GOLFSUISSE 2007-06 FR

La revue officielle de l’ASG No 6 décembre 2007

Ils montent! Ils montent!

• Interview de Graham Kaye

• Interview de Graham Kaye

• Technique: Régine, Volker, Laurent

• Technique: Régine, Volker, Laurent

• Equipement: nouveautés 2008

• Equipement: nouveautés 2008

• Les meilleurs Suisses en 2007

• Les meilleurs Suisses en 2007

Florence Lüscher & Damian Ulrich

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jeune talent dans sa profession. emblème de toute une nation.

Lorena Ochoa est le plus bel espoir du golf professionnel mexicain. Malgré son très jeune âge, elle est déjà l’une des meilleures joueuses du LPGA Tour, et une icône dans son pays. Si ses exploits sur un parcours sont fascinants, son parcours personnel, lui, fait rêver des millions de gens. Et comme d’année en année, elle continue à perfectionner son jeu, sa popularité ne peut que grandir davantage.

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Démocratisation et crise énergétique

Le jeu de golf, dans ses nombreuses facettes sociales et commerciales, a connu des changements spectaculaires lors des deux dernières décennies, surtout si l’on considère son histoire qui s’étale sur plusieurs siècles. D’un loisir aristocratique, sélect, pratiqué en Grande-Bretagne et dans les colonies de la perfide Albion avec une touche d’excentricité écossaise nous sommes aujourd’hui face un véritable sport de performances, qui doit principalement son développement un élargissement massif de la base. Mais ne négligeons pas non plus le fait que le golf est devenu un véritable business, symbolisé peut-être par l’explosion des dotations dans les tournois professionnels. La relative «simplicité» de ce jeu, son accessibilité facilitée, le fait qu’il se pratique dans la nature et l’abaissement des tarifs sont les principaux éléments qui expliquent cette «démocratisation» du golf. Le principal avantage de ce développement est éloquent: beaucoup plus de golfeuses et de golfeurs. Mais est-ce que c’est vraiment un avantage? Je ne sais pas et ce n’est pas très important. Lorsque je me trouve sur le tee de départ, je ne suis pas en train de me demander combien de personnes en Suisse sont dans la même situation que moi, au même moment. Je cherche simplement toucher le fairway et si possible celui qui se trouve en face de moi…

Il n’est pas non plus évident de définir si cette démocratisation a des inconvénients. Mon ami Jack (non, pas Nicklaus, plus simplement le rédacteur de la partie française du magazine, Jacques Houriet) s’exprime sur le sujet en général et plus spécifiquement sur le handicap et le rythme de jeu la page 82 de cette édition.

On dit que la concurrence stimule le commerce. Des milliers de parcours ont d’ailleurs une orientation touristique; en outre, on peut regarder de nombreux événements des différents Tours la télévision. Ce qui fait partie du marketing des resorts les plus cotés. On peut alors

remarquer quel point ces parcours sont manucurés et soignés lorsque les pros les arpentent. Le golf et les voyages sont d’ailleurs devenus inséparables; entre les joueurs qui sont les hôtes d’un parcours resort, jusqu’aux revendications d’entretien de leur propre terrain et aux demandes répétées d’amélioration, il n’y a qu’un pas désormais. C’est d’ailleurs l’un des postes qui a le plus augmenté dans le budget des clubs: il faut plus de machines, plus de jardiniers, plus d’énergie, donc plus de moyens. Les parcours qui dépendent des rentrées de greenfees ne peuvent pas augmenter leurs tarifs l’envi, car cela va décourager les clients. Le prix des greenfees est plus ou moins établi par le marché. Et il y a aussi un nouvel élément qu’il ne faudrait pas sous-estimer: le golf est un gros consommateur d’énergie. Et c’est un sujet qui concerne le monde entier, donc la Suisse, et dont on n’a pas fini de parler dans les années prochaines. Sans être contaminé par les discours «fondamentalistes», il faut bien admettre que c’est un thème d’une actualité brûlante, notamment depuis que le baril de pétrole a franchi son plafond historique audessus de 100 dollars en novembre dernier. Ce qui était tout bonnement inconcevable il y a quelques années encore.

Les coûts de la vie vont augmenter et les coûts du golf en Suisse également. Les frais de déplacement vont grimper et les kilomètres des golfeurs itinérants vont être plus chers. Quand et de combien, personne ne le sait. Mais la tendance est confirmée.

Que faire alors? On peut toujours se convaincre que le «bon vieux temps», c’est maintenant! Autrement dit: carpe diem ou «just do it»!

Nous vous souhaitons un bon hiver, avec une pincée d’humour écossais et une bonne santé, en vous donnant rendez-vous au printemps prochain!

Le compte est simple: une seule inscription, deux magnifiques terrains et trois 18 trous situés dans un cadre exceptionnel d’un accès aisé. A vous de jouer, inscrivez-vous!

■ Urs Bretscher, rédacteur en chef

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Floride? Thaïlande? Algarve?, Arizona? Faux! La réponse juste, c'est Belek. Cette destination du sud de la Turquie a toute une série de magnifiques parcours de golf à offrir. Nombre d'autres sont actuellement en construction, dont certains seront même ouvert cet hiver encore. Le 17e trou du nouveau Gloria Golf Resort est un spectaculaire par 3, avec un green en île qui n’est pas sans rappeler celui, célèbre, du TPC Sawgrass et qui se joue un peu comme lui. Il a 134 mètres. Fer 7? Quoi qu'il en soit, ce green n'est pas facile à toucher bien qu'il soit plutôt grand. Car face à un green en île, la plupart des amateurs commencent à trembler... mais celui qui réussi à y poser sa balle est sûr de provoquer la jalousie – pardon: les applaudissements de ses partenaires!

A Belek avec la Swiss PGA

Préparer sa saison avec des cracks reconnus: pour le début 2008, la Swiss PGA offre deux semaines d'entraînement au sud de la Turquie. Dans un forfait attractif sont inclus le vol, les transferts, le logement, la pension et le golf, y compris l'entraînement et l'accompagnement sur le parcours par les pros Steve Rey, Olivier Knupfer, Boris Lah, Jean-Luc Burnier et Graham Kaye. A Belek, les hôtels retenus sont le «Kempinski» et le «Sirène». L'an dernier déjà la demande avait été forte et les participants ont été enthousiasmés par l'offre de la Swiss PGA. On doit donc s'attendre cette fois-ci encore à un grand intérêt. Dates retenues: du 23 février au 3 mars et de 1er au 8 mars 2008.

Autres informations chez Bentour Türkreisen AG, 8004 Zurich. www.bentour.ch. swisspga@bentour.ch

Impressum

Organe officiel de l’Association Suisse de Golf ASG

9ème année

Paraît six fois par an

Editeur

Einfache Gesellschaft Golf Suisse

Rédacteur en chef

Urs Bretscher

Bernstrasse 99, 3122 Kehrsatz

T 031 332 20 20. F 031 332 20 21

Rédaction

Jacques Houriet, Ruedi Müller, Michel Perrin, Martin Schnöller

Collaborateurs indépendants

Mark Bruppacher

Conseillers Swiss PGA

Instruction/Technique: Volker Krajewski, Régine Lautens, Dimitri Bieri, Stefan Gort

Equipement/Tests: Jean Jacques Blatti, Alain Pfister

Publication et administration des annonces

Medien Verlag Ursula Meier

Weiherhof 14

8604 Volketswil

T 044 946 01 51. F 044 946 01 54 umeier@medienverlag.ch

Layout pagedesign, Thomas Page

Bernstrasse 99, 3122 Kehrsatz

T 031 334 01 01. F 031 332 20 21 page@pagepress.ch

Edition/Impression

Golf Suisse

c/o Benteli Hallwag Druck AG

Seftigenstrasse 310

3084 Wabern

T 031 960 81 81. F 031 960 82 72 golf@bentelihallwag.ch

Abonnements (TVAincluse)

Prix en Suisse: Frs 48.–

Envoyé directement à tous les membres des clubs ASG

Pour les membres des clubs ASG: communiquez les changements aux managers

Service abonnements Golf Suisse

Industriestrasse 37

3178 Bösingen

T 031 740 97 92. F 031 740 97 76 abo-golf@bentelihallwag.ch

Championnats de Suisse centrale à Limpachtal: Schmid et Mätzler

Le samedi, il a gagné le Championnat suisse du plus long drive avec 317 mètres; le dimanche, il a remis ça en remportant le Championnat de Suisse centrale: Jann Schmid, membre éminent de la Swiss PGA, a donc connu un weekend faste! Il a triomphé avec des scores de 69, 69 et 68 et il a largement distancé Marcus Knight (Schönenberg) et Corsin Caviezel (Domat Ems), qui se sont partagé le deuxième rang. Caviezel avait amélioré le record du parcours le samedi avec 66 coups. La victoire chez les dames est revenue à Mélanie Mätzler (Bad Ragaz), malgré une carte de 80 lors du premier tour. L’internationale amateur a été ensuite la seule à rester sous le par (71/71).

Une brillante performance de Nora

Lors du premier des quatre tours de la Q-School (c’est ainsi que l’on nomme le tournoi de qualification pour le Ladies European Tour), Nora Anghern a battu le record du parcours avec un score de 65. Cela se passait au Fonti Golf Club, près de Bologne. Un eagle, six birdies et un bogey lui ont permis de réaliser cet exploit et de prendre momentanément la tête. Elle a atteint les 18 greens en régulation et a fait 30 putts. Pour l’eagle, elle a entré une approche de 107 mètres sur un par 4. Sur ce tour, elle avait comme caddie sa coach Denise Lavigne. Nora a terminé le tournoi à la huitième place avec –9, ce qui lui assure sans problème sa qualification pour le LET 2008. Frédérique Seeholzer a en revanche raté le top 30. Sa 42e place signifie qu’elle n’aura, l’année prochaine, accès qu’à un nombre limité de départs sur le même LET.

Hommage à Ruedi Müller

Ruedi s’est éteint paisiblement, mais beaucoup trop tôt, le 10 septembre à son domicile à Küttigen, à l’âge de 72 ans.

Ruedi était une figure marquante de l'Association Suisse de Golf, au sein de laquelle il assurait avec succès le capitanat de l’équipe nationale des amateurs dans les années septante, ainsi que détail piquant, celui de capitaine de l’équipe nationale dames au Championnats du Monde 1978 aux Iles Fidji. Ruedi était aussi un excellent joueur, vainqueur du Championnat National Suisse en 1966 et pilier de l’équipe nationale dans les années soixante en compagnie de Peter Gütermann, Otto Dillier et Olivier Barras.

Nous perdons un véritable ami que tous les membres du Golf Club International Suisse ont eu l'honneur et le plaisir de côtoyer pendant de nombreuses années.

Johnny Storjohann

Championnats d’Europe en Irlande en 1975: Martin Kessler, Johnny Storjohann, T. Fortmann, Ruedi Müller (Capitaine), Yves Hofstetter, Carlo Rampone et Michel Rey.

Les «International Golf Days» du Credit Suisse ont réuni à Interlaken, pour un ProAm, quelques personnalités connues de notre pays et du Tour européen seniors. Comme chaque année, et cette fois par beau temps, la plus grande convivialité a régné entre tous les participants. Le concours du plus long drive disputé par les pros après le tournoi a plus spécialement retenu l'attention. Mais c'est Steve Rey qui a recueilli le maximum d'applaudissements avec son imitation de Steve Ballesteros!

On «communique» à Lavaux!

L’idée d’une rencontre «golfique» des personnes actives dans le monde de la communication et de la presse romande a séduit une vingtaine de compétiteurs en septembre dernier. Cette initiative sympathique, soutenue par Valérie Boagno (Présidente de Presse Suisse) et Jean-Marc Brandenberger (Président de la Fédération Romande de Publicité) – et parfaitement organisée par Servais Micolot (Axel Springer Suisse) – a eu pour cadre le très accueillant Golf de Lavaux. Superbement préparé, comme à l’accoutumée, le parcours vaudois a souri au vainqueur, Benoît Flach (ASGI), qui a ramené le score admirable de 47 points stableford. Didwedo, Presse Suisse, La Fédération de la Publicité, Le Temps et Bilanz ont permis à cette première édition de se dérouler dans de parfaites conditions, de récompenser les meilleurs et d’envisager avec sérénité l’édition 2008, qui devrait profiter de cette bonne… publicité pour s’étoffer au niveau de la participation!

5e TERTIANUM Golf-Trophy 65plus au Golf de Kybourg

100 joueuses et joueurs ont participé en septembre à la cinquième édition du «TERTIANUM Golf-Trophy 65plus» au Golf de Kyburg. Ce tournoi est unique en Suisse: seuls des seniors et des ladies âgés de plus de 65 ans peuvent s’y inscrire. Cette compétition, née en 2003, a réuni 50 personnes pour sa première édition.

Aujourd’hui, il faut tirer au sort les 100 places disponibles au départ. Pour Hans-Rudolf Blöchlinger, CEO de Tertianum SA, le trophée doit promouvoir l’activité sportive des aînés: «comment pourrions-nous mieux démontrer que l’activité physique et psychique dans cette tranche d’âge est de la plus grande importance?»

Le tournoi n’est pas seulement bon pour la concentration, mais également pour l’endurance et la marche à bon rythme. Les contacts humains qui s’établissent pendant et après la compétition jouent en outre un rôle important. Les années précédentes, des liens amicaux se sont noués entre joueuses et joueurs, liens qui se sont renforcés encore lors d’autres évènements Tertianum. Les participant(e)s les plus âgés avaient, cette année, plus de 80 ans.

Les impressions du jour ont été consignées dans une brochure que les joueurs ont eu la surprise de découvrir lors du souper. Le tournoi est organisé par Tertianum SA, l’un plus important promoteur privé dans le domaine «vie et habitat» pour personnes âgées en Suisse. Outre 16 résidences, la société possède un centre de gérontologie, un hôtel pouvant accueillir des séminaires ainsi qu’un institut de formation du personnel. Elle offre aussi des conseils d’entreprise et divers services.

Les formulaires d’inscription pour le 6e TERTIANUM Golf-Trophy 65plus 2008 seront vraisemblablement envoyés aux capitaines seniors et ladies en juin prochain. www.tertianum.ch

Les vainqueurs; Sonja Etter Gasche et Sigi Tschofen, entourés de leurs partenaires de flight.

Challenge of the Champions.

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Championnats fribourgeois

Le Golf & Country Club de Wallenried, le Golf & Country Club de Blumisberg, le Golf de Payerne, le Golf de la Gruyère et le Golf Club de Vuissens: tels sont les cinq clubs participant aux championnats fribourgeois. Un tournoi de qualification a eu lieu sur chacun de ces parcours. 350 joueurs et joueuses s'y sont inscrits. La finale, à Wallenried, a consacré la victoire du «héros local» Marcel Grass avec 78 coups. Il lui a cependant fallu un playoff pour battre Jean-Luc Andrey (Gruyère). Chez les ladies, c'est Anne-Laure Simonet, de Payerne, qui l'a emporté devant Ricarda Ross (Bumisberg) et Verena Grass (Wallenried).

