L'Adresse - Été 2025

Page 1


ENTREVUE

AVEC JEAN CHAREST

LES TARIFS : UNE OPPORTUNITÉ

POUR L’ÉCONOMIE CANADIENNE

QUARTIER BIEN-ÊTRE MISSION D’ÉTUDE EN SUISSE : REGARDS CROISÉS SUR LE VIEILLISSEMENT

ZONE GESTION

GESTION IMMOBILIÈRE ET FINANCES FAITES DU MÉNAGE DANS VOS RÈGLEMENTS, RÉCLAME L’IDU

Volume 20 • N°3 | ÉTÉ 2025

LE MAGAZINE DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

OPTIMISEZ VOS GAINS AVEC GESPRA

VOUS TRAVAILLEZ DÉJÀ AVEC NOUS POUR LA PORTION ALIMENTAIRE? PERMETTONS-NOUS D’ALLER PLUS LOIN ENSEMBLE.

Chez GESPRA, nous vous offrons un vaste choix de produits de qualité à travers un réseau établi et diversié.

Conçu pour répondre à tous vos besoins, notre programme d’approvisionnement complet offre une gamme variée de services au-delà de la portion alimentaire :

• Produits non alimentaires de soins de santé, d’hygiène, de nettoyage et de buanderie

• Programme d’achats d’équipement et de mobilier

• Gestion de vos inventaires et outil de création-menu

• Formation et programme de rabais pour vos employés

• Et bien plus encore

L’ÉQUIPE DE RÉDACTION

MARC FORTIN, président-directeur général mfortin@rqra.qc.ca

DIANE BEAUDIN , éditrice du magazine L’Adresse dbeaudin@rqra.qc.ca

AHMED CHERIF, directeur des communications et marketing, acherif@rqra.qc.ca

CAPUCINE DOBBELAERE, conseillère en communication, cdobbelaere@rqra.qc.ca

VICTORIA DENAYER , conseillère en communication, vdenayer@rqra.qc.ca

HANS BROUILLETTE, directeur des affaires gouvernementales et publiques hbrouillette@rqra.qc.ca

NATALIE POULIOT, directrice des affaires gouvernementales, npouliot@rqra.qc.ca

CATHY DAIGLE, directrice des services aux membres, cdaigle@rqra.qc.ca

SOPHIE ROY, conseillère, services aux membres sroy@rqra.qc.ca

ANNIE BÉLIVEAU, conseillère, services aux membres, abeliveau@rqra.qc.ca

NOÉMIE MUSQUIN, adjointe administrative, services aux membres nmusquin@rqra.qc.ca

CAROL DEEB, directrice aux partenariats cdeeb@rqra.qc.ca

CAPUCINE BEAUCHAMP, responsable des projets événementiels cbeauchamp@rqra.qc.ca

VIVIANE PLOURDE, adjointe administrative vplourde@rqra.qc.ca

SIRIKI COULIBALY , directeur des opérations scoulibaly@rqra.qc.ca

COLLABORATEURS

MARIE-FRANCE BENOIT

MONICA CHACKAL

PAMELA COURSOL

MARIE-HÉLÈNE DUFAYS MARINESCU FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DES LOISIRS EN INSTITUTION (FQLI)

MARIE-CLAIRE LAFLAMME-SANDERS Me MIRIAM MORISSETTE

RÉMY ST-PIERRE

PHILIPPE VOYER

GRAPHISME

PATRICIA GAURY

Designer graphique www.patriciagaurydesign.com

RÉVISION

ISABELLE JOLICOEUR

IMPRESSION

PARAGRAPH INC.

SOMMAIRE

BILLET DE LA RÉDACTION

Sous la loupe – Recrutement à l’étranger : le robinet se ferme

Sur le plan juridique – La réglementation, un frein ou un catalyseur pour l’innovation ?

QUARTIER BIEN-ÊTRE

Loisirs – Repenser les partenariats intergénérationnels

Gestion immobilière et finances – Faites du ménage dans vos règlements, réclame l’IDU

Gestion immobilière et finances – Gérer effifficacement une RPA :

entre réglementation, maintenance et responsabilité

Gestion immobilière et finances – Bien assuré pour la tranquillité d’esprit

Gestion

ESPACE RQRA

vous ! 63

Coin nouveautés – Le RQRA met en place deux nouvelles initiatives pour soutenir les RPA

RQRA

Votre engagement, notre force

Vos renouvellements d’adhésion cette année réaffirment une conviction que nous partageons tous au RQRA : une association est aussi forte que l’engagement de ses membres. C’est grâce à vous que nous pouvons défendre efficacement notre secteur, porter vos voix et faire avancer les grands enjeux qui vous touchent au quotidien.

Ce printemps, notre mission en Suisse nous a permis de constater combien un climat de collaboration entre public et privé, entre autorités et gestionnaires, peut favoriser l’innovation. Le respect des partenaires, des aînés et une gestion du risque plus souple stimulent chez eux le développement de nouvelles solutions technologiques, mais aussi la construction de résidences. Une inspiration directe pour nos travaux ici au Québec.

Nous aurons d’ailleurs plusieurs occasions d’échanger ensemble dans les prochains mois. D’abord la Classique de Vélo-Golf du RQRA, le 19 juin, qui affiche déjà complet témoignant d’un engouement pour notre association qui fait chaud au cœur. Et surtout, le Congrès des 22 et 23 octobre prochain, notre grand rassemblement annuel. Les inscriptions sont ouvertes : assurezvous d’y être !

D’ici là, nous poursuivons activement notre travail sur plusieurs fronts. Nous avons accueilli de nouveaux partenaires offrant des solutions concrètes pour faciliter la gestion de vos résidences et réduire vos coûts d’exploitation.

Sur le plan politique, le budget provincial 2025-2026 a été une déception, sans surprise, puisqu’aucune mesure n’a été annoncée notamment pour appuyer le programme de transition salariale. Ce silence budgétaire renforce notre détermination à faire reconnaître pleinement l’importance des RPA dans

l’écosystème des soins et du logement pour aînés. Cette conviction guide notre travail sur plusieurs fronts : la révision de la certification, dont les articles 24 et 29, désormais sous la gouverne de Santé Québec, viennent complexifier la gestion au quotidien. L’encadrement des loyers, pour lequel nous proposons des solutions plus adaptées aux réalités de notre réseau, ou encore le développement d’un projet pilote avec un CISSS en vue d’un programme d’allocation personnalisée, mieux arrimé au fonctionnement des RPA. Par ailleurs, nos représentations ont permis à la ministre Bélanger de demander à Santé Québec de mettre fin aux évaluations de capacité financière imposées par les CISSS et CIUSSS, ce qui constitue une avancée importante.

Alors que la saison estivale commence à dévoiler ses contours, j’espère que cette édition sera pour vous source de repos et d’inspiration. Le parcours demeure exigeant, mais c’est ensemble que nous continuons d’avancer !

Membre du conseil d’administration du RQRA depuis six mois, David Alain met à profit un parcours professionnel construit autour de l’entrepreneuriat, de la gestion et de l’engagement social. Titulaire d’un baccalauréat en comptabilité avec une option en ressources humaines de HEC Montréal, il commence sa carrière au début des années 1990 en fondant plusieurs entreprises, notamment dans le secteur de la restauration, qu’il dirigera jusqu’à la fin de la décennie.

David Alain

Après avoir cédé ses entreprises, il se tourne vers le secteur des coopératives, notamment dans l’alimentaire, avec des responsabilités à Vancouver puis à Montréal. Il revient ensuite en affaires, en fondant plusieurs projets, principalement en consultation (finance, comptabilité, commerce de détail), tout en siégeant à divers conseils d’administration dans le milieu coopératif et de l’économie sociale.

C’est en 2013 qu’il fait le choix de s’impliquer dans le secteur des résidences privées pour aînés, avec l’acquisition de la Villa St-Georges à Victoriaville. Il souhaite alors délaisser la consultation pour se consacrer à un projet durable ayant un impact concret. Dès le départ, il est confronté à la complexité du domaine, notamment en raison de la forte proportion d’unités

de soins dans sa résidence (40 % à l’époque). Pour assurer la qualité des soins, il met en place une structure organisationnelle qui demeure, encore aujourd’hui, un pilier de sa gestion. La Villa St-Georges compte maintenant 309 unités, dont 100 dédiées aux soins.

Après 12 années passées dans le milieu des RPA, il constate que les enjeux du secteur ont beaucoup évolué, tant sur le plan opérationnel que financier, tandis que les conditions d’encadrement et de financement n’ont pas suivi le même rythme. Il souligne en particulier la pression croissante liée à la gestion quotidienne des soins, dans un contexte réglementaire de plus en plus complexe. Selon lui, des solutions existent : alléger certaines obligations administratives, maintenir un partenariat fonctionnel avec les

CISSS/CIUSSS et Santé Québec et garantir un financement adéquat des soins en RPA pour assurer la viabilité à long terme du modèle.

Son implication au sein du CA du RQRA découle de cette volonté de prendre part aux réflexions collectives du secteur. Dès sa première rencontre, il a été impressionné par la transparence des échanges, la qualité des discussions entre les membres, ainsi que par l’écoute et le respect des différentes perspectives. Il y voit un lieu stratégique pour faire avancer des propositions concrètes, ancrées dans la réalité du terrain. Il est conscient que le temps presse : sans interventions rapides, le modèle RPA risque de se fragiliser encore plus, tant sur le plan opérationnel que financier.

SUIVI DES PROSPECTS

• Gestion des RH

GESTION LOCATIVE

• Gestion de la résidence

• Gestion documentaire

Gestion documentaire

GESTION DES SOINS ET SERVICES

Gestion évoluée de la médication

Gestion évoluée de la médication

GESTION ÉVOLUÉE DE FACTURATION

Gestion de maintenance

Suivi des opérations

Gestion offre de services

Gestion des horaires de travail

Gestion des horaires de travail

Suivi de la rentabilité

Suivi de perfor mance

Suivis règlementaires

Couche d’interopérabilité / Logiciels tiers

Logiciels comptables

Logiciels comptables

Gestion de salle à manger

Gestion de salle à manger

Requêtes et maintenance

Requêtes et maintenance

Entrevue avec Jean Charest

Les tarifs douaniers : une opportunité

pour l’économie

canadienne

Ancien vice-premier ministre du Canada et premier ministre du Québec de 2003 à 2012, Jean Charest est l’une des personnalités politiques les plus connues du Canada. Il a notamment été l'initiateur de la négociation de l'Accord économique commercial et global (AECG/CETA) entre le Canada et l'Union européenne. Il a conclu avec la France l'entente de mobilité de la main-d'œuvre la plus moderne au monde et son gouvernement a livré le "Plan Nord", un plan de développement durable pour le nord du Québec. Jean Charest est associé au cabinet Therrien Couture Joli-Coeur.

Nous nous sommes entretenus avec Jean Charest à la suite du panel du RQRA tenu en mars dernier et auquel il a participé. Nous l'avons interrogé sur des sujets pour lesquels nous avons des inquiétudes dans notre secteur d’activité. Voici un aperçu des échanges que nous avons eus.

MONSIEUR CHAREST, DANS QUEL CONTEXTE AVEZ-VOUS ÉTÉ INTERPELLÉ À COLLABORER AFIN D’ÉTABLIR UNE STRATÉGIE EN LIEN AVEC LE SPECTRE DES TARIFS DOUANIERS AMÉRICAINS ?

En début d'année, j’ai été nommé au Conseil sur les relations canadoaméricaines lancé par premier ministre Justin Trudeau, en plus de me joindre au Conseil commercial Canada - ÉtatsUnis pour collaborer sur l’enjeu des tarifs douaniers et de l’ACEUM.

VOUS AVEZ EU PLUSIEURS ÉCHANGES SUR LES EFFETS POTENTIELS DES TARIFS DANS LES DIVERS SECTEURS DE NOTRE ÉCONOMIE. QUELLES SERONT LES CONSÉQUENCES LES PLUS PROBABLES DES TARIFS POUR LE SECTEUR DES RPA ?

À l’heure actuelle, l’imposition des tarifs douaniers américains ne vise que les biens et non les services. Le milieu des RPA est avant tout un secteur de prestation de services et de soins, lequel n’est pas directement tarifé entre le Canada et les États-Unis. Il est important de mentionner que les tarifs auront assurément des impacts sur l’économie. Cet effet est toutefois relatif si d’autres mesures sont mises de l’avant puisque le secteur non tarifé des services représente près de 70 % de notre économie.

SI LES SERVICES NE FONT PAS

L’OBJET DE

TARIFS DOUANIERS, DE QUELLE FAÇON CETTE MESURE AMÉRICAINE PEUT-ELLE ENTRAÎNER DES CONSÉQUENCES POUR LES RPA ?

La conséquence la plus probable des tarifs sera l’effet domino. Pour assurer la prestation de services, les RPA ont besoin de biens pour l’exploitation, tels la nourriture, les équipements, le matériel de services et de soins, ainsi que les produits destinés à l’entretien des bâtiments. Pour les projets en construction, les matériaux de construction et autres marchandises nécessaires à l’immeuble ou à l’ameublement seront également impactés par les tarifs. L’imposition des tarifs entraînera une inflation supplémentaire sur le prix des services rendus.

COMMENT LES RPA DOIVENT-ELLES FAIRE FACE À CETTE INFLATION

?

Il faudra évaluer l’achat des biens et l’inflation sur le coût relatif et la capacité des résidents à supporter cette augmentation des coûts. Il existe une limite à la capacité de payer des aînés, ce qui peut exercer une pression supplémentaire sur les prestataires de services.

COMMENT L’ÉCONOMIE CANADIENNE DOIT-ELLE RÉAGIR À CES TARIFS ?

Il est important de rester calme et d'éviter de réagir impulsivement. Nous constatons les changements fréquents de position de notre nouvel ami américain, d’où l’importance de garder le cap et de développer nos propres

stratégies à court, moyen et long terme afin de favoriser notre économie. Les gouvernements doivent agir pour favoriser l’ouverture de nouveaux marchés à l’exportation et faciliter l’acquisition des biens en nouant de nouvelles alliances avec d’autres pays. Notre relation avec les États-Unis et les accords de libre-échange ne seront plus jamais les mêmes. Il est essentiel de saisir cette occasion pour rassembler les divers acteurs, stimuler notre économie et aborder les enjeux importants, dont celui de la faible productivité.

COMMENT DEVONS-NOUS COMPOSER AVEC L’IMPACT DES TARIFS DOUANIERS AU NIVEAU DE L’ALIMENTATION PAR EXEMPLE ?

Il faudrait préconiser l’achat de biens locaux, tout en acceptant que le coût puisse être équivalent au prix des denrées actuellement disponibles en provenance d’autres pays. Cette équivalence de prix doit tenir compte du fait que le coût des aliments locaux n’est pas affecté par les tarifs, notamment parce que les frais de transport sont généralement plus bas que le transport longue distance. De plus, l’achat local contribue à réduire l’impact environnemental et les émissions de carbone. Les personnes ou entreprises qui désirent acquérir de telles marchandises doivent comprendre que la marchandise locale n’est pas nécessairement moins chère, mais que les coûts sont beaucoup plus prévisibles. Les RPA devraient développer les compétences de leurs équipes d’achat pour rechercher un regroupement d’achats, notamment dans le secteur alimentaire et agricole.

LA PRODUCTION AGRICOLE ET LES MARCHÉS ALIMENTAIRES PEUVENT-ILS RÉPONDRE À CETTE

NOUVELLE DEMANDE ?

Nous avons de bons produits locaux, de belles terres pour les produire, mais il n’y a pas nécessairement de travailleurs locaux pour supporter cette production. Il faudra favoriser l’immigration si nous voulons accroître la production de produits locaux.

DANS CE CONTEXTE, COMMENT LES TARIFS DOUANIERS ET L’IMMIGRATION ONT UNE CERTAINE CORRÉLATION ?

L’imposition des tarifs devra être accompagnée de notre capacité à maîtriser toutes les notions liées à l’immigration, tant au niveau des gouvernements provinciaux que fédéral. Au cours des dernières années, les deux paliers de

gouvernement ont perdu le contrôle sur l’immigration en ne maîtrisant pas suffisamment ces notions. Il y a souvent une confusion et une désorganisation dans notre système d’immigration. Les deux paliers gouvernementaux ont un travail important à accomplir afin de revoir le système d’immigration et réduire les obstacles qui ralentissent cette immigration. Tant le secteur public que le secteur privé doivent s’allier pour établir leur propre plan en matière d’immigration et le présenter aux gouvernements.

QUELLES SERAIENT LES MESURES POUR CONTRIBUER À UNE IMMIGRATION POSITIVE

?

Il faut une volonté réelle pour favoriser l’immigration. Selon moi, deux ingrédients s’avèrent primordiaux. Lorsque nous parlons d’immigration, cela doit automatiquement rimer avec

le concept d’intégration. L’intégration a deux volets : celui de la personne et celui de la communauté. L’intégration d’une personne immigrante repose sur le travail et la maîtrise de la langue, tandis que l’intégration à la communauté dépend de la motivation bilatérale à s’intégrer, tant de la part de l’immigrant que de celle de la communauté qui l’accueille. Il est à noter que les populations immigrantes rencontrent souvent des difficultés au niveau de la langue. Quant à leurs enfants, ils vont obtenir un diplôme dans nos milieux scolaires et pourront ainsi contribuer à notre société tout en intégrant la communauté et en apprenant la langue. Il est essentiel de travailler collectivement à l’établissement d’une véritable culture communautaire. Il est indéniable que certaines RPA ont un impact significatif sur l’intégration des travailleurs qu’ils recrutent à l’étranger.

Me Miriam Morissette, Therrien Couture Joli-Coeur, M. Jean Charest, Therrien Couture Joli-Coeur, M. Mario Lefebvre, Aviseo Conseil, Marc Fortin, RQRA.

Fixation

de loyer

et modification de bail au Tribunal administratif du logement : gérez vos dossiers efficacement grâce à Oprio

Les résidences privées pour ainés (RPA) bénéficient d’un droit à l’augmentation du loyer, qui est essentiel pour assurer leur pérennité et maintenir la qualité de leurs services et de leurs installations. Cette augmentation doit cependant respecter les conditions fixées par la Loi.

Lorsque le résident fait valoir son refus quant à votre avis d’augmentation de loyer, il faut judiciariser le dossier en déposant une « Demande de modification du bail » au Tribunal administratif du logement (TAL). Celui-ci fixera l’augmentation de loyer et/ou statuera sur tout autre changement au bail refusée par le résident, telle que la modification d’un règlement d’immeuble.

DES DÉLAIS STRICTS À RESPECTER… SANS MARGE D’ERREUR

Les dossiers de fixation de loyer nécessitent que la RPA porte une grande attention quant au respect de cinq délais. Le non-respect de l’un d’eux fera échec à la demande au TAL, empêchant toute augmentation de loyer pour la période concernée.

Voici les cinq délais clés à respecter pour un dossier de fixation de loyer :

1. Dans le cas d’un bail d’une durée déterminée de 12 mois ou plus, l’avis d’augmentation de loyer doit être transmis entre 3 et 6 mois avant la fin du bail;

2. À partir de la réception de cet avis, le résident a un mois pour transmettre sa réponse à la résidence;

3. En cas de refus du résident, la résidence a un mois à partir de la réception du refus pour déposer une demande de modification de bail au TAL;

4. La preuve de notification de la demande doit être déposée au plus tard 45 jours après le dépôt de la demande;

5. Le formulaire RN et sa preuve de notification doivent être déposés au plus tard 90 jours après le dépôt de la demande.

OPRIO : UNE SOLUTION PENSÉE POUR LES RPA

Développé spécifiquement pour les locateurs immobiliers, le logiciel Oprio vous accompagne de façon intuitive du refus du locataire jusqu’à la décision du TAL.

Voici comment Oprio facilite votre travail au quotidien :

• Il calcule automatiquement les délais légaux, prenant en compte les jours fériés.

• Il met à votre disposition un tableau de bord clair et priorisé, pour que vous sachiez exactement quel dossier traiter, et quand.

• Il remplit pour vous la demande au TAL, à partir des données que vous avez saisies.

• Il génère les accusés de réception pour la remise en mains propres des documents.

Grâce à l’automatisation, vous réduisez les risques d’erreurs, vous gagnez du temps, et vous gardez le contrôle sur les loyers perçus. Oprio vous aide non seulement avec vos dossiers de fixation de loyer, mais vous outille et vous accompagne pour les situations problématiques, telles que les non-paiements de loyer ou les troubles de voisinage.

« Je trouve qu’Oprio est facile à utiliser et très bénéfique pour les locateurs devant gérer un volume important de dossiers en fixation de loyer, car il permet une gestion efficace et un rappel des délais juridiques, assurant ainsi le bon suivi et déroulement des dossiers. » – Valéry Kovalenko, conseillère juridique – Le groupe Maurice.

