reçu un diagnostic de dépression, d’anxiété ou d’autre problème de santé mentale, contre 13 % au Canada et 20 % aux États-Unis. À l’échelle mondiale, environ 14 % des adultes de 60 ans et plus souffrent d’un trouble de santé mentale, selon l’OMS.

La force du système de santé suédois est son dispositif d’aide sociale, bien que l’augmentation rapide et importante du nombre d’aînés en Suède nécessite de trouver des solutions pérennes, explique Helene Brodin, professeure associée en travail social à l’Université de Stockholm. En Suède, le système de santé mentale, administré par les régions et les soins aux aînés par les municipalités, sont deux systèmes qui fonctionnent de façon relativement indépendante l’un de l’autre. La santé mentale des aînés a par ailleurs bénéficié de beaucoup d’attention de la part du monde académique affirme la professeure, car c’est « un domaine négligé ». Elle ajoute que l'aide en santé mentale est relativement accessible à tous en Suède, mais que pour les soins spécialisés, il est nécessaire de se rendre à l’hôpital, ce qui n’est pas toujours facile, surtout pour les aînés. De plus, il y a toujours des idées préconçues et largement répandues

selon lesquelles il est normal d’être déprimé en vieillissant, explique la professeure Helene Brodin.

DES POLITIQUES DE RÉDUCTION DE L’ISOLEMENT

Plutôt que de développer une politique unique, la Politique pour une société adaptée aux aînés, la Suède a intégré des éléments dans divers domaines, y compris le logement, le marché du travail, les soins sociaux et les soins de santé. En d’autres termes, une

approche plus intégrée et répartie à travers plusieurs secteurs plutôt qu’une politique isolée et unique. Face à un vieillissement de la population et à l’augmentation de l’isolement social des aînés, le gouvernement suédois a adopté des mesures afin de renforcer les liens sociaux et l’engagement communautaire.

L’une des initiatives phares est le projet gouvernemental « Ensemble contre la solitude », lancé en collaboration avec les trois plus grandes organisations de retraités de Suède. D’après un rapport sur la politique de vieillissement de la Suède1, les organisations de retraités ont travaillé à l’identification de stratégies efficaces pour contrer la solitude, développant des documents et supports informatifs ainsi que des programmes de formation.

Entre 2019 et 2021, le gouvernement a également octroyé des fonds à des organismes engagés dans des projets visant à diminuer l’isolement des personnes aînées. Ces fonds ont permis l’organisation d’activités favorisant la cohésion et la stimulation sociale, la création de lieux de rencontre intergénérationnels et le développement d’opportunités pour les aînés de s’engager dans des activités bénévoles.

Ainsi, des initiatives de logement intergénérationnel ont vu le jour et, grâce à elles, des étudiants ont bénéficié de loyers réduits contre

une cohabitation interactive avec des aînés. Ces efforts ont été soutenus par une collaboration étroite entre le secteur public, les organisations non gouvernementales et les communautés.

Le pays a par ailleurs mis l’accent sur l’utilisation de la technologie pour améliorer les soins de santé et sociaux, tant en milieu résidentiel qu’à domicile, par le biais notamment de consultations vidéo avec le personnel, permettant une interaction directe sans déplacement. D’autres initiatives ont vu le jour, comme des chats robotiques, qui ont eu un effet positif sur l’anxiété, des jeux virtuels pour la stimulation et l’entraînement des personnes présentant des troubles cognitifs, des poupées musicales.

Les outils technologiques sont généralement vus comme nécessaires en raison du manque de main-d’œuvre dans les soins aux personnes aînées en Suède. L’espoir est que l’utilisation des outils numériques permette au personnel disponible de se concentrer sur des tâches moins éprouvantes, réduisant ainsi le taux de rotation du personnel. Comme l’indique Mme Brodin, ce secteur se caractérise par des conditions de travail précaires et des rémunérations insuffisantes.

1. https://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/ STUD/2021/662940/IPOL_STU(2021)662940(ANN08)_ EN.pdf#page=14&zoom=100,92,610

Des idées recettes au parfum printanier

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L’hiver laissera bientôt la place à de belles journées chaudes et ensoleillées. En cette période de transition, on vous propose des recettes remplies de saveur, dont une aux arômes rafraîchissants d’ananas et de gingembre, pour un avant-goût exotique de la saison chaude.

SOUPE DE POIREAUX ET POMMES DE TERRE • 50 portions de 6 onces

Ingrédients

• 500 grammes d’oignon en cubes

• ½ tasse de margarine molle ou de beurre

• 1 kg de poireau coupé en dés

• 1 c. à soupe de poudre d’ail

• 6 litres de bouillon de légumes sans gluten *

• 2 kg de pomme de terre

• 1 c. à thé de poivre moulu

• 1 c. à thé de sel

Préparation

1. Dans une grande cocotte, faire revenir les oignons dans la margarine fondue (ou le beurre) jusqu’à ce qu’ils soient dorés.

2. Ajouter les poireaux coupés en dés et faire sauter jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Ajouter l’ail et remuer.

3. Incorporer le bouillon et les pommes de terre. Porter à ébullition.

4. Réduire le feu et laisser mijoter 10 minutes.

5. Ajouter du sel et du poivre au goût.

6. Transférer dans des plats de service.

* Bouillon de légumes sans gluten : utiliser la base de soupe aux légumes sans gluten avec l’eau. Fouetter la base dans l’eau, porter à ébullition et laisser mijoter 1 minute.

POULET GINGEMBRE ET ANANAS • 150 portions (environ 5,5 onces)

Ingrédients

• 150 hauts de cuisses de poulet

• 1 ½ tasse de margarine molle

• 1 litre d’ananas broyé

• 80 ml de sauce soya

• 5,7 litres de jus d’ananas

• 3 tasses de margarine

• ¼ tasse de gingembre moulu

Option : Sélectionnez un type ou utilisez une variété de morceaux de poulet (poitrines, pilons, cuisses).

Préparation

1. Disposer le poulet en une seule couche sur des plaques à pâtisserie graissées. Badigeonner de margarine molle.

2. Faire griller le poulet à 425 ºF pendant 20 minutes.

3. Mélanger l’ananas, la sauce soya, le jus d’ananas, la margarine et le gingembre.

4. Cuire le poulet à 325 ºF pendant 30 à 40 minutes jusqu’à ce qu’il soit cuit, en l’arrosant au besoin.

5. Servir un haut de cuisse par personne avec un peu de sauce.

GÂTEAU PACANES ET BEURRE • 96 morceaux

Ingrédients

• 1,3 litre d’eau

• 448 grammes de noix de pacane

• 2,25 kg de mélange à gâteau blanc

• 2 tasses de margarine ou de beurre

• 1,5 litre de coulis au chocolat ou de sauce fudge

Préparation

1. Préchauffer le four conventionnel à 375 oF ou le four à convection à 350 oF.

2. Ajouter le mélange à gâteau et la moitié de l’eau dans un bol.

3. Mélanger pendant 1 minute à vitesse moyenne, racler le bol et mélanger pendant 2 minutes à vitesse moyenne.

4. Ajouter le reste de l’eau.

5. Mélanger pendant 1 minute à vitesse moyenne, racler le bol et mélanger pendant 2 minutes à vitesse moyenne.

6. Répartir la pâte dans des moules graissés.

7. Couper la margarine ou le beurre dans le mélange à gâteau.

8. Casser les noix de pacane en petits morceaux. Saupoudrer uniformément les morceaux de noix de pacane sur le dessus du gâteau.

9. Cuire au four pendant 35 à 40 minutes ou jusqu’à ce qu’une brochette insérée au centre du gâteau en ressorte propre et sans pâte. Laisser refroidir.

10. Arroser les gâteaux refroidis de sauce fudge ou de sauce au chocolat en forme de treillis.

11. Servir en portions de 2 po x 2 po.

Note :

• Un moule de 9 po par 13 po donne 24 portions (coupez 4 po par 6 po).

• Une poêle de 12 po par 20 po donne 60 portions (coupez 6 po par 10 po).

• Une plaque à pâtisserie de 18 po par 26 po avec une rallonge donne 108 portions (coupez 9 po par 12 po).

Anticiper les coûts alimentaires : 2025 sera différent

La publication du Rapport sur les prix alimentaires 2025, fruit d’une collaboration entre les universités Dalhousie, de Guelph, de la Saskatchewan et de la ColombieBritannique, arrive à un moment crucial pour les gestionnaires de résidences pour personnes âgées. Avec une prévision d’augmentation des prix alimentaires de 3 % à 5 % en 2025, il est essentiel d’anticiper ces hausses pour minimiser l’impact sur les résidents tout en respectant les budgets institutionnels.

Selon le rapport, les catégories les plus touchées incluront la viande (+4 % à 6 %) et les légumes (+3 % à 5 %). Ces produits étant souvent au cœur des repas équilibrés proposés dans les centres de soins, leur augmentation pourrait affecter directement la qualité nutritionnelle et la diversité des menus offerts.

Pour répondre à ces hausses prévues, voici quelques stratégies pratiques :

1. Collaborer avec des fournisseurs locaux pour réduire les coûts de transport.

2. Profiter des programmes d’achat en gros ou des coopératives alimentaires.

3. Intégrer davantage de légumineuses et de sources protéiques alternatives comme le tofu ou les œufs.

4. Mettre de l’avant des légumes de saison pour bénéficier des prix plus compétitifs.

5. Communiquer avec les résidents et leurs familles pour expliquer les changements dans les menus.

6. Organiser des ateliers sur la nutrition et l’importance d’un régime adapté aux nouvelles réalités économiques.

Les résidences situées dans des régions où les hausses de prix dépassent la moyenne nationale, comme le Québec et les provinces maritimes, devront redoubler d’efforts pour maintenir un équilibre entre qualité et accessibilité. Le rapport met également en lumière les défis particuliers des communautés nordiques, appelant à des mesures ciblées pour garantir l’accès à des aliments sains et abordables.

RQRA_PubTelemedic_Mai2024_V4.pdf

Avec le retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, les tensions commerciales entre les deux pays ont déjà commencé à perturber les échanges. Les hausses de tarifs douaniers sur des produits clés, comme certains fruits, légumes et produits carnés, ont entraîné une augmentation des coûts pour le Canada. La politique « America First » complique l’accès aux produits alimentaires, en particulier pour les provinces fortement dépendantes des importations américaines, telles que les provinces maritimes et les communautés nordiques. De plus, les fluctuations des taux de change amplifient les coûts des importations alimentaires, renforçant la nécessité de solutions innovantes et locales.