Lexus Trophy: réévaluation en vue

Trois tournois de qualification et une finale suisse, tout ceci réservé aux propriétaires d'une voiture de marque Lexus: tel était le programme du Lexus Trophy 2007. Ce sera encore mieux l'année prochaine, en ce sens qu'un tournoi de qualification sera organisé dans les quatre régions de Suisse. Celui qui se classera parmi les meilleurs à Ascona (20 juin), à Vuissens (4 juillet), à Wylihof (25 juillet) ou à Kyburg (8 août) sera invité à la finale qui se jouera, en 2008, sur le «Woodside Course» du golf de Sempachersee. Avec à la clé un dîner dans le tout nouveau club-house du complexe.

Cette année, c'est Markus Rohrer qui a remporté la finale en brut avec 29 points, devant Olivier Widrig et Lanny Drobny, 28. Béatrice Reich était, avec 26 points, à égalité avec Dascha Drobny; Danièle Flotron a, elle, réalisé 25 points. Béatrice Reich a en outre gagné le net (43) de la première catégorie; chez les plus de 18,4, c'est Elisabeth Züger qui a été la meilleure (44). 46 joueurs et joueuses s'étaient qualifiés. Le Lexus Trophy est un tournoi sur invitation réservé aux conducteurs de Lexus. Ils sont conviés personnellement par l'importateur.

L’indoor du 22ème siècle!

Ceux qui connaissent Dimitri Bieri ne seront pas surpris en apprenant qu’il va ouvrir un practice indoor extrêmement futuriste! A l’heure d’écrire ces lignes (mi-novembre), le centre à la pointe de la dernière technologie était encore en chantier, mais tout indiquait que les travaux seraient terminés à la fin du mois et que les premiers coups seraient frappés dans la foulée par les 300 membres. Car c’est bien le Centre Public de Golf d’Etagnières (zone industrielle en Rambuz) que le pro de Vuissens a racheté à Emmanuelle Grec pour le transformer et en faire l’Indoor Golf Training Center, qui vient compléter la structure de Golf Training Center des parcours de Vuissens, les Bois et Gruyère. Pas moins de 7 pros seront employés dans le seul indoor de Suisse romande, indiquant bien le potentiel que Dimitri Bieri a évalué pour ce centre dans lequel il a investi plus de 500'000 francs! Installée par une société autrichienne, la structure est hyper moderne et peu courante en Europe. «Je veux que les gens puissent pratiquer un entraînement ludique et interactif pendant l’hiver», confiait le dynamique professionnel. Trois zones seront proposées: la Teaching Room réservée à l’enseignement avec quatre tapis équipés du système d’analyse Dartfish, la Game Room avec un simulateur de la dernière génération (32 parcours à choix), un pitching green et un putting green et enfin la Practice Room, avec quatre postes «Swing mentor» (qui est un simulateur de practice, avec 6 trous), un bunker et un putting green. En fonction des envies et des besoins, trois formules d’abonnement sont proposées, entre 600 francs et 1000 francs par année, avec balles gratuites, cours collectifs gratuits de golf, de Règles, de fitness, des animations, une quinzaine de compétitions exclusives pendant la saison, etc. Le centre sera ouvert tous les jours. Plus d’informations sur www.golftrainingcenter.ch.

Cette esquisse devrait donner suffisamment d’idées à celui qui se demande avec quel programme golfique de formation continue il pourra passer ses nuits d’insomnie ces prochaines semaines…

Open de la branche de la construction

Cinq tournois régionaux à Crans-Montana, Blumisberg, Neuchâtel, Bonmont et Lavaux, ainsi qu’une finale à Montreux: tel était le programme golfique de la branche de la construction. Naturellement, on s’est d’abord soucié des points (les vainqueurs de la finale ont été Marianne Bettinelli, avec 37, et Nicolas Brunschwig, avec 35), mais la convivialité n’était pas en reste. Succès oblige: l’Open de la construction aura à nouveau lieu l’année prochaine. www.opendelaconstruction.ch

Club Champions Trophy à Breitenloo

72 champions et championnes de club, provenant de 47 clubs ASG, se sont annoncés pour le «Club Champions Trophy», organisé cette année par Philippe Hermann à Breitenloo. Le tournoi en était à sa douzième édition et il figure depuis longtemps au calendrier de l’ASG. En raison du succès qu’il rencontre, on a dû introduire des limites à la participation (7,0 et 12.0). En automne, l’obscurité tombe plus vite et ne permet plus de trop longues listes de départ.

Markus Frank, ancien international qui évolue aujourd’hui dans la catégorie Mid-Amateur, a réalisé le meilleur tour du jour avec 72. Cela a suffi pour lui s’assurer une confortable avance sur ses jeunes collègues de l’équipe nationale. 19 joueurs ont rendu une carte de 79 ou au-dessous; on peut donc parler d’un tournoi de très haut niveau. On ne saurait en dire autant des dames: 11 scores seulement en dessous de 90, cela n’est pas tout à fait conforme à ce qu’est réellement le golf national féminin dans les clubs. Le fait que trois championnes de clubs romandes seulement soient venues à Breitenloo a sans doute contribué à ce modeste résultat. Fabia Rothenfluh a remporté la victoire avec 80. Résultats dans la rubrique «Agenda». Le 13e Audemars Piguet Club Champions Trophy aura lieu les 4 et 5 octobre 2008 au Golf & Country Club de Blumisberg.

«The 18 Finest» à Martina Eberl

Dans le plan de jeu du Ladies European Tour figure un prix spécial dénommé «The 18 Finest». Sponsorisé par Baring Brothers Sturdza SA (Genève), il consiste à choisir deux trous sur neuf des parcours fréquentés par le LET et à les rassembler en une sorte de parcours virtuel. Les scores réalisés sur ces 18 trous par toutes les participantes sont enregistrés durant la saison entière. Leur addition désigne la meilleure. La victoire, cette année, est revenue à l’Allemande Martina Eberl, qui a aussi remporté le Madrid Ladies Masters. Un tournoi lors duquel les deux derniers trous sélectionnés comptaient pour «The 18 Finest».

Sur le site www.ladieseuropeanmasters.com, il y a un lien par lequel on peut prendre connaissance du règlement. Au final, quatre joueuses sont restées en lice: Martina Eberl –2, Rebecca Hudson +3, Mianne Bagger + 8 et Diana Luna + 8.

Tiger, meilleur que jamais?

La scène internationale du golf a vu en 2007 un nouveau Tiger Woods; de nombreux joueurs, même les plus performants et quel que soit leur âge, ont dû reconnaître que malgré de multiples tentatives d’approcher le numéro 1 mondial, ils étaient encore bien loin de son niveau. L’hiver va leur permettre, comme à vous, de s’améliorer. Volker Krajewski a d’ailleurs quelques propositions à vous faire.

Que peut-on retenir du nouveau swing de Tiger Woods après son changement d’entraîneur – il a quitté Butch Harmon pour Hank Haney? Ou se situent les différences techniques après ce changement?

Le jeu de Tiger a toujours été extraordinairement bon et malgré cela, après son changement de coach, il est encore parvenu à l’améliorer. Les éléments que je vois maintenant sont typiques de la philosophie de Hank Haney, que je connais personnellement depuis mes jeunes années passées aux Etats-Unis.

Tiger swingue le club sur un plan légèrement plus plat. Il apparaît que le haut de son corps est un peu plus droit devant la balle, ce qui le rend un peu plus «souverain». Ses poignets sont devenus encore plus passifs pendant le mouvement; et le fait qu’il conserve le bras droit tendu après l’impact réduit le mouvement de rotation de la face de club sur la balle. Tous ses swings sont parfaitement contrôlés, en rythme et il est rare qu’il frappe à 100%. Ce qui lui permet de toucher plus de fairways et d’être plus proche du drapeau sur ses approches – avec les longs fers comme les fers courts!

Avec l’hiver, caractérisé notamment par des tees et des greens différents, par des coups d’approche plus courts, par un sol plus mou aussi, comment peut-on s’entraîner et quels exercices sont à conseiller pour bien préparer la prochaine saison?

Evidemment, les fairways sont très différents en hiver de ce qu’ils sont en été. Il convient d’abord d’aller jouer si cela nous apporte du plaisir, lorsque la musculature n’est pas crispée par le froid et lorsque nos mains ne sont pas gelées. Depuis les départs sur des tapis et avec les greens d’hiver, les distances des trous sont considérablement réduites. C’est donc une bonne opportunité de travailler son jeu de fers. Je suggère de prendre un sac portable léger et de n’y mettre qu’un bois de parcours, trois fers et un wedge et d’exercer des coups qui sont plutôt rares en été. Par exemple les longs fers, des balles frappées avec un demi swing, des balles tendues ou hautes, des balles courtes avec un long club, des «bump and roll», des draws, des fades, etc. Il faut se montrer créatif et laisser parler sa fantaisie, car c’est pour moi le meilleur entraînement. Sur les greens d’hiver, je ne m’amuserais pas à putter. Il vaut mieux chipper. Enfin, plutôt que de s’en aller sur le parcours, on peut faire une simple promenade en prenant un club avec soi et en entraînant simplement le grip!

Comment un joueur qui prend de l’âge peut-il exploiter l’hiver pour améliorer son swing, malgré les changements corporels que son corps subit avec le vieillissement?

Tous les golfeurs, et d’après mon expérience, même les vieux joueurs, peuvent augmenter leur potentiel de jeu lorsqu’ils se consacrent régulièrement à un entraînement de fitness. On peut mentionner un entraînement de puissance léger, du stretching et de l’endurance. Pour la sensation du swing, on peut notamment utiliser un club plus lourd à l’entraînement. Sans balle, naturellement. Le poids du club permet de véritablement «swinguer» et pas de «frapper» ou de «bourrer»… On peut trouver de tels clubs d’entraînement auprès du fabricant «Momentus»; mais on peut tout aussi bien attacher deux clubs ensemble et swinguer de la sorte.

Volker Krajewski est le président de la Swiss PGA. Il est également le Head Pro au Golf Club Schinznach Bad.

Un outil d’entraînement, le «Momentus» - un club très lourd pour améliorer la sensation du swing. Ce club a un grip spécial pour une parfaite position des mains et des doigts. Le «Momentus» permet donc de contrôler également la qualité de son grip!

^Quels buts a Volker Krajewski, président de la Swiss PGA, pour améliorer son propre jeu pendant l’hiver?

A l’image de beaucoup de joueurs et joueuses, je dois composer avec des petits problèmes de dos. Ayant pris du poids avec les années – rien de grave, mais quand même –cela n’a pas aidé. Et puisque des blessures aux articulations sont apparues avec les années, je me suis imposé un régime sévère qui m’a permis de perdre 15 kilos depuis le printemps dernier. Avec le temps, j’ai bien dû admettre que j’avais perdu de la puissance et de la distance. Et comme maintenant j’ai moins de masse musculaire, mon mouvement est devenu plus rapide; si bien que cet hiver, que je vais à nouveau passé en Floride, il va falloir que je me concentre un peu sur mon timing.

J’ai aussi commencé un entraînement de fitness: je travaille deux à trois fois par semaine au renforcement de la musculature de ma ceinture abdominale et de mon dos. De cette manière, je protège mon dos et je tente de retrouver la puissance de me belles années!

Améliorer son jeu avec Régine Lautens

«My five fundamentals»

Le seul et unique livre jamais écrit par Ben Hogan est une référence. «Five lessons: the modern fundamentals of golf». Golf Suisse a demandé à Régine Lautens –ancienne joueuse du circuit européen, coach national des dames, désormais teaching pro au GC de Genève et collaboratrice régulière du magazine – de présenter aux lecteurs ses propres «five fundamentals». Et il n’est pas surprenant que pour elle aussi ce soit fondamental!

Régine Lautens travaille comme teaching pro au Golf Club de Genève et est également coach des équipes nationales Ladies et Girls. Au trou No5 du GCde Genève, elle montre le bon alignement au départ.

«Les choses simples, qui sont faciles à comprendre et à contrôler, sont les éléments les plus importants. Pour la technique du golf et pour le jeu lui-même, je cherche personnellement des références, que je puisse trouver facilement et les répéter. En résumé: des choses simples. Le swing de golf est complexe en soi et suffisamment exigeant. Je trouve donc vital de ne pas commettre une erreur avant d’avoir activé le moindre muscle! Pour moi, les cinq éléments les plus importants pour un swing solide et répétitif sont toujours les mêmes: grip, position à l’adresse, alignement, plan de swing et release. Lorsque tout cela est en place, on peut alors swinguer presque naturellement avec le bon rythme!

Grip

Mes mains doivent réagir comme une unité indissociable. Le grip du club doit être placé dans les phalanges (doigts) de la main gauche. La main droite vient ensuite se placer au-dessus de la gauche, avec le «gras» du pouce droit qui repose sur le pouce gauche; la main droite doit être parfaitement connectée avec la main gauche. Pour la main droite également, le club est tenu dans les phalanges; personnellement, je préfère le grip «overlaping» au grip «interlocking», mais c’est extrêmement personnel. Le pouce droit ne doit pas occasionner une pression trop forte sur le club.

Quelle est ma pression sur le grip? Ce n’est pas très facile à définir. Fondamentalement, j’essaie de mettre le moins de pression possible dans les doigts, afin de libérer complètement mes poignets, pour que le club soit «libre» et puisse être manoeuvré facilement. Mais il faut quand même tenir ce club suffisamment pour le contrôler et être certain qu’il ne va pas nous glisser des mains…

Le contrôle visuel d’un bon grip se situe au niveau des deux «V» formés par les index et les pouces: ils doivent pointer vers entre le menton et l’épaule droite (pour un droitier).

Position à l’adresse

Je recherche une position à l’adresse qui soit dynamique et athlétique. Je veux sentir de la tension dans la musculature des cuisses. Les angles formés

par les parties du corps sont très importants: ils définissent le plan du swing. Je cherche à conserver ces angles pendant tout le mouvement. L’angle entre la cuisse et le bas de la jambe, entre la cuisse et la colonne vertébrale, l’angle entre les bras et le corps, mais aussi l’angle entre les bras et le club constituent la particularité et la qualité du swing. Chaque golfeuse et chaque golfeur a une position à l’adresse très particulière, qui est en relation avec ses capacités corporelles individuelles. Cela peut prendre du temps jusqu’à ce que l’on ait assimilé cela; je considère comme très important d’y revenir régulièrement à l’entraînement, pour ne pas le perdre. Il est par exemple tout à fait possible pendant la saison que la flexion du genou soit de moins en moins prononcée, jusqu’à se trouver dans une position très verticale des jambes et donc une difficulté à conserver son équilibre. Avant qu’un joueur ne remarque cela de lui-même, son swing peut avoir changé au point de ne plus frapper une seule balle correctement – le plus grand danger réside dans le fait qu’il essaie de corri-

Les conditions préalables pour un bon swing: gripper correctement le club.