Le RQRA suit l’actualité et vous informe des dernières nouvelles concernant votre secteur d’activité.

Restez informés !

Saviez-vous que...

UNE ALLIANCE QUÉBÉCOISE DES MILIEUX DE VIE EST CRÉÉE

Devant l’urgence d’agir pour garantir la dignité des aînés au Québec, une alliance des six grandes associations des milieux de vie pour aînés au Québec est formée : l’Association québécoise des milieux de vie des aînés (AQMVA). Son porte-parole, Carl Veilleux, président de l’Association des ressources intermédiaires d’hébergement au Québec (ARIHQ), précise que la crise actuelle est sans précédent et que la situation est humainement et économiquement insoutenable avec le vieillissement rapide de la population québécoise. Le RQRA ajoute sa voix à celles de l’AELDPQ, l’AEPC, l’ARIHQ, l’ASDQ et le RQOH pour défendre la cause de 266 000 aînés qui reçoivent actuellement des services en milieu de vie et 87 000 travailleurs qui les assurent.

UNE NOUVELLE POLITIQUE QUÉBÉCOISE SUR LA MALADIE

D’ALZHEIMER ET LES AUTRES

TROUBLES NEUROCOGNITIFS

Le 25 février dernier, le gouvernement du Québec annonçait sa nouvelle politique su la maladie d'Alzheimer et les autres troubles cognitifs. Cette politique s’appuie sur cinq grands axes pour relever le défi : la promotion de la santé cognitive et la prévention, le respect de la dignité, la notion d’équité, l’amélioration de la qualité des soins et services et la recherche. La mise en place d’un plan d’action est prévue en septembre 2025 avec des mesures concrètes qui devraient débuter dès l’automne, dont des programmes de dépistage précoce. Des petites équipes multidisciplinaires en GMF permettront de coordonner le quotidien des gens atteints de la maladie et de leurs familles. L’ensemble des actions sera déployé par Santé Québec. Cette politique est une première au Québec et au Canada.

LA VILLE DE LAVAL ET LA SOCIÉTÉ

DE TRANSPORT DE LAVAL (STL) OFFRENT UN SERVICE D’AUTOBUS À DES RÉSIDENTS VIVANT EN RPA

Visant à favoriser la mobilité et contrer l’isolement social des personnes aînées, le service de transport collectif par autobus de Laval (STL) a réactivé quatre lignes d’autobus depuis le 12 mai dernier. Ce service dessert neuf résidences pour aînés (RPA) situées à plus de 200 mètres environ d’un arrêt d’autobus, dans quatre secteurs de la ville (Chomedey, Vimont, Sainte-Rose et Laval-des-Rapides). Chaque ligne d’autobus propose un aller-retour, à raison d’une fois par semaine, entre 10 h et 15 h, vers des centres commerciaux de Laval. En décembre 2025, l’offre de service sera réévaluée et ajustée selon les besoins. Ce service est entièrement financé par la Ville de Laval en collaboration avec la STL. Il s’ajoute aux services de gratuité offerts pour les personnes de 65 ans et plus. Pour connaître l’horaire du service selon votre secteur, communiquer avec le Centre contact clients de la STL au 450 688-6520 ou www.stlaval.ca/ reseau/horaires-residence.

Agit rapidement, défend avec force.

SABER D-FENDMD est un désinfectant nettoyant à action rapide qui élimine les virus, bactéries et champignons, dont la mycobactérie de la tuberculose en seulement 30 secondes.

Pour en savoir plus :

Disponible à compter du printemps 2025

Le RQRA en actions

RÈGLEMENT SUR LA CERTIFICATION : PAS D’ÉCHÉANCIER

Lors du congrès du RQRA en octobre 2023, la ministre responsable des Aînés, Mme Sonia Bélanger, s’était engagée à assouplir le règlement sur la certification des RPA. Seul l’article 28 l’a finalement été (retour au délai de 12 mois pour la formation en secourisme). Rien d’autre pour le moment. Plusieurs échanges ont eu lieu en 2024 entre le RQRA et le ministère de la Santé, mais sans que le dossier progresse. Puis, le dossier a été confié à Santé Québec. Une seule rencontre de travail a eu lieu, en décembre, et le RQRA a soumis ses nombreuses propositions écrites en février dernier. On se désolait d’apprendre, le 29 avril en commission parlementaire, qu’il n’y avait encore aucun échéancier dans ce projet. Le RQRA a donc exprimé son insatisfaction et a fait savoir à Santé Québec qu’il n’était pas question de revivre les expériences de 2018 et de

2022. À l’époque, le ministère de la Santé avait unilatéralement modifié le règlement, lequel a été adopté par le gouvernement sans véritable consultation ni écoute des RPA. On en connaît aujourd’hui les malheureuses conséquences. Le RQRA travaille en étroite collaboration avec la ministre et son ministère afin d’obtenir un échéancier et une structure de suivi des travaux auprès de Santé Québec.

LES RPA DEVRONT-ELLES SÉCURISER LEURS PORTES ?

Au moment d’écrire ces lignes, le RQRA était plus actif que jamais sur la scène politique pour obtenir un report de l’exigence de l’article 24 du règlement, lequel oblige l’installation de dispositifs de sécurité aux portes extérieures des RPA de catégorie 3 pour contrer le risque d’errance. Questionnée à ce sujet le 29 avril par la députée libérale de La Pinière, Mme Linda Caron, la

Voici un survol des principaux dossiers qui occupent présentement le RQRA. Ils constituent des enjeux importants pour la majorité des RPA. En demeurant membre, vous posez un geste concret pour soutenir ce travail continu que le RQRA fait pour vous. C’est ainsi que s’obtiendront d’autres changements nécessaires pour préserver l’offre de services aux aînés vivant en résidence privée.

ministre Sonia Bélanger a d’abord dit vouloir regarder la situation au cas par cas et accompagner les RPA concernées mais qu’elle ne retirerait pas l’obligation. Le lendemain, le RQRA a fait valoir au cabinet de la ministre responsable des Aînés que l’analyse d’impact réglementaire du ministère de la Santé avait largement sous-estimé le coût d’installation pour toutes les RPA. La majorité des RPA de catégorie 3 n’ont toujours pas ces dispositifs et deviendraient non-conformes ce 15 juillet, date à laquelle l’exigence devient applicable (après quelques reports). Le RQRA, qui voit poindre une nouvelle règlementation contraignante, estime le coût d’installation à environ 30-40 M$ pour l’ensemble des RPA de catégorie 3. À cela s’ajoute un coût récurrent de surveillance humaine. Les aînés autonomes en paieraient doublement le prix pour les autres : d’une part dans leur loyer pour l’ajout de ce service, mais aussi par un contrôle de leurs déplacements qui brime leur liberté et leur dignité.

Suite aux discussions avec le RQRA, le cabinet de la ministre a confirmé son intention de reporter l’obligation concernant les dispositifs de sécurité, jusqu’à ce que le règlement sur la certification soit révisé. La confirmation finale est maintenant entre les mains de Santé Québec.

PORTES « 3-15 » : Y AURA-T-IL DE L’OUVERTURE ?

Des échanges ont récemment eu lieu avec la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) concernant l’obligation d’installer des portes « 3-15 » en RPA de catégorie 4 (poussée de 3 secondes et ouverture en 15 secondes), sans conclusion pour l’instant. Le RQRA en a aussi discuté avec la ministre Sonia Bélanger et ses équipes. Le RQRA a pour objectif de trouver une voie de passage pour les RPA de catégorie 4. Mentionnons qu’en juin, le RQRA prendra part aux travaux du comité multipartite composé de représentants gouvernementaux (RBQ, MSSS, Santé Québec, Sécurité publique) qui se penchera sur plusieurs enjeux touchant les RPA. Au menu : la classification B3 de toutes les RPA concernant les normes de construction, l’assouplissement des règles de sécurité incendie, les modalités de demandes de mesures équivalentes ou différentes, seront notamment abordés.

PAS DE SUITE AU PROGRAMME DE MODERNISATION DES INSTALLATIONS

La ministre responsable des aînés a répondu aux questions du Parti libéral en commission parlementaire concernant la fin, le 31 mars dernier, du programme de modernisation des installations. Elle a expliqué qu’il y avait de moins en moins de demandes et que les projets déjà autorisés seront honorés. En parallèle, le RQRA a demandé aux gestionnaires de Santé Québec, responsable du programme, de spécifier si les projets qui avaient reçu une confirmation d’admissibilité et les RPA qui avaient engagé des dépenses pour obtenir leur certificat d’autorisation des travaux bénéficieront, eux aussi, de la subvention. Santé Québec et le cabinet de la ministre Bélanger ont assuré verbalement au RQRA que toutes les demandes approuvées seront honorées. Nous attendons toujours la confirmation écrite.

DES CISSS SCRUTENT LES COMPTES BANCAIRES

Questionnée en débat le 3 avril par la députée libérale Linda Caron sur le fait que des CISSS exigent de voir le compte bancaire de résidents pour établir s'ils ont droit au programme de

soutien à domicile, la ministre Sonia Bélanger a répondu: « Honnêtement, je déplore cette pratique. Si cette pratique s'est avérée, elle ne doit pas être faite, soyons clairs. » Le RQRA avait dénoncé la situation dès janvier 2024.

L’« ALLOCATION DIRECTE » : LA MEILLEURE DES SOLUTIONS SE MET EN PLACE

Le RQRA collabore avec certains CISSS qui ont pris l’heureuse initiative d’implanter un programme d’allocation directe pour financer le soutien à domicile pour les résidents en RPA. Il ne s’agit ni d’un achat de services aux RPA, ni de l’Allocation personnalisée aux aînés (200 M$ sur 5 ans) que le ministère de la Santé a échoué à mettre en place en 2024. L’Allocation directe a la particularité d’être complètement indépendante du bail, donc le CISSS n’interfère pas dans la grille des tarifs que chaque RPA est libre d’adopter. Une fois évalué, l’usager du CISSS (pour la RPA, le résident) se voit octroyer une allocation de 34,30 $/h pour le nombre d’heures reconnues en soutien à domicile. Il fait alors ajouter à son bail les services dont il a besoin (ou les a déjà). Il s’engage ainsi à les payer à 100 % des services au bail, indexables chaque année. En pratique, l’allocation directe que l’aîné reçoit (ou que le CISSS envoie à la RPA) le compense pour une partie ou la totalité de l’engagement financier inscrit à son bail. Le RQRA souhaite que tous

Le 29 avril en commission parlementaire, lors de l’étude des crédits budgétaires, la ministre responsable des Aînés, Mme Sonia Bélanger, répondait aux questions des parlementaires.
Les problèmes qui affligent les RPA ont été abordés par la députée libérale de La Pinière, Mme Linda Caron, aussi porte-parole de l’opposition officielle pour les aînés et les proches aidants et en matière de soins à domicile.

les CISSS-CIUSSS qui pratiquent encore les achats de services à des conditions dérisoires « à prendre ou à laisser » emboîtent éventuellement le pas.

DATE DE NAISSANCE DES RÉSIDENTS : SANTÉ QUÉBEC

CONFIRME ENFIN

Après un an d’efforts auprès du gouvernement et du MSSS pour défendre et protéger les aînés, puis de rencontres à haut niveau suivies de cinq autres mois d’attente, le RQRA a finalement eu une confirmation de l’Inspecteur national de Santé Québec (anciennement la DEEI). Ses inspecteurs, plutôt que de demander aux RPA une liste complète des résidents avec leur date de naissance et le numéro d’appartement (afin de prouver qu’il s’agit bien d’une RPA,

dit-on), « demanderont plutôt l’un des documents suivants :

• Liste des unités locatives avec les dates de naissance sans les nom et prénom, ou seulement l’année de naissance si ce n’est pas possible d’obtenir la date de naissance entière ;

• Liste des tranches d’âge des résidents par unité locative ;

• Liste des unités locatives et l’âge du résident ».

Le RQRA avait demandé que cette nouvelle directive lui soit communiquée dans une lettre officielle distribuable à ses membres, mais seul un message par courriel lui a été acheminé, pour le moment. Sa prochaine demande sera de tenter de faire cesser la prise de photos de dossiers de résidents par les inspecteurs avec leur cellulaire, sans aucune formalité de sécurité.

MOINS DE RPA, MOINS D’UNITÉS, MOINS DE SOINS

L’exercice 2025-2026 a débuté le 1er avril avec 1 358 RPA inscrites au registre, soit 35 de moins qu’il y a un an, après décompte des ouvertures et des fermetures. Avec un total de 135 572 unités locatives pour ce type d’habitation, les aînés du Québec ont perdu 953 unités en RPA, comparativement aux 136 525 unités au 31 mars 2024. C’est une troisième baisse annuelle consécutive. Autre chiffre inquiétant, depuis deux ans, près de 250 RPA ont abandonné la catégorie 4 (aînés en perte d’autonomie modérée à sévère).

L'été, avec sa chaleur et son ensoleillement, favorise la prolifération de moisissures, bactéries et allergènes. Pour assurer un environnement sain et sécurisé pour vos résidents et employés, voici quelques conseils pratiques à suivre.

LA VENTILATION ET FENÊTRES FERMÉES

Une bonne ventilation est cruciale pour un air sain, surtout en été. Entretenez votre système pour éviter chaleur et humidité qui favorisent les moisissures. Gardez fenêtres et portes fermées pour limiter l’entrée d’allergènes comme le pollen, réduisant ainsi les risques d’allergies et améliorant le confort.

UNE ROUTINE EST INDISPENSABLE

Un nettoyage régulier est essentiel pour éviter l'accumulation de poussière et de particules nuisibles. Dépoussiérez fréquemment les zones moins visibles (plinthes, rideaux, ventilateurs) et prêtez attention aux objets qui retiennent la poussière, comme coussins et tapis, pour réduire les risques d’allergies et garantir un environnement sain.

L'ASSAINISSEMENT

DES ESPACES COMMUNS

Les zones à fort passage comme les couloirs, salons et cuisines nécessitent un nettoyage régulier pour éviter la propagation de germes. Une équipe bien équipée assurera la propreté et la sécurité des espaces communs. Allouez suffisamment de ressources pour entretenir chaque recoin et désinfecter les surfaces fréquemment touchées, comme les poignées et interrupteurs.

UN ÉTÉ SAIN DE SIMPLES GESTES POUR PROTÉGER LA SANTÉ DE TOUS

LA MOISISSURE ET LE MILDIOU

L'humidité et la chaleur estivale favorisent la propagation de moisissures et de mildiou. Surveillez les zones sensibles, comme les coins de fenêtres, sous-sols et salles de bain. En cas de moisissures, nettoyez-les immédiatement avec des produits antifongiques. Pour prévenir leur apparition, assurez une bonne ventilation et contrôlez l'humidité, en utilisant des humidificateurs ou déshumidificateurs si nécessaire.

CONTRÔLE DES INSECTES ET NUISIBLES

L'été est également la saison des insectes. Fourmis, guêpes, termites et autres nuisibles deviennent plus actifs par temps chaud. Inspectez régulièrement votre établissement pour détecter toute infestation ou nid. Les fourmis, en particulier, peuvent rapidement devenir un problème majeur si elles ne sont pas contrôlées. Agir rapidement permettra d'éviter qu'elles ne perturbent la vie quotidienne des résidents.

LES ESPACES EXTÉRIEURS

N'oubliez pas vos espaces extérieurs (jardin, terrasse, balcon). Un nettoyage régulier est crucial pour éviter l'accumulation de débris et maintenir un environnement agréable. Balayez, lavez les surfaces et rafraîchissez les meubles pour offrir un espace sain et agréable, bénéfique pour le bien-être de tous.

LA GRIPPE ESTIVALE

La grippe ne se limite pas à la saison froide. En été, les virus peuvent survivre plusieurs heures sur les surfaces. Soyez vigilant sur les zones fréquemment touchées (poignées, interrupteurs, rampes) et désinfectez-les régulièrement pour prévenir la contamination.

CONCLUSION

En mettant en place ces mesures simples, vous créerez un environnement sain et agréable pour tous. Un nettoyage régulier, une bonne ventilation et une gestion de l'humidité et des nuisibles contribueront à prévenir les allergies et à maintenir un cadre de vie optimal. Prenez des mesures préventives pour préserver chaque détail de votre établissement, car un environnement propre est essentiel au bien-être de chacun. N'hésitez pas à contacter votre conseillère en entretien et hygiène, qui vous proposera des solutions adaptées et efficaces.

Michèle Clairoux

Conseillère en entretien et hygiène

Lana Al-Badawi

Consultante et directrice de Comptes Bunzl Nettoyage et Hygiène 514 516-1536

lana.al-badawi@bunzlch.ca

LES CANADIENS D’ABORD

Recrutement à l’étranger : le robinet se ferme

Considérant le récent objectif du gouvernement fédéral de réduire la population des résidents temporaires d’ici la fin de 2026, les programmes des travailleurs étrangers temporaires du Canada — y compris le PTET — ont été recalibrés pour davantage tenir compte des réels besoins économiques, de l’évolution du marché du travail, de la capacité d’accueil des communautés et des divers engagements internationaux et humanitaires.

Ces ajustements visaient à amener les entreprises à prioriser l’embauche de travailleurs locaux plutôt que de recourir à la main-d’œuvre étrangère. De fait, le gouvernement se réalignait sur les grands principes édictés dans la dernière réforme majeure introduite en juin 2014 sous le gouvernement Harper, intitulée Les Canadiens d’abord et dont plusieurs grands principes demeurent encore en vigueur aujourd’hui.

LES

POSTES À BAS SALAIRE : DES CHANGEMENTS MAJEURS ET EN ESCALADE

Le fédéral annonçait, au printemps 2024, la réduction de la période de validité des EIMT¹ de 12 mois à six mois et la diminution du plafond d’embauche de 30 % à 20 %, et ce, pour la plupart des secteurs d’activité, sauf ceux de la construction et des soins de santé.

Tour de vis additionnel imposé en septembre 2024 : voilà que le fédéral resserre davantage les règles du volet

à bas salaire du PTET, en faisant passer cette fois-ci le plafond de 20 % à 10 %, en limitant la durée maximale d’emploi à un an au lieu de deux, et en refusant de traiter les demandes d’EIMT dans les régions métropolitaines de recensement où le taux de chômage est de 6 % ou plus. Soulagement pour certains secteurs : les secteurs de la santé, de la construction et de la sécurité alimentaire et de la transformation sont exemptés de ces mesures.

QU’EN EST-IL POUR LES RPA² ?

Pour bien cerner l’état de la situation, il importe d’abord de situer les RPA dans le bon secteur d’activités. Or, eu égard à sa nature opérationnelle, une RPA sera considérée comme étant un établissement de soins de santé et appartient à la catégorie des établissements visés par le code SCIAN 62³, en plus de correspondre au soussecteur du code SCIAN 623. Quoique de nature technique, cette étape de la

classification est indispensable pour déterminer l’étendue des droits et obligations auxquelles une RPA sera assujettie.

En effet, de manière générale, les RPA bénéficient d’exemptions importantes, ce qui leur permet de continuer de recourir à la main-d’œuvre étrangère plus facilement que ça ne l’est devenu pour d’autres secteurs d’activités.

D’abord, en ce qui concerne le refus de traitement d’une EIMT dans une région taux de chômage de plus de 6 % :

• Si le poste à pourvoir est dans un établissement du code SCIAN 62 (SCIAN 623), l’EIMT sera recevable même si la région observe un taux de chômage de plus de 6 %.

Il s’agit donc d’une première exemption applicable aux RPA. Les demandes soumises pour occuper certaines professions dans les secteurs et sous-secteurs SCIAN 623 demeurent admissibles au traitement.

Concernant la limite relative au nombre de travailleurs pouvant être recrutés, là encore les RPA sont avantagées, bien que cette exemption soit davantage circonscrite. Rappelons d’abord la règle de base : le plafond général est fixé à 10 %, mais s’élève à 20 % pour les secteurs de la construction, de la fabrication d'aliments, les hôpitaux et les établissements de soins infirmiers et de soins pour bénéficiaires internes. Toutefois, une nuance importante subsiste :

• Si le poste à pourvoir dans un établissement de soins de santé (SCIAN 62) en est un de fournisseur

de soins (CNP 31301, 32101 et 33102 (préposé aux bénéficiaires)), il n’y a AUCUNE limite dans le nombre d’employés pouvant être embauchés.