Pour faire face à ces incertitudes, les gestionnaires doivent explorer des accords avec d’autres partenaires internationaux, renforcer les relations avec des fournisseurs locaux et encourager la collaboration interinstitutionnelle pour partager des pratiques exemplaires. En préparant dès aujourd’hui des stratégies adaptées, ils peuvent transformer ces défis en opportunités d’innovation et d’efficacité. Le rapport annuel sur les prix alimentaires 2025 est une ressource précieuse pour guider ces efforts et garantir que personne n’échappe à une alimentation saine et digne, quel que soit le contexte économique.

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La vérité sur les régimes tendances

Avec l’arrivée de la nouvelle année, plusieurs d'entre nous avaient pris des résolutions pour améliorer leur santé. Selon Statistique Canada, la prévalence de l'obésité continue d'augmenter chez les Canadiens, tout comme la popularité des régimes à la mode en tant que solution rapide à la gestion du poids. Le jeûne intermittent et le régime cétogène sont parmi les plus connus, ils ont été utilisés très tôt pour aider à gérer l'épilepsie et ont récemment regagné en popularité en tant que méthode pour perdre du poids.

LES RÉGIMES À LA MODE

SONT-ILS EFFICACES ?

Du point de vue d'un diététiste, les questions les plus pertinentes à se poser sont les suivantes :

1. Est-ce que suivre un régime à la mode peut durer dans le temps (incluant les résultats) ?

2. Puis-je consommer suffisamment de nutriments pour satisfaire mes besoins quotidiens ?

3. Les régimes à la mode présentent-ils des risques pour la santé à long terme ?

4. Le régime choisi entraîne-t-il un impact social au moment des repas ?

EXAMINONS LE RÉGIME CÉTOGÈNE

Ce régime est restrictif en glucides et, en consommant très peu de glucose, votre corps devra commencer à

utiliser ses réserves de graisse pour produire de l'énergie, ce qui constitue un état appelé cétose. Le corps retient beaucoup d'eau en emmagasinant les glucides, il est donc courant de perdre rapidement 10 livres de poids en eau au début de ce régime, ce qui donne un coup de fouet à la motivation; mais malheureusement, il est facile de les reprendre dès que l'on mange à nouveau des glucides. Certaines personnes suppriment le pain et les pâtes et considèrent qu'elles suivent un régime cétogène, mais les véritables directives de ce régime impliquent une quantité de glucides si faible que consommer une seule pomme peut représenter l'apport maximal en glucides pour toute la journée. Aussi, ce régime implique un apport beaucoup plus important en graisses et en protéines, ce qui peut être coûteux; il peut aussi augmenter le risque de maladies cardiovasculaires.

QUE RECOMMANDENT LES DIÉTÉTISTES POUR LA GESTION DU POIDS ?

L'objectif d'un diététiste est de vous aider à comprendre quels sont les nutriments dont votre corps a besoin pour être en bonne santé. La santé peut se manifester par des analyses sanguines et une tension artérielle normales, ainsi que par une masse musculaire suffisante pour accomplir les activités quotidiennes. La santé

mentale et l'environnement sont également essentiels, car c'est l'esprit qui dirige les actions.

L'un des régimes approuvés par les diététistes est le régime méditerranéen, qui met l'accent sur la consommation d'aliments frais et la réduction des sucres ajoutés, des gras saturés et des aliments transformés. Ce régime est plus économique, plus flexible et ses valeurs sont en accord avec le Guide alimentaire canadien

Bon appétit !

Saviez-vous qu'en tant que membre GESPRA, vous disposez d'une équipe de diététistes qui peuvent vous aider à élaborer vos menus ?

Pour en savoir plus, contactez l'équipe de soutien aux menus GESPRA au 1 866 694-3277, option 1.

Références (version originale anglaise)

• Tahreem A, Rakha A, Rabail R, Nazir A, Socol CT, Maerescu CM, Aadil RM. Fad Diets: Facts and Fiction. Front Nutr. 2022 Jul 5;9:960922. doi: 10.3389/fnut.2022.960922. PMID: 35866077; PMCID: PMC9294402.

• Statistique Canada (4 mars 2024), An Overview of Weight and Height Measurements on World Obesity Day, https://www.statcan.gc.ca/en/start.

• Wheless JW. History of the ketogenic diet. Epilepsia. 2008 Nov;49 Suppl 8:3-5. doi: 10.1111/j.1528-1167.2008.01821.x. PMID: 19049574.

• William F. Williams (December 2, 2013). Encyclopedia of Pseudoscience: From Alien Abductions to Zone Therapy. Routledge. p. 135. ISBN 978-1-135-95522-9.

• Masood W, Annamaraju P, Khan Suheb MZ, et al. Ketogenic Diet. [Mise à jour 16 juin 2023]. Dans: StatPearls [Internet]. Treasure Island (FL): StatPearls Publishing; 2024 Janv-. Disponible au https://www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK499830/

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Questions à une leader sur le leadership

Présidente-directrice générale,

Les Quartiers A, 2018 à aujourd’hui

Coordonnatrice clinico-administrative SAPA, CISSS Chaudière-Appalaches, 2015 à 2018

Adjointe à la direction SAPA, CISSSCA, 2012-2015

Chef Soutien à domicile, CSSS Montmagny-L’Islet, 2009-2012

Chef en CHSLD, CSSS ML , 2002-2009

Infirmière clinicienne, CHSLD et SAD, 1999-2002

Sonia Morin

COMMENT

DÉFINISSEZ-VOUS LA RÉUSSITE D’UN BON LEADER ?

Un bon leader possède des valeurs et une vision qu’il réussit à incarner au quotidien dans ses actions et ses paroles. Par exemple, tu ne peux pas prôner l’humanisme et être constamment bête avec tes employés. C’est en incarnant ce qu’on veut que les équipes développent, qu’elles prennent confiance envers leur leader et que, par la suite, elles sont prêtes à le suivre dans la mise en place de cette vision d’entreprise.

QUELLE EST LA DÉCISION LA PLUS

DIFFICILE QUE VOUS AYEZ PRISE AU COURS DE VOTRE CARRIÈRE ?

J’ai dû dire une fois à mon DG que la personne qu’il avait choisie comme gestionnaire pour me remplacer pendant mon congé de maternité ne ferait pas l’affaire. Cette personne m’avait remplacée lors de mes vacances et mon DG l’avait embauchée à la fin de mes vacances, sans mon consentement, pour mon remplacement de congé de maternité qui débutait quelques mois plus tard.

L’ennui c’est que lorsque je suis revenue de vacances, mes équipes m’ont fait une longue liste d’erreurs que la personne avait commises et qui se sont avérées. Je suis donc courageusement allée voir mon DG pour lui dire que cette personne ne pouvait pas me remplacer lors de mon congé de maternité pour telle et telle raison. Celui-ci était très en colère, car il venait de signer le contrat de la personne avant même d’avoir attendu mon avis sur son essai. Il m’a dit : organise-toi alors !!!

Je me suis organisée, car je venais de travailler très fort depuis un an pour rebâtir la confiance et l’harmonie dans cette équipe et je ne voulais pas que tout soit gâché. J'ai trouvé une remplaçante pour mon congé de maternité. Mon DG avait déplacé la personne précédemment choisie dans une autre fonction. Ce fut catastrophique. Il a dû gérer plusieurs problématiques ailleurs. Au moment de partir en congé de maternité, celui-ci est venu me voir avec une rose pour me remercier d'avoir protégé mon équipe en osant remettre en question sa décision, car il a bien vu que la personne qu'il avait choisie n'était pas un bon gestionnaire et il a su reconnaître son erreur.

J’ai compris que le courage managérial était important pour être un bon leader et que parfois, il fallait oser remettre son patron en question pour le bien commun.

QUELLES SONT LES PRINCIPALES QUALITÉS QUE VOUS RECHERCHEZ

CHEZ LES MEMBRES DE VOTRE ÉQUIPE ET LES GENS QUI VOUS ENTOURENT ?

Pour moi, le savoir-être est primordial. Puisque nous travaillons pour prendre soin des aînés, mon équipe doit être humaine et chaleureuse. Je prône le respect. Je cherche des gens responsables et autonomes qui font preuve de créativité. J’adore

être surprise par une nouvelle façon d’accomplir une tâche ou de développer l’entreprise de manière innovante. Finalement, j’aime que les gens s’appliquent dans leur travail. Chaque petit geste compte pour offrir des services et des soins de qualité aux résidents. En résumé, l’humanisme, l’audace et la recherche de l’excellence sont pour moi des qualités et des valeurs importantes que je recherche chez les membres de mon équipe.

QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZVOUS À LA MISSION, AUX VALEURS OU À LA VISION DE VOTRE ENTREPRISE ?

Comme je viens de le mentionner, l’humanisme, l’audace et l’excellence sont mes valeurs importantes pour mon entreprise. Elles sont les assises sur lesquelles on construit notre vision et notre travail au quotidien.

Il est important d'avoir une vision dans une entreprise, et ce, afin d'y attacher nos actions et notre mission pour le développement de l'entreprise à court et à long terme. Par exemple, dans tout ce que nous faisons aux Quartiers A, nous voyons autrement, nous pensons différemment. Nous avons comme mission d'accompagner la personne aînée ayant des troubles neurocognitifs de manière innovante et avons la vision de vouloir transformer le modèle d'accompagnement partout au Québec.

Il est important de voir où sera notre entreprise dans 5 ans et même 10 ans, car cela nous guide et permet de canaliser nos actions et nos objectifs vers cette vision. Il faut oser rêver grand, car même les petites choses peuvent exercer une grande influence sur le destin.

QU’EST-CE QUI VOUS MOTIVE À POURSUIVRE ET À VOUS AMÉLIORER EN TANT QUE LEADER ?

Un professeur de l’ENAP m'a un jour dit : être gestionnaire c'est travailler d'abord et avant tout sur soi-même pour être en mesure d’amener les autres à être meilleurs. Comme nous sommes notre principal outil de travail, nous devons constamment être à l'écoute de ce qui nous dérange pour pouvoir l’améliorer. Chaque jour, nous devons donc travailler sur nous pour nous connaître et ainsi demeurer un bon leader.

QUELS SONT LES COUPS DURS DE VOTRE CARRIÈRE QUI VOUS ONT PERMIS DE GRANDIR ?