«One Piece Take Away»

ger cela, mais en ne repérant pas l’élément à modifier! Il est donc indispensable de voir régulièrement son entraîneur (ou son pro) pour contrôler ce genre de chose.

Direction

On parle plutôt d’«alignement» en terme technique, ce qui signifie se placer correctement derrière la balle par rapport à l’objectif. Si l’on vise à côté de l’objectif, on ne peut frapper une bonne balle. Cela paraît évident, mais peut facilement se dérégler: lorsque l’on a par exemple l’habitude de s’aligner trop à gauche, en réaction à un slice récurrent, alors on va parfaitement «automatiser» le slice, jusqu’à un point où il sera impossible de le corriger. Il faut également contrôler des influences extérieures: les architectes de golf ont en effet tendance à chercher par tous les moyens à nous perturber. Des tees qui visent légèrement à côté des fairways sont des méthodes connues; les irrégularités du sol, des groupes de bunker ou même des arbres et des buissons peuvent nous induire en erreur. C’est la raison pour laquelle il faut entraîner un

bon alignement sur le parcours, afin d’atteindre l’objectif – lors des parties d’entraînement, on peut par exemple placer un ou deux clubs au sol pour garantir le bon placement, comme on le fait parfois au driving range. Un bon alignement ne concerne pas seulement les pieds, mais aussi la ligne des genoux, des hanches, des épaules et des avant-bras: tout doit être parallèle à la ligne de l’objectif!

Plan de swing

La capacité à swinguer dans le bon plan est l’une des conditions préalables les plus importantes pour réaliser un bon mouvement. Il est à ce sujet utile de se faire une bonne représentation du plan: Ben Hogan l’avait parfaitement illustré dans son livre en parlant d’un plan incliné, muni d’un trou dans lequel il passerait sa tête. Le plan appuyait sur ses épaules et touchait le sol au niveau de la position de la balle. Un bon exercice consiste par ailleurs à faire des swings devant un miroir (de profil et de face), afin de bien visualiser ce plan.

Une bonne rotation du corps permet de bien libérer le club.

Swînguer le club dans le plan de swing.

Il y a un élément technique qui appartient obligatoirement au plan de swing: on l’appelle «one piece take away». A l’adresse, les bras forment un triangle avec les épaules. Au début du backswing, il est impératif de ne pas modifier ce modèle «bras-club»; il suffit de tourner les épaules. Le moindre changement de la position des poignets ou le plus petit mouvement au backswing réalisé avec autre chose que ce bloc compact empêche de swinguer proprement dans le plan!

Release

En parlant d’un bon release, on pense surtout à un club qui swingue librement à travers la balle et qui se termine par un finish équilibré. Mais cela ne passe pas par des mains activement manipulées, mais plutôt comme le résultat d’une rotation synchronisée du corps et des bras (ce qui est nécessaire de toute façon pour un bon swing).

Ben Hogan avait déjà proposé un bon exercice à ce sujet. Dans son swing, il voulait sentir que la partie supérieure de ses bras et son buste étaient bien connectés: cela lui donnait l’assurance que les bras et le club se trouvaient toujours en face de son corps. Le club peut alors swinguer en accord avec les bras, librement et finir son chemin dans un finish haut.

On connaît tous également un exercice qui est facile à pratiquer à l’entraînement: on coince une serviette sous les bras, à travers la poitrine. Et l’on fait un swing de la sorte à ce que la serviette ne tombe pas.

Voilà les cinq éléments fondamentaux qui marque mon swing – et naturellement aussi mon jeu. Chaque golfeuse et chaque golfeur doit trouver son propre mouvement, ses propres sensations de swing. Mais il y a des «basics», ou des «fundamentals» que l’on retrouve dans tous les bons swings, même lorsqu’ils sont très différents les uns des autres.

Trouvez vos propres fondamentaux et faites-en des éléments forts de votre jeu!»

Problème: le club vient beaucoup trop de l’intérieur, avec une face fermée. Si les mains sont actives dans la zone d’impact, ce qui est presque systématique, l’effet de hook est garanti et le contrôle de la balle impossible.

Laurent Mudry et les compétiteurs

Un hook destructeur

La signature du bon joueur est généralement une balle frappée en léger draw. Qui peut se transformer en méchant hook à certaines occasions! Une balle dont la trajectoire est habituellement plate et qui suit une grande courbe de droite à gauche n’a aucune chance de s’arrêter sur un green. Ce phénomène est généralement dû à un plan de swing différent à la descente par rapport à la montée: il est plus intérieur, avec des mains très actives qui referment la tête du club dans la zone d’impact, ce qui provoque un hook classique et donc un coup incontrôlable. La cause principale et habituelle de ce phénomène est

une face du club fermée au sommet du swing, en raison d’un grip fort. «Il est impératif de vérifier le grip et de le modifier, le cas échéant. Il faut un grip neutre, avec les deux V - formés par le pouce et l’index – qui pointent vers la clavicule droite (pour les droitiers). La tête du club va alors monter et descendre sur la même ligne. Le club pourra travailler dans le bon plan, avec une face square et une balle qui s’envole vers l’objectif, sans effet latéral.

Problème: pour un droitier, un grip fort se caractérise par une rotation des deux mains vers la droite, le V du pouce et de l’index pointant au-delà de l’épaule droite.

Conseil: pour adopter un grip neutre, il faut «redresser» les deux mains vers la gauche, en contrôlant la position grâce au fameux V, qui doit alors pointer vers la clavicule droite.

Résultat: à la descente, le club est idéalement positionné, dans le plan, avec une face square, pour un coup qui ne quittera jamais l’objectif.

Laurent Mudry et les joueurs de clubs

Le stress du bunker

On pourrait penser que les coups de bunker sont faciles à réaliser puisque l’on n’est même pas obligé de toucher la balle pour la mettre sur le green! Cela reste quand même une angoisse pour beaucoup de joueurs amateurs, qui sont particulièrement crispés dans cette situation. La plupart du temps, le joueur ne finit pas son geste, bloque sa rotation et ne transfert pas le poids. Le club touche le sable trop tôt, trop loin derrière la balle. Il en résulte soit une quantité de sable trop importante qui réduit la distance du coup, soit un rebond du club qui vient ensuite «toper» la balle. Dans les deux cas, le contrôle de la dis-

tance et de la trajectoire est impossible. «Mon conseil est de contrôler votre divot dans le sable, en vous concentrant sur un bon transfert de poids et un bon finish. Je vous propose de tracer une ligne dans le sable avec votre club et de placer des balles sur cette ligne, avant de faire vos sorties. Idéalement, le divot doit être plus long après la ligne qu’avant, ce qui indique que vous avez touché le sable à l’endroit idéal, quelques centimètres derrière la balle. En passant correctement sous la balle, le club provoque une trajectoire haute et vous permet de contrôler la distance.»

La faute classique: le club prend trop de sable, parce que le joueur est figé en arrière, n’a pas transféré ni finit son coup.

Conseil: placez des balles sur une ligne tracée dans le sable et jouez-les successivement. La ligne permet de contrôler l’endroit où le club touche le sable par rapport à la balle.

Résultat: un bon transfert de poids et un bon finish prouvent qu’il y a eu une rotation: le coup est parfait, avec un bon contrôle de la trajectoire et de la distance.

Le premier divot est trop «en arrière». Le second est parfait puisqu’il est plus long après la balle qu’avant.

Laurent Mudry est membre de la Swiss PGA depuis 1983, ancien entraîneur des équipes Dames & Girls, pro à Leuk depuis 2002, où il a lancé la Golf Academy Valais avec Christian Mittaz.

Les golfeurs suisses d’élite après une saison ratée

L'avis du coach national

Les collaborateurs de l'ASG branchés sur la performance sportive – commission sportive, commission juniors – et les athlètes concernés eux-mêmes ont entamé la saison 2007 avec certaines ambitions. Hélas, les résultats n'ont pas été à la hauteur des attentes, ils sont même en dessous de ce que pronostiquaient les plus pessimistes. Cette année ne restera donc pas dans les annales, sinon comme une sorte de Waterloo. En fin de compte, ce n'est peut-être pas si grave. Mais ces résultats vraiment décevants nous ont donné l'occasion de poser quelques questions critiques au coach national Graham Kaye. L’entretien s’est déroulé au club-house du Golf Club de Lausanne, par un après-midi pluvieux de mi-septembre.

Golf Suisse: Graham Kaye, est-ce que cela va vraiment mal pour notre golf d’élite?

Graham Kaye: A mon avis, la saison qui s'achève a été complètement ratée. Les quatre équipes suisses aux Championnats d'Europe en juin – Hommes, Ladies, Boys et Girls – sont restées très en dessous de ce que l'on attendait. Et les pros, surtout les jeunes, n'ont pas non plus atteint leurs buts. Là, les qualifications de cet automne peuvent encore nous réserver quelques heureuses surprises, on verra. Mais l'impression générale n'est pas bonne.

Le golf étant ce qu'il est, il n'est cependant pas possible que tout soit allé de travers. Il doit bien y avoir quelques points positifs!

Si l'on y regarde de plus près, on détecte en effet quelques lueurs. Chez les pros, il y a Martin Rominger, mais aussi Damian Ulrich sur l'EPD Tour, le come-back de Julien Clément qu'on attendait depuis longtemps et dont on espère qu’il se confirmera la saison prochaine, ou encore Florence Lüscher, qui s'est bien battue sur le Telia Tour. Chez les amateurs, on a enregistré quelques bons parcours et même un excellent résultat: la victoire d’Andy Chris Orsinger aux Championnats internationaux Juniors d'Italie. Mais sur l’ensemble de la saison, ce n'est vraiment pas beaucoup.

Définir le problème, c'est a fortiori faire des propositions pour améliorer la situation. Qu'est-ce qui doit changer pour éviter de si médiocres prestations?

Je ne crois pas que nous devions changer beaucoup de choses. Chaque golfeur sait qu'il faut de la patience dans ce sport. Lorsque la balle n'entre pas, il n'y a rien d'autre à faire que d'attaquer le prochain trou et d'essayer de réaliser un birdie. Nous avons beaucoup fait ces dernières années en Suisse et nous avons aujourd'hui, dans le sport de pointe, des structures qui sont absolument convaincantes. Des associations étrangères nous disent souvent qu’elles sont exemplaires. Je pense qu’il ne faut pas se de-

mander si l’on peut en attendre de bons résultats, la question est de savoir quand le succès interviendra.

Vous accomplissez depuis dix ans un travail de reconstruction et nous n'avons toujours aucun joueur sur l'European Tour.

Lorsque j'ai entamé mon mandat de coach national, le golf d’élite en Suisse était dans un triste état. Les nombreux bons joueurs des années 60 et 70 n'étaient plus opérationnels depuis longtemps à l’échelon supérieur. La génération suivante, à laquelle appartenaient des gens comme Paolo Quirici, André Bossert, Steve Rey, Dimitri Bieri, Christophe Bovet et d'autres avaient déjà franchi le pas du professionnalisme. Le golf amateur avait atteint, sur le plan international, une densité et un niveau proches de celui des professionnels. Les meilleurs amateurs de la seconde moitié des années 90 (par exemple Chopard, Zimmermann, de Sousa, Clément, Châtelain) n'ont pas pu s'imposer chez les professionnels comme souhaité, ce qui a créé un vide dans les tournois de cette catégorie. Nous n’avons effectivement toujours pas, à tout le moins, de joueurs qui puissent rivaliser avec ceux de l'European Tour.

Malgré tout, des équipes suisses ont réalisé de très bons résultats ces dernières années lors de confrontations internationales: quatrième place des hommes aux championnats du monde 2004 et médaille de bronze de la même équipe aux Championnats d'Europe 2005. Pourquoi une telle dégringolade maintenant?

Ces résultats prouvent, justement, que nous sommes sur le bon chemin. Mais l’évolution démontre aussi à quel point la situation du golf amateur est difficile avec une élite aussi réduite. Je n'ai aujourd'hui plus aucun des joueurs que vous mentionnez à disposition. Ces dernières années, j'ai dû à chaque saison laisser partir la moitié de l'équipe amateur chez les pros. Une telle saignée ne peut être surmontée que si des jeunes arrivent et poussent der-

rière en beaucoup plus grand nombre qu’actuellement en Suisse. Nous sommes un petit pays et si nous nous trouvons en ce moment dans un creux de vague, cela me semble assez normal. De l'équipe des Championnats d'Europe 2005 par exemple (Tino Weiss, Roger Furrer, Damian Ulrich, Martin Rominger, Nicolas Sulzer, Sandro Tan-Piaget), il n'y a que Tan-Piaget qui soit encore amateur, les cinq autres s’efforcent de percer chez les pros.

Comment pouvez-vous dire que nos structures pour promouvoir la relève sont bonnes alors qu'il n'y a toujours pas assez de bons joueurs pour que nous figurions en bonne place en Europe? Nous sommes actuellement au niveau de la Tchéquie, du Portugal et de la Slovénie! Cela ne correspond certainement pas à ce que l'on souhaite au sein de l'ASG?

Naturellement pas. Les structures dont on parle ont été solidement améliorées voici deux ans, notamment avec la désignation de deux coaches régionaux à plein temps. Ils veillent à ce que, dans les clubs aussi, le travail avec les

jeunes golfeurs soit intensifié. Nous avons désormais deux cadres régionaux (à l’ouest et à l’est) et nous constatons déjà qu'en maints endroits la qualité de la collaboration avec les professeurs de clubs commence à s'améliorer. Ce sont ces pros qui, dans la plupart des cas, dirigent l'entraînement de la relève. Je me réjouis aussi des efforts considérables faits par la Swiss PGA pour améliorer leurs compétences. Dans les programmes de formation continue («Further Education Programm»), ils acquièrent beaucoup de connaissances qui auront aussi des répercussions sur la qualité du travail qu'ils accomplissent avec les Boys et les Girls.

Quelles ont selon vous les points forts des structures actuelles de l'ASG dans le sport de pointe? Je peux en mentionner plusieurs: • Nous travaillons depuis longtemps avec la même équipe. A côté des coaches nationaux (moi-même et Régine Lautens), il y a, au secrétariat de l'ASG, Simin Hofstetter Öz et Johnny Storjohann.

• Markus Gottstein, le président de la commission sportive, est lui-même un ancien joueur de haut niveau. Il a été longtemps membre de l'équipe nationale et en tant que collaborateur de l’Association, il en connaît d’expérience tous les rouages essentiels. Il s'engage à fond pour le sport de pointe, dont les besoins et les intérêts sont ainsi bien compris et bien soutenus au sein du comité.

• Nous nous efforçons de ménager à nos meilleurs joueurs le maximum de possibilités de départs dans les compétitions internationales. Nous pouvons même offrir aujourd'hui aux cadres régionaux des occasions semblables de faire des expériences importantes.