Dit autrement, si une RPA souhaite recruter un préposé à l’entretien ménager, elle pourra déposer une EIMT peu importe la région, et sera limitée au plafond de 20 %. Si elle souhaite recruter un préposé aux bénéficiaires (code CNP 33102), elle pourra déposer l’EIMT peu importe la région et ne sera pas limitée dans le nombre de travailleurs susceptibles d’être embauchés.⁴

DU CÔTÉ DU TRAITEMENT SIMPLIFIÉ

Le traitement simplifié est un processus accéléré mis en place par le gouvernement du Québec pour faciliter l'embauche de TET par les employeurs québécois dans des secteurs où il existe des pénuries de travailleurs qualifiés au niveau local. Les principaux avantages du traitement simplifié sont la rapidité de traitement et la simplification des procédures.

Chaque année, le MIFI publie la liste des professions admissibles au traitement simplifié. Signe des temps, à la lumière des approches récentes de resserrement, la liste publiée le 24 février 2025 est passée de 267 à seulement 76 professions admissibles. Heureusement pour les RPA, le poste lié à la CNP 33102 (aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires) y figure toujours.

Toutefois, deux nuances importantes ont été ajoutées. Le traitement simplifié sera possible uniquement

pour ces appellations spécifiques⁵ et les candidatures devront être diplômées. En effet, le terme « diplômé » est venu s’ajouter à la désignation. On peut lire :

• Aides-infirmiers/aides-infirmières, aides-soignants/aides-soignantes et préposés/préposées aux bénéficiaires diplômés (uniquement cette appellation)

L’ajout de ce terme implique que l’appariement devra se faire sur la base du diplôme et du relevé de notes. Ne seront donc admissibles au traitement simplifié que les postes d’aides-infirmiers/aides-infirmières, d’aides-soignants/aides-soignantes et de préposés/préposées aux bénéficiaires qui ont suivi un programme d’apprentissage équivalent au diplôme d’études professionnelles ou à l’attestation d’études professionnelles en assistance à la personne.

EN BREF

Force est de constater que depuis les derniers mois, les entreprises québécoises désireuses de recourir à des talents étrangers pour pallier des enjeux de pénurie de maind’œuvre font face à un vent contraire. Les multiples récriminations des gouvernements provinciaux alléguant des difficultés majeures dans les capacités d’intégration des TET auront finalement eu raison du gouvernement fédéral. Cela dit, des secteurs spécifiques ont été épargnés de ces mesures, une approche qui tend à profiter aux RPA. Reste à voir comment les choses évolueront avec la venue d’un nouveau gouvernement.

1. EIMT : Étude d’Impact sur le Marché du Travail

2. Cet article ne constitue nullement un avis juridique et ne peut être interprété en ce sens. Il est rédigé en des termes généraux et son contenu s’appuie sur la documentation rendue publique par les autorités gouvernementales. Toute entreprise désireuse de recruter à l’étranger doit consulter des experts en immigration afin d’être adéquatement informée de la portée de ses droits et de ses obligations. Chaque cas d’espèce doit être examiné par un expert de l’immigration eu égard aux faits et aux circonstances de chaque situation.

3. Ce code de classification concerne les soins de santé et d’assistance sociale, et comprend les établissements dont l'activité principale consiste à dispenser des soins de santé en assurant des services diagnostiques et thérapeutiques, à soigner des bénéficiaires internes pour des raisons médicales et sociales, et à offrir une aide sociale notamment des services communautaires d'alimentation et d'hébergement.

4. Nous avons fait le choix d’opter pour la forme masculine afin de ne pas surcharger le texte.

5. CNP 33102 (aides-infirmiers, aides-soignants et préposés aux bénéficiaires)

La réglementation, un frein ou un catalyseur pour l’innovation ?

L’innovation requiert une certaine latitude pour favoriser un espace créatif, revoir les pratiques, les processus et la façon conventionnelle de faire. Elle a comme visée globale d’accomplir plus efficacement, avec moins (ressources, temps, biens, coûts).

La législation applicable dans un secteur peut contribuer à freiner l'innovation. En effet, elle peut limiter la marge de manœuvre nécessaire pour changer certaines pratiques, au risque de violer des dispositions en vigueur et de se retrouver en non-conformité. Les normes strictes de conformité et, dans certains cas, les délais d'approbation peuvent retarder le développement de nouvelles façons de faire, de

technologies ou produits. L’innovation est alors limitée, car le moindre changement nécessite souvent une approbation réglementaire complexe, administrative et chronophage. Dans le milieu des résidences pour aînés, la réglementation et les normes de conformité laissent peu de place à l’innovation. Par exemple, l’implantation d’une mesure alternative de sécurité par des moyens technologiques est difficile, car le respect des normes actuelles ne permet pas de déroger au seuil de surveillance du personnel prescrit. Dans certains cas, la réglementation stricte force une industrie à se réinventer. C’est notamment le cas lorsque plusieurs secteurs ont été visés par de nouvelles règles environnementales, les incitant à innover pour s’adapter.

La normalisation accrue peut stimuler l’innovation par nécessité de devoir adapter les méthodes de fabrication, les matériaux et les équipements. Dans le milieu des résidences, la normalisation a eu pour effet d'entraîner l’innovation pour certains, mais en a également conduit d’autres à un point de rupture, les poussant à cesser leurs activités.

Dans l’état actuel des services au sein du réseau de la santé, nous avons un besoin crucial de faire place à l’innovation dans toutes les sphères : la trajectoire, l’accès, la fluidité, le financement, les personnes et les entités impliquées dans la prestation des services. Le réseau de la santé a atteint un point de non-retour en matière de financement et de réponse minimale aux besoins de la population. Il est nécessaire de s’assurer que chaque acte ou dollar investi le soit dans une optique d’efficience et de pertinence, tout en évitant de multiplier les procédures administratives au détriment de la prestation de services.

Crédit photo : VectorMine

Plusieurs missions d’étude internationales ont permis d’approfondir la façon dont d’autres pays ayant une démographie et des enjeux similaires parviennent à s’assurer d’un accès aux soins, d’une efficience dans la prestation et d’un financement adéquat. Il y a la Suède qui accentue les technologies pour répondre à davantage de besoins, le Japon pour la place des générations dans le continuum et le partage de milieu, les Pays-Bas pour l’implantation de méthodes de travail innovantes, la Suisse pour la décentralisation du réseau vers les communautés et l’Italie pour la co-construction des politiques et des programmes avec l’État. Plusieurs éléments ressortent de ces missions, aucun système n'est financé entièrement par l’État. La prestation de services ne repose pas uniquement sur le système public et une grande cohésion existe entre les différents partenaires publics, privés

et communautaires. Ces pays ont su accroître le nombre de prestataires et s’assurer d’un financement favorisant la pérennité de la relation avec les partenaires.

QUELLE EST LA PLACE QUE

PEUVENT OCCUPER LES RPA

DANS L’INNOVATION ?

Le modèle de la résidence privée pour aînés est assez récent dans notre société. La RPA représente une innovation en soi, car ce type de milieu offrant des services n’existait pas auparavant. Il répondait à un besoin de la population en proposant un lieu sécuritaire évolutif comprenant des services et des soins que le secteur public n’offrait pas. Cette innovation des années 1990 doit se redéfinir dans la société actuelle et dans le continuum entre le domicile de l'aîné et les milieux traditionnels de soins. Il y a donc assurément une place pour

les RPA dans la prestation de services et de soins auprès de leur clientèle et la trajectoire de services et de soins doit se réaliser en partenariat et en reconnaissance de la contribution de chacun des prestataires.

Plusieurs projets novateurs ont le potentiel de transformer la manière de dispenser les services, en plaçant l'aîné au centre afin d’améliorer l’accès à ce service. Les parties prenantes doivent pouvoir concevoir des milieux de soins en laissant place à l’innovation dans les façons de faire, la technologie et aux nouvelles pratiques. Sans cela, la rupture actuelle des services et l’inadéquation de la réponse aux besoins vont s'accroître au détriment de ce que nous considérons comme une valeur de notre société, soit un accès juste, équitable et universel aux soins de santé pour notre population et pour nos aînés.

Accompagnement stratégique

Le RQRA en partenariat avec le FQLI

Repenser les partenariats intergénérationnels

Redonner aux aînés un rôle actif dans leur communauté en se rapprochant davantage du milieu scolaire permet de redéfinir leur place dans la société tout en offrant aux enfants une source unique de savoir et d’humanité. Ces

projets, lorsqu’ils sont conçus dans une perspective de continuité et d’engagement, deviennent puissants pour toutes les parties prenantes, à la fois sur le plan social, éducatif et émotionnel.

Les projets intergénérationnels entre les écoles et les résidences pour aînés sont souvent limités à des visites ponctuelles ou des activités ludiques telles qu’un après-midi de bingo ou une visite pour l’Halloween. Bien que ces rencontres soient enrichissantes, il est temps de penser à des partenariats qui vont plus loin : des projets où les aînés sont valorisés non seulement pour leur présence, mais pour ce qu’ils peuvent transmettre et accomplir.

VALORISER LES SAVOIRS DES AÎNÉS : UNE RICHESSE INSOUPÇONNÉE

Les résidents possèdent un bagage inestimable de connaissances et d’expériences issues de leur parcours de vie, de leur métier, de leur culture et de leur savoir-faire. Pourtant, cette richesse demeure souvent entre les murs de l’installation et peu exploitée alors qu’elle pourrait avoir un réel impact au-delà. En développant des partenariats avec les écoles, il devient possible de redonner du sens à ces connaissances en les mettant à profit dans la communauté. Cela implique toutefois d’être attentif aux besoins et aux préoccupations du quartier : quelles problématiques pourraient bénéficier d’un regard d’expérience ? Quels espaces manquent de liens humains ou de soutien ? En prenant le temps de dialoguer avec les milieux scolaires et les acteurs locaux, on peut

imaginer des initiatives innovantes où l’expertise des aînés devient une ressource précieuse pour répondre à des enjeux concrets. Ce type d’approche permet non seulement de valoriser le bagage des résidents, mais également de proposer des solutions créatives qui améliorent le quotidien et renforcent le tissu communautaire.

DONNER UN RÔLE ACTIF AUX AÎNÉS DANS LA COMMUNAUTÉ

Offrir aux aînés des tâches utiles dans des projets scolaires permet de briser le sentiment d’inutilité que plusieurs ressentent après la retraite. En leur donnant un rôle concret, ils deviennent des collaborateurs engagés, avec une mission sociale valorisante. Leur implication n’est plus limitée au soutien pour le programme d’animation-loisirs à l’intérieur de la résidence, mais un véritable levier communautaire. Qu’il s’agisse d’encadrer un projet, de conseiller des jeunes, de participer à des décisions ou d’assurer un service, les aînés peuvent devenir des piliers d’un écosystème local. Cette posture renforce leur estime personnelle et rappelle à tous que les aînés en résidence ont encore beaucoup à offrir à leur collectivité.

CRÉER DES LIENS DURABLES À TRAVERS DES PROJETS CONTINUS

Les liens intergénérationnels ne se tissent pas en une seule visite. Pour qu’ils soient significatifs, ils doivent s’inscrire dans le temps. Cela implique de concevoir des projets réguliers, où

les enfants et les aînés se retrouvent fréquemment, reconnaissent les visages, échangent, progressent ensemble. Cette constance développe la confiance mutuelle, l’affection et un véritable sentiment d’appartenance. De tels partenariats peuvent devenir des traditions locales, soutenues par les milieux scolaires et municipaux. À long terme, ces initiatives modifient positivement les perceptions sociales liées à l’âge et favorisent une société plus solidaire.

DEUX EXEMPLES INSPIRANTS POUR

PASSER À L’ACTION

Maintenant que vous êtes vendu à l’idée, concrètement, qu’est-ce qui peut être réalisé ? Voici deux exemples parlants pour vous inspirer. La résidence Élogia a établi un partenariat avec l’école primaire voisine pour assurer un service de brigadiers bénévoles. Chaque matin et soir, quelques résidents se relaient aux passages pour piétons pour assurer la sécurité des enfants. En plus de répondre à un besoin réel, cette action simple permet aux résidents de débuter la journée avec un sentiment de contribution. Ils deviennent des visages familiers et rassurants pour les élèves et les parents, créant un climat de bienveillance et de sécurité autour de l’école. À Alma, la Résidence Le Saint-Jude a mis en place un service gratuit d’aide aux devoirs après les classes. Une initiative qui permet à un groupe d’enfants de se rendre à la résidence deux fois par semaine pour recevoir de l’aide. Les résidents,

d’anciens enseignants à la retraite, sont encadrés par l’orthopédagogue ainsi que des enseignants actifs pour s’assurer de la qualité de l’aide offerte pendant les leçons. Ce projet soulage les parents et offre aux élèves un encadrement calme et attentionné. De leur côté, les aînés retrouvent un rôle d’accompagnant valorisant, souvent proche de celui qu’ils ont eu dans leur vie familiale ou professionnelle.

Résidence Saint-Jude

À votre tour de passer à l’action en créant des projets concrets et réguliers avec les écoles. Les intervenants en loisir peuvent devenir des acteurs clés pour bâtir des ponts solides entre générations et renforcer le tissu social de tout un quartier. Car, lorsqu’un aîné retrouve une fonction dans le quotidien d’un enfant, ce n’est pas seulement une activité qui prend vie, c’est un véritable cercle de bienveillance et de solidarité qui se crée.

Traditions et transmission au cœur des résidences

Les résidences pour aînés sont des espaces d’échanges, de créativité et de retrouvailles avec des traditions bien ancrées. Dans cette nouvelle édition du magazine, nous mettons en lumière deux initiatives marquantes qui ont su raviver des souvenirs précieux tout en favorisant la création de nouveaux liens. Ces projets témoignent de la vitalité et de l’esprit communautaire qui peuvent se déployer au sein des RPA.

UNE ÉRABLIÈRE AU CŒUR DE LA RÉSIDENCE

Depuis trois ans, la résidence Les Bâtisseurs de Sainte-Adèle accueille une érablière qui fait la fierté des résidents. Ce projet, simple mais ô combien significatif, a vu le jour grâce à l’initiative de quelques résidents passionnés qui ont décidé d’entailler environ 60 érables dès l’ouverture de la résidence. Cette démarche a permis de récolter l’eau d’érable qui, après

avoir été bouillie, a donné un délicieux sirop, désormais utilisé par le service alimentaire des Bâtisseurs.

Ce projet ne se résume pas à la production de sirop. Il symbolise le retour à une tradition profondément ancrée dans le cœur des résidents. Pour ces derniers, c’est une occasion de revivre les moments d’enfance passés dans les cabanes à sucre, de se remémorer les odeurs de bouilloires fumantes et de goûter à la chaleur de la tire sur la neige.

Érablière Les Bâtisseurs Ste-Adèle

Érablière Les Bâtisseurs Ste-Adèle

Opérer une érablière au sein de la résidence, c’est aussi un moyen de maintenir un lien avec la nature, d’encourager l’activité physique et cognitive des résidents en les impliquant dans le processus de production, tout en leur offrant un espace pour partager des souvenirs et des moments de complicité. Bravo à la direction des Bâtisseurs de SainteAdèle pour avoir su encourager une telle initiative et à tous les résidents qui y ont contribué, faisant ainsi vivre cette tradition d’une belle manière.

LES RECETTES D’HIER À

AUJOURD’HUI : SOUVENIRS ET SOLIDARITÉ À LA RÉSIDENCE MURRAY

À la Résidence Murray, une autre belle histoire de partage et de transmission de savoirs a vu le jour avec le projet Les recettes d’hier à aujourd’hui. Cette initiative a débuté avec la collecte des meilleures recettes des résidents, un véritable trésor culinaire souvent chargé de souvenirs personnels. Un recueil de ces recettes a été élaboré et mis en vente lors d’un souper-bénéfice organisé pour soutenir une cause importante : la lutte contre l’isolement social post-COVID-19.

Le projet visait plusieurs objectifs. Tout d'abord, il avait pour but de permettre aux résidents de renouer avec des activités physiques et

cognitives en les encourageant à partager leurs recettes et à s'engager dans des discussions de groupe. Ces moments ont favorisé la socialisation et ont renforcé les liens entre les résidents. Les discussions autour des recettes ont permis à certains de se remémorer des souvenirs d’enfance et à d’autres de recevoir des visites de familles venues rendre les livres de recettes des résidents, renforçant ainsi les relations familiales.

Ensuite, l’évènement visait à sensibiliser les familles des résidents à l’importance de la participation et de la communication, tout en récoltant des fonds pour enrichir les activités de la résidence. Le souper-bénéfice a permis de rassembler les familles, de faire découvrir les recettes secrètes des résidents et d’encourager l’interaction entre générations. Les profits générés ont servi à organiser des ateliers culinaires adaptés aux aînés, ainsi que d’autres activités stimulant l’engagement des résidents.

Enfin, le projet a eu des retombées significatives. Non seulement il a renforcé le lien entre les résidents et leur famille, mais il a aussi permis d’améliorer l’intégration des nouveaux arrivants, qui se sont rapidement adaptés à l’ambiance conviviale de la résidence. En outre, les résidents ont exprimé leur satisfaction face à l’enrichissement de la programmation d’activités, qui a été adaptée selon

Les recettes d’hier à aujourd’hui

leurs retours. Cette démarche participative a permis de renforcer leur sentiment d’appartenance et a favorisé un climat positif de collaboration avec le personnel.

CRÉER DU SENS, TISSER DES LIENS

Ces deux initiatives, l’érablière de Sainte-Adèle et le recueil de recettes de la Résidence Murray, illustrent comment les RPA peuvent devenir des lieux de transmission, de partage et de fierté collective. En misant sur la participation active des résidents et sur la richesse de leurs souvenirs, ces projets ont non seulement brisé l’isolement, mais aussi contribué à la vie communautaire.

Dans ces lieux de mémoire et d’avenir, chaque tradition peut devenir une activité, chaque souvenir une occasion de créer du lien. Et c’est là tout l’esprit des belles histoires en RPA.

Des résidences privées pour Nord-Américains au Panama ?

Élu par International Living comme étant le meilleur endroit où passer sa retraite, le Panama séduit un nombre croissant de retraités nord-américains. La plupart privilégient le maintien à domicile, grâce à des services adaptés, mais des résidences privées commencent à se frayer un chemin.

Le Panama est un pays de plus en plus prisé par les retraités nordaméricains. C’est en tout cas ce que révèle le classement d’ International Living des pays où prendre sa retraite et qui place le Panama en tête de son Index de retraite global annuel. Que ce soit pour son climat, son coût de la vie, mais aussi pour l’accessibilité aux soins, le Panama est une destination que choisissent un certain nombre de retraités nord-américains.

L’obtention d’un pensionado visa y est relativement simple, affirme Rod Larrivee, directeur de Retire in Panama Tours. Chaque année, ce Canadien d’origine, installé au Panama, reçoit près de 250 demandes annuelles de clients souhaitant obtenir des informations pour s’installer au Panama. De ces demandes,

40 % aboutissent à des personnes qui viennent réellement s’y installer et les Nord-Américains représentent 80 % de cette clientèle, révèle-t-il.

VIEILLIR CHEZ SOI

Au Panama, il n’est pas dans la culture locale de vivre en établissement ou dans des centres d’hébergement pour aînés. « Les Panaméens gardent leurs aînés à la maison », explique Rod Larrivee. Selon lui, la plupart des étrangers nord-américains qui vivent au Panama bénéficient d’une aide à domicile pour l’entretien de leur maison. Cela fait en sorte qu’ils ne songent pas aux établissements privés pour aînés, comme c’est le cas au Canada.

Ce n’est qu’en cas de perte d’autonomie que les retraités nord-américains se tournent vers des établissements privés, estime M. Larrivee. Cependant, lorsqu’ils perdent en autonomie, ils ont également la possibilité de recruter du personnel spécialisé. Tel est le positionnement de Jacob Froese, fondateur de Panama Home Care, une entreprise de soins et services à domicile pour les personnes en perte d’autonomie. Avec cette offre de services, cet ancien thérapeute originaire d’Ontario, cible les étrangers nord-américains et emploie une douzaine de personnes à travers le pays, y compris une médecin et une infirmière.

En cas de perte d’autonomie importante, il arrive que des NordAméricains rentrent définitivement dans leur pays d’origine, ce qui est le cas pour environ 30 % d’entre eux, selon Rod Larrivee.

EN RÉSIDENCE

Face à l’afflux d’étrangers, surtout nord-américains, un nombre croissant de résidences pour aînés, appelées residencia geriatrica, sont en train de voir le jour, certaines en construction ou d’autres en récolte de fonds, affirme M. Larrivee. Leur prix varie de 1 200 $ à 1 500 $ par mois. « Il y a un vrai besoin qui commence à émerger », dit-il.

Certaines de ces résidences ciblent d’ailleurs particulièrement la clientèle nord-américaine, comme en témoignent les sites de plusieurs d’entre elles qui proposent aussi une version anglophone de leur site Internet. Comme l’explique Rod Larrivee, ces résidences emploient également souvent du personnel anglophone.