C’est le coup dur qui a fait la plus grande différence dans ma vie professionnelle et personnelle. En 2016, j’ai fait un épuisement professionnel alors que je travaillais dans le réseau public. À ce moment-là, j’avais perdu le sens de ce que je

faisais. J’avais perdu le sens de prendre soin, ce qui allait à l’encontre de mes valeurs en tant qu’infirmière. Moi qui avais toujours travaillé avec passion, je me retrouvais devant le vide. Rien ne m’intéressait plus. J’avais perdu le nord.

Après avoir visionné un reportage sur le Quartier Alzheimer aux Pays-Bas, j’ai décidé d’aller le visiter et ce fut pour moi l’étincelle qui a

rallumé la passion ! C’est ce qui m’a amené à démissionner du réseau public et à acheter ma RPA pour y développer un modèle innovant d’accompagnement des aînés ayant des troubles neurocognitifs au Québec. Comme quoi, mettre un genou par terre, prendre du recul n’est pas nécessairement négatif. Au contraire, cela m’a fait grandement avancer !

SI VOUS AVIEZ UN CONSEIL À DONNER À UN JEUNE ET FUTUR LEADER, QUEL SERAIT-IL ?

Sois toi-même, reste vrai, et ose ! Tu rêves de changer le monde, vas-y ! C’est en y croyant que tu bâtiras les relations nécessaires pour y arriver. Steve Jobs disait : « seuls ceux qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde y parviennent. »

Soyons donc un peu fous !

Dans tout ce que nous faisons, nous voyons autrement, nous pensons différemment. Audacieux, nous croyons qu’il faut accompagner les aînés dans une vie normale en les occupant au rythme de leurs habitudes. Nous créons des quartiers d’habitations pour accompagner, selon un art de vivre, la personne âgée vivant dans les MRC de L’Islet et de Montmagny, dans un milieu de vie adapté au moment présent. D’ici 5 ans, nous voulons devenir la référence au Québec en termes de pratique innovante dans l’habitation et l’accompagnement des aînés ayant des troubles neurocognitifs (TNC).

Accompagnement stratégique

Le printemps arrive enfin, offrant l’occasion parfaite de revigorer vos outils, produits et équipe. À l’aube de cette saison de renouveau, c’est le moment idéal pour revisiter votre routine de nettoyage et d’entretien, et aborder la nouvelle saison avec énergie et efficacité. En tant que conseillère en entretien et hygiène, voici quelques astuces à suivre.

1. EH OUI, LES PRODUITS CHIMIQUES ONT UNE DATE D’EXPIRATION

Vos produits de nettoyage ont une durée de vie. Avec le temps, les produits chimiques perdent leur efficacité, ce qui signifie qu’ils ne servent plus beaucoup à votre routine de nettoyage. Les produits périmés perdent leur capacité à désinfecter, ne laissant qu’une eau parfumée. Le printemps est le moment idéal pour faire le tri dans votre inventaire de produits chimiques, jeter les flacons périmés et vous assurer d’avoir des solutions fraîches et efficaces. Vos écocentres locaux peuvent se charger de l’élimination de ces produits de manière sûre et gratuite.

2.

OUTILS & ÉQUIPEMENT : UN PEU D’ATTENTION!

Vos outils de nettoyage méritent la même attention que vos produits chimiques. Les balais ne durent pas éternellement – ils deviennent cassants et perdent leur capacité à balayer. Les vadrouilles, moppes et chiffons? Ils ne se contentent pas de perdre leur pouvoir de nettoyage avec le temps, ils deviennent aussi des foyers de bactéries. Le renouvellement régulier

C’est le Printemps : Rafraîchissez votre Résidence avec un

de vos chiffons et moppes permet de maintenir un environnement sanitaire et propre. Et n’oubliez pas vos équipements plus imposants ! Comme une voiture, vos machines de nettoyage nécessitent un entretien régulier pour rester en parfait état. Un entretien réalisé par un technicien agréé par le fabricant assure le bon fonctionnement de votre équipement et le respect des conditions de garantie, vous permettant ainsi d’éviter des pannes imprévues.

3. RÉVISEZ VOS PROCÉDURES –EN ÉQUIPE

Le nettoyage de printemps ne concerne pas seulement vos équipements, c’est aussi une excellente occasion de revoir les procédures de nettoyage avec votre équipe. Après un hiver difficile, il est possible que de nouveaux défis aient émergé. Profitez-en pour réunir tout le monde, échanger sur ce qui fonctionne bien et explorer ensemble de nouvelles solutions. Les retours de votre équipe peuvent mener à des stratégies plus efficaces, tout en renforçant leur sentiment d’appartenance et leur confiance. Pensez également à faire appel à votre conseillère en entretien pour vous accompagner.

4. LE RÉSULTAT ? UN ÉTABLISSEMENT RAFRAÎCHI ET REVITALISÉ

En offrant une mise à jour saisonnière à vos outils, produits et processus, vous pourrez offrir un environnement plus propre et plus sûr pour vos résidents et votre personnel.

Ces simples étapes revitaliseront votre résidence, facilitant la création d’une atmosphère accueillante et hygiénique. Un peu de nettoyage de printemps fait des merveilles pour améliorer la productivité, l’efficacité et le moral !

Alors, profitez de l’air frais du printemps pour redonner un coup de neuf à votre établissement avec un nettoyage saisonnier. Vous serez étonné de voir à quel point un simple rafraîchissement peut transformer l’espace !

Michèle Clairoux

Consultante et directrice de Comptes

Bunzl Nettoyage et Hygiène 514 444-3355

michele.clairoux@bunzlch.ca

Lana Al-Badawi

Consultante et directrice de Comptes

Bunzl Nettoyage et Hygiène 514 516-1536

lana.al-badawi@bunzlch.ca

Soins spécialisés, quel accès pour les aînés ?

En dépit d'une couverture étendue par la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), les aînés québécois font face à des obstacles d’accès aux soins spécialisés en raison d’importants délais d’attente. En plus d’entraîner des conséquences sur leur santé, cela peut les pousser à se tourner vers le secteur privé, malgré des coûts importants.

La Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ) couvre les consultations auprès des médecins spécialistes, pourvu qu’ils soient participants au régime public. En effet, comme l’explique Caroline Dupont, porte-parole de la RAMQ, ce n’est pas l’âge de la personne qui influence la couverture de soin, mais le statut du médecin ou professionnel de la santé qui le prodigue.

En revanche, certains soins proposés par des professionnels de la santé ne sont pas couverts, à moins d’être prodigués dans un hôpital, un Centre local de services communautaires (CLSC), un Centre d’hébergement et de soins longue durée (CHSLD) ou un centre de réadaptation . C’est d’ailleurs le cas des podiatres, regrette

D re Annik Dupras, interniste-gériatre à l'hôpital Pierre-Le Gardeur et professeure adjointe de clinique à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Alors qu’ils dispensent des soins nécessaires, y compris aux aînés diabétiques, certains n’y ont pas accès, ce qui peut entraîner d’importants problèmes de santé et augmenter le risque de chute. Toutefois, des hôpitaux de jour pour les personnes nécessitant une évaluation médicale ou ayant besoin de services de réadaptation existent. Cela permet d’accéder aux services de professionnels de la santé appartenant à un ordre professionnel, rappelle

D re Marie-Christine Blondin, présidente de la Société québécoise de gériatrie (SQG).

COUVERT OU NON COUVERT, LÀ N’EST PAS LA QUESTION

Pour D re Dupras, « le problème, c’est l’accessibilité aux soins publics et non leur couverture », ce qui peut avoir des conséquences sur la santé des aînés, car ils sont davantage touchés par certaines maladies musculosquelettiques ou neurologiques.

Pour une chirurgie orthopédique par exemple, l’accès au plateau technique est diminué. « Si on veut aller vite, il faut se rendre dans le système privé », dit-elle. Pour un aîné souffrant d’arthrose de la hanche ou du genou, le délai d’attente peut aller jusqu’à un an, entraînant une perte de mobilité, de masse musculaire et un déclin fonctionnel irréversible. « Pendant qu'ils sont sur la liste d'attente, ils perdent des capacités fonctionnelles qu'ils ne vont probablement pas récupérer », déplore la gériatre.

Même son de cloche pour les infiltrations dans des cas d’arthrose de la colonne, sténose spinale, ou dans des articulations, pour lesquelles les délais d’attente sont longs. Ces délais peuvent ensuite entraîner une prescription de médicaments contre la douleur et éventuellement engendrer des problèmes sur le plan cognitif et au niveau de l’endurance. Les patients sont donc contraints de se tourner vers des cliniques de gériatrie où ils doivent payer la consultation et l’injection.

Il en va de même en physiothérapie avec expertise en mobilisation de la colonne pour les aînés qui souffrent d’arthrose entraînant des raideurs. Cela crée une réaction en chaîne provoquant des douleurs sur les niveaux supérieurs ou inférieurs du dos, alors qu’il existe des programmes et des exercices physiques que le physiothérapeute peut conseiller pour atténuer les douleurs liées à l’arthrose, comme des exercices de maintien en attendant une chirurgie. Or, souligne la gériatre, la physiothérapie au public, c’est deux ans d’attente. La situation est similaire pour les ergothérapeutes, alors que leur rôle dans le maintien de l’autonomie des aînés est essentiel.

Beaucoup d’aînés souffrent de troubles du sommeil et l’apnée du sommeil augmente avec le vieillissement, rappelle D re Dupras. Pour un test du sommeil dans le système public, les délais sont également très longs et une consultation en pneumologie est ensuite nécessaire. « Pendant ce temps, on est face à [un patient] qui subit les conséquences […] de son manque de sommeil ». Une apnée non traitée peut entraîner de la fatigue diurne et avoir un impact cognitif. Les aînés au sommeil moins réparateur peuvent par ailleurs demander des pilules pour dormir qui augmentent à leur tour l’apnée du sommeil. Or, les spécialistes en apnée du sommeil au privé sont « hors de prix », rapporte la gériatre.

Les délais en psychiatrie et en psychologie sont également problématiques, tant pour les aînés que pour le reste de la population, souligne D re Dupras, alors qu’environ 20 % des aînés vivent avec des symptômes dépressifs .

En matière d'imagerie médicale, les délais d'attente prolongés peuvent avoir des répercussions sérieuses, surtout pour les aînés qui sont plus susceptibles de souffrir de maladies chroniques, y compris des cancers et troubles neurocognitifs qui s'aggravent avec l'âge. Ces retards peuvent considérablement retarder le début des traitements nécessaires, explique D re Dupras. Toutefois, certaines assurances privées prennent en charge le remboursement d’examens tels que les IRM, tomographies hors hôpital, en clinique privée, indique Denis Belliard, vice-président Opérations, développement et partenariats à La Croix Bleue du Québec.