Il y a un thème qui reste souvent tabou tant au sein de l'association que dans les conversations entre les spécialistes et les «profanes», c'est celui des bases techniques de nos meilleurs joueurs. Ils viennent de nombreux clubs différents, disséminés dans tout le pays. Chacun a sa propre histoire, a été influencé par son entraîneur, son coach, son pro et d'autres intervenants plus ou moins sérieux. Ces jeunes talents se retrouvent quelque part dans un cadre régional, plus tard même dans une équipe nationale ou passent professionnels. En tant que rédacteur en chef de Golf Suisse, je suis souvent en contact avec eux. Lorsque je les vois swinguer, je me pose certaines questions. Je ne citerai pas ici d'exemples concrets, mais dans la catégorie des Boys et des Girls, de 14 à 18 ans, ils sont nombreux à jouer à un niveau que l'on peut qualifier d'ordinaire; ils ont un handicap bas mais ne disposent manifestement pas d'un mouvement suffisamment robuste et solide pour pouvoir prétendre accéder au niveau supérieur. Le coach national doit aussi s'exprimer là dessus! Ce sont là des constatations parfaitement justes. Mais on doit aussi savoir combien il est délicat d'intervenir auprès d'un sportif de pointe encore en devenir ou, mieux, d'un jeune talent. Il faut en effet judicieusement prendre en compte sa croissance, l’état de ses forces et y adapter la technique et le coaching. En général, les enfants acquièrent vite un assez bon swing et peuvent donc jouer «normalement». Les résultats des 14+under le montrent très bien. Mais lorsqu'ils deviennent adolescents, l’augmentation de la taille ralentit et c'est le développement de la puissance et de la masse corporelle qui est alors au premier plan. La coordination s'en ressent, raison pour laquelle on doit y aller prudemment avec la pure technique d'entraînement.

D'autre part, aucun joueur ne peut effectivement obtenir de résultats dans la durée sans bases techniques solides. Nous le savons bien. Je vais dès maintenant chercher, avec mes coaches régionaux Christophe Bovet et Patrick Kressig, à exercer une influence plus directe et plus marquée sur la technique des membres de nos cadres régionaux. Pour cela, nous devrons voir plus souvent les joueurs nous-mêmes, mais aussi travailler plus étroitement avec leurs entraîneurs de clubs. Nous organiserons davantage de camps d'entraînement. Souvent sur un week-end seulement. Il nous faudra aussi être plus présents en tant qu'observateurs dans les tournois où jouent les jeunes. Je voudrais encore ajouter, en réponse à votre question, que le niveau de jeu de notre relève est déjà en passe de s'améliorer.

Les nouveaux buts que vous vous fixez sont-ils compatibles avec le fait que le coach national habite sur les bords du Léman?

C'est un problème. C'est pourquoi j'ai déjà proposé de déplacer mon domicile vers le centre de la Suisse. On ne peut définir des perspectives et ne pas en tirer les conséquences pour soi-même. Je ne rêve pas d'un «Golf national suisse» ou quelque chose de semblable. Je vois plutôt la solution, étant moi-même au centre du dispositif, dans l'utilisation d'installations régionales existantes. De petits parcours de neufs trous conviendraient parfaitement, pour autant qu'ils aient de bonnes infrastructures d'entraînement. Ainsi les membres des cadres pourraient travailler plus souvent avec moi ou les coaches régionaux sans avoir de grandes distances à parcourir.

Cela s’approche des conditions existantes en Suède ou en France.

Je ne pense pas que nous irons si loin. Je ne veux pas dire par là que les «conditions existantes en Suède ou en France» soient inadaptées. Les deux pays ont «produit» nombre de joueurs de premier plan. Pour moi, il s’agit d'abord de mettre à disposition des golfeurs, de manière optimale, mes connaissances propres et celle de mes collaborateurs. Je les vois souvent, je les connais bien et je suis très flexible en tant que professeur; je ne suis pas adepte d’une théorie particulière comme Leadbetter, Hamon ou d'autres. On doit aider nos joueurs à mieux se connaître eux-mêmes. Il faut cependant aller au-delà de ce qu’ils sollicitent eux-mêmes, nous montrer créatifs et intervenir activement lorsque nous avons l'impression que c'est nécessaire.

Parlons, pour finir, encore une fois des pros. Julien Clément a de bonnes chances de retrouver son meilleur niveau après une traversée du désert. Les prestations de Martin Rominger sur l'Asian Tour sont bonnes. Damian Ulrich a très bien joué sur l'EPD Tour allemand. Raphaël de Sousa passe pour un excellent frappeur. André Bossert joue depuis des années à un niveau constant. Tino Weiss a fait des progrès réguliers lors de ses études aux EtatsUnis et est devenu maintenant professionnel. On a l'impression que ce n'est qu'une question de temps jusqu'à ce que l'un ou l'autre – ou plusieurs d'entre eux – passe vraiment l'épaule.

Vous pouvez me citer: je prédis qu'au cours de ces douze prochains mois il adviendra quelque chose de grand de la part de nos pros. J'ai même le ferme sentiment qu'on en est proche. Je ne sais pas qui, je ne sais pas quand. Mais je me sens comme le cavalier dont la monture tire fiévreusement sur les rennes. Je suis très optimiste pour le proche avenir!

Graham Kaye, merci pour cette intéressante interview!

«ASG GolfCard»: discussions dans les régions

Un projet qui ne fait pas l’unanimité

Comme chaque année, le comité de l’ASG a invité tous ses membres à des rencontres régionales d’automne. Elles ont eu lieu en octobre à Bad Ragaz, Breitenloo, Sempachersee et Lavaux. Ces réunions ont essentiellement pour but de préparer et de discuter les projets qui seront soumis au vote de la prochaine assemblée des délégués. Les thèmes qui ont donné lieu aux échanges les plus nourris ont été l’ «ASG GolfCard» (licence ASG pour golfeur sans club) et les modifications apportées au règlement du handicap.

Des modifications du règlement régissant le handicap ont déjà été mises en application par l’EGA au 1er janvier 2007. Une deuxième vague de dispositions nouvelles va entrer en vigueur, comme annoncé, en 2008. Le CSA (Competition Stableford Adjustement) a provoqué de nombreuses discussions parmi les golfeurs et dans tous les clubs. Ce n’est pas s’avancer beaucoup que de dire que ce système ne rencontre pas une approbation unanime. Le fait, en particulier, qu’au terme d’un tournoi le handicap puisse monter, descendre ou rester inchangé sans que le joueur y soit pour quelque chose est ressenti comme très perturbant. Car, en fin de compte, un bon parcours reste un bon parcours indépendamment du score qu’ont réalisé les autres participants. Quelques clubs ont fait valoir que depuis l’introduction du CSA, il y avait moins d’inscriptions à leurs tournois, ce qui a des répercussions négatives sur la vie du club et les sponsors.

Sur ce point, la position officielle de l’ASG reste cependant réservée: les modifications du règlement du handicap ont été décidées par l’EGA (European Golf Association) et elles doivent donc être appliquées par ses membres, dont l’ASG.

Discussion aussi à propos du handicap inactif, qui entrera en vigueur l’an prochain pour les joueurs qui ne participent à aucun tournoi dans l’année. En Suisse, sur décision de la commission technique, cette règle ne vaudra que pour les joueurs de la catégorie 1 (4,4 et en dessous), en raison des problèmes qui ont déjà surgi dans d’autres pays quant à son application.

Pour 2008, l’ASG recommande en outre aux clubs de n’organiser des tournois sur neuf trous comptant pour le handicap (avec addition de 18 points stableford) que sur les parcours comprenant effectivement neuf trous. Les évaluations statistiques faites par l’Association allemande de golf ont montré que les scores recalculés sur 18 trous mais réalisés lors de ces tournois sur neuf trous sont sensiblement meilleurs que ceux enregistrés sur un «vrai» 18 trous. Pour tenir compte de cet élément, l’EGA a quelque peu restreint les Buffer Zones valables pour ces catégories de compétitions un peu problématiques.

Carte: ce n’est pas pour 2008

Le projet d’une carte émise directement par l’ASG pour les golfeurs indépendants a suscité, cet automne, bien des réserves un peu partout. La principale crainte est qu’une troisième carte (à côté donc de celles de l’ASGI et de la Migros) constitue une menace pour les effectifs des membres des clubs. Le comité a tenté de dissiper ces appréhensions en faisant valoir que la carte ASG envisagée n’entendait concurrencer ni les clubs ni l’ASGI. Son public cible est bien plus celui des nombreux golfeurs suisses qui sont aujourd’hui membres d’une association ou d’un club étrangers. Il s’est aussi agit, pour le comité, de savoir si les clubs souhaitent vraiment une carte pour le golf public. De toutes façons, le projet ne se fera pas contre leur volonté. D’autant moins que l’ «ASG GolfCard» ne pourrait prétendre à l’exclusivité pour des raisons tenant au droit cartellaire.

La question s’est posée aussi de savoir si l’ASG était, fondamentalement, responsable du golf public et si elle devait le contrôler. Là, la réponse est inscrite dans l’article 2 des statuts de l’Association. Quelques clubs ont qualifié le projet de bon, car il met de l’ordre dans ce domaine et pourrait empêcher un développement anarchique des organisations vouées au golf public.

Un parcours avec Caroline Rominger

Elégance et puissance

Chez les amateurs, Caroline Rominger est la meilleure joueuse de Suisse, et ceci pour la deuxième fois consécutive. Elle a gagné l’ordre du mérite 2007 de manière encore plus nette qu’en 2006. Nous l’avons rencontrée pour une conversation et un petit défi au GC de Sempachersee. Car début novembre, on ne peut plus jouer en Engadine…

Pour le golf amateur féminin helvétique, tout ne va pas actuellement pour le mieux et Caroline Rominger le sait bien. Elle est membre et leader d’une équipe nationale qui a plutôt déçu cette année lors des Championnats d’Europe. Si ses propres résultats ont été relativement bons (13e rang individuel), il y a de grandes différences de performances entre les six meilleures Suissesses qui composent cette équipe.

«Mes scores, durant cette saison, se sont situés aux alentour du par, avec quelques variations en plus et en moins. Mais je suis tout de même parvenue à faire de nombreux tours en dessous. Sur l’année entière, cela donne une moyenne de 1,1 au-dessus du par». La sœur de Martin Rominger résume ainsi ses prestations d’ensemble. Pour savoir comment elle joue en ce moment, je l’ai invitée à un match play sur neuf trous, scratch, mais avec un départ identique pour les deux. Jaunes ou bleus? «Je préfère les bleus, avoue-t-elle: ce sera ainsi un bon entraînement pour les Championnats internationaux de Suisse!» Ceux-ci auront lieu en effet à Sempachersee, début août 2008. Le suspens devrait être entier: le nouveau «Woodside Course» est le plus long parcours du pays et c’est donc une plate-forme idéale pour nos meilleurs joueurs. Depuis les back tees, il totalise 6600 mètres et des bleus 5541 mètres. Voilà qui devrait me convenir parfaitement pour «allumer» ma partenaire, pensai-je, tout en sachant que cela ne resterait probablement qu’un rêve. Caroline me toise de son côté avec, sans doute, des réflexions identiques à mon sujet, elle qui n’a encore jamais joué de match play contre un journaliste.

Elle a un swing long, coulé, très en rythme et son coup de départ va bien au-delà de la marque des 200 mètres. Sur ce premier trou cependant, elle rate le fairway et doit jouer dans le rough en mauvaise position. «C’est l’un de mes points forts», dit-elle à ce propos, ce qui ne change rien au fait qu’en l’occurrence sa balle n’atterrit pas sur le green. Elle perd le trou.

Une grande frappeuse

Chez les ladies, au niveau international, la tendance est aussi à la domination des grandes frappeuses. Les proettes deviennent, comme les hommes, toujours plus athlétiques et elles atteignent des distances avec lesquelles Caroline ne peut pas encore tout à fait rivaliser. «Dans les tournois amateurs internationaux, je fais partie de celles qui ont les plus grandes longueurs au départ. En règle générale, cela signifie que j’utilise ensuite un fer moyen pour atteindre le green. Et sur les par 5, j’ai souvent une chance d’être sur le green au deuxième coup. Mais chez les pros, cela ne serait pas encore suffisant».

Lors du championnat suisse du plus long drive, elle a atteint 250 mètres et s’est adjugée le deuxième rang. Dans notre partie amicale, ses longueurs de départ et celles du rédacteur de Golf Suisse sont approximativement les mêmes. Mais, après le couac du premier trou, elle se place désormais au milieu du fairway, cependant que je dois me livrer à des coups de recentrage depuis le rough, ces fameux coups dont je sais qu’ils sont sa force.

Souhaite-t-elle passer tôt ou tard chez les professionnelles? Caroline hésite. Tout véritable sportif éprouve une sorte d’attirance magique à franchir ce pas et cela aurait un côté incontestablement excitant. Mais l’aventure com-

porte aussi, évidemment, des risques. «Je me trouve présentement dans la dernière année de ma formation dans le domaine du tourisme. Au printemps, je devrai rendre mon travail de diplôme et subir, en juin, mes examens finaux. J’ai grande envie aussi de chercher ensuite un bon job dans la branche que j’ai choisie. Et là, bien jouer au golf ne pourra que me servir!» Se sent-elle, en tant que joueuse, suffisamment forte pour «monter» chez les pros? «On ne sait jamais cela à l’avance. Je peux aussi imaginer qu’après mon diplôme, je me voue un certain temps au golf, en gardant ouverte l’option d’un retour possible en tout temps à ma profession».

Un jeu serré

C’est au septième trou que le jeu va prendre une tournure décisive (soit dit en passant, nous sommes square à ce moment-là). Son drive est, comme de coutume, au milieu du fairway de ce par 5, à proximité du piquet bleu-blanc des 200 mètres. Et la voilà qui pose sa balle, avec un bois de parcours, à deux mètres du drapeau. Je me demande quel attirail elle a pris avec elle, dans son sac. «J’ai un Driver Srixon, un bois 5 HiBore Cleveland, des fers X 20 Tour Callaway, des wedges Cleveland et un putter Scotty Cameron». Elle me confie en outre qu’elle doit acheter elle-même tous ses clubs. Une participation à l’équipe nationale n’implique en effet aucun avantage en ce qui concerne le matériel (contrairement à ce qui se passe pour la

Club: Samedan

Naissance: 15.05.1983

Joue au golf depuis 12 ans

Domicile: Pontresina

Meilleure performance golfique: le cut au Ladies Swiss Open 2007, 44e rang final.

Coach: Marcos Moreno

Victoires en tournois: Championnat du Tessin, Omnium suisse, Championnat de StGall, Championnat Des Grisons

Autre exploit 2007: 2e place aux Championnats internationaux de France

Moyenne des scores 2007: 73,16

Hcp: +2.0

plupart des pros, qui ont des contrats avec des équipementiers).

Elle entre tranquillement le putt pour eagle sur ce Numéro 7 et je remarque à quel point ce parcours, qui s’est ouvert cet été seulement, commence à lui plaire. Au prochain trou, un par 3 de 165 mètres, j’entre un putt de six mètres pour birdie et j’égalise. Le verdict tombe donc au dernier trou, qu’elle gagne souverainement, à nouveau avec un birdie. Par ce magnifique après-midi d’arrière automne –ciel bleu acier, air frais, fairways roulants, feuillages

jaune-or et parcours désert – ce tour n’aurait pu nous procurer un plus grand plaisir.