La résidence privée Harmony House, qui accueille actuellement des patients en soins palliatifs, prévoit d’ouvrir dans les quatre prochains mois une section destinée à des personnes plus autonomes, indique son gestionnaire général, Alvaro Antadillas. « On a de plus en plus de demandes venant de personnes vivant aux États-Unis qui veulent envoyer leurs proches dans cet établissement », affirme María Elizabeth Mosquera, administratrice générale et gériatre à la résidence.

Beaucoup de panaméens vivant aux États-Unis veulent également faire venir leurs parents dans leur pays, ajoute-t-elle. Le loyer mensuel dans cette résidence commence à 1 700 $ pour une chambre semi-privée et atteint 2 100 $ pour une chambre privée. Des tarifs que seuls les Panaméens les plus aisés peuvent se permettre, relate M. Antadillas.

D’autres résidences affichent ouvertement une volonté de se rapprocher du modèle américain de « senior living », comme c’est le cas de Insignia Panamá, qui n’a pas donné de suite favorable à notre demande d’entrevue.

COUVERTURE ET SOINS DE SANTÉ

Les soins de santé offerts par le système public sont peu coûteux et accessibles aux étrangers, mais ils s’accompagnent souvent de délais d’attente, avertit Rod Larrivée. Il recommande aux retraités qui s’installent au Panama de souscrire une assurance privée dès leur arrivée et vante les mérites des cliniques privées offrant « d’excellents soins », aux coûts inférieurs à ce qu’ils seraient aux États-Unis ou au Canada, dit-il. De plus, « il est possible d’avoir un médecin de famille dès le premier jour suivant son arrivée au Panama. »

Mission d’étude du RQRA en Suisse : regards croisés sur le vieillissement

Du 6 au 12 avril 2025, une délégation composée de 26 membres et partenaires du RQRA s’est envolée pour la Suisse dans le cadre de la troisième mission d’étude internationale organisée par l’association, après les Pays-Bas en 2023 et le Japon en 2024. Cette expérience a permis aux participants de découvrir les particularités du système suisse de soins aux aînés, d’échanger avec des acteurs du terrain et de réfléchir, ensemble, à des pistes d’inspiration concrètes pour le Québec.

UN PAYS RICHE EN DIVERSITÉ ET EN CONTRASTES

Avec ses 8,9 millions d’habitants, la Suisse est un pays aussi petit en taille qu’impressionnant par la richesse et la complexité de ses structures politiques et sociales. On y parle quatre langues officielles et les 26 cantons qui la composent jouissent d’une grande autonomie. Ce fédéralisme a une conséquence directe sur l’organisation des soins : chaque canton élabore ses propres règles, finance ses établissements à sa façon et déploie des solutions adaptées à ses réalités démographiques et culturelles.

Pour notre délégation, cette diversité était une richesse à explorer. En une semaine, nous avons visité trois

grandes villes, Lausanne, Berne et Zurich, chacune située dans un canton différent. Ce parcours géographique a permis d’obtenir une vision nuancée des pratiques suisses en matière de soutien aux aînés, tant à domicile qu’en établissement.

UN SYSTÈME DE SANTÉ FRAGMENTÉ, MAIS ROBUSTE

Le système de santé suisse est souvent perçu comme l’un des meilleurs au monde. Mais il est aussi l’un des plus complexes. Il repose sur une combinaison de concurrence encadrée, de mécanismes corporatistes et de forte participation citoyenne grâce à un recours fréquent aux référendums. Dans les soins de longue durée, cette

complexité se traduit par un partage de responsabilités entre la Confédération, les cantons, les communes, les assureurs et les citoyens eux-mêmes.

En matière de soins aux aînés, le rôle central revient aux cantons, qui organisent l’ensemble de l’offre, tant pour les soins à domicile que pour les établissements médico-sociaux (EMS). Ces établissements à but non lucratif accueillent environ 14 % de la population âgée de 80 ans et plus et sont souvent soutenus par des subventions cantonales pour leurs infrastructures.

Les soins sont financés par trois sources principales : l’assurance maladie obligatoire (AOS), les cantons (financement résiduel) et les bénéficiaires eux-mêmes. La contribution des patients peut être significative, mais elle est partiellement compensée par des prestations complémentaires pour les personnes à faible revenu.

VIEILLIR

EN

SUISSE : DES DONNÉES ÉLOQUENTES

La Suisse se prépare à un vieillissement accéléré de sa population. D’ici 2050, plus d’un quart de la population aura plus de 65 ans et le nombre de personnes âgées de 80 ans et plus devrait doubler. Déjà, en 2022, près d’un demi-million de personnes recevaient des soins à domicile et 160 000 vivaient en institution.

Les statistiques montrent un système équilibré entre soutien à domicile et hébergement, avec un fort rôle accordé aux aidants naturels. Notons d’ailleurs qu’environ 17 % de la population âgée bénéficie d’une aide informelle, un pourcentage plus élevé que celui des personnes utilisant les services à domicile.

Ces chiffres soulignent une volonté claire : favoriser le maintien à domicile tout en offrant des solutions d’hébergement de qualité pour les cas plus complexes. C’est cette complémentarité que nous avons cherché à mieux comprendre au fil de nos visites.

UNE SEMAINE DE VISITES INSPIRANTES À TRAVERS LA SUISSE

Durant cette mission, les participants ont eu l’occasion de visiter des établissements variés et innovants dans les cantons de Vaud, de Berne et de Zurich. Ces visites ont permis de découvrir des modèles de soins et de milieux de vie à la fois inspirants, surprenants et très diversifiés.

À Lausanne, l’équipe d’HévivA –l’association professionnelle vaudoise des institutions médico-psychosociales – nous a chaleureusement accueillis pour une présentation approfondie du système médicosocial suisse. Leur rôle de soutien et de coordination auprès des établissements membres a permis

de mieux comprendre les réalités de terrain propres à chaque canton.

La visite de l’EMS Montchoisi, opéré par la Fondation Saphir, a mis en lumière une offre diversifiée au-delà des soins traditionnels : l’établissement gère également une colocation pour aînés ainsi qu’un centre de jour. Ce modèle intégré permet une réponse plus souple et personnalisée aux besoins changeants des aînés.

La Fondation Primeroche, avec son EMS Le Grand Pré, s’est imposée comme un véritable coup de cœur pour plusieurs membres de la délégation. Situé dans un environnement verdoyant, l’établissement mise sur la nature et l’autonomie : présence d’animaux, grands jardins et même une fauteuil roulant motorisé permettant aux résidents de sortir dans la neige. Une philosophie du risque mesuré y est revendiquée – "le risque zéro n'existe pas" nous a-t-on affirmé – et l’innovation y est bien présente. C’est aussi là que nous avons découvert le rôle méconnu mais significatif des "caresseurs et caresseuses", intervenants venant répondre aux besoins d’intimité et de sensualité des résidents, dans une approche humaine et respectueuse.

À Berne, la Résidence Le Manoir a retenu l’attention avec sa thérapie par le voyage : un train virtuel permet aux résidents ayant des troubles cognitifs de revivre des trajets de leur

passé, dans une ambiance immersive et apaisante. L’art y tient également une place prépondérante dans l’environnement des résidents.

La visite de la résidence Senevita Multengut, opérée par un grand groupe privé, nous a plongés dans un univers assez semblable à celui de certaines RPA québécoises. Le cadre est moderne, les services sont nombreux et la clientèle, généralement aisée. Ce modèle illustre bien une logique de marché haut de gamme qui séduit une certaine tranche de la population suisse.

À Zurich, le groupe Tertianum, avec sa résidence Zollikerberg, nous a impressionnés par son développement rapide et sa capacité à offrir des milieux de vie de grande qualité. Avec plus de 80 établissements à travers le pays, Tertianum rappelle certains grands groupes québécois, à la fois dans son modèle économique et dans sa vision de l'accompagnement des aînés.

Nous avons ensuite découvert un tout autre visage du vieillissement avec la Fondation SAW (Stiftung Alterswohnungen der Stadt Zürich), qui offre des logements adaptés et

abordables à des personnes âgées autonomes, souvent à faible revenu. Ce qui frappe d’emblée, c’est la qualité des aménagements et des services proposés : rien n’indique qu’il s’agit de logements sociaux et le sentiment de dignité et d’autonomie est manifeste.

Enfin, la résidence Almacasa Friesenberg, spécialisée dans l’accompagnement de personnes atteintes de démence, nous a touchés par son modèle humain et profondément bienveillant. L’architecture, le rythme de vie, les activités : tout est pensé pour favoriser le bien-être, la sécurité et la stimulation quotidienne des résidents, même dans les stades avancés de la maladie.

TROIS VILLES, TROIS VISIONS COMPLÉMENTAIRES DU VIEILLISSEMENT

Ces trois étapes ont permis de comparer les approches francophone et germanophone en matière de soins et de constater que, malgré la diversité des modèles, une constante se dégage : la priorité au respect de l’autonomie et de la dignité des personnes âgées. Un point qui a particulièrement interpellé

les participants est la durée moyenne de séjour en institution : deux ans et demi seulement. Cela reflète à la fois l’efficacité des soins à domicile et le fait que l’entrée en établissement pour aînés intervient souvent à un stade avancé de la perte d’autonomie. Cette donnée contraste avec certaines pratiques québécoises, où le séjour en résidence peut s’étendre sur plusieurs années.

UNE MISSION, DES RETOMBÉES DURABLES

Au-delà des visites, la mission d’étude a été un puissant catalyseur d’échanges entre les participants. Chaque soir, des séances de débrief collectif ont permis de partager impressions, interrogations et idées à ramener au Québec. Ces moments d’analyse croisée ont nourri une réflexion collective sur l’avenir des soins aux aînés.

Comme le souligne Marc Fortin, président-directeur général du RQRA : « Ce type de mission d’étude est bien plus qu’un voyage professionnel. C’est une immersion, une rencontre avec d’autres façons de faire qui nous force à sortir de nos cadres habituels. Ce que nous avons vu en Suisse ne doit pas être copié tel quel, mais nous devons en tirer des leçons pour bâtir un système plus humain, plus souple et plus durable aussi. »

Cette mission d’étude en Suisse s’inscrit dans la volonté du RQRA de garder le cap sur l’innovation, l’ouverture et l’amélioration continue. Dans un contexte québécois où les défis liés au vieillissement s’intensifient, cette immersion dans un modèle européen exigeant et nuancé a offert aux participants des pistes de réflexion précieuses. Il ne s’agit pas de reproduire la Suisse au Québec, mais de s’en inspirer pour construire un avenir où chaque aîné, quel que soit son lieu de vie, puisse recevoir les soins et l’accompagnement qu’il mérite.

Osez le changement dans vos recettes !

L’équipe de gestion en nutrition de GESPRA vous offre trois recettes préparées spécifiquement pour les résidences pour aînés. Vous êtes invités à consulter le site gespra.ca pour obtenir plus de détails sur les valeurs nutritives, le coût estimé par portion et les ustensiles de service à utiliser pour les recettes qui sont présentées dans cette section.

Un nouvel ingrédient, une saveur rehaussée ou des produits méconnus à découvrir apporteront du changement à vos recettes traditionnelles. Des idées novatrices sont mises de l’avant pour piquer la curiosité des résidents et amener de la diversité dans vos menus.

STRATA AUX POMMES, CHEDDAR ET BACON • 60 portions

Ingrédients

• 80 tranches de bacon

• 100 ml de margarine

• 2 kg de pommes tranchées surgelées

• 400 grammes de cassonade

• 1,85 kg de pain de blé entier en cubes

• 800 grammes de fromage cheddar râpé

• 4 litres d’œufs liquides

• 800 ml de lait 1 %

• 30 ml de cannelle

• 50 ml de sel

• 20 ml de poivre noir

Préparation

1. Préchauffer le four standard à 350 °F (172 °C) ou le four à convection à 325 °F (162 °C). Répartir les tranches de bacon sur une ou plusieurs plaques de cuisson recouvertes de papier parchemin. Faire cuire au four pendant 12 à 15 minutes ou jusqu’à

ce que le bacon soit croustillant. S’assurer que le bacon atteigne une température interne d’au moins 160 °F (71 °C) pendant au moins 15 secondes. Éponger sur du papier absorbant et hacher grossièrement. Garder au chaud à 140 °F (60 °C) jusqu’à utilisation.

2. Dans une poêle sur la cuisinière, faire fondre la margarine à feu moyen. Ajouter les tranches de pommes et faire cuire en remuant pendant 2 à 3 minutes jusqu’à ce qu’elles soient légèrement croustillantes. Réduire le feu à moyen-doux ; incorporer la cassonade en remuant. Poursuivre la cuisson pendant 5 à 7 minutes de plus ou jusqu’à ce que les pommes soient tendres. Faire refroidir au réfrigérateur à 40 °F (4 °C).

3. Vaporiser les pannes de table à vapeur avec de l’enduit de cuisson antiadhésif. Mélanger le pain, le bacon, les pommes et le fromage et les répartir au fond des moules.

4. Mélanger au fouet les œufs, le lait, la cannelle, le sel et le poivre. Verser uniformément sur les pannes contenant le mélange de pain. Laisser reposer pendant 4 à 5 minutes ou jusqu’à ce que le mélange d’œufs soit bien absorbé par le pain. Cuire au four à découvert jusqu’à ce que le mélange soit pris, soit environ 45 à 60 minutes. Les œufs doivent atteindre une température interne de 165 °F (74 °C) pendant au moins 15 secondes.

Note : une panne à vapeur de 2 pouces de profondeur permet de préparer 15 portions de 2 pouces x 3 pouces. Couvrir et garder au chaud pour le service à 140°F (60 °C) pendant 1 heure tout au plus.

Ingrédients

• 2 litres de bouillon de bœuf

• 45 ml d’huile de canola

• 400 grammes d’oignons en dés surgelés

• 30 ml d’ail frais haché

• 2,5 kg de bœuf haché maigre

• 1 litre de crème 35 %

• 1 litre de tomates en dés en conserve

• 4 kg de gnocchis non cuits

• 300 grammes fromage parmesan râpé

• 15 ml de sel

• 10 ml de poivre noir

• 100 ml d’oignons verts hachés finement

Préparation

1. Préchauffer le four standard à 375 °F (190 °C) ou le four à convection à 325 °F (150 °C). Préparer le bouillon de bœuf selon la recette correspondante.

2. Faire chauffer l'huile dans une casserole à feu moyen. Ajouter les oignons et l'ail et faire revenir pendant 2 à 3 minutes. Ajouter le bœuf haché et poursuivre la cuisson pendant 10 à 12 minutes, jusqu'à ce que le bœuf soit doré et atteigne une température interne de 165 °F (74 °C) pendant au moins 15 secondes. Égoutter l'excédent de gras.

3. Ajouter le bouillon de bœuf préparé, la crème et les tomates. Porter à ébullition, puis retirer du feu.

BROWNIE

Ingrédients

4. Ajouter les gnocchis non cuits, le parmesan, le sel et le poivre à la sauce et bien mélanger. Transférer dans une ou plusieurs pannes à vapeur graissées. Couvrir de papier d'aluminium et cuire au four pendant environ 30-40 minutes, ou jusqu'à ce que les gnocchis soient tendres et atteignent une température interne de 165 °F (74 °C) pendant au moins 15 secondes. Sortir du four.

5. Parsemer le plat d'oignons verts hachés. Maintenir au chaud pour le service à 140 °F (60 °C) pendant 2 heures maximum.

OREO AU FROMAGE À LA CRÈME ET À LA CITROUILLE

• 48 portions

• 16 unités de biscuits Oreo en vrac

• 750 grammes de mélange à brownie au chocolat

• 100 grammes d’eau (100 ml)

• 100 ml d’huile de canola

• 100 ml d’œufs liquides

• 335 grammes de fromage à la crème

• 140 grammes de purée de citrouille en conserve

• 75 grammes de sucre

• 4 ml de piment de la Jamaïque

• 3,75 ml d’extrait de vanille

• 125 grammes de garniture fouettée

• 300 grammes de garniture fouettée

Préparation

1. Préchauffer le four à convection à 325 °F (162 °C) ou le four standard à 350 °F (175 °C). Hacher grossièrement les biscuits Oreo. Diviser en 2 portions égales.

2. Placer le mélange pour brownie, l’eau, l’huile et les œufs dans le bol d’un batteur sur socle. À l’aide du fouet, mélanger jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène. Incorporer une partie des biscuits Oreo en morceaux. Étendre la pâte uniformément sur une ou plusieurs plaques de cuisson recouvertes de papier parchemin. Faire cuire au four pendant 15 à 20 minutes ou jusqu’à ce qu’un curedent inséré au centre de la pâte en ressorte propre. Retirer du four et laisser refroidir.

3. Ajouter le fromage à la crème, la citrouille, le sucre, le piment de la Jamaïque et la vanille dans le bol d’un batteur sur socle. À l’aide du fouet, mélanger à vitesse moyenne jusqu’à l’obtention d’un mélange homogène, en raclant fréquemment les parois du bol. Incorporer la garniture fouettée (125 g) au fouet. Lorsque la croûte de

brownie est complètement refroidie, étaler uniformément le mélange de fromage à la crème à la citrouille sur le dessus.

4. Terminer en étalant la garniture fouettée (300 g) sur la couche de fromage à la crème à la citrouille. Couvrir du reste des biscuits Oreo hachés. Laisser refroidir au réfrigérateur à 40 °F (4 °C) pendant au moins 2 heures. Couper en morceaux de 2 pouces x 2 pouces. Garder au frais pour le service à 40 °F (4 °C).

Note : 1 demi-plaque de cuisson donne 48 morceaux de 2 pouces x 2 pouces.

Le secteur alimentaire en RPA : un marché qui évolue

Philippe Guiet Conseiller en services alimentaires Chartwell

Geneviève Montreuil Directrice du service alimentaire Habitations Bordeleau

Joëlle Richard Directrice de l’expérience client et excellence opérationnelle

Le Groupe Maurice

Les équipes des services alimentaires en RPA doivent relever chaque jour des défis importants. Elles ont besoin de compétences de stratèges créatifs, passionnés et innovants pour répondre aux attentes des résidents, proposer des menus variés et nutritifs, maîtriser les coûts, limiter le gaspillage, et faire face à l’inflation alimentaire ainsi qu’à l’incertitude des marchés, le tout dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Nous avons rencontré trois spécialistes des services alimentaires du secteur des RPA afin de découvrir leurs stratégies face à cette réalité et d’échanger sur les défis qu’ils doivent surmonter.

Par Diane Beaudin
Éditrice du magazine L’Adresse, RQRA

LES RPA FACE À L’INFLATION

ALIMENTAIRE

Jusqu’à présent, 2025 s’annonce comme une année riche en revirements dans tous les secteurs, en particulier dans le domaine de l’alimentation. L’augmentation des prix des produits alimentaires, notamment la viande et les légumes, ainsi que l’instabilité des marchés d’approvisionnement posent de véritables casse-têtes pour les gestionnaires de RPA. Ces derniers doivent se réinventer et ajuster leurs menus afin de maintenir une offre saine, nutritive et accessible tout en évitant de transmettre la facture aux résidents.

Pour les Habitations Bordeleau, situé dans la région de Lanaudière, l’approvisionnement local fait partie de la solution. « L’achat des aliments et de la viande en grande quantité chez les producteurs locaux nous permet d’éliminer le distributeur et

de diminuer les coûts. Les produits sont ensuite transformés sur place dans notre cuisine centrale. Nous avons également l’espace pour les conserver. La technique culinaire sous vide et l’utilisation de surgélateurs permettent, en plus, de minimiser le gaspillage et d’offrir des alternatives aux résidents et leur famille », précise Geneviève Montreuil, directrice du service alimentaire chez les Habitations Bordeleau.

Par ailleurs, il est également nécessaire de revoir la façon de travailler. Selon Philippe Guiet, conseiller en services alimentaires pour les résidences pour retraités Chartwell, les directeurs des services alimentaires (DSA) et les chefs en résidence doivent développer des réflexes pour adapter leurs menus en fonction des disponibilités des produits et des rabais accordés. « Auparavant on travaillait avec un seul fournisseur par produit. Maintenant nous réalisons que nous avons besoin de compétition et de plusieurs fournisseurs pour obtenir de meilleurs prix. Cela demande plus de travail au niveau de la cuisine et une gestion accrue des produits mais cela permet d’avoir plus d’options. »

De son côté, Joëlle Richard, directrice de l’expérience client et excellence opérationnelle pour Le Groupe Maurice, un groupe de 37 résidences donc 37 cuisines, souligne l’importance d’avoir également de bons partenaires et de se doter d’une structure adaptée, malgré la différence des régions. « Chaque résidence fait son propre menu. Il n’y a rien de corporatif, bien qu’il existe des incontournables qui nous permettent d’avoir des rabais de volume. Nous souhaitons également que le chef qui est en poste garde une certaine marge de créativité. Nous

nous concentrons maintenant sur l’exécution, travaillons davantage nos produits, magasinons plus et adaptons les recettes. »

La planification des menus sur plusieurs semaines est un avantage qui permet aux RPA de bien planifier les recettes et ainsi éviter le gaspillage.