Il arrive très souvent que des services soient proposés aux patients aînés, mais que ces derniers fassent part de leur impossibilité à payer de tels soins, témoigne la gériatre.

De son côté, Marie-Soleil Mariage, travailleuse sociale privée, suggère que les difficultés d'accès aux médecins spécialistes sont souvent exacerbées par un accès insuffisant aux médecins de famille.

Santé mentale et vieillissement : pour mieux comprendre

Cet article propose un résumé des propos échangés avec le Dr Rémy Lagacé, diplômé de psychiatrie et de gérontopsychiatrie de l’Université de Montréal en 2022 et 2023.

Gérontopsychiatre depuis 2023 à l’Hôpital Notre-Dame, D r Lagacé pratique auprès d’une patientèle aînée, surtout vulnérable et désaffiliée, présentant des problèmes de santé mentale. Il porte un intérêt marqué pour les méthodes novatrices visant à élargir l’accès aux services en santé mentale pour les personnes aînées, principalement dans le contexte de vieillissement démographique et d’insuffisance des ressources.

DÉMYSTIFIER LA GÉRONTOPSYCHIATRIE

Cette surspécialité de la psychiatrie s’intéresse à la prévention, au diagnostic, à la prise en charge et au traitement des troubles mentaux complexes se manifestant chez la personne aînée. Elle s’occupe

également des troubles mentaux spécifiques comprenant un certain degré de « dégénérescence cérébrale », qu’il s’agisse des symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD), des troubles neurocognitifs majeurs (TNCM) et des troubles dépressifs et psychotiques d’apparition tardive assortis d’un caractère sévère et complexe.

L’expertise du gérontopsychiatre sera également sollicitée lorsque l’aîné présentera une condition psychiatrique commune avec des manifestations de nature atypique ou non reconnue, lorsqu’une évaluation de la polypharmacie sera requise, ou devant un échec de traitement ou une prise en charge compromise par le vieillissement ou les comorbidités médicales.

CLASSIFICATION

DES TROUBLES MENTAUX

La prévalence des troubles mentaux chez les personnes aînées équivaut à celle de la population générale soit environ 20 % ; de ce nombre, seulement 12 % à 15 % recevront un diagnostic clair de trouble mental.

Les manifestations de ces troubles peuvent découler de l’altération du contexte de vie et de la multiplication des événements de vie stressants : maladies, transitions significatives, perte d’autonomie, fragilisation du réseau de soutien émotionnel et diminution de la participation sociale.

Parmi les troubles mentaux les plus fréquents, on compte les troubles anxieux, les troubles dépressifs, les troubles neurocognitifs majeurs

(TNCM), les troubles liés à l’usage de l’alcool et des médicaments d’ordonnance et les troubles psychotiques.

Afin de retenir une approche clinique adaptée, il importe d’identifier à quelle classe parmi les quatre répertoriées correspond la réalité de l'aîné.

• Le premier groupe est formé des personnes qui, durant l’âge adulte, avaient une maladie mentale récurrente, persistante ou chronique et qui vieillissent avec leur trouble mental. La chronicité de la condition amène ses enjeux spécifiques : non-reconnaissance de sa maladie, mauvaise adhésion au traitement, complications secondaires à la maladie, épuisement du proche aidant.

• Le deuxième groupe comprend les personnes dont la maladie mentale apparaît tardivement, généralement après 65 ans. Cette situation pose des enjeux de clarification de diagnostic. Devant un tel tableau, le clinicien doit rechercher des causes secondaires. Par exemple, les troubles mentaux peuvent être la conséquence des troubles neurocognitifs majeurs, de la polypharmacie ou de la consommation de drogues ou d’alcool. Il est plutôt rare qu’une maladie mentale se déclare à un âge avancé, d’où la nécessité de rechercher une cause sous-jacente.

• Le troisième groupe s’intéresse aux personnes qui présentent des symptômes comportementaux et psychologiques associés à la démence (SCPD), comme la maladie

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d’Alzheimer. Cette situation survient dans plus de 90 % des cas au cours de leur maladie. Les SCPD se manifestent à géométrie et à intensité variables en fonction du stade de la maladie. Ils ne sont pas forcément chroniques ni récurrents : ils pourront se manifester au début de la démence pour ensuite se résorber et vice versa.

• Le dernier groupe réunit les personnes qui manifestent des troubles mentaux en raison de la maladie physique. Il pourrait s’agir d’un cas de dépression après un infarctus, un AVC ou un cancer par exemple.

L’IMPORTANCE

D’UN JUSTE DIAGNOSTIC

Un diagnostic juste demeure une étape indispensable pour permettre une intervention efficace et adaptée à la situation réelle de l’aîné. C’est d’autant plus important que les

troubles cognitifs et la santé mentale se comportent comme des vases communicants, une réalité qui complique grandement l’approche clinique. Trop souvent, malheureusement, on proposera un plan de traitement inadapté aux conditions observées chez le patient, d’où l’importance d’un diagnostic le plus précis possible. Le gérontopsychiatre doit donc, dans la mesure du possible, parvenir à une compréhension la plus précise possible du symptôme pour comprendre les facteurs impliqués et élaborer un plan de traitement préliminaire.

POUR MIEUX RÉPONDRE AUX BESOINS DES AÎNÉS

Hormis la difficulté de reconnaître les troubles psychiatriques en raison des changements sémiologiques avec l’âge, il subsiste des difficultés majeures dans l’accès aux soins, rendant l’offre de services actuelle inadéquate.

La solution à privilégier : rompre avec l’approche en « silo » dans l’organisation des services et favoriser une réelle collaboration entre les divers intervenants. La gestion en « silo » est encore plus néfaste pour les aînés dont l’origine du symptôme est imprécise ou difficile à établir, par exemple, lorsqu’il n’est pas possible d’établir le lien avec des troubles cognitifs ou un trouble mental. Il peut être laborieux d’obtenir des soins lorsque le diagnostic est imprécis puisque les troubles cognitifs seront pris en charge par les équipes du Soutien à l'autonomie des personnes âgées (SAPA) et les troubles mentaux par les équipes de santé mentale. L’incapacité du système à offrir une prise en charge globale pour les personnes aînées présentant des troubles mentaux entraîne des dérives dans le plan de traitement. Or, des structures agiles et flexibles permettraient l’émergence d’une approche transversale et holistique.

Cette façon de faire permettrait également de faciliter l’adoption des approches de traitement non pharmacologiques, moins coûteuses et souvent plus efficaces pour les aînés et qui tendent à repousser le moment de l’institutionnalisation.

Les voyants sont au rouge : devant le tsunami démographique, les équipes du SAPA seront surchargées et la santé mentale des aînés risque d’être occultée. Toutefois, il est possible de revoir notre mode de fonctionnement, certains l’ayant fait, avec succès. En effet, la pédopsychiatrie a su tirer profit de sa propre structure pour organiser les services adaptés à la réalité et aux besoins de cette population. Les aînés pourraient également profiter d’une organisation spécifique à leurs besoins en santé mentale. Les enjeux étant si cruciaux, ces questions doivent être abordées dans le cadre des réflexions en lien avec la prochaine politique nationale sur le soutien à domicile afin de permettre un meilleur arrimage aux services actuels en santé mentale.

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Par Philippe Voyer, inf., PhD.

Professeur titulaire et vice-doyen aux études de 1er cycle et à la formation continue à la Faculté des sciences infirmières, Université Laval

Les équipes mobiles SCPD : une ressource à découvrir !

Les symptômes comportementaux et psychologiques des troubles neurocognitifs majeurs (SCPD) posent un défi important dans les résidences privées pour aînés (RPA) qui accueillent de plus en plus de personnes atteintes de troubles cognitifs. Le personnel nécessite des compétences actualisées pour gérer, prévenir et intervenir sur ces comportements. Lorsque les défis dépassent les capacités locales, des équipes mobiles spécialisées offrent un soutien ciblé, répondant aux besoins complexes de cette clientèle vulnérable.

Au Québec, les Centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS) et les Centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) ont la responsabilité de mettre sur pied des équipes mobiles pour soutenir les milieux confrontés à ces défis. Ces équipes, intervenant dans le secteur public comme privé, ont une mission essentielle : évaluer, prévenir et traiter les SCPD tout en soutenant les proches aidants, les soignants et les professionnels. Qui plus est, dans le processus de planification des interventions ou lors de l'évaluation, les membres de ces équipes ont la responsabilité de bonifier les compétences des soignants avec qui ils collaborent dans les différents milieux cliniques. Le but est de rehausser la capacité de ces équipes à faire face à des défis similaires dans

le futur. Autrement dit, on applique le dicton : « Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours. »

UNE APPROCHE COLLABORATIVE

Les équipes mobiles fonctionnent donc selon un modèle de collaboration. Les équipes sont composées de professionnels, tels que des infirmières cliniciennes, des ergothérapeutes et des travailleurs sociaux qui offrent une expertise pointue. En plus des RPA, elles interviennent aussi à domicile, dans les centres d’hébergement (CHSLD, Maisons des aînés, Ressources intermédiaires) et les unités hospitalières. Leurs interventions se basent sur une évaluation approfondie des causes des SCPD, incluant

des facteurs environnementaux, biopsychologiques et interactionnels. Ces causes sont les cibles des interventions non pharmacologiques (INP).

L’IMPORTANCE DES INTERVENTIONS NON PHARMACOLOGIQUES

Selon plusieurs études, dont celles menées au Québec, les INP réduisent significativement la fréquence des SCPD. Par exemple, la musicothérapie, les thérapies occupationnelles, les approches de base et l’adaptation de l’environnement sont efficaces pour diminuer la fréquence des SCPD. Ces approches permettent également de réduire le recours aux antipsychotiques, souvent associés à des effets secondaires graves chez les aînés.

Un exemple probant est fourni par une étude réalisée auprès de l’équipe de mentorat du Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec (CEVQ). Cette étude a montré que l’application des INP, combinée

à une formation des soignants, a permis une réduction de 64 % des symptômes neuropsychiatriques1. Les milieux ayant bénéficié de ce soutien rapportent une satisfaction élevée, tant chez les soignants que chez les proches. Une analyse rétrospective de 134 dossiers de patients au CEVQ a également montré que l’intervention des équipes mobiles réduisait de manière significative les SCPD. Après une intervention ciblée, 93 % des résidents présentaient une amélioration de leur SCPD, et une baisse de 10 % de l’utilisation des antipsychotiques était observée2.