Comment, cela étant, peut-on devenir une bonne joueuse lorsque l’on vit en Engadine, où la saison est courte? «Ce n’est pas vraiment simple. Je passe beaucoup de temps dans le nord de l’Italie, mais cet hiver je devrai me faire à l’idée de vivre sans golf pendant plusieurs semaines ou même plusieurs mois. Les examens que j’ai en vue et mon travail de diplôme vont restreindre drastiquement mes voyages. Peut-être le camp d’entraînement national en février…mais sinon?»

A-t-elle du plaisir à évoluer avec cette équipe nationale, au sein de laquelle la plupart des autres joueuses ont moins de 20 ans? «Nous sommes depuis des années ensemble: Sheila, Mélanie, Stéphanie, Natalia – toutes sont aussi mes amies. Ce n’est pas étonnant, car lorsque l’on fait des tournois internationaux, on est longtemps absentes de la maison et le cercle des proches tend à se réduire. Je suis donc particulièrement heureuse que nous nous comprenions si bien et que nous nous aidions les unes les autres.»

Mais Caroline sait aussi que l’équipe nationale reste bel et bien capable, à l’occasion, d’un exploit.

Ces dernières questions, c’est au bar à café du nouveau club-house de Sempachersee que je les ai posées à ma partenaire. Avant que les nuages ne reviennent et que le sac de golf de Caroline ne disparaisse pour quelque temps dans une cave de l’Engadine.

■ Urs Bretscher

Caroline Rominger

COUP DE MAÎTRE

L’équipe suisse (de g. à dr.) : Reto Aeberhard, Prisca Ineichen, Phil Harrison, Jusuf Hecimovic avec John Stout (organisateur, à dr.) et les caddies.

La ligue des champions

Un Diners Club International Pro-Am Classic 2007 époustouflant

LLE 29 OCTOBRE DERNIER, les finalistes du DC Golf Trophy 2007 Prisca Ineichen, Reto Aeberhard, Jusuf Hecimovic et leurs concurrents venus de 18 nations étaient au rendez-vous en Afrique du Sud. Avec au total 25 équipes, la 16e édition du Diners Club International Pro-Am Classic a battu tous les records de participation, probablement en raison du cadre exceptionnel qu’offrait Sun City. Après un long vol et deux agréables heures de trajet assurées par le service de transfert d’Avis, les participants arrivèrent en début d’après-midi à l’hôtel Cascades où ils purent selon leurs envies faire un plongeon dans la piscine ou encore partir à la découverte des nombreux services et activités proposés. Quant aux aventuriers, une visite du parc national de Pilanesberg les attendait.

La journée du 30 octobre était placée sous la devise « Be on the tee ». L’entraînement commença à 9 heures précises sur le Gary Player Country Club Course et prit vite un tour tout à fait inattendu, quelle ne fut pas en effet la surprise de nos golfeurs habitués aux contrées européennes de se retrouver nez à nez avec des antilopes africaines, des zèbres ou des babouins qui bondissaient le long des allées comme si de rien n’était.

Et le léopard qui aurait élu domicile derrière le 4e tee, contribua certainement à faire monter l’adrénaline des participants du tournoi. Reste à savoir si cela influença positivement le jeu…

De ce point de vue, les équipes sud-africaines, qui sont probablement habituées à jouer dans un contexte aussi paradisiaque étaient certainement un peu avantagées.

Mercredi, à 9 heures précises, le tournoi fut ouvert sous les auspices d’une météo fort capricieuse. L’équipe de Hong-Kong autour du professionnel Matt Blackey joua une partie excellente sans même sourciller lors de l’irruption de rafales de vent. En faisant 92 superbes points, elle plaça la barre très haut. L’équipe suisse autour du professionnel Phil Harrison fut, quant à elle, surprise par la pluie après le 9e trou et subit une interruption de deux heures, qui fut peu propice à la partie.

A la fin de cette première journée, Prisca Ineichen, Reto Aeberhard et Jusuf Hecimovic occupaient la 10 e place avec 20 points de retard. Après une bonne nuit de repos, ils reprirent la partie animés d’un nouvel élan, leur persévérance les aidant à améliorer leur score. De plus en plus familiarisée avec le terrain, l’équipe suisse réussit une excellente performance en terminant le tournoi à la 8e place derrière l’équipe Afrique du Sud 1 . L’équipe de Hong-Kong remporta la victoire avec un score impressionnant de 176 points suivis par les équipes Brésil 2 et Afrique du Sud 2. Le Diners Club Switzerland félicite de tout cœur les participants et se réjouit de suivre la prochaine série de tournois en 2008 !

Retour sur la saison des amateurs suisses en 2007

Order of Merit

L’oncle Picsou du golf suisse…

C’est lui qui a les clés du coffre! Trésorier honoraire du comité de l’ASG, Jean-Louis

Matthey n’a pas le profil d’un comptable austère. Systématiquement souriant, jovial même, il est d’abord passionné de golf et des rencontres que ce dernier provoque.

Portrait de ce grand voyageur du monde de la chimie.

Le rendez-vous avait été pris à Domaine Impérial, le club de Jean-Louis Matthey. Après dix ans au comité de l’ASG, il était bien temps que Golf Suisse présente l’homme qui gère les comptes de l’association! Le contact facile, le sourire large, ce Suisse, originaire du Locle, où il n’a d’ailleurs jamais vécu, dispose aussi de la nationalité française par sa mère. Mais là n’est pas le sujet au moment de planter son tee sur le trou No1 du magnifique parcours de Gland: un swing élégant, sobre et la balle du trésorier de l’ASG se retrouve au milieu du fairway à plus de 200 mètres. En marchant sur le gazon moelleux, on a tout le temps de bavarder: «je suis né à Paris, où j’ai fait mes études, jusqu’à l’obtention d’un diplôme d’ingénieur chimiste. Je crois que j’avais été séduit par l’image dynamique de cette industrie, dont mon père assurait certaines grandes compagnies. J’ai décroché mon premier job dans la chimie bâloise en 1971, avant de partir en Grande-Bretagne (1974) puis en Indonésie pour quatre ans (1975). Je suis rentré ensuite et j’ai eu envie de développer ma carrière vers le commercial, si bien que j’ai pris une année sabbatique pour passer un MBA à Lausanne, en 1979. Je me

suis alors tourné vers le domaine de la parfumerie, à Genève, pour rejoindre finalement la maison Firmenich (1998) pour laquelle j’occupe la place de Vice Président Sales Marketing, dans les matières premières fabriquées par le groupe.»

Un oncle président de la FFG

Joueur rapide, grâce à une éducation golfique très britannique comme on va le voir, Jean-Louis n’aime pas perdre son temps sur les fairways et la partie va bon train. Son jeu de fers est brillant. «Le golf est une histoire de famille, du côté de ma mère. D’ailleurs, le frère de celle-ci, mon oncle, Philippe Martin, a été président de la Fédération Française de Golf (FFG) de 1996 à 2003! C’est mon grand-père qui m’a initié au golf vers l’âge de dix ans, lorsque nous passions les vacances dans notre maison des Landes. J’ai beaucoup joué à Hossegor, mais uniquement en vacances. Mon grand-père avait eu la chance de profiter de l’enseignement des professeurs basques de légende qu’étaient les Hausseguy et les Saubaber!» En dehors des

Un parcours avec Jean-Louis Matthey

Un putting régulier, idéal sur les greens parfaits du Domaine Impérial.

vacances, le jeune Matthey s’adonnait plutôt aux sports d’équipe, comme le rugby, ce qui a développé chez lui la vocation du capitanat. «J’ai véritablement donné de l’importance au golf quand je suis arrivé à Bâle, en 1971. J’ai beaucoup aimé mon passage au Golf Club de Bâle» En deux mois, il récupéra son handicap de 18! qu’il avait eu trois ans auparavant. «En 1974, j’ai énormément joué en Grande-Bretagne: j’étais membre du club de Moortown près de Leeds et j’organisais de temps en temps des voyages en Ecosse pour mes copains de Bâle. J’ai de merveilleux souvenirs de ces week-ends de découverte des links, notamment à Muirfield où j’avais bénéficié d’une lettre d’introduction de Moortown! Le colonel qui dirigeait le club était un personnage intimidant qui nous avait à l’œil et qui avait voulu contrôler notre comportement sur les 9 premiers trous avant de nous donner le feu vert pour les 9 derniers. Mes amis se demandaient dans quel piège je les avais attirés! En fait, en Grande-Bretagne, j’étais une sorte de bête curieuse: le Suisse qui jouait au golf…»

Jean-Louis est au bord du green et il sort de son sac un objet bizarre: un chipper sans âge, forgé à St. Andrews et dénommé «stroke saver»: «ce club appartenait à mon grand-père. Il avait un grip carré qui était toléré à l’époque, mais que j’ai dû changer. J’en ai sauvé des coups avec ce club et même gagné des tournois», s’amuse notre hôte en chippant tout près du trou!

La partie continue au rythme des souvenirs du trésorier de l’ASG: «en Indonésie, on jouait très tôt le matin, vers 6h, pour faire 9 trous avant la chaleur. C’est à cette époque que j’ai atteint mon meilleur handicap: 8. J’étais à Jakarta et c’est là-bas que j’ai rencontré ma femme. Une Schwytzoise», éclate de rire notre jeune sexagénaire, père de trois enfants.

Revenu en Suisse romande et nanti de ce précieux sésame que peut être un MBA, il s’installe à Nyon en 1980, où il devient membre du Club de Divonne. «J’ai rejoint Domaine Impérial à l’ouverture en 1987 et j’en apprécie toujours autant le parcours. En fait, ce que j’aime dans le golf, c’est le jeu, mais surtout le contact avec les joueurs. Comme toujours dans ma vie, je recherche la convivialité, les échanges humains. C’est pour ça que j’ai autant voyagé: pour découvrir les autres. Ma femme dit d’ailleurs que je n’ai pas de racines et que je pourrais vivre n’importe où sur le globe. Pour ma retraite, je pense d’ailleurs aller m’installer à Schwytz, le canton d’origine de ma femme et comme je n’ai jamais accepté le principe du «Rösti Graben», j’apprécie la Suisse en temps qu’entité».

Vocation associative Confronté à une sortie de bunker, Jean-Louis Matthey nous la joue à la Gary Player, manquant de la mettre directement dans le trou: «J’adore les bunkers. Je pense que cela vient du fait que j’ai beaucoup joué à Hossegor. Mes autres points forts sont les longs coups de fers. Je me rappelle que j’ai même

eu un fer 1 pendant un moment. Je suis aussi assez régulier au putting et au chipping, avec l’outil magique de mon grand-père. En revanche, je suis plutôt faible sur les approches à moyenne distance et sur les bois de parcours. J’en mets dans tous les coins», se réjouit-il! Installé au bar après cette partie éclair, il termine son CV: «sur le plan associatif, j’ai été capitaine au Domaine Impérial de 1994 à 1997 et ensuite président du club jusqu’en 2001. Quant au comité de l’ASG, je l’ai intégré en 1997 et je vais me retirer en 2009 après mon quatrième mandat. J’ai toujours occupé le poste de trésorier honoraire, que j’avais repris suite au départ d’Alain Perrot, l’ancien président du Golf de Genève. En fait, j’adore les chiffres, je suis un vrai matheux!» Sa fonction au comité de l’ASG n’est certainement pas la plus «sexy», mais il l’apprécie particulièrement: «je suis là pour vérifier qu’il n’y a pas de dépenses stupides, pour que les fonds rentrent et que l’attribution des subventions soit correcte. C’est surtout un travail de contrôle, réalisé avec le président, qui définit le budget.» En fait, Jean-Louis Matthey est une sorte de paradoxe: avec une personnalité riche, gaie, ouverte, il accomplit le mandat le plus… carré! «Peut-être que je donne l’image d’une personne très libérale, mais je suis extrêmement rigoureux et stricte dans mon travail. Cela ne me semble d’ailleurs pas du tout incompatible.» Quel bilan tire-t-il de ces années de comité? «Ce que je peux dire des finances de l’ASG, c’est qu’elles sont bonnes! Mais surtout, ce que j’ai vécu, c’est le développement de l’association, avec un nombre de clubs qui a pratiquement doublé en dix ans. Lorsque je jouais à Bâle en 1971 il n’y avait que 25 clubs, pour près de 100 aujourd’hui… Eh bien, avec tous ces nouveaux clubs et les risques de ce boom du golf, je n’ai jamais été confronté à de mauvais payeurs!»

Merci pour cette agréable conversation, Jean-Louis, et bonne saison 2008.

■ Jacques Houriet

Un chip parfaitement exécuté avec le chipper de son grand-père.

La carte de visite de Jean-Louis Matthey: le sourire!

Finale des circuits juniors à Montreux

Un vent de fraîcheur!

L’ASG s’est donné les moyens de ses ambitions en instaurant un circuit pour les jeunes, en engageant des coaches régionaux et en motivant des capitaines régionaux. La structure est excellente. Reste maintenant à motiver tous les acteurs concernés. Mais les nouvelles du front sont bonnes!

Le calendrier des juniors est impressionnant! Il n’y a en effet pas eu beaucoup de week-ends en 2007 où ces jeunes champions ont pu se reposer et faire du cocooning! Pour les participants de la catégorie des 14 ans et moins, ce ne sont pas moins de 9 dates qui étaient proposées entre mai et septembre. Pour les plus grands, les Girls Boys (de 15 à 18 ans), le Credit Suisse Junior Tour Event offrait 5 rendez-vous avant la finale disputée à Montreux, les 20 et 21 octobre dernier. Et ce ne sont que les tournois spécifiquement destinés aux juniors, auxquels il faut ajouter les Championnats régionaux, les Championnats suisses, les interclubs, sans oublier les rencontres internationales. Avec quelques compétitions de clubs, vous aurez compris que ces joueurs sont de véritables stakhanovistes du golf… Les finales des différents circuits juniors ont permis aux joueurs de «tirer» la saison jusqu’à fin octobre et aux différents coaches et capitaines de faire le bilan de l’année écoulée. La fatigue de cette longue saison n’entamait pas l’optimisme des dirigeants, très positifs face aux structures mises en place par l’ASG depuis quelques années: «je pense que le circuit junior est une opportunité formidable pour les jeunes», déclarait Régine Lautens, coach nationale.

«C’est l’occasion pour eux de jouer ensemble, de se stimuler. C’est un parallèle idéal aux rencontres internationales.» Même son de cloche auprès des capitaines et des coaches régionaux, très présents pendant toute la saison sur les différentes épreuves et attentifs aux efforts de la relève suisse. «Le programme est chargé et la finale se déroule relativement tard», glissait Nicolas Emery, capitaine de la région Ouest (41 clubs). «Mais de la sorte, nous permettons aux jeunes de conserver une motivation le plus longtemps possible. Ce qui peut néanmoins occasionner quelques problèmes d’organisation, notamment lorsque le gel s’en mêle, comme ce fut le cas ici à Montreux cette année!»