BONNE NOUVELLE DU CÔTÉ DE LA MAIN-D’ŒUVRE

Les spécialistes en services alimentaires s’entendent pour dire que le marché de l’emploi en cuisine et en salle à manger de RPA semble se transformer. Bien qu’on utilise encore occasionnellement de l’aide extérieure pour combler des urgences, on constate également une bonne amélioration.

Les nouvelles technologies, telles que les fours intelligents, les logiciels de commande ou les robots en salle à manger, demeurent des alternatives d’appoint qui peuvent fournir une aide partielle, mais qui ne remplacent pas la main-d’œuvre. De plus, le personnel chargé d’opérer ces équipements, qui sont de plus en plus élaborés et sophistiqués, doit posséder des formations, ce qui n’est pas nécessairement dans les compétences de chacun.

On s’accorde également pour dire que la main-d'œuvre en cuisine de RPA est de plus en plus qualifiée. Les candidats qui se présentent ont de bons profils et souvent des qualités de leader. Les RPA offrent maintenant des salaires intéressants et de meilleures conditions de travail, surtout lorsque l’on compare aux emplois dans le domaine de la restauration. « On est aussi loin de l’image des repas servis dans les hôpitaux ou les CHSLD.

QUARTIER BIEN-ÊTRE | LE SECTEUR ALIMENTAIRE

On parle maintenant d’emploi de carrière et le rôle du chef des services alimentaires a beaucoup évolué », soulignent Joëlle Richard et Geneviève Montreuil.

BEAU, BON ET CHAUD

Le plus grand défi des gestionnaires de services alimentaires reste le taux de satisfaction des clients. Les différents sondages sur la satisfaction des résidents pour les services alimentaires le démontrent, surtout lorsque l’on compare aux différents services offerts en RPA. Malgré une satisfaction généralement très élevée, les services liés aux repas présentent des possibilités d’amélioration. La variété, la qualité, la saveur et la température des plats sont les éléments à surveiller régulièrement.

Selon Philippe Guiet, la présence fréquente du chef en salle à manger pour discuter avec les résidents et connaître leurs opinions sur les changements à apporter est primordiale pour garder le pouls.

« Avec des dizaines de choix de menus, la variété est présente, mais on doit aussi la promouvoir auprès des résidents. On remarque également que la clientèle change selon les régions. Par exemple, en milieu urbain, on ajoute des menus plus spécifiques ou végétariens, ce qui n’est pas populaire dans toutes les régions. On travaille avec la méthode essai-erreur et on s’ajuste. »

Pour Joëlle Richard, dont le rôle en tant que directrice de l’expérience client est de mesurer régulièrement la satisfaction et l’évolution de la satisfaction du client dans le temps, il est essentiel d’être à l’écoute. « Le client veut que ce soit beau, bon et chaud, ce qui est relatif d’un client à un autre. Il faut donc travailler sur les perceptions du client. En fait, ce que le client nous dit, c’est qu’il veut des choix. On change les structures de menus justement pour offrir plus de choix, ce qui a un impact direct sur la satisfaction. »

UN CONCEPT INNOVATEUR POUR LES HABITATIONS BORDELEAU

Proposant une dizaine de plats élaborés par l’équipe en place sous la marque « Convive », Les Habitations Bordeleau ont mis en place un nouveau concept de vente de repas surgelés prêts à manger. Offerts en portions de 300 à 350 grammes et conçus pour répondre aux besoins nutritionnels des aînés, ces repas sont proposés à des prix abordables, au grand plaisir des résidents et de leurs proches.

Il va de même pour Geneviève Montreuil : « Les rencontres périodiques du chef exécutif et son équipe avec les résidents permettent de connaître leurs opinions et d’apporter des changements parfois minimes mais essentiels. Offrir la variété est également primordial. »

Tous s’entendent pour dire qu’il ne faut surtout pas compromettre la qualité. C’est la clé du succès en cuisine.

POUR CONCLURE

On mise beaucoup sur le produit, mais c’est aussi l’expérience client qui fait la différence : un bon service, un bel environnement, un moment de socialisation et de plaisir. Que la résidence soit petite, moyenne ou grande, qu’elle appartienne à un groupe ou soit indépendante, il n’en coûte rien d’offrir une expérience client positive.

Du mobilier adapté au milieu de vie des aînés

Logiflex accorde un rabais à partir de 50% aux membres RQRA.

Certaines conditions s’appliquent.

Marc Pelletier

Développement des affaires

mpelletier@logiflex.ca 819 350-5042

L’importance des protéines et des glucides chez les aînés

La création d'un menu pour les aînés ne se limite pas à offrir de la variété et de la saveur ; il doit également répondre aux besoins nutritionnels quotidiens. Les protéines et les glucides sont deux macronutriments populaires qui jouent un rôle important dans le maintien de notre santé avec l'âge.

L'un des rôles les plus importants des protéines chez les aînés est le maintien de la masse musculaire. Cela facilite les activités quotidiennes, protège les os et aide à prévenir les risques de chutes. Les protéines jouent également d'autres rôles dans le corps, comme la distribution de l'oxygène, le maintien d'un système immunitaire fort, la production d'hormones, la digestion, etc.

Les protéines se trouvent facilement dans les aliments d'origine animale tels que la viande, les fruits de mer, le poisson et les produits laitiers. Cependant, les protéines sont également présentes dans les sources végétales comme les légumineuses, les noix, les graines et les céréales. Par exemple, 3 onces de poulet contiennent environ 25 grammes de protéines et 3 onces de pois chiches contiennent 15 grammes.

Les études scientifiques montrent que les aînés ont probablement besoin de plus de protéines que les besoins recommandés par l'ANF (apport nutritionnel recommandé). La recommandation actuelle est de 0,8 gramme de protéines par kilogramme de poids corporel (pour le groupe d'âge de 19 ans et plus), mais des études indiquent que les personnes âgées de 65 ans et plus ont besoin de 1 à 2 grammes. Les Diététistes du Canada et l'ODNQ (l'ordre des diététistes-nutritionnistes du Québec) ont également créé un guide sur les soins de longue durée recommandant un apport quotidien de 100 grammes de protéines.

Tout comme les protéines, les glucides sont également un macronutriment important qui joue plusieurs rôles dans le corps. Ils sont surtout connus pour fournir de l'énergie et constituent

la source alimentaire préférée du cerveau pour fonctionner de manière optimale. La consommation de glucides affecte aussi directement notre taux de sucre dans le sang (glycémie) et il est donc préférable de consommer des portions appropriées et des sources riches en fibres pour aider à maintenir une glycémie stable.

Les sources de glucides comprennent les fruits, les céréales, le pain, les pâtes, le riz, les pommes de terre, le sucre, etc. Essayez toujours de choisir des grains entiers pour augmenter votre apport en fibres. Les étiquettes nutritionnelles indiquent également la quantité de fibres contenue dans un produit.

La recommandation en matière de glucides est de 45 à 65 % des calories quotidiennes. Par exemple, pour un régime de 2 000 calories, cela signifierait 225 à 325 grammes de glucides par jour.

En conclusion, il existe de nombreux autres nutriments à prendre en compte lors de la préparation d'un menu. Il est toujours recommandé de consulter une diététiste-nutritionniste pour aider votre établissement à optimiser la production et la création des menus, afin de fournir une meilleure nutrition aux résidents.

Pour en savoir plus, vous pouvez visiter les sites internet des diététistes du Canada ou de l'ordre des diététistes

Saviez-vous qu'en tant que membre GESPRA, vous disposez d'une équipe de diététistes qui peuvent vous aider à élaborer vos menus ?

Pour en savoir plus, contactez l'équipe de soutien aux menus GESPRA au 1 866 694-3277, option 1.

Résidences pour aînés

Formation rémunérée*

• Formation en partie sur le lieu de travail

• Début automne 2025

• En Mauricie et Capitale-Nationale et gestionnaire de cuisine

* Certaines conditions s'appliquent.

Questions à une leader sur le leadership

Présidente exécutive

Les Résidences Soleil – Groupe Savoie

A été membre actif du conseil d’administration du RQRA durant 18 ans

Nataly Savoie

COMMENT DÉFINISSEZ-VOUS LA RÉUSSITE D’UN BON LEADER

?

Pour moi, un bon leader, c'est une personne qui sait bien sûr s'entourer, mais qui fait également avancer les gens qui partagent ses valeurs et celle de l’entreprise. C’est un motivateur sincère. Un bon leader doit aussi avoir une vision large et s’assurer de faire progresser l’ensemble de son industrie. Un bon leader contribue à créer autour de lui une ambiance positive. C’est quelqu’un qui va parfois s’oublier pour que tout le groupe puisse se mettre en valeur et qui continue de faire le bien. La réussite d’un bon leader doit toujours être plus grande que lui. Il ne fait pas qu’atteindre les objectifs, il les surpasse et sa mission a des impacts

positifs sur l’humain, la vie, la société. Un bon leader n’est pas de passage, sa réussite se définit aussi par la pérennité établie et le dévouement.

QUELLE EST LA DÉCISION LA

PLUS DIFFICILE QUE VOUS AYEZ PRISE AU COURS DE VOTRE CARRIÈRE ?

Bâtir une équipe et accueillir des gens dans la famille, dans l'équipe, c'est une joie incroyable, mais l’inverse est la chose la plus difficile pour un gestionnaire. Devoir couper les liens (pour différentes raisons) avec des gens qui nous ont choisis et qu’on a choisis, c’est toujours difficile et triste, mais on ne le fait jamais sans raison solide et surtout sans avoir d’abord cherché des solutions.

L'autre élément n’est pas une décision, mais une difficulté propre à notre industrie dont on parle trop peu : c’est de devoir s'habituer au fait que l'on perd régulièrement des gens qui font partie de notre famille, des résidents qui font partie de notre grande famille, de notre quotidien depuis parfois plusieurs années et qui, malheureusement, s'éteignent. C'est une chose naturelle, mais très difficile avec laquelle on doit composer, et dans ces situations on a l’obligation d’assurer la continuité, on doit demeurer la tête haute, être fort pour les gens qui nous entourent, tout en mobilisant positivement nos équipes afin de pouvoir continuer à avancer.

QUELLES SONT LES PRINCIPALES

QUALITÉS QUE VOUS RECHERCHEZ

CHEZ LES MEMBRES DE VOTRE

ÉQUIPE ET LES GENS QUI VOUS ENTOURENT ?

La qualité primordiale que l'on recherche avant toute embauche, et ceci peu importe le poste, est l’amour des gens du bel âge. Dans notre entreprise, il s’agit de l’incontournable depuis bientôt 40 ans, et même un prérequis que vous retrouverez dans toutes nos offres d’emploi. Pourquoi ?

Parce que s’ils aiment les gens du bel âge, les gens que l’on choisit vont faire attention à nos résidents, vont être patients, à l’écoute, bons et respectueux. L’approche étant qu’ainsi, nos employés n’accepteront pas des choses qu’ils n’accepteraient pas pour leurs propres proches, les gens qu’ils aiment. Bien sûr, il y a aussi leurs compétences dans les différents champs d'activités pour lesquels on les recrute. Et finalement, notre autre essentiel est l'honnêteté, j’ajouterais même le courage de parler lorsqu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas, afin de maximiser l’énergie et les efforts de l’équipe. Lorsque l’on œuvre dans un domaine de service tel que le nôtre, aussi humain et émotionnel, il faut de bonnes personnes, des gens de cœur. Œuvrer dans une résidence pour les gens du bel âge, c’est réellement une vocation.

QUELLE IMPORTANCE ACCORDEZVOUS À LA MISSION, AUX VALEURS OU À LA VISION DE VOTRE ENTREPRISE ?

Au-delà de la mission et de la vision, pour nous, il y a toujours eu la raison d’être : pourquoi on existe et quelle est notre contribution dans la société. Mais quotidiennement, ce sont les valeurs familiales que l’on véhicule qui orientent chaque journée et

chaque décision, elles façonnent la vie de milliers de personnes. Nous aimons faire des choses simples et concrètes. Depuis plus de 22 ans, ces façons de faire nous ont permis, avec nos équipes, de nous démarquer en étant sélectionnés parmi les très prestigieuses sociétés les mieux gérées au Canada.

En tant qu’entrepreneure et entreprise familiale, c’est aussi instinctif de régulièrement se rappeler : comment y est-on arrivé, pourquoi est-on là et comment va-t-on continuer ce chemin, en partageant nos valeurs, de sorte que nos résidents puissent toujours bénéficier de ce que l'on fait avec la complicité de nos employés. Avec déjà trois générations de notre famille impliquée et une relève assurée et surtout bien engagée, la pérennité est notre pilier de confiance, d’espoir, de fierté et de réussite.

Nous avons toujours prôné par l’exemple et souhaitons continuer d’inspirer d’autres entreprises familiales, en impliquant la relève et d’autres Québécois et Québécoises à bâtir et maintenir la richesse créer ici.

Lorsqu’on travaille avec et pour beaucoup de personnes, c’est difficile, voire impossible, d’être parfait. On ne fait pas seulement affaire avec le client, quotidiennement on vit et conjugue avec tous nos résidents, ainsi que toutes leurs familles et leurs proches, nos employés et leurs familles : ça fait beaucoup de monde ! Alors on est très fier de dire qu’avec tout notre monde, nous formons la plus belle et grande famille au Québec. C’est réellement ainsi que l’on voit et véhicule qui l’on est.

QU’EST-CE QUI VOUS MOTIVE À POURSUIVRE ET À VOUS AMÉLIORER EN TANT QUE LEADER ?

Ce qui me motive à toujours m’améliorer, un peu égoïstement, c'est que tout ce que l'on fait, le bien qu'on fait aujourd'hui, avec nos équipes, c'est aussi pour nos proches, nos êtres aimés qui habitent nos résidences et y travaillent, tout comme pour notre futur, lorsque le temps sera venu pour nous. Nous façonnons donc le présent d’êtres que l’on chérit, ainsi que notre avenir, celui de notre relève et de nos enfants.

C'est aussi une fierté, à travers les efforts constants que de faire en sorte que même les aînés avec les revenus minimums puissent habiter dans les endroits extraordinaires que nous construisons, qui sont sécuritaires, complets, actifs et évolutifs. Je dis « extraordinaires » parce que ça ne ressemble plus à ce qu'il y avait il y a quelques décennies, ce n’est plus une punition d’aller en résidence et les jeunes générations ont hâte d'arriver dans nos complexes.

Continuer d’améliorer la vie des gens, c’est très motivant. Nos résidents nous le rendent bien, lorsque je me promène dans nos résidences, l’abondance de gens qui nous remercient, ces moments pleins de reconnaissance et de gratitude, c’est l’énergie la plus motivante qui soit pour moi et toute l’équipe.

Évidemment, il y a des défis dans notre industrie, notamment toute la réglementation et les coûts qui augmentent sans cesse. Ce sont des obstacles à surmonter afin de continuer à offrir des services de qualité, abordables pour nos gens du bel âge. Et pour l’industrie, on a toujours dit que les petites résidences étaient aussi nécessaires et souhaitées, particulièrement en région ; c'est triste et préoccupant de

voir les nombreuses fermetures. La diversité de modèles de résidences et les petits milieux locaux et régionaux doivent être préservés pour combler les besoins diversifiés de toute la population.

QUELS SONT LES COUPS DURS DE VOTRE CARRIÈRE QUI VOUS ONT PERMIS DE GRANDIR ?

Je suis assez choyée, je viens d'une famille en affaires, une famille inclusive, qui prône l’innovation et le courage. On gère et vit donc assez bien avec les risques et les répercussions potentielles. Nous sommes aussi des gens naturellement positifs, c’est donc une belle conjugaison d’éléments fondamentaux expliquant pourquoi on ne voit rien comme un coup dur, mais toujours comme une occasion d’apprendre et de s'améliorer. On se fait confiance, on s’accorde toujours la chance d’essayer, de s’ajuster et on s’appuie et s’endosse ensemble. Au sein de notre famille et suivant notre philosophie, vous entendrez souvent ces phrases comme « On ne fait pas d’erreur quand on n’essaie rien. », « Ce n’est pas parce que personne ne l’a jamais fait que ça ne se fait pas. » et « La pierre devant nous n’est pas forcément un obstacle, ça peut être un tremplin ! ».

Le fait d'être une famille en affaires, c'est un gros avantage, quand on est capable de faire la part des choses. Ça nous permet de nous investir de façon beaucoup plus importante parce qu'au quotidien, on a la chance de se côtoyer, nous avons une proximité inestimable, on se comprend, on se complète et on se met au défi, en conservant un équilibre. Le fait que nos conjoints aussi soient dans d'autres secteurs d'activité a probablement favorisé un certain équilibre. On est des travaillants passionnés et on s'entoure de gens compétents, ce qui nous permet d'avoir une vision plus grande, un peu plus éclairée.

En plus de toutes les expériences de gestion à l’intérieur des Résidences Soleil qui m’ont permis de grandir, nos nombreuses entreprises relevant du Groupe Savoie et de la Famille Savoie sont aussi des sources constantes d’expériences, d’apprentissages et d’évolution.

SI VOUS AVIEZ UN CONSEIL À DONNER À UN JEUNE ET FUTUR LEADER, QUEL SERAIT-IL ?

Mon premier conseil à un jeune futur leader serait d’abord de connaître ses valeurs et s’assurer d’avoir des valeurs humaines éthiques, sinon de se remettre en question.

Puis, je lui dirais que réussir professionnellement n’est pas simplement une question financière, il faut donc vraiment prendre le temps de trouver là où l’on est bien. Ça se sent parce que généralement, on devient convaincu d’être à un endroit où l’on peut et veut s'investir passionnément, où on n’a aucune envie de calculer notre temps, où on a envie d’être généreux et où on a confiance en soi.

Finalement, je lui conseillerais de s’assurer d’avoir une réelle confiance en lui, sinon d’y travailler en priorité parce qu’on ne peut pas demander aux gens de nous faire confiance si nous-mêmes on n’a pas confiance. Et bien sûr pour être un excellent leader il faut être passionné, persévérant, être une bonne personne et être en mesure de prendre les moyens pour faire la différence dans l'entreprise, pour des gens et pour la société, être utile, faire le bien, faire la différence et avoir une vision pérenne. Et se rappeler qu’être un bon leader c’est avant tout savoir bien s’entourer !

Fondée en 1988, Les Résidences Soleil – Famille Savoie est une entreprise familiale québécoise entièrement indépendante qui propose des complexes de vie pensés pour le bien-être des gens du bel âge. Pionnière du concept de résidences privées pour aînés répondant à tous les besoins et envies des aînés, elle est aussi devenue un standard d’excellence dans le domaine.

La Famille Savoie possède un modèle d’affaires unique entièrement intégré et la force d’une expertise de plus de 55 ans dans le domaine de la construction et de l’immobilier, lui permettant ainsi de garantir une qualité constante et de poursuivre sa mission envers l’accessibilité financière pour tous les aînés. La grande famille Soleil compte 7 000 résidents et 2 000 employés.

Elle est lauréate 2025 du titre de Sociétés les mieux gérées au Canada, et cela, depuis 22 ans.

« Une menace invisible et silencieuse peut ruiner votre réputation et

affecter vos revenus ! »

Guide pratique pour lutter contre les punaises de lit

Les infestations de punaises de lit connaissent une recrudescence mondiale, touchant notamment le Canada. Au Québec, cette réalité est bien présente et représentera un défi dans les prochaines années pour divers établissements, notamment les hôtels, les résidences pour aînés et les hébergements locatifs à court terme.

ÉTAT DE LA SITUATION DANS LES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

Les résidences pour aînés (RPA) du Québec peuvent faire face à une recrudescence des infestations de punaises de lit, en raison du manque d’information et de formation du personnel, de la promiscuité des logements et de la vulnérabilité des résidents.

• Les signalements de punaises de lit en résidences pour aînés (RPA) ont augmenté au cours des dernières années.

• Une bonne partie des plaintes reçues par le Tribunal du logement (TAL) en matière de nuisibles concerne les punaises de lit en RPA. Par ailleurs, le TAL précise que le locateur a l'obligation de fournir un logement en bon état d'habitabilité et de propreté, et de maintenir ces conditions pendant toute la durée du bail. En cas d'infestation, il est de la responsabilité du locateur de procéder à la résolution complète du problème.

CONSÉQUENCES, DÉFIS ET SOLUTIONS

• Les aînés déclarent tardivement une infestation et les risques de complications augmentent (réactions allergiques, problèmes cutanés).