DES RÉSIDENCES PRIVÉES

AUX UNITÉS HOSPITALIÈRES : UN ACCÈS UNIVERSEL

Il faut le rappeler, les équipes mobiles peuvent offrir un soutien indispensable aux RPA. Dans ces milieux, les soignants font aussi face à des défis complexes, tels que la gestion des comportements agressifs ou des

idées délirantes paranoïdes. L’accès à des experts permet d’améliorer les pratiques tout en offrant un répit aux soignants, souvent à risque d’épuisement. Parfois, des RPA pourraient hésiter à solliciter ces équipes par crainte d'être critiquées ou encore surveillées, mais l'essence même de ces équipes est plutôt de collaborer et de travailler en partenariat au bénéfice des résidents et leurs proches. Il ne faut donc pas craindre de les solliciter, car il est au cœur de leur mandat de vous aider.

PERSPECTIVES ET DÉFIS

Malgré leur succès, ces équipes font face à des défis. Le manque de ressources et la surcharge des professionnels peuvent limiter leur accès et même leur efficacité. La collaboration avec les médecins traitants pour ajuster les médications reste un enjeu important. Il faut donc demeurer réaliste et parfois patient pour avoir accès à leurs services. Pour maximiser leur impact, une meilleure intégration avec les équipes locales et une formation continue des soignants sont essentielles.

En conclusion, les équipes mobiles sont une ressource cruciale pour améliorer la qualité de vie des personnes atteintes de troubles neurocognitifs majeurs (TNCM). Leur modèle, axé sur la collaboration et les interventions non pharmacologiques, répond aux besoins croissants de cette population vulnérable. En utilisant leurs services, vous pourrez contribuer à créer des milieux de vie plus humains et adaptés aux réalités des aînés.

1. Rey, S., Voyer, P., Juneau, L. (2016). Prise en charge des SCPD. Perspective infirmière, 13(4), 56-60.

2. Plante-Lepage, R., Voyer, P., Carmichael, P.H., Kröger, E. (2021). A nursing mentoring programme on non-pharmacological interventions against BPSD: effectiveness and use of antipsychotics – A retrospective, before -after study. Nursing Open, (00). 1-8. DOI: 10.1002/ nop2.1042

La déglutition

La déglutition est un sujet qui touche tout le monde, mais qui n’est jamais sérieusement discuté.

Qui n’a jamais vu quelqu’un s'étouffer autour de lui ?

Qui ne s’est pas déjà étouffé dans sa vie ?

Les problèmes de déglutition sont dévalorisés dans le cadre de deux activités d’importance en RPA : le moment des repas et la période de sommeil. C’est que la déglutition semble anodine. Elle demeure toutefois d’une réalité si complexe qu’elle peut nous placer devant des situations catastrophiques, lesquelles peuvent quelquefois être prévisibles et évitables.

La déglutition est par définition l’action d’avaler, mais pas n’importe quoi. Il y a des étapes préparatoires pour présenter ce qui sera avalé.

PARLONS DÉGLUTITION

Nous avalons près de 600 fois par jour par l’utilisation d’un espace commun partagé avec la respiration, laquelle se fait près de 15 000 fois par jour. Nous avalons lors des repas, mais aussi régulièrement pendant la journée puisque nous avons une production de salive et

de liquides des voies respiratoires qui peut atteindre environ 1 litre par jour. Considérant ces informations, comment se fait-il que les manchettes journalistiques mentionnent des situations désagréables ou même catastrophiques liées à la déglutition qui ne sont pas spécifiques aux RPA ?

La mécanique de la déglutition se sépare en trois phases, la préparation du bolus alimentaire, la déglutition par elle-même et la phase œsophagienne permettant à ce qui est avalé de se rendre à l’estomac, cette dernière phase évitant le retour de l’aliment.

Pour la phase préparatoire (mastication contrôlée), toutes les structures de la bouche y contribuent, les lèvres, les dents, la langue, les joues, le palais et les glandes salivaires. Lorsque nous prenons une bouchée, la cavité buccale entame son travail en fermant les ouvertures, les lèvres et le voile du palais, évitant les fuites, lors du broyage. Cette phase permet

de rendre le contenu plus liquide et prêt à avaler. Souvenons-nous à quel point les biscuits secs et la respiration buccale ne font pas bon ménage !

Vient par la suite la déglutition (contrôlée partiellement), fermeture des voies aériennes, pour le nez et les poumons (cordes vocales/larynx), afin de les protéger de fausses routes du contenu avalé et pour que le trajet se fasse directement vers l’œsophage et non vers les poumons ou le nez, ce dernier présentant toutefois moins de danger. La déglutition se poursuit avec les contractions des différents muscles pour la propulsion finale. Cette mécanique d’apparence simple demande l’intégration de plusieurs systèmes, ce qui peut la rendre fragile, incomplète ou même dangereuse, même lorsqu’elle est sans apparence défectueuse.

QU’EN EST-IL DE CES SYSTÈMES COMPLÉMENTAIRES ?

Le système nerveux (le cerveau et les nerfs périphériques) est à la barre. Il contrôle cette mécanique d’avaler et, pour une bonne partie, sans que nous

en ayons conscience. Le cerveau reçoit des informations des autres systèmes et les intègre afin d’obtenir un résultat parfait pour la majeure partie d’entre nous. Pourtant, un petit défaut dans les informations que le cerveau reçoit ou dans les ordres d’exécution qu’il envoie n’est pas toujours conscient ou sous notre contrôle. Par leur complexité, les informations de qualité et l’exécution de la déglutition ont une grande fragilité.

De savoir que l’heure du repas s’en vient influence déjà positivement ou négativement la déglutition, par les effets déjà obtenus lors des repas antérieurs.

TOUS NOS SENS SONT MIS À L’ÉPREUVE LORS D’UN REPAS

La vision, sans avoir aucun contact physique avec l’aliment, peut déclencher une nausée par son apparence et la présentation de l’assiette. L’apparence de la table et de la salle à manger contribue à cette stimulation visuelle. Nous pouvons d’ores et déjà avoir des actions préventives pour faciliter le processus.

L’audition participe à la qualité du repas. Le bruit de l’environnement, le calme de préférence ou une musique douce est souhaitable. Le bruit de la mastication en regard de la consistance de l’aliment est à prendre en compte. Le grain de sable est décelé par le bruit et non par le goût.

L’odeur de l’aliment et de l’environnement sont d’autres éléments à prendre en compte. On se souvient que la COVID a eu un impact majeur pour avoir créé beaucoup d’atteintes de l’odorat.

Bien évidemment, le goût compte pour beaucoup, car autrement, des produits non-comestibles pourraient se retrouver dans les assiettes. Le mal de cœur n’aide pas à se nourrir !

Le toucher, ou la sensibilité interne de la bouche, permet d’analyser la consistance du bolus alimentaire. Afin de bien broyer la nourriture, certains muscles auront à se contracter et d’autres à se relâcher. Une faiblesse de la musculature influencera ce travail. La salive, par sa qualité et sa quantité, est un élément important. L’objectif étant d’obtenir une consistance idéale du bolus alimentaire pour une bonne déglutition.

PROBLÈME DE DÉGLUTITION

Une déglutition incomplète a pour conséquence ultime des obstructions respiratoires récurrentes, des pneumonies et même des décès, dus à la persistance d’aliments dans la bouche. Il y a une quinzaine de décès en RPA au Québec, pour 80 000 cas par année en Amérique du Nord, dont 80 % ont 80 ans et plus. Il est donc important de prendre le temps de bien informer les familles et de s’assurer de mettre en place des mesures préventives adéquates.

La toux peut être un premier signe d’une fausse route laryngée. Ce signe est à prendre en considération. L’eau ou la salive sont les liquides les moins stimulants pour déclencher le processus de déglutition. La température (avec glace), le goût et la consistance de l’eau retardent les problèmes. Les sirops alimentaires ou les jus sont à surveiller, car trop sucrés.

Nous ne pouvons qu’occasionnellement améliorer la déglutition en éliminant le problème sous-jacent. Cependant, on peut prévenir avec une approche médicale au besoin (gavage et autres).

L’anxiété et la peine causées par les fausses routes laryngées méritent une attention globale !

Santé des femmes aînées

En vieillissant, certains problèmes de santé touchent exclusivement les femmes. Cependant, d’autres conditions médicales touchent de façon inégale ou de manière différente les hommes et les femmes.

La santé pelvienne est un exemple éloquent d’un problème dont souffrent les femmes en vieillissant. La maternité, les accouchements et la ménopause sont des périodes qui affaiblissent en effet la musculature du plancher pelvien féminin. D’un point de vue anatomique, la musculature du plancher pelvien est également moins massive chez la femme, en raison de l’ouverture centrale vaginale, absente chez l’homme. Un plancher pelvien relâché peut se traduire par une incontinence urinaire ou anale, dont la prévalence est plus importante avec le vieillissement et chez les femmes, bien que les hommes puissent également en souffrir, explique Chantal Dumoulin, fondatrice du Laboratoire Santé des femmes et vieillissement. Un plancher pelvien affaibli peut signifier l’absence de soutien pelvien et entraîner un prolapsus d’organes, qui est en revanche un problème de

santé exclusivement féminin, en raison de la cavité vaginale. Le prolapsus de la vessie, de l’utérus ou du rectum concerne 30 % des femmes en vieillissant.

Les conséquences de l'incontinence urinaire sont également d’ordre social et peuvent affecter la qualité de vie des femmes aînées. En effet, explique Mme Dumoulin, elles auront tendance à limiter leurs activités physiques et à se retirer des activités sociales. Les femmes vivant avec des problèmes de santé pelvienne ont tendance à être dépressives et isolées, car elles se sentent seules et « parce que c’est tabou ». La persistance de ce tabou surprend la spécialiste qui explique qu’une femme attend en moyenne 7 ans avant de parler de ses problèmes de plancher pelvien à son médecin, allant parfois jusqu’à le taire à son partenaire.

Ce sont pourtant des problèmes « très prévalents », car 50 % des femmes plus âgées souffrent d’incontinence, 30 % de prolapsus et 20 % à 30 % de problématiques ano-rectales.