«Handicap» scolaire en Romandie

Mais le froid sibérien ne freinait pas l’enthousiasme: «le bilan 2007 est très positif», analysait Patrick Kressig, coach de la région Est (52 clubs). «Grâce à ces structures bien rôdées et efficaces, on voit que le niveau général est en hausse. Il y a toutefois certaines disparités régionales dans les catégories, par exemple chez les 14 ans et moins, les Romands seraient plutôt supérieurs aux Alémaniques. Mal-

Fanny Vuignier a confirmé sa victoire à l’Ordre du Mérite, profitant de sa longueur et sa précision au drive pour s’imposer sur le très exigeant parcours de Montreux, devant Anaïs Maggetti.

gré le nombre. C’est donc au niveau des clubs qu’il nous faut encore travailler, pour motiver les responsables juniors, les pros, bref, les personnes dont le mouvement junior suisse dépend. C’est un travail de longue haleine et il faut être patient. Personnellement, j’attends beaucoup des grands clubs Migros et je pense que le potentiel est énorme, grâce à leurs outils d’entraînement très performants.» Les coaches et les capitaines régionaux étaient unanimes à regretter une chose: la faiblesse du système scolaire en Suisse romande, qui ne propose que peu de classes «SportEtude», surtout en comparaison de la Suisse alémanique, où ce principe est largement appliqué…

La finale des circuits juniors s’est donc déroulée sur un parcours magnifiquement préparé, mais balayé par une bise glaciale, qui n’a pas franchement facilité le travail des trois catégories, à savoir les 12 ans et moins (un tour), les 14 ans et moins (un tour) et les Girls&Boys (deux tours). Les performances des vainqueurs sont d’autant plus méritoires, notamment quand on connaît la subtilité du nouveau parcours du Golf Club Montreux et la difficulté de greens bien rapides pour la saison.

Un vent paralysant

Chez les plus jeunes, Clara Pietri (Esery) et Jeremy Freiburghaus (Domat/Ems) s’imposaient dans ces conditions perfectibles, alors que Joelle Rossi (Losone) et Philippe Schweizer (Villars) en faisaient de même chez les 14 ans et moins. Les scores étaient très serrés dans toutes les catégories.

Chez les plus grands, les deux tours permettaient de vérifier la solidité des nerfs dans ce vent paralysant. Et chez les Girls, ce ne fut pas une surprise de voir la Valaisanne Fanny Vuignier s’imposer devant sa plus farouche adversaire pendant toute la saison, la Tessinoise Anaïs Maggetti. Fanny Vuignier, qui remportait l’Ordre du Mérite des Girls pour la seconde année consécutive, avec à la clé une invitation à l’Orange Bowl, à Miami, entre Noël et Nouvel An! «Je suis contente d’avoir gagné une seconde fois et j’espère partir pour la Floride, comme l’an dernier, avec toute ma famille. Passer Noël au chaud, c’est vraiment génial! Cette année,

j’avais un programme très international, car j’avais l’espoir de me qualifier pour la Solheim Cup Junior qui se disputait en Suède, en parallèle à la rencontre internationale. Je n’y suis pas parvenu. Je sais que j’avais placé la barre assez haut… Mais je ne regrette rien, car j’ai acquis de l’expérience. J’ai bien joué en France et en Suède, surtout au début des tournois, mais j’ai perdu pied ensuite, certainement à cause d’un manque de condition physique. Maintenant je sais que je dois travailler ce domaine avec application!»

Un trou en un pour conclure

Chez les Boys en revanche, le vainqueur de l’Ordre du Mérite 2007, Andy-Chris Orsinger, est passé un peu à côté de la compétition avec une anonyme 10ème place, ce qui a notamment mis en valeur le résultat de Victor Honauer, très appliqué: «je suis content, tout mon jeu était en place. Il a fait très froid, mais j’étais bien équipé», rigolait le représentant du club de Heidental! Quant à Andy-Chris Orsinger, il secouait un peu la tête en quittant le dernier green après 4 putts: «je ne me sens pas très à l’aise sur le parcours de Montreux. C’est un peu trop étroit à mon goût, avec tous ces arbres. Mais je suis très content de ma saison, en remportant pour la première fois cet Ordre du Mérite. Mon meilleur souvenir est ma victoire internationale chez les Boys en Italie, à Biella. Maintenant, je vais voir si je peux partir à l’Orange Bowl, ce qui n’est pas sûr, car mes parents avaient programmé des vacances ailleurs qu’en Floride…»

Véritable exploit du week-end, le trou en un réalisé par Cédric Joost au trou No12 – une première depuis les changements intervenus sur le parcours. Le vainqueur de l’Ordre du Mérite des 14 ans et moins 2006 a mis directement son coup de fer 4 dans le trou, sur ce par 3 de 166 mètres, qui se jouait avec le vent dans le nez. C’était son premier Hole in One. Et on a sabré le Rimus au club-house!

■ Jacques Houriet

Les responsables des Juniors sur le terrain n’ont pas ménagé leurs efforts tout au long de la saison: de gauche à droite, Patrick Kressig, coach région Est, Cécilia SeitzBjöörn, capitaine région Est, Nicolas Emery, capitaine région Ouest, Christophe Bovet, coach région Ouest.

Régine Lautens, coach nationale des Ladies et des Girls est très présente sur le circuit Juniors.

Victor Honauer peut sourire, avec des cartes de 72 et 73 il a aisément dominé la catégorie Boys.

Avec ce froid, il fallait prévoir un gros bonnet bien enveloppant…

Vainqueur de l’OM 14 et moins

Natalie Karcher

Age:14 ans

Commence le golf:en 2004

Club:Lavaux

Handicap:7.2

Force:Puissance

Faiblesse:Putting

L’avis de Christophe Bovet: «c’est une joueuse extrêmement motivée, qui a un bon mental, qui est très sérieuse et qui s’entraîne bien, spontanément. Elle a un physique tonique, grâce au ski nautique, qui lui procure une bonne frappe. Elle «compresse» vraiment la balle. Sur le parcours, elle a une attitude décidée et j’aime bien son putting. Cela dit, elle manque encore d’expérience, puisqu’elle n’a que quatre saisons de golf derrière elle. Elle doit travailler techniquement son mouvement et notamment le petit jeu. Mais elle a tout pour bien faire et donc un grand potentiel.»

Vainqueur de l’OM 14 et moins

Joel Girrbach

Age: 14 ans

Commence le golf:en 2001

Club:Lipperswil

Handicap:3.7

Force:Mental

Faiblesse:Approches

L’avis de Patrick Kressig: «c’est un garçon qui a beaucoup de talent et qui bosse bien avec son pro, Andrea Mantoan. Ils ont une bonne complicité, ce qui est important. Heureusement, car il y a un gros travail technique en perspective. Il a actuellement une trajectoire en fade assez forte et il va falloir changer cela, sans perdre la régularité. Il prend encore un peu trop de risques, car il se surestime. Mais au contraire de ce qu’il pense, je trouve qu’il a un bon petit jeu! Rapidement, il pourrait devenir l’un des plus forts de la catégorie Boys. Et il a la chance d’avoir intégré une classe de «Sport-Etude».

Les vainqueurs des catégories 14 ans et moins, tout sourire après la distribution des prix.

Andy-Chris Orsinger: un finish exemplaire pour ce joueur de «feeling».

Vainqueur de l’OM Girls

Fanny Vuignier

Age:17 ans

Commence le golf:en 1997

Club:Sion

Handicap:+0.5

Force:Drive

Faiblesse:Physique

L’avis de Régine Lautens: «Fanny a confirmé en 2007, après sa super saison l’an dernier. Elle progresse encore et je trouve cela remarquable: elle a vraiment le sens du jeu. Sur un plan technique, elle peut encore s’améliorer, notamment au niveau des appuis, de la solidité des jambes. Il va falloir qu’elle bosse physiquement. Et elle doit aussi progresser dans le contrôle des distances, avec ses wedges. Mais elle le sait! Sur un plan personnel et mental, c’est une fille agréable, qui sait être une battante quand il le faut. Elle s’impose et pour la battre, les autres doivent élever leur niveau de jeu.»

Vainqueur de l’OM Boys

Andy-Chris Orsinger

Age:16 ans

Commence le golf:en 1999

Club:Domat/Ems

Handicap:+0.3

Force:Combatif

Faiblesse:Irrégulier

L’avis de Patrick Kressig: «avec AndyChris, on a l’un des joueurs les plus talentueux, mais aussi l’un des plus imprévisibles. Il fonctionne complètement au feeling; c’est un peu un artiste. C’est aussi un crocheur, qui lutte quand c’est important. Mais quand il ne sent pas la balle, aie! Techniquement, j’estime qu’il y a un gros boulot à faire, avec son pro, Philippe Freiburghaus, à Domat/Ems. Ce qui n’est pas forcément facile pour Andy-Chris, qui vit à Zurich et qui doit prendre le train pour aller s’entraîner! On ne va pas en faire un robot, mais on aimerait qu’il soit plus régulier. C’est un garçon volontaire, qui s’est affirmé cette année et j’ai confiance en lui.»

Résultats

Girls

1. Fanny Vuignier (Sion)7673149

2.Anaïs Maggetti (Losone)7676152

3.Nina von Siebenthal (Gstaad)78834161

4.Serafina Gutierrez (Unterengstringen)8082162

5.Rebecca Huber (Bubikon)7984163

Boys

1.Viytor Honauer (Heidental)7372145

2.Marco Iten (Rheinblick)7674150

3.Yannick Schuwey (Wallenried)7378151

4.Nicolo Angerer (Davos)7578153

5.Edouard Amacher (Domaine Impérial)7777154

14 ans et moins

Filles

1.Joelle Rossi (Losone)83

2.Cylia Damerau (Ennetsee)84

3.Virginia Birrer (Rastenmoos)84

4.Rachel Rossel (Interlaken)89

5.Viola Rutar (Rastenmoos)89

Garçons

1.Philippe Schweizer (Villars)78

2.Victor Canilla (Lausanne)79

3.Guillaume Mignon (Lausanne)79

4.Adrian Suenderhauf (Bad ragaz)79

5.Victor de Rivoire (Genève)81

12 ans et moins

Filles

1.Clara Pietri (Esery)22

2.Talya Jimenez (Maison Blanche)22

3.Yu-Bin Reymond (Domaine Impérial)12

4.Stéphanie Rodel (Nuolen)11

5.Valentina Müller (Lucerne)11

Garçons

1.Jeremy Freiburghaus (Domat/Ems)25

2.Moritz Dörig (Unterengstringen)21

3.Paul Poupart (Esery)20

4.Adrien Michellod (Sierre)20

5.Stephan Sorg (Rheinblick)20

Mieux connaître le rôle de l’arbitre

Le respect du jeu

Charles-André Bagnoud, arbitre international ASG, décrit avec spontanéité, mais aussi une grande expérience, le rôle parfois ingrat tenu par ses confrères et consoeurs lors des compétitions. Car même si on ne les croise pas souvent dans des compétitions de clubs, les arbitres de golf, ça existe!

«Bonjour, que puis-je faire pour vous?» ou encore, «puisje vous aider?»: voilà les phrases avec lesquelles l’arbitre de golf aborde les joueurs qui font appel à lui, qu’il s’agisse d’une compétition de club ou de l’un des quatre tournois majeurs où s’affrontent les meilleurs joueurs de la planète. Vous ne l’avez jamais vu l’arbitre de golf? Vous vous demandez quand et comment il intervient?... Allons, en y pensant un peu, vous vous souviendrez avoir de-

mandé une fois ou l’autre au secrétariat de votre club, au capitaine ou au directeur, si le fait d’avoir touché par erreur, en marchant ou d’une autre manière, la balle de votre co-compétiteur en stroke play entraînait pour vous une pénalité ou non… et si la balle devait être replacée là où elle se trouvait avant le déplacement….et par qui elle devait l’être, etc…. Vous l’aurez compris, le capitaine ou le secrétaire de votre club, en vous répondant, avant que

John Paramor

vous ne rendiez votre carte, ont rempli leur rôle d’arbitre en charge de la compétition. Ce sont les garants du jeu. Ils veillent, comme tous les arbitres de golf à travers le monde, à ce que tous les joueurs d’une même compétition jouent celle-ci en respectant les mêmes règles, soit le règlement du tournoi, les règles de golf et les règles locales. Pour cela, ils sont au service des joueurs, ces derniers étant seuls responsables de rendre leur propre carte de score correctement signée et remplie. Gare à la sanction en cas d’erreur! Souvent, ce sera la disqualification. C’est pourquoi, en cas du moindre doute, le joueur doit pouvoir compter sur l’aide et les connaissances d’un arbitre auquel il doit pouvoir faire appel. Les joueurs professionnels n’hésitent pas à le faire. Vous voyez alors arriver, depuis derrière le public, avec une petite voiture électrique signalée par un panneau «Rules», un personnage resté bien discret jusque-là. Il s’approchera très rapidement du joueur qui l’a appelé, lui demandera de lui présenter les faits et la question qui l’occupe, et l’informera alors de sa situation et de ses possibilités selon les règles.

Le non à Ballesteros

C’est ainsi que John Paramor, il y a plusieurs années, a refusé un dégagement sans pénalité à Severiano Ballesteros, lors du dernier tour du Volvo Masters à Valderrama, ne reconnaissant pas dans un simple trou au pied d’un arbre, le trou fait par l’animal fouisseur invoqué par le joueur espagnol (règle 25, terrain en conditions anormales); ou que le même arbitre a dû prier Ian Woosnam, sur le tee du second trou lors du dernier tour au British Open, tournoi dont il était le leader, d’ajouter à son score deux coups de pénalité pour avoir pris le départ avec quinze clubs, le caddy ayant omis d’enlever du sac l’un des deux drivers que le joueur n’avait pas retenu après son échauffement au practice (Règle 4-4, maximum de quatorze clubs); ou encore que j’ai confirmé cette année, lors de l’European Masters à Crans-Montana, à Emmanuele Canonica que le fait d’avoir marché sur sa propre balle par mégarde dans le rough au trou no 9 entraînait pour lui une pénalité d’un coup et l’obligation de replacer la balle où elle se trouvait avant le déplacement (règle 18–2, balle déplacée par le joueur).

L’arbitre n’a pas le même rôle dans un tournoi de golf que dans un match de football ou de hockey. Au service du joueur, il n’a pas un rôle de surveillance permanente du jeu et de ce qui se passe sur le parcours. Mais il doit, par souci d’égalité de traitement à l’égard de tous les joueurs de la compétition, intervenir non seulement quand on le

Driver! – Légal? – Checklist

Dès le 1er janvier 2008, les «Hot Drivers»sont «out». Il s’agit des drivers avec effet trampoline, qui sont déjà interdits depuis 2005 pour les «highly skilled players» et depuis le 1er janvier 2006 pour les compétitions du calendrier officiel de l’ASG.

Rappel:

➜ Il est du devoir de chaque joueur d’utiliser un matériel conforme au Règles, notamment pour les clubs.