• Les infestations entraînent des interventions et des évictions temporaires augmentant ainsi l’anxiété des résidents.

• Les situations d’infestation peuvent entrainer des implications légales, occasionner des conséquences financières et mettre en jeu la réputation de l’établissement.

• Les gestionnaires doivent mettre en place des stratégies de prévention.

• La formation continue du personnel est un vecteur de succès.

Procurez-vous la formation en ligne GRATUITE.

Fournir aux gestionnaires et au personnel les connaissances et les outils pour prévenir, détecter et gérer efficacement les infestations de punaises de lit avec une formation en ligne introductive aux punaises de lit d’une durée de 15 minutes, qui peut être écoutée et diffusée à toute votre équipe au moment qui vous convient.

Dans cette formation, nous vous expliquons comment prévenir et vérifier la présence de punaises de lit sur un site d’hébergement et nous vous donnons quelques mesures simples à prendre pour les éviter.

Finalement, un programme d’accompagnement et de certification (hygiène/salubrité) vous est offert afin de mettre en place un plan d’accompagnement complet.

Ajoutez le programme de GREENBUG PROTECTION à vos stratégies de prévention vous permettra d’implanter un protocole complet contre les intrusions et les infestations.

INCLUSIONS

• Inspection 360

• Formation complète

• Protocoles, politiques et procédures

• Services-conseils 24/7

• Certification en gestion parasitaire

Je veux

Jonathan Martel Président, affaires corporatives
Cédric Therrien Vice-président, opérations

Le pouls du secteur canadien des RPA

Les changements démographiques à venir feront augmenter la demande de logements pour aînés. Si les taux d’occupation sont en hausse, le rythme de développement est quant à lui freiné par la hausse des coûts de construction et l’augmentation des taux d’intérêt.

Après une période pandémique marquée par une baisse du taux d’occupation des RPA au Canada, une augmentation se fait sentir à partir de 2021, pour arriver à un taux prévu s’élevant à 95 % en 2027. C’est en tout cas ce qui ressort du dernier rapport de marché de Cushman & Wakefield¹ faisant état de données de l’industrie des RPA au Canada.

Au regard de plusieurs facteurs, dont le vieillissement de la population canadienne, la société immobilière s’attend à une augmentation de la demande de résidences pour aînés. L’offre ne semble cependant pas suivre la demande, remarque C&W qui prévoit un ralentissement, malgré une industrie dont les « fondements sont solides ». C’est ce que l’on remarque, notamment en Ontario, explique Cathy Hecimovich, PDG de l’Ontario

Retirement Communities Association (ORCA), où cela représente le plus important défi. La hausse des coûts de construction freine en effet la capacité à répondre à la demande croissante et le constat est le même en Alberta et en Colombie-Britannique.

En Ontario, la construction se poursuit principalement pour les résidences haut de gamme, où les loyers plus élevés permettent de rentabiliser les projets, indique Mme Hecimovich.

Par ailleurs, en Alberta, le coût élevé de la construction et des prêts a freiné la réalisation de nouveaux établissements, malgré l’octroi ponctuel de subventions en capital, précise Irene Martin-Lindsay, PDG de l’Alberta Seniors & Community Housing Association (ASCHA).

Une combinaison de facteurs explique le ralentissement de nouveaux projets de construction. Une hausse des coûts de construction, l’augmentation des taux d’intérêt et les effets de la pandémie qui se font parfois encore ressentir. À cela s’ajoute aussi une certaine obsolescence des unités, avec près de 45 % des unités de logement ayant plus de 20 ans. Le parc global de logements devrait d’ailleurs diminuer en 2026-2027, selon le rapport C&W. De plus, en ColombieBritannique, l’approbation requise pour construire peut prendre de 5 à 10 ans, explique Steven Deserre, travaillant auprès du groupe Westbridge, une entreprise d’évaluation et de conseil pour le secteur des résidences pour aînés et des soins de santé dans l’Ouest canadien. « Le temps d’obtenir ces approbations, le marché et l’économie sont susceptibles de changer et il faut en plus assumer les coûts du terrain qui sont très élevés en ColombieBritannique », rappelle Rita Thibault, associée principale chez Westbridge.

Cushman & Wakefield prévoit une augmentation des loyers au cours des prochaines années, en raison de l’augmentation du taux d’occupation, d’une demande croissante et d’une quasi-stagnation de l’offre. Les coûts liés aux services et à l’exploitation générale d’une RPA sont tellement importants que les RPA, surtout les petites, peinent à être rentables et même à éviter des pertes, et ce, malgré un taux d’occupation de 80 % et plus, indique le Centre interuniversitaire de recherche en analyse des organisations (CIRANO) dans un rapport . Les coûts de développement des résidences pour aînés ont en effet augmenté de 40 à 60 % au cours des dernières années, précise C&W dans son analyse.

Bien que certaines différences existent à travers les provinces canadiennes, le marché immobilier et celui des résidences se rejoignent sur certains points. Il convient dès lors de souligner qu’au Québec, le taux d’occupation nécessaire pour atteindre la rentabilité d’une résidence varie entre 80 et 100 %, selon le CIRANO. Ce taux varie selon plusieurs facteurs, tels que la taille de la RPA. Le rapport indique également que malgré l’atteinte d’un taux d’occupation maximal, plusieurs répondants ont déclaré que la rentabilité était laborieuse en raison de facteurs tels que les travaux de mise aux normes, les coûts de la main-d’œuvre et les taux d’intérêt élevés.

Toujours selon le CIRANO, au Québec, quelle que soit la taille de la RPA, son financement provient en grande partie « des revenus découlant des loyers payés par les personnes y résidant ». Le rapport conclut également que la fermeture croissante des RPA québécoises est liée à un problème de rentabilité, surtout pour les plus petites RPA.

Contrairement au Québec, l’Ontario ne fait pas face à un grand nombre de fermetures de résidences. On observe quelques fermetures par année, principalement de résidences avec moins d’unités, surtout en région. L’Ontario jouit d’un nombre plus important d’ouvertures de nouvelles résidences que de fermetures, assure la PDG de l’ORCA, ce qui attire les investisseurs dans ce secteur qui prospère, ajoute-t-elle.

Un certain nombre de logements sont désormais vétustes et obsolètes. Ce sont eux qui souffrent de taux d’inoccupation ou qui cherchent des

fonds pour effectuer des réparations, principalement dans les communautés rurales, précise la PDG de l’ASCHA. Dans le secteur privé albertain, la plupart des résidences sont néanmoins plus récentes et ne présentent pas ce problème.

Le coût des opérations a beaucoup augmenté, mais pas les revenus des aînés qui choisissent de vivre en résidence. L’abordabilité est l’un des principaux défis en matière d’opérations. C’est pourquoi la PDG de l’ORCA est favorable à ce qu’un crédit d’impôt, comme ce qui existe au Québec, soit mis en place non seulement en Ontario, mais partout au Canada.

En Colombie-Britannique, l’une des plus grandes restrictions sur le plan des opérations, selon Andrea Malinowski, directrice régionale chez Cogir, ce sont les conditions actuelles du marché. « Avec les conditions actuelles du marché, il peut être difficile pour certaines personnes, surtout lorsqu’elles ont des incertitudes quant à leur avenir financier, de prendre une décision aussi importante qu’un déménagement ».

Elle suggère qu’il est important de s’adapter aux besoins des résidents pour évoluer et créer des offres qui « résonnent de façon significative avec [les résidents]. »

À ses yeux, la valeur offerte en matière de services, d’aménagements et de vie communautaire « dépasse largement [les] préoccupations » liées aux contraintes du marché.

1.

– Canada, rapport de marché, 2025.

Cushman & Wakefield, Seniors Housing Industry Overview

Par Marie-France Benoit

Associée, Directrice, Intelligence de marché, Canada, Avison Young

Par Marie-Claire Laflamme-Sanders

Associée, Première vice-présidente et responsable de l’Équipe des Marchés des Capitaux du Québec, Avison Young

Opportunités et risques au sein de l’investissement en RPA

Le marché de l'investissement immobilier a connu des fluctuations importantes au cours des dernières années, influencées par les variations des taux d'intérêt et une grande incertitude économique. Cependant, le secteur multirésidentiel, qui inclut les résidences pour personnes âgées (RPA), se distingue par sa résilience et son attractivité.

SURVOL MACROÉCONOMIQUE

L’investissement immobilier tend à carburer au financement, ce qui explique les récentes tendances qui ont animé le secteur au cours des dernières années : les hausses du taux directeur par la Banque du Canada en 2022 et 2023 ont sensiblement ralenti l’activité d’investissement immobilier, alors que la baisse agressive des taux au cours de la deuxième moitié de 2024 a engendré une reprise transactionnelle. Le tumulte et l’incertitude économique de ce début de mandat du président Trump ont toutefois refroidi les ardeurs des investisseurs immobiliers, et ce, pour la plupart des catégories d’actifs.

Or, malgré les vents contraires, le segment de l’investissement multirésidentiel fait exception et se montre résilient, notamment en termes

de rendements sur investissement et d’intérêt des acquéreurs. Autant la pénurie de logements et la forte demande locative que l’abondance de prêts disponibles (conventionnels ou assurés par la SCHL) et la baisse des rendements obligataires aident à expliquer l’attrait de cette classe d’actifs autant auprès des prêteurs que des investisseurs.

LE QUÉBEC, UN TERRAIN D’INVESTISSEMENT FERTILE

Les résidences pour personnes âgées autonomes sont une niche du marché multirésidentiel qui intéresse divers types d’investisseurs, dont des joueurs institutionnels spécialisés dans le domaine, mais aussi des investisseurs privés, qui ont grand appétit pour les opportunités à haut rendement. Plus précisément, la profondeur du marché du Québec a beaucoup d’attrait.

En effet, la population québécoise de plus de 75 ans devrait croître à un rythme de 3,3 % annuellement d’ici 2041 et près de 20 % de ce segment habite au sein d’une RPA, représentant le taux de pénétration le plus élevé au Canada.

Il est peu étonnant que le Québec figure dans la mire des investisseurs institutionnels d’envergure. Ces derniers priorisent les projets de grande envergure (soit de plus de 200 unités) et de construction récente, de préférence de cinq ans et moins. Ce produit neuf a typiquement la masse critique pour offrir une vaste

CONÇU SPÉCIALEMENT POUR LES MEMBRES DU REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

CONÇU SPÉCIALEMENT POUR LES MEMBRES DU REGROUPEMENT QUÉBÉCOIS DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

gamme de services aux locataires, qui permettent de générer des flux monétaires locatifs attrayants.

Par exemple, la Fiducie de placement immobilier Chartwell, cotée à la bourse de Toronto, a été certainement une des plus actives sur le marché québécois au courant des 12-18 derniers mois. En 2024, Chartwell a fait l’acquisition de parts au sein d’une quinzaine de projets totalisant plus de 4 000 unités locatives, incluant les actifs du défunt Groupe Sélection, dans les marchés du Grand Montréal, de Québec et de Trois-Rivières, un investissement de 842 millions de dollars, soit plus de la moitié du volume d‘investissement RPA québécois de 1,4 milliard de dollars.

Une des plus importantes de ces acquisitions, soit celle impliquant l’acquisition de 50 % du portefeuille de 1 805 unités détenues par le Groupe Champlain, a été pilotée par Avison Young et témoigne de l’importance attribuée par un investisseur national à l’emplacement au sein de marché établi, l’échelle de l’offre locative, et la qualité de la construction.

Les prix par porte varient selon plusieurs facteurs : les revenus nets générés par le projet, le niveau de rénovation requis pour maintenir la qualité de l’immeuble et, évidemment, son emplacement. En moyenne, le produit neuf se transige entre 250 000 $

PROGRAMME PRIVILÈGE◊◊

PROGRAMME PRIVILÈGE◊◊

Peinture et accessoires

Peinture et accessoires

Décoration

Décoration

Quincaillerie

Quincaillerie

Électricité

Électricité

Plomberie

Plomberie

Outillage manuel

Outillage manuel

et 300 000 $ l’unité, alors que le produit plus vieux se vend entre 100 000 $ et 150 000 $.

RISQUES ET OPPORTUNITÉS

La forte croissance démographique des 65 ans et plus soutient la demande pour ce type de produit : un Québécois sur quatre aura plus de 65 ans en 2031. Or, la demande est plus forte dans le segment abordable alors que l’offre récente est concentrée dans le haut de gamme, où les taux d’inoccupation sont autour de 8 % à 10 % comparativement à 2 % pour le multilocatif général. À cette offre s’ajoute la concurrence des projets multirésidentiels traditionnels et sans services destinés à la clientèle des 55 ans et plus. Ces projets viennent concurrencer les RPA autonomes, car ils offrent quand même certains services adaptés à une clientèle vieillissante.

En dépit des turbulences économiques et des défis liés aux taux d'intérêt, le secteur des résidences pour personnes âgées autonomes continue de démontrer une robustesse remarquable. La forte demande locative, soutenue par une croissance démographique significative des 65 ans et plus, ainsi que l'intérêt constant des investisseurs privés et institutionnels, positionnent ce segment comme une opportunité d'investissement attrayante.

Scannez pour ouvrir votre compte et profiter de vos avantages!

Scannez pour ouvrir votre compte et profiter de vos avantages!

Outillage électrique portatif et stationnaire

Portes intérieures Cuisine

Outillage électrique portatif et stationnaire Portes intérieures Cuisine

Ventilation, chauffage et climatisation

Ventilation, chauffage et climatisation

Produits d’entretien

Produits d’entretien

Produits saisonniers et d’horticulture

Produits saisonniers et d’horticulture

Portes extérieures

Portes extérieures

Matériaux de construction

Matériaux de construction

Produits forestiers

Produits forestiers

Fenêtres

Fenêtres

Couvre-plancher

Couvre-plancher

Chauffe-eau

Chauffe-eau

Électroménagers

Électroménagers

Les rabais
peuvent pas être combinés avec une promotion en magasin,
meilleur prix sera appliqué. Vous pouvez profiter de ces rabais dans tous nos magasins corporatifs.
et EGO sont exclus de l’offre. Note

Faites du ménage dans vos règlements, réclame l’IDU

Isabelle Melançon

Présidente-directrice générale

Institut de développement urbain du Québec (IDU)

Depuis l’inauguration de trois grandes RPA en 2024, projets amorcés avant la pandémie, la construction est au point mort alors que la demande augmente. Ce secteur est-il seul dans le marasme ? Non. Le RQRA a rencontré la présidentedirectrice générale de l’Institut de développement urbain du Québec (IDU), Isabelle Melançon. Députée libérale de Verdun de 2016 à 2022, elle a été ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte aux changements climatiques. L’organisme qu’elle dirige depuis deux ans – fondé en 1987 – regroupe les grands promoteurs et propriétaires immobiliers commerciaux, industriels et résidentiels. L’IDU exerce un lobbying sur des enjeux communs avec ceux du RQRA.

« Nous ne sommes pas à la bonne place du tout », explique Mme Melançon.

« Il y a une crise du logement et de l’abordabilité. Pour sortir de terre plus de logements de tous types, les gouvernements doivent prendre les devants dans leurs champs de compétences et nous laisser faire que ce qu’on fait de mieux : développer. Chaque fois qu’on veut avancer, on nous met des bâtons dans les roues ».

« Il y a beaucoup de place pour un développement différent. Les municipalités requalifient des secteurs. On rebâtit la ville sur la ville. Il faut densifier en créant des milieux de vie avec un aspect communautaire fort, des écoles et des logements pour aînés », explique la PDG. Elle déplore que, depuis la fin de la pandémie, les entreprises privées et publiques n’ont pas ramené leurs travailleurs au bureau. Plusieurs commerces ont dû fermer.

L’ENVIRONNEMENT

ÉCONOMIQUE EN CAUSE ?

Tout allait bien jusqu’en mars 2020, avant la pandémie, rappelle Isabelle Melançon. La construction a été arrêtée. Puis sont apparues l’inflation (2021) et la hausse des taux d’intérêt (2022). « Les taux d’intérêt élevés nous empêchaient d’arriver dans nos proforma. La main-d’œuvre est devenue rare et l’inflation, dont celle des matériaux, a fait augmenter de 35 % les coûts de construction. Puis, tout le monde nous disait « il faut survivre à 2024 ». En 2025, bang : nos voisins américains deviennent moins amis. Les marchés sont frileux. Les gens attendent que ça passe, assis sur leurs mains, pendant que la crise du logement empire. La SCHL dit pourtant qu’il faut ajouter 2,3 millions de logements d’ici 2030 ».

On entend que ce n’est pas achetable, mais bâtir, c’est hyper coûteux actuellement, dit-elle. « Les banques sont plus voraces que jamais. Auparavant, pour un projet de 200 condos, il fallait avoir vendu

10, 20, 30 ou 40 % des unités avant que la banque consente à sortir de l’argent. Là on parle de 70 %. Nos membres et vos membres vivent ces problématiques au quotidien. Quand on parle d’abordabilité, qu’on dit que c’est difficile pour les gens de louer, d’acheter, d’obtenir des services, je veux juste rappeler que l’investisseur, le promoteur, prend un risque immense. »

INFRASTRUCTURES ET PLANIFICATION INSUFFISANTES

Autre frein à la construction de logements : l’insuffisance d’infrastructures en eaux et en égouts. Elle donne en exemple Lévis, ville où il se faisait le plus de développement résidentiel. Du jour au lendemain, la Ville a imposé un moratoire, car ses infrastructures ne suivaient plus.

« Les villes répondent aux demandes du gouvernement et la seule façon de faire entrer de l’argent, c’est le développement. On a des terrains, mais on ne peut plus les développer en raison du manque d’infrastructures. Ça prend des programmes gouvernementaux. Il arrive même qu’Hydro-Québec ne puisse pas brancher des clients, faute de puissance disponible. »

On ne sait plus quoi bâtir ni où, alors que c’est une responsabilité gouvernementale. « Au début des années 2000, j’avais fait un mandat quand j’étais au gouvernement. Nous avions estimé qu’en 2016 et 2017, il y aurait plus de retraités que de travailleurs. Qui suit ces projections ? Où en sommes-nous ? Il semble y avoir un silence radio sur la planification. »

LA RÉGLEMENTATION, PRINCIPAL FREIN AU DÉVELOPPEMENT

Ce qui inquiète l'IDU, c'est que des villes comme Montréal ne sont toujours pas en reprise, alors qu'il y a des couronnes où la reprise de la construction est amorcée.

À Montréal en 2024, le repli des mises en chantier résidentiel a atteint 34 % par rapport à 2023, déjà la pire année, souligne Mme Melançon. C’est la seule ville au Canada avec trois reculs consécutifs. Le règlement 20-20-20 (obligation d’inclure 20 % de logements abordables, 20 % de logements sociaux et 20 % de logements familiaux) a été un échec monumental, un « répulsif » pour les promoteurs.

« Il y a tellement de réglementation. Qui pense à la capacité de payer du prochain propriétaire, du prochain locataire ? On a atteint le plafond. Faites-moi du ménage dans vos règlements d’urbanisme et de la Régie du bâtiment. »

« Autre exemple : il y a une nouvelle redevance de développement, une taxe déguisée. L’IDU a fait un calcul pour la ville de Brossard et pour l’arrondissement de Saint-Laurent, à Montréal. Avec la taxe de bienvenue et les redevances Parc, REM et Développement, on est rendu à 38 000 $ pour un logement. Cela ne fait aucun sens ! Nous avons parlé à la ministre Laforest (Affaires municipales). Elle peaufine un projet de règlement pour encadrer tout ça. On dit aux municipalités : n’en rajoutez pas plus, la cour est pleine. Si vous pensez au citoyen et dites qu’il est au cœur de votre engagement, et bien on va se jaser et il va falloir arrêter. »

R é p a r e z vo s f enêt r es p l u t ô t q ue l e s r em p la c e r

Ba s co e st vo t re p ar tena i re de co n fia n ce p our to u s vo s t ravaux de re stau ra t i o n d e p or te s et fenêt re s

C om m en cez vot re déma rc h e en complétant n o t re f or m u l ai re de d e m an d e de s o um i s si o n

L’étau se resserre

Les taux se resserrent. C’est ce qu’on constate à la lecture du projet de règlement sur les critères de fixation de loyer publié le 16 avril par la ministre responsable de l’Habitation, Mme France-Elaine Duranceau. S’il était adopté tel quel, il s’agirait d’un recul pour les RPA. Surtout que le RQRA venait tout juste d’obtenir, en août 2023, un critère de fixation de loyer plus équitable pour indexer la portion des services à la personne dans le loyer des résidents.