Malgré ce tabou, Chantal Dumoulin insiste sur la nécessité d’en parler et de consulter, car des solutions existent. Elle a d’ailleurs fondé le Laboratoire Santé des femmes et vieillissement, qu’elle dirige actuellement, où elle effectue des essais cliniques et des études pour mieux comprendre les dysfonctionnements du plancher pelvien et développer des programmes d’exercices spécialement conçus pour la femme vieillissante. Elle encourage ainsi les femmes aînées à consulter dès les premiers symptômes de fuites urinaires, sensation de lourdeur, perte de gaz ou de selles, à prendre soin de leur santé pelvienne, voire

à consulter un physiothérapeute en santé pelvienne, car des exercices préventifs existent. Les femmes aînées peuvent d’ailleurs effectuer des exercices également et ainsi traiter « dans la plupart des cas » l’incontinence urinaire, par exemple. Des recommandations et exemples sont également disponibles sur le site de son laboratoire.

DES CONDITIONS QUI SE PRÉSENTENT DIFFÉREMMENT

Certaines conditions médicales affectent à la fois les hommes et les femmes, mais de manière différente, ce qui est le cas de la maladie cardiaque dont les manifestations peuvent être variées, explique D re Cara Tannenbaum, gériatre. Pression sur la poitrine ou au bras gauche, nul n’ignore ces symptômes qui conduisent directement les hommes aux urgences. Les femmes, en revanche, ne ressentent pas de douleur à la poitrine, mais plutôt de la fatigue, un essoufflement inhabituel, rendant les symptômes précoces de la maladie cardiaque faciles à ignorer, ce qui les assujettit davantage aux infarctus ou crises cardiaques. D re Tannenbaum précise qu’un essoufflement inhabituel à l’effort lors de tâches courantes pourrait signaler que le cœur travaille plus fort et manque d’oxygène. Lorsque ces symptômes se présentent chez les femmes, ils sont parfois minimisés, car elles ignorent qu’il s’agit de leur cœur. Ces manifestations sont méconnues, car la médecine et la recherche s’appuient sur le corps masculin. Par le passé, précise la gériatre, ce sont les hommes qui

étudiaient la médecine et 70 % à 80 % des illustrations dans les textes médicaux montrent des corps masculins. « Tout l’historique de la médecine est basé sur l’homme », poursuit-elle.

Par ailleurs, certains problèmes de santé touchent exclusivement les femmes en vieillissant, car ils sont inhérents à leur anatomie. Les conditions en lien avec le système reproducteur, y compris le cancer des ovaires, en font partie.

OU QUI TOUCHENT DAVANTAGE LES FEMMES

Bien que toutes les personnes aînées puissent être touchées par la maladie d’Alzheimer, l’anxiété, la dépression, les troubles cognitifs, il semblerait que les femmes soient surreprésentées. Cela peut être également en raison de leur espérance de vie plus longue, estime la gériatre. Pour l’anxiété et la dépression, il peut y avoir un biais de genre, car « la société s’attend à ce que les femmes se plaignent de la dépression », ajoutet-elle, ce qui entraîne davantage de diagnostics chez les femmes que chez les hommes. Dans ce cas, il y a bien une stigmatisation liée au genre, mais envers les hommes. Dre Tannenbaum ajoute que les statistiques indiquent un nombre plus important d’hommes qui meurent par suicide après l’âge de 80 ans.

La polypharmacie est un phénomène qui touche davantage les femmes aînées et deux tiers d’entre elles prennent au moins cinq médicaments, dit-elle. À cet égard, la gériatre estime qu’il peut être pertinent, dans certains

cas, de déprescrire des médicaments. « Je pense que pour chaque femme qui prend plus de cinq médicaments après l'âge de 65 ans, il y en a probablement au moins un qu'on peut déprescrire. »

L’âgisme peut toucher tant les hommes que les femmes. Cependant, les stigmates propres aux femmes qui vieillissent ont la peau dure et affectent véritablement leur santé, comme le souligne D re Tannenbaum. En effet, si un problème vécu par les femmes est tu, on ne cherchera alors pas de traitement et les femmes penseront qu’il est normal de présenter un tel symptôme avec l’âge et continueront à vivre de cette manière.

Le Laboratoire santé femmes et vieillissement, dirigé par Chantal Dumoulin recrute pour un programme d’exercices en prévention ou en curatif. Des conseils et des exercices existent sur https://santefemmesvieillissement.ca/

Un projet de recherche clinique commence bientôt sur l’utilisation d’une application mobile pour traiter les fuites urinaires.

Toutes les raisons sont bonnes d’utiliser

Bonjour LEAD

Autonome

Découvrez l’expérience sensorielle unique avec MBM Gestion Parasitaire

Dans les résidences pour personnes âgées (RPA) au Québec, offrir une expérience de vie agréable et mémorable est essentiel. Chez MBM Gestion parasitaire, nous comprenons l’importance de créer un environnement où chaque résident, visiteur et membre du personnel se sent bienvenu et à l’aise. C’est pourquoi nous avons intégré l’aromathérapie à nos services, transformant ainsi chaque espace en un havre de paix et de bien-être.

L’AROMATHÉRAPIE : UN VOYAGE OLFACTIF

L’odorat est l’un de nos sens les plus puissants. Il a la capacité de nous transporter dans le temps, de raviver des souvenirs et d’influencer notre humeur. En utilisant des huiles essentielles soigneusement sélectionnées, nous créons des ambiances olfactives qui non seulement masquent les odeurs indésirables, mais qui apportent également des bienfaits thérapeutiques. Imaginez entrer dans une pièce où l’air est imprégné de lavande apaisante, de menthe rafraîchissante ou de citron énergisant. Chaque fragrance est choisie pour ses propriétés uniques, contribuant à une atmosphère sereine et revitalisante.

UNE EXPÉRIENCE ENVELOPPANTE POUR TOUS

Notre approche ne se limite pas aux résidents. Nous croyons que chaque personne qui franchit les portes de vos RPA mérite de vivre cette expérience sensorielle unique. Les visiteurs sont accueillis par des senteurs agréables qui créent une première impression positive et mémorable. De plus, le personnel bénéficie également de cette ambiance apaisante, ce qui peut améliorer leur bienêtre au travail et leur productivité.

DES BIENFAITS SCIENTIFIQUEMENT PROUVÉS

L’aromathérapie n’est pas seulement agréable, elle est également soutenue par des recherches scientifiques. Des études ont montré que certaines huiles essentielles peuvent réduire le stress, améliorer la qualité du sommeil et même renforcer le système immunitaire. Par exemple, la lavande est reconnue pour ses propriétés relaxantes, tandis que l’eucalyptus peut aider à dégager les voies respiratoires. En intégrant ces connaissances dans notre gestion des odeurs, nous offrons bien plus qu’un simple service de désodorisation : nous contribuons activement à la santé et au bien-être de nos résidents.

MBM GESTION PARASITAIRE : VOTRE PARTENAIRE DE CONFIANCE

En choisissant MBM Gestion parasitaire, vous optez pour une entreprise dédiée à l’excellence et à l’innovation. Notre équipe de professionnels est formée pour utiliser les meilleures pratiques en matière de gestion des odeurs et d’aromathérapie. Nous travaillons en étroite collaboration avec chaque RPA pour comprendre leurs besoins spécifiques et offrir des solutions personnalisées.

Rejoignez-nous dans cette aventure olfactive et découvrez comment une simple fragrance peut transformer le quotidien de vos usagés en expérience unique.

Parce que chaque être vivant mérite d’être traité de la bonne façon, laissez-vous envelopper par l’expérience unique de l’aromathérapie.

Hélène Bouchard – Présidente et experte en gestion parasitaire

L’importance des soins dentaires pour les personnes âgées

La perte de dents a un impact significatif sur la santé globale et la qualité de vie des aînés1. Malheureusement, plusieurs d’entre eux souffrent de pathologies buccales sévères, telles que la carie dentaire, la maladie parodontale et la stomatite prothétique2,3. Cela mène souvent à des problèmes affectant la nutrition, la parole et l’estime de soi, tout en augmentant l’isolement social et les problèmes de santé mentale1,4,5 .

Le vieillissement est un facteur de risque majeur pour ces maladies, entraînant une diminution de la production salivaire, une diminution de la motricité et une récession gingivale6. Ces changements physiologiques augmentent la susceptibilité des aînés aux infections bucco-dentaires, exacerbées par des comorbidités et une hygiène buccale souvent négligée7. Différentes méthodes de prévention peuvent être mises en pratique afin d’améliorer la qualité des soins offerts en résidence pour personnes âgées (RPA) et diminuer la prévalence des maladies bucco-dentaires chez cette clientèle à risque3.

UNE ATTENTION PARTICULIÈRE À LA NUTRITION

La prévention des maladies dentaires chez les aînés doit inclure des mesures pour limiter l’apport en sucres, qui est

un facteur clé dans le développement de la carie dentaire. Les repas doivent être planifiés pour inclure des aliments faibles en sucres simples et riches en fibres. Les collations entre les repas devraient également être limitées, afin de réduire la hausse de l’acidité reliée à l’apport alimentaire. Une attention particulière doit être apportée à la stimulation du flot salivaire dans les cas de sécheresse buccale. Les résidents doivent être encouragés à boire de l’eau ou à utiliser des produits spécifiques à la xérostomie plutôt que des boissons, des gommes ou bonbons sucrés.

EXAMENS ET HYGIÈNE DENTAIRE

Des examens dentaires de dépistage sont indispensables pour détecter les lésions dentaires, muco-gingivales, auto-immunes, précancéreuses et cancéreuses. Ces évaluations permettent une intervention précoce et une prévention des complications qui

pourraient affecter la santé globale et la longévité des résidents8. Il est crucial de maintenir une hygiène bucco-dentaire rigoureuse, surtout en cas de perte d’autonomie ou de dextérité. Les dents, implants et prothèses doivent être nettoyés quotidiennement pour éviter l’accumulation de plaque et la formation de tartre. Les prothèses doivent être retirées pendant la nuit et placées dans une solution antiseptique pour prévenir la prolifération bactérienne ou fongique. Les partiels doivent être retirés et rincés après tous les repas pour éliminer la nourriture qui se loge entre ceux-ci et les dents. Les employés de RPA jouent un rôle essentiel dans l’assistance aux résidents pour le brossage des dents et le nettoyage des prothèses, en particulier pour ceux souffrant de maladies neurodégénératives ou ayant une motricité réduite9. En RPA, il devrait idéalement être mis en place un protocole dentaire, offert par des hygiénistes dentaires ou des dentistes, comprenant une vérification de la santé bucco-dentaire, des nettoyages et l’application de fluorure pour renforcer l’émail des dents.