➜ Vous vous éviterez ainsi une disqualification lors du premier tour de la prochaine saison.

La checklist suivante peut vous aider

■ Détails sur www.randa.org

■ Les Règles sont valables pour toutes les formules de jeu

■ Vérifier la liste des drivers conformes

■ Vérifier la liste des driver non conformes

■ Tenez compte du fait que la liste des drivers non conformes ne recense pas certaines petites marques

■ D’autres questions ? e-mail à clairebates@randa.org (Claire Bates est la spécialiste pour tout ce qui concerne les clubs de golf)

■ Mark Bruppacher, comité des Règles de l’ASG

lui demande mais également dans tous les cas où il voit quelque chose de particulier se produire ou lorsqu’on lui rapporte quelque chose qui se serait passé. Il a, dans de tels cas, l’obligation de vérifier l’information. Ainsi, nous avons dû, il y a quelques années, visionner un coup de Nick Faldo dans l’obstacle d’eau du trou no 14 à CransMontana, admettre l’information d’un téléspectateur selon laquelle le joueur avait touché l’eau avec son club durant le backswing, et prier le joueur anglais d’ajouter deux coups de pénalité pour infraction à la règle 13-4 (toucher l’eau dans l’obstacle d’eau avec le club).

Un grand respect

L’arbitre de golf doit donner au joueur une information claire et précise, l’idéal étant de pouvoir le conforter en lui soumettant la lecture de la règle ou de la décision se rapportant à la situation le concernant. En golf, l’arbitre n’est pas appelé «Sir» par les joueurs comme ces derniers le font en rugby. Mais le respect n’en reste pas moins grand. Le fameux joueur argentin Roberto de Vincenzo en avait apporté une très belle preuve lorsqu’après avoir dû compter un 5 alors qu’il avait effectivement joué 4 coups au 17ème et avant-dernier trou de l’US Masters et avoir manqué le play-off pour ce coup (règle 6-6, erreur de score sur sa carte), il s’est excusé auprès de l’arbitre du tournoi lors du repas de gala pour tous les ennuis qu’il lui avait causés! La classe d’un véritable «Sir»!

■ Charles-André Bagnoud, arbitre international ASG

Les highlights!

Les drivers carrés sont maintenant accompagnés de bois de parcours de la même forme. A quand les balles carrées? Plaisanterie mise à part, les pages qui suivent présentent un tour d’horizon des principales innovations dans le matériel et donc un aperçu de ce que vous trouverez dans vos pro-shops la saison prochaine. Il y en a pour tous les goûts…

Des Callaway à profusion

La forme carrée reste un atout:Callaway élargit sa ligne FT-i avec des bois de parcours, qui offrent les mêmes caractéristiques de stabilité que celles du driver FT-i. Ce driver qui se voit agrémenté d’une version XXV:le chiffre romain vient en effet célébrer les 25 ans de la marque Callaway en tant que fabricant de clubs de golf. La technologie Fusion couvre désormais les FT Hybrids et les FT Irons, qui reprennent la même technique et le même design que le driver.

Big Bertha reste l’une des lignes favorites de Callaway:une série de nouveaux fers au design extrêmement tolérant a été développée, pour les dames comme pour les hommes. La masse impressionnante placée dans la semelle du club laisse à penser que les longs fers seront très légers et confortables à manœuvrer.

D’un style classique, le driver Hyper-X en titane de 460 cm3 serait le plus efficace en terme de MOI chez Callaway. Dans sa version «Tour», il devrait atteindre des distances exceptionnelles pour autant que le shaft corresponde parfaitement à la vitesse de swing.

Les Big Bertha pour les dames se déclinent dans les fers, mais également dans les bois de parcours et le driver. La balle HX Pearl appartient également à la gamme féminine. www.callawaygolf.com

Les nouveautés 2008 vues lors du salon «Golf Europe» à Munich

La balle de Ernie Els

Les balles de golf sont petites, blanches, rondes et constellées d’alvéoles. Mais ces caractéristiques sont connues et pas du tout révolutionnaires. Il y a pourtant d’énormes différences entre les modèles; et pour une fois, je me trouve en face d’un exemplaire «super exclusif», placé sur le tee, avec mon driver à la main! Une balle qui vient de chez Callaway, avec les mentions excitantes «Prototype» et «Tour ix». Une balle qui est actuellement jouée par Ernie Els sur le circuit professionnel. Une balle que l’on ne trouve qu’à trois exemplaires en Suisse, lesquelles ont été remises personnellement par Callaway Europe au rédacteur en chef du plus grand magazine de golf helvétique, pour un test privé très confidentiel. Deux se trouvent actuellement en sécurité sur mon bureau, alors que la troisième attendait sur son tee, voilà quelque temps, impatiente de s’envoler à une vitesse approximative de 200 km/h et à une altitude de 20 mètres, vers une destination désirée mais pas du tout confirmée, tenant à la fois de la maîtrise technique… et du hasard!

Les balles de golf ont beau être petites, elles renferment une quantité de technologie impressionnante, méticuleusement accumulée au fil des années par les gourous des départements Recherche & Développement des leaders du marché. Mais cette technologie ne m’intéressait pas particulièrement à ce moment précis. Mes pensées étaient entièrement tournées vers la perspective de frapper cette balle offerte et ensuite d’écrire mes commentaires à son sujet. Peut-être qu’il aurait fallu alors que l’un de ces entraîneurs «mental» me viennent en aide, car j’en avais vraisemblablement besoin. Mais non, on est seul dans la jungle du golf. Derrière la balle de Ernie Els, je devais simplement produire mon meilleur swing possible. En y parvenant, j’aurais alors la chance de placer ma balle sur le fairway. Un éclair de lucidité (!) m’a fait me rappeler que j’utilisais un driver Callaway; peut-être que la balle serait tolérante en sachant que j’allais la frapper avec un club de la famille…?

Mais au dernier moment, une nouvelle pensée m’a assailli. En un éclair, je me suis dit qu’il valait mieux chipper que driver!

J’ai donc pris mon lobwedge et mon fer 8 et j’ai fait des chips autour du tee. Un lobwedge qui est également un Callaway et qui offre un grand confort au joueur. Les fers sont des Ping, ce qui n’a pas semblé déranger la balle – cette fameuse «Tour ix» est idéalement douce, avec un toucher agréable et se montre très performante au chipping. Non seulement pour Ernie, mais également pour moi.

Ensuite, j’ai frappé quelques sandwedges en direction du green – soyons honnêtes, j’ai finalement choisi une autre balle pour le drive… Ce qui m’a plu, c’est que la «Tour ix Prototype» a réagi avec beaucoup de backspin et s’est montrée très douce. Mais tout a une fin. Le second départ était imminent. Je me trouvais sur le parcours de Sempachersee, le No6 du Woodside pour être précis, où il y a de la place à gauche et à droite pour la retombée du drive et où le rough n’est pas très haut. J’ai remarqué avec plaisir que le drive avait bien claqué, donnant une longue trajectoire à la balle, ce qui ne m’a pas surpris, au vu des qualités des produits de ce fabricant et des performances annoncées spécifiquement pour ce modèle. Et je me suis tout de suite demandé:mais quand arrive-t-elle sur le marché?

PS:si vous trouvez une balle sur laquelle il est inscrit «Callaway», «Prototype» et «Tour ix», vous savez où vous pouvez me trouver!

Cobra:un driver, trois versions

La chose s’appelle King Cobra L4V X/ST. Un nom extrêmement compliqué pour une technologie qui ne l’est pas moins:«Limit 4 Variables», soit la limite atteinte pour le MOI, le volume, le COR et les mesures, selon Cobra! Le plus raide des trois nouveaux drivers L4V, le X, est destiné aux joueurs disposant d’une vitesse de swing très élevée. Le shaft S livré en série vient de chez Diamana, mais le modèle XS est disponible en option. Celui qui ne peut pas atteindre une vitesse de tête de club de 120 miles n’aura aucune chance de catapulter la balle dans les airs. Mais pour les gens «normaux», Cobra présente aussi les modèles L4V F/ST et L4V M/ST (F pour fast, donc rapide et M pour modéré). www.cobragolf.com

Ecco:tout pour le confort

«Never underestimate the power of comfort» lance le fabricant de chaussures Ecco lors de la présentation de sa nouvelle collection de golf. Mais quelques exemples montrent qu’en dehors du confort, le style joue un rôle important au centre des efforts de la société. Comme on le voit pour les modèles «Casual Cool Hydromax» (bleues) ou «Casual Cool Velcro» (brunes) de la collection masculine; ou les «Ace Hydromax» (blanches avec lignes) et autres «New Classic» (blanches/sable). Celui qui est séduit par Ecco se trouve en bonne compagnie:Fred Couples, Colin Montgomerie, Aaron Baddeley, Julie Inkster ou Sophie Gustafson sont lse ambassadeurs de la marque. www.eccogolf.com

La ligne 500 et 600 est nouvelle chez Honma; il s’agit de clubs destinés à des joueuses et joueurs au swing plutôt lent. La ligne 700 reste au programme, alors que la 800 plaira aux golfeurs ambitieux. Les très bons joueurs choisiront la 900. www.honmagolf.co.jp

Kramski produit des pièces de contact de grande précision pour l’industrie automobile; mais il présente également une gamme de putters usinée à une tolérance du millième de millimètre. Notamment le modèle Mallet (en photo) et des lames plus classiques, en différentes couleurs. . www.kramskiputter.com

Nickent se distingue depuis quelques années comme le spécialiste des clubs hybrides, des bois de parcours et récemment des drivers. Nous avons découvert le modèle 4DX, dans un nouveau look, avec de multiples variantes de loft. www.nickentgolf.com

Komperdell dans la tendance

Deux nouveau drivers – dont le modèle 460 Firm Carbon Top et ses poids en tungstène interchangeables – donnent le ton parmi les nouveautés du fabricant autrichien. Les deux drivers peuvent être «fittés» avec les shafts Aldila (NV, VS Proto et NVS). Un set complet appelé «Bamboo» – fers et bois – dispose de shafts en bambou; en fait, les shafts en graphite ont un look de bambou! Le propriétaire de la firme Komperdell, l’ingénieur Erich Roiser, a présenté une ligne de putters, dont le Focus F8, qui aide le joueur à placer ses yeux au-dessus de la balle. Le E-Caddy se décline aujourd’hui aussi dans une version extrêmement légère en carbone, alors que la société autrichienne se lance également sur le marché des carts de golf! www.komperdell-golf.com

Mizuno joue avec le poids

Le MP 600 est le nouveau driver de Mizuno, équipé de deux poids mobiles de 8 grammes situés près de la semelle en arrière du club, qui offrent 15 possibilités d’adaptation différentes. Il est possible d’obtenir la combinaison idéale au niveau des effets latéraux (fade ou draw) ou de la hauteur de balle. Parmi les nombreuses nouveautés, le set MX-950 est constitué de fers forgés (5 au PW) et de deux hybrides avec des lofts de 21°et 24°. Quelques-uns des putters présentés par Mizuno et développés en collaboration avec Bob Bettinardi sont «chromés noir»:la face spécialement fraisée offre un feeling excellent lors du contact. www.mizuno.eu

Nike élargit la ligne Sumo

«Sumo» signifie «Super Moment of Inertia» chez Nike, géant américain qui élargit aujourd’hui cette ligne de manière conséquente. Le driver dispose désormais d’un modèle qui atteint la limite de la valeur de MOI autorisée (5900). La famille comprend aussi des bois de parcours, des hybrides et des fers. Pour celui qui préfère la forme ronde à la forme carrée, il y a le choix avec le driver SQ-5000, ainsi que les bois de parcours et les hybrides SasQuatch, dont le style est plus conventionnel. Une douzaine de nouveaux putters ont aussi été commercialisés et parmi eux le Unitized Arrow. Enfin, signalons les changements dans les chaussures de golf – Nike restant avant tout un fabricant de chaussures de sport, comme la nouvelle ligne waterproof Air Zoom Elite le prouve. Rien que dans la collection masculine il y a 15 modèles… www.nikegolf.com

Titleist et la nouvelle balle Pinnacle

La Golf FXSoft s’appuie sur cette théorie maintes fois répétée que les balles longues doivent être dures. La balle a un touché agréable, mais est durable et doit atteindre une longueur inhabituelle depuis le tee. Avec une valeur de 70, la compression du noyau est très importante; la couverture surlyn a 392 alvéoles. www.pinnaclegolf.com (avec la vidéo des plus grands frappeurs du monde et des conseils gratuit pour plus de longueur).

Taylor Made et Max-Distance

Taylor Made présente une nouvelle gamme leader sous l’appellation «r7 CGB Max» – Max correspondant à distance maximale, tolérance maximale, performance maximale et confort maximal. On rappelle que CGB signifie «Centre of Gravity Back», soit un centre de gravité reculé, qui facilite l’envol de la balle et la précision, notamment pour le driver. Ce dernier à une forme triangulaire, tout en conservant les désormais traditionnelles visses (movable weight technology). Les bois de parcours ont le même look et utilisent la même technologie (3,5 et 7). Les fers de la même ligne ont été améliorés:ils ont maintenant une face de club plus fine pour encore plus de distance et un shaft très léger. La gamme Burner a également été développée:on trouve désormais des bois de parcours, un driver «draw» et les fers Burner XD. Ces derniers disposent à l’arrière de la «Inverted Cone Technology», qui se trouve également dans les bois. Les shafts puissants Re.Ax et beaucoup de poids dans la semelle facilitent le contrôle et apportent de la longueur. www.taylormadegolf.com

Maruman dans la fosse aux requins

Le fabricant japonais avait déjà tenté la conquête du marché de golf européen, il y a quelques années:il avait fournit des clubs pendant longtemps à Ian Woosnam et Laura Davies. Il revient aujourd’hui avec une ligne qui prend le nom de «Majesty» et qui se décline en trois combinaisons:Prestigio pour les joueurs occasionnels disposant d’une vitesse de tête de club plutôt modeste, Royal-VQ pour les amateurs moyens et Vanquish pour les joueurs de compétition ambitieux, qui frappent le driver au-delà de 100 miles/heure. On trouve encore les gammes Metabio, Exim, Verity, Conductor, TT7, Figaro, CV3, ainsi que toute une ligne de wedges, de putters et ainsi de suite. www.maruman.co.jp

2.GolfsafariauAllgäu GolfetMusiqueduLacZurich

3.SwissSingleGolfCup GolfetFestivaldeBregenz

Le Wilson Staff devient carré

C’est d’abord par son look carré que l’on remarque le «Spine Driver», qui tire ses avantages d’une répartition périphérique du poids. Le poids se trouve à l’extérieur, alors qu’un insert au milieu et au dos fonctionne comme une colonne vertébrale pour la stabilité. La ligne Fybrid en profite aussi:trois hybrides (27°, 24°et 21°) et deux bois de parcours (18°et 15°), avec un nouveau club à 19,5°donnent à chaque joueur la possibilité de se constituer son propre set sur mesure. Ce qui permet notamment de sortir les longs fers du sac explique Wilson. Les nouveaux fers se nomment Ci7 et Pi7; le Pi7 est dans le sac des pros du Tour Padraig Harrington et Markus Brier depuis l’hiver dernier. On trouve également une nouvelle gamme pour les dames sous le nom «Luxe». La balle Px3 est, semble-t-il, celle qui dispose de la plus basse compression de tous les temps, avec les avantages que cela suppose en terme de sensation douce. La Tx4 Pro à 4 couches est très ambitieuse. www.wilson.com

Zip Grooves et Gelback Technology singularisent les nouveaux wedges CG14 de Cleveland, disponibles en version chrome ou Black-Pearl. Les Zip Grooves définissent des stries plus larges, avec une arête plus agressive pour donner plus de backspin à la balle.

www.clevelandgolf.com

Srixon et ses zones

Sur la face du nouveau driver Z-RW, Srixon a défini quatre zones; un concept qui se nomme Starbust Face Design et qui entend optimiser le contrôle des balles qui ne sont pas parfaitement frappées au milieu. Le résultat est un sweetspot plus grand, ce qui se traduit par une distance plus importante et plus de contrôle en même temps. Le driver conserve toutefois un style classique.