Le projet, publié dans la Gazette officielle, est d’indexer les loyers selon la moyenne des trois dernières années du taux d’inflation au Québec. Pour 2025, ce taux aurait été de 4,5 % en raison de la forte inflation, alors que les RPA ont plutôt eu droit en moyenne à 6 % avec le règlement actuel. Appliqué

aux 30 dernières années, le projet de règlement leur aurait accordé 1,9 % en moyenne. Selon la méthode actuelle, les RPA ont mieux : 2,4 %.

Le premier enjeu majeur est l’affaiblissement de la capacité des RPA à transférer dans le loyer de leurs résidents les augmentations de coûts découlant de l’inflation et de la réglementation. Un deuxième enjeu est l’effet désastreux de ce resserrement du contrôle des loyers sur la construction – présentement au point mort – de résidences pour aînés.

Le critère de fixation obtenu en 2023 pour ajuster dans le loyer la portion des dépenses en services à la personne se base sur l’inflation des services de soins de santé. L’indice a progressé en moyenne de 3,4 % par an depuis deux décennies. En utilisant plutôt l’indice général de prix à la consommation, soit 1,9 % en moyenne, les RPA accuseront un déficit systémique pour récupérer dans les loyers la hausse de leurs coûts de main-d’œuvre. Le RQRA demande que le nouveau critère de 2023 soit conservé.

Toutefois, les augmentations de taxes foncières et de primes d’assurances demeureront transférables intégralement dans les loyers.

Autre élément du projet de règlement : les dépenses pour travaux majeurs donneront droit à un « rendement » de 5 %. Donc 5 % du coût pourra être réparti, l’année suivante, entre les loyers de la RPA. Il n’y a donc aucun espoir de récupérer le montant dans la période de durée de vie utile des travaux. Cela fera fuir l’investissement pour préserver et améliorer les bâtiments et équipements. Le RQRA demande un meilleur taux pour les travaux à l'intérieur du bâtiment.

Le gouvernement a l’objectif de réduire le nombre de causes en fixation de loyer au TAL (plus de 20 000) et surtout, de ne plus devoir justifier des augmentations de loyer de 6 %, surtout lors de l’année électorale 2026.

Le RQRA a demandé à la ministre une dérogation pour les RPA dans son règlement, le temps d’adapter le cadre réglementaire à leur réalité. 4

RQRA_PubTelemedic_Mai2024_V4.pdf 1 06/05/2024 10:12:13 RÈGLEMENT ACTUEL

12 Critères de fixation Indices d'ajustement

Taxes municipales Variation réelle

Taxe scolaire Variation réelle

Assurances Variation réelle

Électricité IPC Électricité (2,9 % et 1,1 % en moyenne depuis 20 ans)

Gaz naturel IPC Gaz naturel (-5,8 % et 0,2 % en moyenne depuis 20 ans)

Mazout et autres combustibles

IPC Mazout et autres combustibles (-2,9 % et 3,1 % en moyenne depuis 20 ans)

Entretien IPC Entretien et réparations par le propriétaire (6,9 % et 2,9 % en moyenne depuis 20 ans)

Frais de gestion IPC Loyer (8,2 % et 1,9 % en moyenne depuis 20 ans)

Revenu net IPC Loyer, moins deux points de pourcentage (6,9 % et 1,2 % en moyenne depuis 20 ans)

Services à l'immeuble IPC Services (4,5 % et 2,4 % en moyenne depuis 20 ans)

Services à la personne en RPA IPC Services de soins de santé (5,9 % et 3,4 % en moyenne depuis 20 ans)

Dépenses d'immobilisations

Rendement des certificats de placement garanti 5 ans + 1 % (4,7 % et 3,2 % en moyenne depuis 20 ans)

Gestionnaire virtuelle en milieu de vie

5 Critères de fixation Indices d'ajustement

Taxes municipales Variation réelle

Taxe scolaire Variation réelle

Assurances Variation réelle

Résiduel des dépenses d'exploitation

IPC général, moyenne mobile 3 ans (4,5 % et 2,0 % en moyenne depuis 20 ans)

Dépenses d'immobilisations 5 % (taux fixe)

Gestionnaire virtuelle en milieu de vie conçue pour optimiser les opérations quotidiennes et offrir une vue d'ensemble unifiée de toutes vos activités

Subventions d’aide pour les résidences privées pour aînés : ce qui a changé

Pour éviter des fermetures, le gouvernement du Québec a prévu 1,1 milliard de dollars d’aide entre 2021 et 2028. Plusieurs programmes ont en outre été reconduits, dont ceux liés à l’installation de gicleurs et à l’assurance. D’autres ont pris fin comme le programme pour la modernisation des installations.

Plusieurs subventions sont en vigueur pour venir en aide aux résidences privées pour aînés (RPA) québécoises. Le but principal est d’éviter les fermetures. Dans le nouveau budget 2025-2026, le gouvernement affirme consacrer « une aide de 1,1 milliard de dollars » entre 2021 et 2028 pour « assurer la pérennité des services offerts en résidences privées pour aînés ».

Des programmes ont été reconduits, notamment ceux visant à soutenir l’installation de gicleurs en RPA et à réduire l’impact des hausses de primes d’assurance. D’autres ont par ailleurs pris fin, comme le programme d’aide à la modernisation des installations qui s’est terminé le 31 mars 2025.

PROGRAMME D'AIDE FINANCIÈRE POUR L'INSTALLATION DE GICLEURS

Entré en vigueur en 2015, à la suite de l’incendie survenu à la Résidence de L’Isle-Verte, ce programme vise à soutenir les établissements qui n’étaient pas encore équipés, en finançant l’installation de gicleurs. Le programme permet le remboursement d’une partie des coûts des travaux d’installation des gicleurs et découle de l’obligation réglementaire de mise aux normes en sécurité incendie. Il a été reconduit à plusieurs reprises, pour finalement être prolongé jusqu’en 2027, au moyen d’un « investissement de 30 millions de dollars » sur trois ans, peut-on lire dans le budget 2025-2026. Les RPA ont donc jusqu’au 2 décembre 2027 pour se conformer à cette obligation.

PROGRAMME D’AIDE AUX RPA ET AUTRES ENTITÉS

PRIVÉES APPARENTÉES, POUR COUVRIR LA HAUSSE DES PRIMES D’ASSURANCE (PARPA-EPA)

Le programme visant à réduire l’impact des hausses de primes d’assurance dans les RPA, ainsi que d’autres entités privées a été instauré en 2021. Il a ensuite été plusieurs fois reconduit et sera prolongé d’un an à partir du 1er avril 2025, est-il indiqué sur le site de la Direction des assurances du réseau de la santé et des services sociaux (DARSSS) qui administre le programme. Le récent budget provincial annonce qu’il sera d’application pour « une année supplémentaire, soit jusqu’au 31 mars 2026 », car la problématique « persiste ». Pour ce qui est des RPA, seules celles en dessous de 100 unités ou de toute taille s’il s’agit d’un OBNL sont admissibles, indique encore la DARSSS.

Toutefois, dans un communiqué, le RQRA met en garde quant à cette pratique qu’elle estime risquée pour les RPA, car elles devraient « en contrepartie, renoncer à augmenter leurs loyers pour la portion des assurances. »

PRIMES DE TRANSITION SALARIALE DU PERSONNEL SOIGNANT

Les primes de transition salariale du personnel soignant en RPA ont d’abord démarré comme aide pendant la pandémie et devaient graduellement diminuer dès 2024. Elles sont toutefois finalement maintenues jusqu’en 2026, selon le précédent budget. Pour rappel, ces primes salariales pour les préposés en RPA sont de 4 $/h, un montant qui n’aurait pas été indexé depuis 2021, soutient le RQRA dans un communiqué de mars 2025, en réaction au budget provincial.

PROGRAMME D’ALLOCATION PERSONNALISÉE POUR LES RÉSIDENTS EN PERTE D’AUTONOMIE EN RPA

Le programme d’allocation personnalisée vient d’être bonifié le 15 mai 2025, élargissant l’admissibilité aux RPA de plus de 30 unités de catégorie 3 et 4 et incluant désormais les profils Iso-SMAF entre 6 et 14. De plus, il prévoit le maintien de l'allocation personnalisée durant les périodes d'hospitalisation (jusqu'à un maximum de 15 jours) et la continuité des services lors d'un déménagement vers une autre RPA.

Le programme, initialement annoncé en janvier 2024, octroyait une aide financière aux RPA de 30 unités et moins pour les résidents en perte d’autonomie modérée à sévère. Son déploiement avait alors été qualifié de « semi-fiasco » par Marc Fortin, PDG du RQRA, dans un article de RadioCanada en septembre 2024. En effet, seules 125 personnes avaient bénéficié du programme, selon la députée Linda Caron, qui avait interpellé la ministre Sonia Bélanger à ce sujet lors d’une séance à l’Assemblée nationale. Cette dernière avait alors évoqué une amélioration à venir.

AUTRES PROGRAMMES D’AIDE POUR CERTAINS TYPES DE RPA

Les RPA peuvent faire une demande auprès d’Hydro-Québec pour bénéficier du programme LogisVert, si elles sont au tarif résidentiel, ou au programme Solutions efficaces, si elles sont clientes commerciale ou institutionnelle.

La Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL) offre également plusieurs programmes de financement. Les RPA sans but lucratif sont admissibles au sous-volet

pour le logement communautaire du volet Construction du Fonds pour le logement abordable (FLA) et au volet de réparation et de renouvellement du FLA. Les deux volets offrent des prêts à faible taux ou des prêtssubventions. Le volet réparation prévoit aussi des contributions pour rénover des logements abordables, avec appui requis d’un autre palier gouvernemental. Le Programme de prêts pour la construction d’appartements offre un financement à faible coût pour soutenir la construction de logements pour personnes autonomes et soutient la conversion d’immeubles non résidentiels en logements pour aînés à but lucratif et non lucratif d’au moins 50 logements.

Les RPA qui ont pour mission de « fournir des logements abordables » aux ménages à faible revenu ou aux populations dans le besoin et qui ne proviennent pas du marché privé sont admissibles au Programme canadien pour des logements abordables plus verts. Il permet d’effectuer des rénovations écoénergétiques majeures dans des immeubles de logements existants.

L’homologation gouvernementale Novoclimat permet aux immeubles à vocation sociale d’obtenir une aide entre 885 $ et 3 400 $ par logement.

Pour les RPA sans but lucratif, il existe par ailleurs des exemptions de taxes municipales par le biais de la Commission municipale du Québec (CMQ). À Montréal, des congés de taxes foncières sont également offerts aux RPA sans but lucratif. Des municipalités peuvent aussi offrir leur soutien aux RPA en offrant des terrains ou des allègements fiscaux aux projets communautaires.

Gérer efficacement une RPA : entre réglementation, maintenance et responsabilité

Gérer une résidence privée pour aînés va bien au-delà de l’entretien des lieux. C’est un exercice de rigueur où se croisent sécurité, conformité, performance et respect des résidents. Une bonne gestion passe par la maintenance préventive, le contrôle des coûts et une compréhension claire des responsabilités légales. Cet article vous guidera à travers les éléments essentiels pour assurer la durabilité et le bon fonctionnement d’une RPA quant à l’entretien de bâtiments.

Une RPA est encadrée par des règles strictes et la conformité est vérifiée à tout moment dans l’année. Tout manquement à ces responsabilités peut entraîner des sanctions, voire la perte du permis d’exploitation. Nous nous devons de voir à l’entretien des équipements de sécurité (gicleurs, alarmes, extincteurs) et au maintien d'issues de secours dégagées et accessibles. Il est également nécessaire d’assurer la conformité aux normes du Code de sécurité du bâtiment. Il est important de noter que plus la classification des résidents est élevée (clientèle en perte d’autonomie ou à risque), plus les exigences réglementaires sont nombreuses et d’application rigoureuse.

Dans un contexte réglementaire aussi exigeant, un calendrier de maintenance préventive est incontournable. Il permet non seulement d’éviter les bris imprévus, de prolonger la durée de vie des équipements, mais aussi, dans un contexte où la main-d’œuvre est en constante rotation, de conserver une trace claire et continue de l’entretien requis. Chez Groupe Patrimoine, la maintenance préventive est une priorité bien structurée.

Des vérifications hebdomadaires, bimensuelles, mensuelles, trimestrielles, bisannuelles et annuelles sont effectuées sur l’ensemble des composantes du bâtiment. Cela inclut l’infrastructure (comme les garages), la superstructure

(notamment la toiture), l’aménagement intérieur, les services techniques (ascenseurs, mitigeurs d’eau, système de chauffage, ventilation et climatisation de l’air - CVCA), tous les équipements de protection incendie, ainsi que l’aménagement extérieur du site. À titre d’exemple, plus de 50 éléments de maintenance préventive sont vérifiés par nos responsables en entretien de bâtiment dans chacun de nos complexes, dont 19 concernent les équipements de protection incendie. Cette rigueur permet de prévenir les bris, de répondre aux exigences réglementaires et d’assurer un environnement sécuritaire et fonctionnel pour nos résidents.

Un entretien de bâtiment bien structuré ne peut être efficace sans un budget adéquatement planifié. D’ailleurs, travailler avec un budget d’entretien réaliste demande une bonne connaissance des coûts récurrents, mais aussi une certaine flexibilité pour les imprévus. Il est

conseillé d'allouer un pourcentage du budget annuel à la maintenance préventive et de mettre en place un fonds de réserve pour les réparations majeures. Il est également conseillé de comparer régulièrement les fournisseurs pour optimiser les coûts des matériaux et des contrats de services et d'évaluer, par complexe, le coût d'entretien du bâtiment en fonction du nombre de portes (unités). Cet indicateur est une valeur mesurable qui permet de repérer rapidement les écarts de performance entre les sites. Bien évidemment, cette mesure peut être comparée à une référence du groupe selon l’âge de la bâtisse, le profil de sa clientèle et la grandeur des espaces communs. Il est également essentiel d’impliquer les responsables de chaque site dans le suivi de ces indicateurs, de les sensibiliser à leur impact financier et de les encourager à proposer des solutions innovantes pour réduire les coûts lorsque des hausses sont observées.

Il peut être intéressant d'utiliser la force du groupe pour négocier des ententes coopératives sur le long terme. Il est aussi essentiel de tirer parti des différents programmes de subventions disponibles, lorsqu’ils sont accessibles. Ces aides peuvent contribuer à réduire les coûts liés à la modernisation énergétique, à la sécurité incendie ou à l’amélioration de l’accessibilité. Toutefois, comme le programme d’aide à la modernisation des RPA a récemment été mis sur pause, il devient crucial d’innover.

En parallèle à la planification budgétaire, il est tout aussi important de comprendre la durée de vie utile des composantes d’un bâtiment. Chacune d’entre elles a une durée de vie utile. Connaître ce cycle permet de planifier les remplacements de manière stratégique. Par exemple,

dans une maison, un chauffe-eau peut durer de 10 à 15 ans, une toiture peut avoir une durée de vie de 20 à 25 ans. Les ascenseurs nécessitent des inspections fréquentes et des mises à jour. Dans les édifices multilogement comme dans une RPA, le terrain de jeu est beaucoup plus vaste que dans une maison unifamiliale. Par exemple, le remplacement d’un cylindre d’ascenseur, dont la durée de vie peut aller de 25 à 30 ans, représente un investissement majeur, en plus d'entraîner une interruption prolongée du service pour les clients. D’où l’importance d’anticiper ces interventions dans une perspective budgétaire et logistique.

Enfin, une gestion efficace repose sur une communication fluide entre tous les acteurs : la direction, le personnel, les résidents et les fournisseurs. Il est important de mettre en place des procédures écrites pour les interventions, de former notre personnel en continu, d'établir un canal de communication pour les résidents afin de signaler les problèmes. Un bon système informatique GMAO (gestion maintenance assistée par ordinateur) est primordial de nos jours.

Un bon système informatique et un bon canal de communication permettent non seulement une meilleure réactivité, mais aussi un climat de confiance et de transparence.

En conclusion, nous pouvons affirmer que la gestion d’une RPA ne s’improvise pas. Elle nécessite des compétences techniques, une compréhension réglementaire approfondie et une capacité à anticiper les défis. En adoptant une approche proactive et structurée, il est possible de garantir à la fois le confort des aînés, la santé du bâtiment et la conformité aux exigences légales.

Courtier en assurance de dommages des entreprises, La Turquoise

Bien assuré pour la tranquillité d’esprit

Dans votre secteur des RPA, où le bien-être des résidents est primordial, il est crucial de ne pas négliger la santé et la sécurité de ceux qui prodiguent ces soins essentiels : vos employés de première ligne. La santé et la sécurité du travail (SST) sont le fondement d’un environnement de travail épanouissant et d’une prestation de services de qualité.

Posséder une résidence pour personnes âgées implique de grandes responsabilités, notamment en matière de sécurité et de protection des biens. Cela nécessite une approche sur mesure, précise et professionnelle. Malheureusement, trop de propriétaires réalisent, lors d’un sinistre, qu’ils sont sousassurés. De plus, dans un secteur aussi sensible que celui des aînés, les conséquences peuvent être désastreuses : pertes financières majeures, délais de reconstruction, impact sur les résidents, sans oublier les répercussions sur votre réputation.

Chaque résidence pour personnes âgées est unique et présente des risques spécifiques. C’est pourquoi il est important de travailler avec un courtier en assurance pour évaluer les risques particuliers

de votre établissement. Il est également conseillé de faire appel à un évaluateur professionnel pour calculer rigoureusement les montants d’assurance nécessaires, afin d'éviter les mauvaises surprises.

En complément à ces deux professionnels, effectuer des suivis réguliers sur différents aspects liés à votre bâtiment peut grandement améliorer votre expérience en cas de réclamation.

QUELQUES PISTES À ENVISAGER

1. Faire un inventaire détaillé des biens. Un inventaire précis de tous les biens de votre résidence vous aidera à déterminer le montant d'assurance nécessaire. Il est important d'inclure les meubles, les équipements médicaux, les appareils électroniques et autres biens de valeur. N’oubliez pas de discuter avec votre courtier d’assurance de la protection pour

la perte d’exploitation prolongée. En cas d’incident, cette protection couvrira la perte de revenus et vous permettra de traverser cette période plus sereinement.

2. Obtenir le véritable coût de reconstruction auprès d’un évaluateur. Faites appel à un évaluateur membre de l’ordre des évaluateurs agréés du Québec C’est ce montant qui vous permettra de vous remettre sur pied à un niveau similaire à celui d’avant le sinistre. À cette étape, il est crucial de bien comprendre la différence entre évaluation municipale, l’évaluation de la valeur marchande et l’évaluation professionnelle. Notre encadré vous aidera à distinguer ces trois notions.

3. Mettre régulièrement à jour votre police d'assurance. Parce que les besoins évoluent rapidement, il est important de revoir régulièrement vos protections. C’est l’occasion pour

CONNAISSEZ-VOUS LA DIFFÉRENCE ENTRE L’ÉVALUATION MUNICIPALE, MARCHANDE ET PROFESSIONNELLE

?

• L’évaluation municipale est déterminée par la municipalité et sert aussi à établir les taxes foncières. Un changement de secteur ou de ville influence la valeur de votre emplacement, ce qui signifie que ce montant n’est pas adéquat pour déterminer votre montant d’assurance, car il ne reflète pas le coût de reconstruction.

• L’évaluation marchande est utilisée pour établir le montant de vente ou le refinancement. La ville ou le secteur où est situé votre bâtiment peut influencer cette évaluation, ce montant n’est pas approprié pour déterminer votre montant d’assurance.

• L’évaluation professionnelle du coût de reconstruction fournit une estimation précise tenant compte de tous les frais associés à la construction. L’évaluateur professionnel est assuré pour les erreurs et omissions, ce qui vous donne un droit de recours en cas d’erreur de sa part.

votre courtier de faire le tour de vos rénovations, nouveaux équipements ou agrandissement et changement d’activités. À faire selon vos projets, mais assurément une fois par année !

4. Souscrire une assurance contre les inondations. Les inondations peuvent causer des dommages considérables. Même si votre résidence n'est pas située dans une zone à risque élevé, cette protection est importante puisque plusieurs assureurs couvrent par cet avenant l’infiltration d’eau du solage.

5. Installer des systèmes de prévention. Des systèmes de sécurité tels que les alarmes incendie, des détecteurs d’eau, les gicleurs, les systèmes d’extinction automatique pour les cuisinières commerciales et les systèmes de surveillance peuvent non seulement protéger vos résidents, mais aussi réduire vos primes d'assurance.

6. Former le personnel aux procédures d'urgence. Assurez-vous que tout le personnel est formé aux procédures d'urgence, y compris l'évacuation en cas de situation critique comme

un incendie. Une réponse rapide et efficace peut minimiser les dommages et les blessures.