LES COMORBIDITÉS

La maladie parodontale est de plus en plus reconnue comme ayant un impact significatif sur plusieurs maladies systémiques, y compris les maladies cardiovasculaires, le diabète, la maladie d’Alzheimer et plusieurs autres. Concernant les maladies cardiovasculaires, la parodontite est associée à un risque accru de maladie cardiovasculaire athérosclérotique. Les bactéries parodontales peuvent entrer dans la circulation sanguine et provoquer une inflammation systémique, ce qui favorise la formation, la maturation et l’exacerbation des plaques athéromateuses10. En ce qui concerne le diabète, une relation bidirectionnelle a été observée: la parodontite peut aggraver le contrôle glycémique chez les diabétiques, tandis que ces derniers sont plus susceptibles de développer une parodontite en raison de leur susceptibilité accrue aux infections11 Dans le cas de la maladie d’Alzheimer, les infections parodontales chroniques peuvent provoquer une inflammation systémique qui contribue à la neuroinflammation et à la progression de la maladie, exacerbant ainsi les symptômes cognitifs12 . Ces relations soulignent l’importance de la santé bucco-dentaire dans la gestion globale des maladies systémiques et l’amélioration de la qualité de vie des patients atteints de ces affections.

CONCLUSION

Le personnel en soins a une responsabilité majeure dans l’entretien de la santé bucco-dentaire des résidents. En offrant l’accès aux soins dentaires appropriés, en limitant l’apport en sucres et en assurant une hygiène quotidienne rigoureuse, ils peuvent significativement améliorer la qualité de vie des personnes âgées et limiter le risque de maladies buccodentaires et systémiques.

Références

1. Sheiham, A., Steele, J., Marcenes, W., et al. (2001). Prevalence of impacts of dental and oral disorders and their effects on eating among older people; a national survey in Great Britain. Community dentistry and oral epidemiology, 29(3), 195-203.

2. Morales-Suárez-Varela, M., Ibáñez-Cabanell, P., Gimeno-Clemente, N., et al. (2011). Oral and dental health of non-institutionalized elderly people in Spain. Archives of gerontology and geriatrics, 52(2), 159-163.

3. Kuc, I., Samaranayake, L., van Heyst, E. N. (1999). Oral health and microflora in an institutionalised elderly population in Canada. International dental journal, 49(1), 33-40.

4. Dion, N., Cotart, JL,, Rabilloud, M. (2007). Correction of nutrition test errors for more accurate quantification of the link between dental health and malnutrition. Nutrition, Apr;23(4):301-7.

5. De Marchi, RJ., Hugo, FN., Hilgert, JB.,et al. (2008). Association between oral health status and nutritional status in south Brazilian independent-living older people. Nutrition, Jun;24(6):546-53.

6. Carvalho, T., Lussi, A. (2017). Age-related morphological, histological and functional changes in teeth. Journal of Oral Rehabilitation, 44, 291-298.

7. Yoon, M., Ickert, C., Slaughter, S., et al. (2018). Oral health status of long-term care residents in Canada: Results of a national cross-sectional study. Gerodontology, 35, 359-364.

8. Kanasi, E., Ayilavarapu, S., Jones, J. (2016). The aging population: demographics and the biology of aging. Periodontology 2000, 72(1), 13-18.

9. Samaranayake, L., Wilkieson, C., Lamey, P., et al. (2008). Oral disease in the elderly in long-term hospital care. Oral diseases, 1(3), 147-151.

10. Tonetti, MS., Van Dyke, TE. (2013). Periodontitis and atherosclerotic cardiovascular disease: consensus report of the Joint EFP/AAP Workshop on Periodontitis and Systemic Diseases. J Periodontol. Apr;84(4 Suppl):S24-9.

11. Liccardo, D., Cannavo, A., Spagnuolo, G. et al. (2019). Periodontal Disease: A Risk Factor for Diabetes and Cardiovascular Disease. International Journal of Molecular Sciences. 2019; 20(6):1414.

12. Amin Seyedmoalemi, M., Saied-Moallemi, Z. (2025). Association Between Periodontitis and Alzheimer's Disease: A Narrative Review, IBRO Neuroscience Reports.

Collaboration spéciale de TELUS SANTÉ

La santé et la sécurité du travail : un pilier essentiel pour les RPA

Dans votre secteur, où le bien-être des résidents est primordial, il est crucial de ne pas négliger la santé et la sécurité de ceux qui prodiguent ces soins essentiels : vos employés de première ligne. La santé et la sécurité du travail (SST) sont le fondement d’un environnement de travail épanouissant et d’une prestation de services de qualité.

LES DÉFIS DE VOTRE SECTEUR D’ACTIVITÉ

Vos établissements présentent des défis particuliers en matière de SST :

• tâches physiquement exigeantes (transferts de résidents, entretien des locaux) ;

• risques biologiques (exposition aux maladies infectieuses) ;

• stress émotionnel important, souvent lié aux soins de fin de vie ;

• horaires de travail irréguliers.

Ces derniers nécessitent une attention particulière pour garantir la santé et la sécurité de vos équipes.

Investir dans la SST apporte de nombreux avantages :

• réduction des accidents de travail et des maladies professionnelles ;

• amélioration du moral et de la rétention du personnel ;

• diminution de l’absentéisme et des coûts associés ;

• renforcement de la réputation de l’établissement ;

• conformité aux normes légales et réglementaires.

METTRE EN PLACE UNE CULTURE SST

Pour intégrer efficacement la SST dans votre culture organisationnelle, considérez les actions suivantes :

• Évaluation des risques : identifiez régulièrement les dangers potentiels dans vos établissements, incluant les risques ergonomiques,

• Formation du personnel : organisez des séances interactives sur les meilleures pratiques en SST, qui abordent les aspects physiques de la sécurité, la gestion du stress et la santé mentale.

• Gestion efficace des réclamations : mettez en place un système pour gérer les cas de lésions professionnelles afin de démontrer votre engagement envers le bienêtre du personnel.

Ergonomie : investissez dans l’ergonomie des postes de travail pour prévenir les troubles musculosquelettiques. Cela peut inclure l’achat d’équipements adaptés et la formation sur les techniques de manipulation

• Santé mentale au travail : développez des stratégies pour promouvoir le bien-être psychologique, comme des programmes de soutien ou des politiques favorisant l’équilibre travail-vie personnelle.

LE RÔLE CRUCIAL DU LEADERSHIP FÉMININ

Dans le monde des RPA, le leadership féminin joue un rôle essentiel dans la promotion de la SST. Ces gestionnaires apportent souvent :

• une approche collaborative dans la résolution de problèmes ;

• une sensibilité accrue aux besoins de conciliation travail-famille ;

• une attention particulière aux questions de santé spécifiques aux femmes.

Encourager le leadership féminin dans la gestion de la SST peut contribuer à créer des environnements de travail plus inclusifs et sécuritaires pour tous.

L’IMPORTANCE D’UNE APPROCHE INTÉGRÉE

La SST doit être une responsabilité partagée par tous les niveaux de l’organisation. En tant que gestionnaires, votre rôle est crucial pour :

• montrer l’exemple en respectant et en promouvant activement les pratiques de SST ;

• allouer les ressources nécessaires pour des programmes de SST efficaces ;

• encourager une culture de communication ouverte sur les problèmes de sécurité ;

• célébrer les succès en matière de SST et reconnaître les efforts des employés.

MISE EN ŒUVRE PRATIQUE

Pour concrétiser ces principes, considérez les actions suivantes :

• créez un comité SST composé de représentants de tous les départements ;

19 JUIN 2025

Commanditaire principal

• établissez un calendrier régulier d’évaluations des risques et d’inspections des lieux de travail ;

• intégrez la SST dans les processus d’accueil et de formation continue ;

• mettez en place un système de signalement facile à utiliser pour les problèmes de sécurité ;

• ajoutez des « moments de sécurité » aux réunions d’équipe ;

• investissez dans des équipements ergonomiques et des aides au levage ;

• offrez des ressources pour la gestion du stress et la santé mentale ;

• collaborez avec des experts en SST pour obtenir des conseils spécialisés.

L’équipe de TELUS Santé peut vous aider à mettre en place et à gérer ces éléments. Si vous êtes membre d’une de nos mutuelles de prévention, nous pourrons vous guider à travers ces différentes étapes.

CONCLUSION

En tant que gestionnaires, vous avez le pouvoir de façonner un environnement de travail où la sécurité et le bienêtre priment. Investissez dans la SST aujourd’hui pour un avenir plus sûr, plus sain et plus prospère pour tous.

Votre engagement envers la SST n’est pas seulement un investissement dans votre personnel, c’est aussi un investissement dans l’excellence de vos services et la pérennité de votre résidence.

Nous vous rappelons que, pour toute question relative à la santé et la sécurité du travail, il est possible de joindre votre conseiller chez TELUS Santé.

CONGRÈS

ANNUEL DU RQRA

Commanditaire principal

Le Conseil des services aux membres en action

ÊTRE ACCOMPAGNÉ ET EN CONFIANCE

Le 11 décembre 2024, le Regroupement québécois des résidences privées pour aînés (RQRA), le Centre intégré de la santé et des services sociaux de Laval (CISSS) et les résidences privées pour aînés (RPA) de la région de Laval se sont réunis en présentiel. Cette rencontre, initiée par le RQRA, avait pour objectif d’échanger en toute confiance sur le partenariat, les aspects positifs et ceux à améliorer, ainsi que de discuter de solutions.

Les participants ont eu l’occasion de rencontrer madame Évelyne Turgeon, présidente-directrice générale (PDG) du CISSS de Laval, en poste depuis le 2 septembre 2024 et qui occupait auparavant le poste de PDG adjointe au sein de ce même établissement. Madame Turgeon a ouvert la rencontre, accompagnée de monsieur Marc Fortin, président-directeur général (PDG) du RQRA.

Lors de son allocution, madame Turgeon a informé les gestionnaires et propriétaires de l’avènement de Santé Québec, de la situation financière actuelle du CISSS et de la réalité démographique de la région. Les gestionnaires présents ont également eu l’occasion de poser leurs questions et d’échanger avec madame la présidente-directrice générale.

La rencontre, qui s’est déroulée en un après-midi, a permis une meilleure compréhension de la réalité de chacun et a permis une collaboration accrue. Nous tenons à remercier le CISSS de Laval ainsi que tous les gestionnaires et propriétaires pour leur participation qui a contribué au succès de cette rencontre.

CALCULER LES COÛTS DES SOINS EN RPA

En décembre 2024, monsieur Christian Dubé, ministre de la Santé, a demandé à la société d’État Santé Québec, d’effectuer des compressions budgétaires de 1,5 milliard de dollars d’ici le 31 mars 2025, sans impacter les soins. Pourtant, ce n’est pas ce qu’on entend de la part des usagers du réseau de la santé et les résidents en RPA n’y échappent pas.

INFORMATION

Cathy Daigle

Directrice des services aux membres, RQRA

514 983-4901

cdaigle@rqra.qc.ca

De fait, les membres du Regroupement québécois des résidences privées pour aînés (RQRA) communiquent régulièrement avec l’équipe du Conseil des services aux membres (CSM) pour informer le RQRA de l’état de la situation dans leur région, des coupes financières en soins aux résidents et à la RPA, prestataire des soins et pour demander des conseils. L’équipe du CSM se mobilise et agit rapidement pour rencontrer la direction des CI(U)SSS afin de comprendre la situation et pour revoir les enjeux avec ces équipes partenaires tandis que l’équipe des relations gouvernementales du RQRA ont rencontré Santé Québec, les élus et les fonctionnaires du MSSS afin de demander des correctifs.

Une des recommandations des équipes du RQRA à ses membres est de connaître le coût des soins offerts, une information essentielle à la pérennité des RPA de catégorie 3 et 4. Sans cette donnée, comment savoir si les revenus en soins couvrent le coût de base de ceux-ci ?

Une présentation sur l'utilisation d'un outil de calcul du coût des soins sera offerte ce printemps aux membres du RQRA. Cet outil sera disponible dans l'espace membre sur le site internet du RQRA.

Notre famille s’agrandit !

INFORMATION

Carol Deeb

Directrice aux partenariats, RQRA

514 234-2834

cdeeb@rqra.qc.ca

Depuis décembre dernier, trois nouveaux partenaires offrant de belles opportunités se sont ajoutés à notre regroupement, augmentant ainsi les avantages pour les résidences faisant partie de notre réseau : Bunzl, Greenbug Extermination et Bonjour Résidences. Nous vous encourageons à les contacter pour obtenir plus de détails !

Bunzl C&H Montréal propose une gamme variée de produits d'entretien et d'hygiène, avec une expertise dans la création de solutions sur mesure adaptées à chaque résidence (RPA). Des services mobiles de maintenance sont également disponibles pour assurer le bon fonctionnement et la durée de vie des équipements. Bunzl offre aux membres du RQRA une tarification préférentielle ainsi que des termes de paiements avantageux. De plus, combiné à cette même offre, ils accompagnent nos membres afin de standardiser et d’assurer la conformité des tâches à réaliser au sein de leur établissement et ainsi de gagner du temps et de réduire leurs coûts. Ceci facilite l’intégration des nouveaux employés et contribue à limiter la surutilisation des ressources et les pertes de temps, en leur offrant une vision précise des besoins ou des lacunes à corriger ainsi que des efforts à valoriser.

Greenbug Extermination offre des solutions innovantes et sécuritaires de gestion parasitaire pour améliorer la qualité de vie des résidents et protéger l’environnement. Les services de leurs exterminateurs sont certifiés et tous leurs produits sont sécuritaires, écologiques et homologués par Santé Canada. Greenbug offre un rabais allant jusqu’à 30 % sur l’ensemble de leurs services.

DÉCOUVREZ NOS OFFRES EXCLUSIVES

Bonjour Résidences, nouvellement arrivé au sein de notre groupe de partenaires, est une entreprise qui offre des services de référencement de clients ainsi que des solutions numériques, services marketing et autres services-conseils. Bonjour Résidences offre aux membres RPA du RQRA 5 % d’escompte sur leurs produits numériques.

On vous en offre toujours plus...

LANCEMENT DU SITE EMPLOI RPA : UNE NOUVELLE SOLUTION POUR VOS BESOINS DE RECRUTEMENT

Le printemps 2025 marquera une étape importante pour le recrutement en résidence pour aînés avec le lancement d'Emploi RPA, une nouvelle initiative du RQRA. Ce site, sur lequel nos équipes de communication travaillent depuis de longs mois, a été conçu pour répondre aux défis de recrutement de nos membres.

Emploi RPA ambitionne de devenir une plateforme incontournable pour trouver des talents dans le secteur des RPA. Accessible, intuitif et axé sur les besoins des gestionnaires, il permettra de connecter directement les employeurs et les candidats qualifiés.

Les membres du RQRA bénéficieront d’ailleurs d’importants rabais pour utiliser cet outil. Nous sommes impatients de vous dévoiler tous les détails dans les semaines à venir. Emploi RPA, c’est une réponse concrète à vos défis de recrutement. Restez connectés !

Exclusif aux membres

GRAND LANCEMENT PROCHAINEMENT !

LES BALADOS DU RQRA, LA VOIX DES RPA !

Depuis janvier 2025, le RQRA est fier de proposer une toute nouvelle série de balados, conçue pour discuter des enjeux majeurs qui touchent le secteur des résidences privées pour aînés au Québec.

Chaque épisode met à l’honneur des gestionnaires de RPA, des experts et des intervenants clés. Tous les sujets qui concernent les RPA seront abordés, notamment l'alimentation, les soins, la technologie, l’immobilier et le bâtiment, le droit et bien plus encore, et ce, avec des invités de renom.

Vous y découvrirez des analyses, des solutions concrètes et des réflexions sur les défis et les opportunités de notre domaine. Un nouvel épisode sera publié toutes les deux semaines et disponible sur Apple Podcasts, Spotify, YouTube ainsi que sur notre site web et nos réseaux sociaux.

Cette initiative reflète notre volonté de renforcer le partage des connaissances et de créer un espace d’échange dynamique pour l’ensemble des acteurs du secteur.

Écoutez dès maintenant les premiers épisodes :

MISSION D’ÉTUDE EN SUISSE : UNE NOUVELLE DESTINATION INSPIRANTE

Après le succès des missions d’étude aux Pays-Bas en 2023 et au Japon en 2024, le RQRA poursuit son exploration des meilleures pratiques en gestion et hébergement des aînés. Cette fois, cap sur la Suisse, un pays qui partage de nombreuses similitudes avec le Québec en matière de résidences pour aînés et de défis liés au vieillissement de la population. Prévue du 6 au 12 avril 2025, cette mission réunira plus d’une vingtaine de participants, membres et partenaires du RQRA. Elle comprendra des visites d’installations de premier plan dans trois villes, Lausanne, Berne et Zurich et permettra de découvrir des approches novatrices adaptées à un contexte similaire au nôtre.

La Suisse se distingue par son équilibre entre tradition et innovation, ce qui en fait un terrain d’apprentissage exceptionnel. Cette mission sera une opportunité d’observer d’autres pratiques inspirantes, d’enrichir nos connaissances et de découvrir d’autres perspectives.

La Soirée VIP du RQRA : une occasion idéale pour élargir un réseau !

C’est dans une salle au décor champêtre de l’Auberge Saint-Gabriel située dans le VieuxMontréal, dans un environnement chaleureux et propice au réseautage, que se tenait la Soirée VIP RQRA.

Responsable des projets événementiels, RQRA

Le 23 janvier dernier, le RQRA recevait, pour une deuxième année consécutive, une centaine de personnes du secteur lors d’une soirée bien spéciale afin de remercier ses partenaires pour leur dévouement et leur implication auprès de ses membres gestionnaires de résidences pour aînés.

Les participants ont pu partager des idées, découvrir de nouvelles perspectives et développer des partenariats fructueux dans un environnement favorisant les échanges et la création de nouvelles opportunités d’affaires.

Un grand merci à tous les participants d’avoir contribué au succès de cette soirée festive. Et, un très grand merci aux partenaires du RQRA !

Marc Fortin, Président-directeur général du RQRA en compagnie de Julie Beaumier et Chantal Riley de Service alimentaire Gordon.
Le président du conseil d’administration du RQRA, Hugo Boucher de Immo 1ère (au centre) en compagnie de Jonathan Cyr-Morin de Cistec et de Jonathan Bélanger de la Villa Ste-Rose.
(de gauche à droite) Drifa Chalal de Immo 1ère , Mathieu Chenel de Gespra, Vincent Fauteux des Résidences Le Renaissance et Guy Choquette de Gespra

Dates à retenir

LES 29 ET 30 MARS 2025

SALON CARREFOUR 50 ANS + Palais des congrès de Montréal www.groupeproexpo.com

LE 1ER MAI 2025 RENCONTRE ANNUELLE VIRTUELLE RQRA

Réservé aux membres www.rqra.qc.ca

LES 11 ET 12 JUIN 2025

CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES RESSOURCES INTERMÉDIAIRES D’HÉBERGEMENT DU QUÉBEC (ARIHQ)

Fairmont Le Manoir Richelieu www.arihq.com

INDEX DES ANNONCEURS

Agence Distinction p. 27

Basco portes et fenêtres p. 7

Bonjour Résidences p. 50

Bunzl nettoyage et hygiène p. 37

Cistec p. 64

DOmedic p. 4

Édilex p. 19

First on site p. 11

Gespra p. 2

LE 19 JUIN 2025 CLASSIQUE DE VÉLO-GOLF DU RQRA

Elm Ridge Country Club, Île-Bizard www.rqra.qc.ca

LES 22 ET 23 OCTOBRE 2025 CONGRÈS ANNUEL DU RQRA

Palais des congrès de Montréal www.rqra.qc.ca

LE 23 OCTOBRE 2025 ASSEMBLÉE ANNUELLE DES MEMBRES DU RQRA

Palais des congrès de Montréal www.rqra.qc.ca

Greenbug p. 41

Hopem p. 17

La Turquoise p. 33

Logiflex p. 15

MBM Extermination p. 51

Paradigme stratégies p. 36

Tandem service après sinistre p. 21

Tel-Aide Montréal p. 14

Télémédic p. 31

Telus Santé p. 55

Trustii p. 39 TV Tour p. 35 UDATA p. 43

Vidéotron p. 63

Visavie p. 20

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Système que nous supportons :

• Alarme incendie

• Appel de garde (filaire ou sans-fil)

• Caméras

• Contrôle d’accès

• Alarme intrusion

• Sonorisation

• Intercom

• Gestion d’énergie et de régulation automatique

• Câblage structuré (Téléphonie, câblodistribution, informatique, fibre optique)

Inspections annuelles :

• Réseau avertisseur d’incendie

• Système de gicleur automatique

• Système de suppression d’incendie de cuisine (hotte)

• Extincteurs portatifs

• Système d’éclairage d’urgence

• Boyaux incendie

• Dispositifs anti-refoulement (DAR)

• Système de détection de gaz (CO)

• Borne incendie

• Pompe incendie

• Appel de garde

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