7. Vérifier les exclusions de la police d'assurance. Lisez attentivement votre police d'assurance pour comprendre ce qui est couvert et ce qui ne l'est pas. Votre courtier est là pour vous expliquer les détails et vous aider à identifier vos enjeux importants.

Une assurance adéquate est un investissement essentiel pour la pérennité et la sécurité de votre résidence. Plusieurs éléments composent la véritable valeur de votre bâtiment, c’est pourquoi de nombreux professionnels sont disponibles pour vous aider à y voir plus clair et à obtenir une protection à la hauteur de tout ce que vous avez bâti. Outre l’assurance biens, d’autres protections sont à envisager afin de bien protéger votre entreprise, comme la responsabilité professionnelle et l’assurance cybersécurité. Nous aborderons d’ailleurs ce dernier prochainement.

Philippe Voyer

inf.,

titulaire et vice-doyen aux études de 1er cycle et à la formation continue à la Faculté des sciences infirmières, Université Laval

Investir dans les technologies pour économiser !

Investir dans les technologies pour les soins aux aînés améliore la qualité de vie et la sécurité des soins, tout en générant des économies. Informatiser le processus d’administration des médicaments, passer du dossier papier au dossier électronique, et évaluer les symptômes des résidents sans se déplacer grâce à l’assistant vocal sont des exemples de technologies qui ont le potentiel de réduire les coûts en préservant la santé des résidents et en optimisant le travail des soignants.

Dans le contexte de vieillissement démographique de la population québécoise et de pressions économiques croissantes, le tournant numérique dans les soins aux aînés en hébergement apparaît comme une stratégie incontournable. Le premier argument en faveur de cette transition repose sur la pertinence des solutions technologiques pour améliorer la qualité de vie des résidents, optimiser leur santé et renforcer la sécurité des soins. Des technologies telles que les culottes d’incontinence connectées, les systèmes de gestion des médicaments ou les dispositifs de prévention des chutes offrent des réponses concrètes à ces enjeux. Cependant, au-delà des bénéfices cliniques, la viabilité économique

de ces investissements mérite une attention particulière, surtout dans un secteur où la capacité financière des résidents est limitée.

GÉNÉRER DES ÉCONOMIES SUBSTANTIELLES

Il est indéniable que le contexte économique impose une évaluation rigoureuse du retour sur investissement (ROI). Heureusement, plusieurs technologies ont démontré leur capacité à générer des économies substantielles, tout en améliorant les soins. Prenons l’exemple de la culotte d’incontinence connectée TENA SmartCare. Ce dispositif, doté de capteurs intelligents, alerte le personnel soignant lorsqu’un

changement est nécessaire, réduisant ainsi les vérifications inutiles et la surconsommation de produits. Des études indépendantes ont établi un ROI positif dès la première année.

Un autre exemple probant est l’outil XPillPro de Domedic, conçu pour optimiser l’administration des médicaments. En intégrant un système de contrôle par codesbarres et une fiche d’administration électronique, cette technologie réduit drastiquement les erreurs médicamenteuses, un problème qui, selon l’Organisation mondiale de la santé, engendre des coûts annuels considérables dans les systèmes de santé. De plus, XPillPro permet au personnel soignant de gagner un temps précieux, un avantage quantifiable en quelques mois d’utilisation, comme ont pu l’observer des RPA qui l’ont intégré. Cette efficacité accrue se traduit par une meilleure allocation des ressources humaines, un facteur clé dans un secteur souvent confronté à des pénuries de main-d’œuvre.

DES GAINS DE PRODUCTIVITÉ SIGNIFICATIFS

Les logiciels de gestion clinique comme Gustav, un dossier électronique pour les soins, offrent également des gains de productivité significatifs. En centralisant les données des résidents, Gustav réduit le temps consacré aux tâches administratives, permettant aux équipes de se concentrer sur les soins directs. Cette optimisation, documentée dans des études sur la numérisation des soins améliore la coordination et diminue les redondances, générant ainsi des économies opérationnelles.

La console Virtuose, quant à elle, illustre l’avantage de l’interopérabilité des systèmes. En centralisant la gestion des objets connectés, elle facilite la surveillance en temps réel des résidents. Les premiers signes de détresse – qu’il s’agisse de changements de comportement ou de risques imminents – peuvent être détectés précocement. Cette détection rapide est essentielle pour maintenir les aînés en hébergement plutôt que de les voir transférés vers des unités de soins aigus.

LA PRÉVENTION ET LA SÉCURITÉ

La prévention des chutes constitue un autre domaine où les technologies peuvent générer des économies. Des dispositifs comme la ceinture Airbelt ou le système radar de Living Safe détectent et préviennent les incidents, réduisant les fractures et les hospitalisations qui en découlent.

Selon certaines études, on projette que d’ici 2050, les chutes représenteront un fardeau économique majeur si elles ne sont pas mieux gérées. En évitant des transferts, les résidences prolongent la durée de séjour de leurs résidents, stabilisant ainsi leurs revenus.

Enfin, les caméras Bravad, utilisées pour les tournées de nuit, permettent de passer de trois à seize vérifications par nuit sans augmenter les effectifs. Cette intensification de la surveillance répond aux besoins des résidents tout en optimisant les ressources humaines, un atout dans un contexte de rareté de personnel soignant. L’impact sur le sentiment de sécurité des proches est indéniable.

EN CONCLUSION

Investir dans ces technologies ne se limite pas à améliorer la qualité des soins; cela pourrait également constituer une stratégie économique judicieuse. Prévenir les problèmes de santé des résidents prolonge leur séjour en résidence, évitant les coûts liés au recrutement de nouveaux occupants, qui sont élevés en raison des efforts marketing et administratifs. Par ailleurs, les outils qui augmentent l’efficacité des soignants favorisent leur rétention et leur satisfaction, réduisant le turnover, un autre poste de dépenses majeures. Ainsi, le numérique, lorsqu’implanté efficacement dans une RPA, offre une double promesse : des soins de qualité et une gestion financièrement durable.

Parlons ressources humaines

FORMEZ VOS PRÉPOSÉS –DERNIÈRE CHANCE !

Le 15 décembre 2025 marque la fin de la mesure transitoire visant à se conformer à l’article 29 de la certification. À cette date, la formation Assistance à la personne en résidence privée pour aînés autonomes et semi-autonomes (APRPA) de 180 heures, deviendra obligatoire avant l’entrée en fonction de tout préposé d’assistance personnelle en résidence privée pour aînés.

Toujours attentif aux besoins de nos membres, le RQRA a obtenu une prolongation de la subvention salariale pour les employés de RPA en formation APRPA.

Ainsi, pour profiter de cette subvention et obtenir un remboursement du salaire à taux horaire régulier pour les heures de formation, il est impératif d'inscrire vos employés à une formation APRPA se terminant au plus tard le 31 décembre 2025. Cette prolongation représente une excellente occasion de répondre aux exigences de la certification et de renforcer les compétences de votre personnel tout en bénéficiant d'un soutien financier.

Inscrivez vos employés dès maintenant :

• Trouver votre Centre de service scolaire : www.fcssq.quebec/ centres-de-services-scolaires/ recherche-par-region/ formation-COUD-APRPPAASA

• Trouver une formation affichée sur le site AdmissionFP : www.admissionfp.com/ programmes-et-formations/ aep/4257/groupes

• Pour plus d’information sur le programme, visitez le microsite du RQRA : www.rqra.qc.ca/ms/ formez-vos-preposes

FORMEZ VOS CUISINIERS !

La reconnaissance d’un employé passe par l’offre d’opportunités de développement professionnel. Investir dans la formation de vos employés est bénéfique pour tous. Non seulement cela améliore la qualité en cuisine, mais cela renforce également la satisfaction, la motivation et la performance de votre équipe.

Ainsi, le programme de formation Chef cuisinier en RPA de 465 heures, offert en formule alternance travail-étude, rembourse le salaire de votre employé au taux horaire régulier pour les heures de formation. De plus, ce programme complet propose un horaire adapté à la réalité des RPA. Bref, il n’a jamais été aussi avantageux de former un employé de cuisine !

Le programme comporte deux volets : les opérations et la gestion des ressources, ainsi que la cuisine et ses particularités. Pour consulter le

INFORMATION

Cathy Daigle

Directrice des services aux membres, RQRA 514 983-4901

cdaigle@rqra.qc.ca

programme de formation complet et obtenir plus d’informations, veuillez consulter le microsite du RQRA.

La formation est offerte aux employés de RPA dans deux régions, Québec et TroisRivières, et débutera en octobre 2025.

Ne manquez pas cette occasion de former vos employés tout en maintenant leur rémunération ! www.rqra.qc.ca/ms/formationchef

SÉJOUR EXPLORATOIRE SANTÉ –RECRUTEMENT DE PERSONNEL

Le 15 avril 2025, Lévis a accueilli un événement de recrutement de personnel, principalement axé sur les emplois dans le domaine de la santé. Organisé par le Développement économique de Lévis en collaboration avec le RQRA, cet événement a permis à plusieurs résidences privées pour aînés de la région de ChaudièreAppalaches de rencontrer divers profils de candidats, tels que préposé aux services d’assistance personnelle, préposé à l’entretien ménager, cuisinier et aide-cuisinier, entre autres.

Cet événement a été grandement apprécié par les gestionnaires et a rencontré un franc succès. Le RQRA envisage de reproduire cette approche dans d’autres régions. Soyez à l’affût des communications pour ne pas manquer les prochaines occasions de recrutement.

Le département des partenariats du RQRA travaille pour vous !

Notre mission est de créer des partenariats d’achats qui seront profitables aux membres, au RQRA et aux partenaires, en négociant des offres alléchantes avec des entreprises de choix dans le but de maximiser les bénéfices pour chacun.

Votre intérêt et votre participation jouent un rôle clé dans ce processus. Plus vous êtes engagés, plus les partenaires perçoivent la valeur de collaborer avec le RQRA. Cela nous permet non seulement de consolider nos relations actuelles, mais aussi d’attirer de nouveaux partenaires — ce qui se traduit directement par plus de rabais et d’avantages pour vous.

À ce jour, près d’une trentaine de partenaires ont des offres à vous proposer. La brochure complète des “Avantages membres” est disponible en ligne ainsi qu’en version imprimée. N’hésitez pas à me contacter directement ou à joindre votre conseillère aux membres pour l’obtenir — c’est avec plaisir que nous le partagerons avec vous.

Nous vous invitons à découvrir et à profiter pleinement des opportunités qui vous sont offertes.

Voici 4 nouveaux partenaires qui se sont joints à nous depuis janvier dernier.

INFORMATION

Directrice aux partenariats, RQRA

514 234-2834

cdeeb@rqra.qc.ca

DÉCOUVREZ NOS OFFRES EXCLUSIVES

Aliments du Québec au menu reconnaît les organisations qui valorisent les produits locaux dans leurs services alimentaires. Ce programme encadre vos démarches, met en valeur vos efforts et vous accompagne dans la recherche de fournisseurs d’ici, soutenant ainsi l’économie québécoise.

Aliments du Québec au menu offre 15 % de rabais sur l’adhésion au programme.

Vérifications mondiales Mintz offre des services de vérification sur mesure pour aider les organisations à prévenir les risques grâce à des informations fiables issues de recherches en ligne et de bases de données officielles.

Pour nos membres RPA, Vérifications mondiales Mintz s’engage à ne charger aucun frais d’activation à l’ouverture de compte et à fournir les vérifications d’antécédents criminels pancanadiennes du CIPC, au prix plafond de 30 $ incluant la validation de l’identité.

Udata/RPA 360 est une plateforme de gestion tout-en-un dédiée aux RPA. Elle intègre l’ensemble des fonctions clés : gestion locative, soins et planification du travail, facturation et encaissements, RH, restauration, ainsi que la gestion des requêtes et de la maintenance. Conçue pour centraliser les opérations, cette solution vise à accroître l’efficacité, limiter les erreurs et rehausser la qualité des services offerts aux résidents.

Udata/RPA360 offre 300 $ de rabais sur les frais d’installation et d’intégration de son logiciel.

Doyon Després, une entreprise ayant un actionnariat 100% québécois, est le plus grand distributeur au Québec d’équipements et accessoires de cuisines commerciales. En tant que membre RQRA, vous bénéficiez de prix des plus compétitifs sur leurs produits.

Le RQRA met en place deux nouvelles initiatives pour soutenir les RPA

EMPLOI RPA : UNE PLATEFORME

SPÉCIALISÉE AU SERVICE DES RÉSIDENCES POUR AÎNÉS

Alors que le recrutement demeure un défi quotidien pour bon nombre de RPA, le RQRA a décidé d’agir en mettant sur pied une plateforme entièrement dédiée à l’emploi dans le secteur : Emploi RPA. Ce nouveau site, accessible à tous, que vous soyez membre du RQRA ou non, vise à devenir la référence en matière d’emploi pour les résidences pour aînés.

Il s’agit du seul site d’emploi spécialisé exclusivement dans le domaine des RPA au Québec. Les gestionnaires peuvent y publier des offres ciblées, tandis que les chercheurs d’emploi y trouvent des opportunités alignées avec leur intérêt pour un milieu de travail humain et valorisant.

Le Regroupement québécois des résidences pour aînés poursuit sa mission d’accompagnement et de valorisation du secteur des résidences privées pour aînés avec le lancement de deux nouvelles initiatives majeures : le site EmpIoi RPA et le blogue du RQRA. Ces outils ont été pensés pour répondre à des besoins concrets du milieu, tant du côté des gestionnaires que du grand public.

Les membres du RQRA ont accès à plusieurs publications gratuites comprises dans leur adhésion, ainsi qu’à d’importantes réductions pour leurs publications supplémentaires. Cette initiative s’inscrit dans la volonté du RQRA d’accompagner activement ses membres dans leurs efforts de recrutement, en leur offrant des outils concrets et adaptés à leurs réalités.

UN BLOGUE POUR DÉMYSTIFIER LA VIE EN RPA

Autre nouveauté lancée par le RQRA en mai dernier : un blogue destiné au grand public. Ce nouvel espace d’information vise à démystifier la vie en résidence pour aînés et à répondre aux nombreuses questions que peuvent se poser les futurs résidents, leurs familles, ou encore les personnes intéressées à travailler dans ce secteur.

Parmi les thèmes abordés : comment choisir la bonne résidence, comment réussir son arrivée en RPA, les avantages de travailler auprès des aînés, les activités en résidence, ou encore la transition vers ce nouveau milieu de vie.

Le blogue a pour ambition de devenir une source fiable et bienveillante d’information, afin de mieux faire connaître les RPA et de combattre les préjugés parfois tenaces à leur sujet.

À travers ces deux nouvelles plateformes, le RQRA démontre une fois de plus sa volonté d’innover pour soutenir l’ensemble de l’écosystème des RPA, en misant sur la communication, l’information et le soutien actif de ses membres.

Pour plus d’informations sur ces deux initiatives, nous vous invitons à consulter le site web du RQRA au www.rqra.qc.ca.

Les événements du RQRA

Responsable des projets événementiels, RQRA

En collaboration avec l’ASSTSAS, le RQRA a présenté une série de webconférences portant sur les nouvelles obligations en matière de SST pour les milieux de travail. Ces obligations, qui doivent être mises en place d’ici octobre 2025, ont pour objectif d’instaurer les bonnes pratiques et à assurer une meilleure prise en charge de la santé et la sécurité des travailleurs. Les sujets, répartis sur trois webconférences en janvier, février et mars, abordaient l’importance de bien comprendre les rôles clés en SST, l’identification et l’analyse des risques et enfin, comment assurer la pérennité des mesures par l’inspection des lieux de travail. Au total, ce sont plus de 200 membres qui ont assisté aux différentes sessions.

Il vous est possible de visionner chacune des conférences dans l’espace membre du site web du RQRA.

Le 19 mars dernier, le RQRA, en partenariat avec Therrien Couture Joli-Cœur, a présenté un rendez-vouscauserie avec monsieur Jean Charest. Monsieur Mario Lefebvre, économiste chez Aviseo Conseil, Me Miriam Morissette, associée chez Therrien Couture Joli-Cœur et monsieur Marc Fortin, président-directeur général du RQRA complétaient le panel où le sujet principal traitait des incertitudes économiques provoquées par l’imposition des tarifs douaniers à la frontière américaine. Plus de 60 personnes ont assisté à cette rencontre fort intéressante qui s’est terminée par un cocktail réseautage convivial.

Le 1er mai 2025, le RQRA a présenté, pour une quatrième année consécutive, la Rencontre annuelle virtuelle, conviant les membres de partout au Québec à venir échanger sur les différents enjeux du secteur. Lors de cette rencontre de deux heures, le RQRA a présenté dans la première heure les dossiers sur lesquels il travaille, que ce soit aux relations gouvernementales ou aux services aux membres. L’équipe a aussi mis de l’avant les nouvelles initiatives telles que le nouveau site web Emploi RPA

et les nouveaux Balados du RQRA. Il y a eu la présentation des initiatives et développements auprès de plusieurs partenaires qui offrent de bons avantages pour les membres, de même que les événements permettant les rassemblements et les échanges entre les grands acteurs de ce secteur, soit les fournisseurs de services et de produits et les gestionnaires ou propriétaires de résidences. Pour la deuxième heure, les participants étaient répartis dans différentes salles afin d’échanger avec les membres du CA du RQRA sur les initiatives positives et sur les défis rencontrés. Ce sont plus de 170 personnes qui ont participé à ce rendez-vous virtuel annuel !

Le RQRA offre également à tous les mois des séances d’information avec l’équipe des services aux membres, soit les causeries CSM, afin de discuter et pour répondre aux questions de ses membres.

Des webinaires avec les Partenaires du RQRA sont également proposés occasionnellement afin de faire connaître les produits et les opportunités qui s’offrent aux membres.

TOUS LES WEBINAIRES SONT DISPONIBLES POUR VISIONNEMENT DANS L’ESPACE MEMBRE DU RQRA.

Dates à retenir

LE 19 JUIN 2025

CLASSIQUE DE VÉLO-GOLF DU RQRA

Elm Ridge Country Club, Île-Bizard

www.rqra.qc.ca

LES 26 JUIN, 31 JUILLET, 28 AOÛT ET 25 SEPTEMBRE 2025 À 15 H

LES CAUSERIES CSM – CONSEIL SERVICES

AUX MEMBRES

www.rqra.qc.ca

LE 17 SEPTEMBRE 2025 À 10 H

WEBINAIRE SUR LE CYBERRISQUE

PRÉSENTÉ PAR LA TURQUOISE

www.rqra.qc.ca

LE 1er OCTOBRE 2025

JOURNÉE INTERNATIONALE DES PERSONNES ÂGÉES

www.rqra.qc.ca

INDEX DES ANNONCEURS

Agence Distinction p. 16

Basco portes et fenêtres p. 50-51

Bunzl nettoyage et hygiène p. 17

Cistec p. 68

COUD p. 31

Édilex p. 11

DU 8 AU 10 OCTOBRE 2025

SYMPOSIUM – 40 e ÉDITION JOURNÉES ANNUELLES DE FORMATION DE LA FÉDÉRATION QUÉBÉCOISE DU LOISIR EN INSTITUTION (FQLI)

Manoir Saint-Sauveur, Québec www.fqli.org

LES 22 ET 23 OCTOBRE 2025 CONGRÈS ANNUEL DU RQRA

Palais des congrès de Montréal www.rqra.qc.ca

LE 23 OCTOBRE 2025 ASSEMBLÉE ANNUELLE DES MEMBRES DU RQRA

Palais des congrès de Montréal www.rqra.qc.ca

First on site p. 4 Formation Chef p. 39 Gespra p. 2 Greenbug p. 43

Logiflex p. 37 Nespresso Encart

CONGRÈS ANNUEL DU RQRA

• 2 journées riches en conférences

• 850 participants attendus

• Plus de 100 entreprises au salon des exposants

• Soirée thématique avec la LNI

• Gala de clôture

• Remise des Prix Reconnaissance 2025

SIMPLIFIEZ VOTRE GESTION ET FAITES DES ÉCONOMIES AVEC UN SEUL PARTENAIRE DE CONFIANCE

Système que nous supportons :

• Alarme incendie

• Appel de garde (filaire ou sans-fil)

• Caméras

• Contrôle d’accès

• Alarme intrusion

• Sonorisation

• Intercom

• Gestion d’énergie et de régulation automatique

• Câblage structuré (Téléphonie, câblodistribution, informatique, fibre optique)

Inspections annuelles :

• Réseau avertisseur d’incendie

• Système de gicleur automatique

• Système de suppression d’incendie de cuisine (hotte)

• Extincteurs portatifs

• Système d’éclairage d’urgence

• Boyaux incendie

• Dispositifs anti-refoulement (DAR)

• Système de détection de gaz (CO)

• Borne incendie

• Pompe incendie

• Appel de garde

Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.