Autre nouveau concept, celui du fer I-701. La magnifique forme de ce modèle forgé dispose de beaucoup de poids en arrière et sur la périphérie; grâce au système Undercut Design, les caractéristiques sont encore augmentées. Dans sa version I-701 Tour, la semelle du club est plus étroite et devient donc un «muscle back». www.srixon.com

■ Urs Bretscher

Dans la bonne classe de poids

Avant tout, un club doit plaire à son joueur: de même que personne n’apprécie de travailler avec quelqu’un d’antipathique, il est difficile de faire confiance à un club que l’on trouve moche. Cela dit, les clubs qui nous séduisent au premier regard ne sont pas forcément efficaces. Notamment lorsque leur poids ne correspond pas à notre swing.

Le poids du club ne varie pas seulement d’un club à l’autre, mais également d’un set à l’autre. Et en plus dans trois classes de poids. Le poids total d’un club varie fortement en fonction du choix du shaft. Des manches très légers en graphite, adaptés aux dames et aux personnes âgées, sont disponibles à partir de 45 grammes, alors que le modèle en acier le plus léger ne descend pas en dessous de 85 grammes. Au cours du fitting, on remarque très rapidement quelle classe de poids correspond au joueur. Lorsque le joueur manque de sensation, lorsqu’il contacte mal la balle, lorsqu’il libère mal le club, mais aussi lorsque le swing semble incontrôlé et que la balle ne vole pas régulièrement, on sait qu’il y a un problème de poids. Par exemple, les joueurs âgés perdent l’équilibre pendant le swing et bien entendu le contrôle. Cela signifie la plupart du temps que le club est trop lourd, qu’il dépasse les capacités physiques du golfeur, car le sens de l’équilibre et la stabilité à l’adresse diminuent avec l’âge. Un club plus léger dégage moins de force centrifuge et s’impose comme une évidence pour cette catégorie de joueurs. Mais si le club est trop léger, il n’apportera pas non plus les bonnes sensations. Réside en plus le danger de pousser le matériel jusqu’à ce qu’il casse!

Mais attention, le poids d’un shaft n’a rien à voir avec sa dureté. Un shaft en acier, largement plus lourd qu’un shaft en graphite, peut offre exactement le même degré de rigidité.

Plus long, plus léger

Le poids du club est à mettre en relation avec la force centrifuge due à la vitesse du swing. Dans une bonne série, la force centrifuge devrait être la même pour chaque club, car ce feedback procure au joueur la sensation du swing et le rythme est le garant d’un jeu régulier. Que le shaft soit en acier ou en graphite n’a pas d’importance à partir du moment où le joueur ressent la même force centrifuge avec chacun des clubs de la série. Autrement dit: les clubs doivent appartenir à la même classe de poids. Mais il est impératif que, dans la série, les clubs varient en longueur et que cette différence est d’un demi inch (environ 1,25 cm) entre chaque fer. Un club plus long produit une plus grande vitesse de tête de club, ce qui augmente la force centrifuge: pour contrer cet effet, la tête du club est de plus en plus légère, au fur et à mesure que les shafts s’allongent. Alain Pfister nous le prouve en pesant les fers d’une série: le fer 9 pèse 452 grammes, le fer 8 446 grammes, le fer 7 440 grammes

et le fer 6 430 grammes. Plus le club est long et plus il est léger. En règle générale, la différence d’un club à l’autre est de 4 à 6 grammes. Il en va de même pour les bois, bien entendu. Et si le driver est le club le plus long du sac, il est aussi le plus léger! Si le shaft en graphite d’un driver est de 65 grammes, celui du bois de parcours devrait être plus lourd et peser par exemple 75 grammes.

Les bons joueurs aiment souvent disposer d’une classe de poids supérieure et utilisent donc des shafts plus lourds. Pour les femmes de la classe de poids 45 grammes, c’est en variant le poids de la tête de club que l’on parvient à conserver une valeur équilibrée. Des mesures démontrent ce fait: avec un shaft de 65 grammes, le driver d’un homme pèse 324 grammes, le bois 3 avec un shaft de 75 grammes pèse 336 grammes. Un driver pour dames avec un shaft de 45 grammes n’atteint que 300 grammes et le bois 3 314 grammes. Pour éviter les mauvaises expériences avec les bois, Alain Pfister suggère de toujours vérifier que le bois 3 est plus lourd que le driver.

L’expert en fitting souligne un élément récurrent dans ce domaine: avec un poids plus important dans les mains, on joue généralement plus vite; celui qui joue selon ses capacités sera cons-

Clubfitting avec Alain Pfister

tant. On peut encore vérifier ce fait en observant les jeunes. Et il n’est pas utile de raccourcir soi-même une vieille série pour équiper son enfant d’un club trop lourd. Car il faut être conscient que le grip, en particulier le jumbo-grip, influence le poids du club.

Hybrides et wedges

Les clubs hybrides ont apporté du plaisir aux joueurs, notamment depuis que les roughs et les semi roughs des parcours jouent un rôle de plus en plus grand. Les clubs hybrides sont plus longs que les longs fers, mais plus courts qu’un bois 5. Pour qu’un modèle s’intègre parfaitement à la série, il doit passer le test du poids: s’il pèse 362 grammes, que le fer 4 de la série est à 416 grammes et le bois 5 à 344, le poids total de l’hybride est idéal. Mais ce qui doit encore être vérifié, c’est la dureté du shaft et le loft.

Selon les lois de la physique, les wedges devraient être les plus lourds du sac. Le lobwedge est donc le club le plus lourd. Et cette vérité vaut pour toutes les catégories de joueurs. Avec ces clubs, on réalise souvent des demi coups ou trois quarts de coups. C’est un argument supplémentaire: un poids supérieur est un avantage pour une meilleure sensation de swing. Le

choix de wedges est toujours plus grand et afin de laisser aux joueurs la possibilité d’ajuster au mieux les clubs selon leurs désirs, les séries de fers sont désormais souvent vendues sans les wedges.

Fréquence

La dureté optimale du shaft permet de donner une vitesse à la balle qui est 30% supérieure à la vitesse de tête de club avec un fer et 45% supérieure avec le driver. Outre le poids du club, la rigidité du shaft varie également dans la série. Afin que la différence de distance d’un club à l’autre soit régulière. Le loft doit également être adapté. La dureté du shaft est mesurée en terme de fréquence, grâce à un appareil spécifique: un senseur placé sur le grip mesure les oscillations du club. Par exemple, la mesure de fréquence pour un fer 6 est de 300, de 309 pour un fer 7 et de 318 pour un fer 8. Cela signifie que plus le club est court et plus la fréquence est élevée: autrement dit, qu’il est plus raide. La différence de fréquence d’un club à l’autre devrait être dans une fourchette de 4 à 9. Pour les bois, cette différence devrait être de 4 à 8.

Un fitting sérieux relève les défectuosités dans un équipement. Il peut notamment y avoir des fautes de con-

Un conseil de l’expert

Un rapide coup d’œil dans le sac suffit parfois au spécialiste pour évaluer les anomalies d’une série. Par exemple, Alain Pfister trouve souvent négatif de voir que les bois ont des provenances et des caractéristiques différentes. Les bois ont parfois des faces de clubs squares ou fermées, avec plus ou moins d’offset. Dans l’optique d’un swing régulier, il convient de ne pas mélanger ces types de bois. Il est d’ailleurs parfois difficile d’évaluer les différences. Notamment de définir si la face du club est square ou non par rapport à l’axe du shaft.

ception, notamment dans les têtes et les shafts, auxquelles un bon clubfitter pourra remédier dans la plupart des cas. Lorsqu’un joueur – et selon Alain Pfister c’est valable pour toutes les catégories de golfeurs – se sent bien avec le club, qu’il a la confiance pour le laisser pleinement s’exprimer, que tout fonctionne ensemble, alors le fitting est réussi et le bon matériel a été trouvé.

Sur le marché, les sets de clubs sont normalement disponibles pour chaque marque dans trois classes de poids. Et sur commande, avec les options, les fabricants peuvent offrir jusqu’à 20 classes de poids différentes. Lors d’un fitting, la mesure parfaite peut être déterminée, grâce à l’offre incroyable de têtes de clubs, de shafts et de grips: un spécialiste pourra coller au plus près des caractéristiques individuelles du joueur –du driver jusqu’au putter.

Alain Pfister, pro à Interlaken, clubmaker et clubfitter, a appris le métier dans de très recommandées écoles anglaises et américaines, avant de participer à de nombreux cours de formation continue. Sous le nom de Par Golf SA, en compagnie de sa femme Karin, il dirige un atelier-golfshop à Leissigen, au bord du lac de Thoune.

■ Martin Schnöller avec Alain Pfister

Justin Rose, comme une fleur

Le Tour européen a beau se jouer «à nos portes», la plupart des joueurs et des joueuses suisses ont beaucoup de difficulté à suivre l’évolution du deuxième plus gros circuit de golf au monde. Il y a plusieurs raisons pour cela: «notre» Tour est composé de tournois disséminés sur tout le globe ou presque, qui ne sont que très rarement transmis à la télévision et dans lesquels ne jouent pas les principaux ténors européens, trop occupés sur le circuit américain. Malgré cela, la fin de la saison célèbre toujours un prestigieux vainqueur à l’Ordre du Mérite.

Néanmoins, cela ne signifie pas que nous pouvons profiter du spectacle de champions comme Ernie Els, Retief Goosen, Justin Rose, Padraig Harrington ou Sergio Garcia. Car ces derniers sont généralement occupés de l’autre côté de l’Atlantique. Ce fut encore plus évident lors de la dernière édition de l’Omega European Masters, qui a dû se passer des vedettes «américaines», toutes engagées sur la très contestée FedEx Cup.

Ernie Els est un cas un peu particulier, puisqu’il a été pendant l’essentiel de la saison le leader de l’Ordre du Mérite européen. C’est certainement grâce aux fréquents voyages qui l’amènent en Angleterre, où il vit la plupart du temps. Installé à Londres, sur le parcours de Wentworth, il est en bordure du trou No16 et ne manque jamais de jouer l’European PGA Championship et le World Match Play Championship «à la maison». Il a d’ailleurs gagné pour la septième fois cette compétition en octobre dernier, qui lui a rapporté la modique somme d’un million de livre sterling! Sans oublier certaines apparitions sur le continent, comme ce fut le cas en juin à Munich, pour le BMW International Open qu’il a bouclé à la 7ème place (55'000 euros).

Si l’on observe le calendrier de la «Superligue» du golf européen, on constate qu’il prend en compte de nombreux et splendides tournois. On remarque également que Tiger Woods a remporté certains titres sur le PGA European Tour! Le plus incroyable, c’est que le numéro 1 mondial aurait remporté l’Ordre du Mérite s’il avait daigné devenir membre du circuit européen… Et cela en ne mettant les pieds qu’une seule fois en Europe, à l’occasion du British Open.

Comment cela est-il possible? Simplement parce que Woods remporte régulièrement des tournois du Grand Chelem et des épreuves du World Golf Championship, qui comptent à la fois pour l’US PGA Tour, mais également pour le PGA European Tour. Tiger a toujours trouvé absurde l’idée de faire partie d’un circuit sur lequel il ne serait pas présent régulièrement et c’est pourquoi il n’est pas officiellement inscrit: si bien que ses résultats ne sont comptabilisés que sur l’Ordre du Mérite américain et qu’il n’apparaît pas sur les tabelles européennes. Ses pairs du vieux continent lui en sont d’ailleurs assez reconnaissants…

Padraig et le British Open

Lors du Volvo Masters 2006 disputé bien entendu à Valderrama, l’Irlandais Padraig Harrington avait remporté l’Ordre du Mérite européen grâce à un putt manqué de Sergio Garcia. Une récompense qui n’a pas changé le fait que le sympathique Padraig préfère se consacrer aux épreuves les plus lucratives et les plus relevées aux EtatsUnis. Mais l’Europe s’est enflammée lorsqu’il a gagné le British Open en juillet dernier à Carnoustie, en battant Sergio Garcia – encore lui! – lors d’un dimanche sensationnel. Son public a quand même pu le suivre et l’applaudir deux fois en Irlande, une fois en Angleterre et en Ecosse. En revanche, à part Valderrama en Espagne et Helsinki en Finlande, il n’a jamais dû trouver un intérêt à visiter le continent! Pourquoi Helsinki? Parce que c’est là que se trouve le siège de la société Amer Sports, propriétaire de Wilson, son équipementier. On constate donc amèrement un désintérêt des meilleurs joueurs, européens ou non, pour le PGA European Tour.

Mais il faut bien admettre que le circuit américain est mieux rémunéré, mieux organisé, mieux adapté aux conditions météorologiques. Et les choses ne sont pas près de changer, notamment depuis la révolution de la FedEx Cup. Si ce n’est pas forcément un avantage pour les EtatsUnis, c’est assurément un inconvénient pour l’Europe… Et les organisateurs de l’Omega European Masters l’ont constaté en septembre dernier, puisque la date de l’Open suisse tombait en plein milieu des playoffs américain, là où les grandes stars du golf étaient toutes occupées à courir derrière le bonus de 10 millions de dollars et peu intéressées à venir passer une semaine en Valais, serait-ce sur le magnifique parcours de Crans-Montana, au milieu de montagnes non moins magnifiques. Mais qui ont donc été les gagnants des tournois européens disputés en Espagne, France, Suède ou Allemagne? Et quel a été leur impact dans l’Ordre du Mérite?

Le véritable Ordre du Mérite

Cette saison, Ernie Els s’est produit 18 fois sur le circuit européen, pour s’installer en tête de l’Ordre du Mérite

avant la finale qui s’est déroulée le premier week-end de novembre à Valderrama. Mais le géant sud-africain s’est permis le luxe de bouder ce tournoi, au profit du Barclays Singapore Open, qui est l’un des plus gros tournois du circuit asiatique et qui réunissait une brochette de joueurs –notamment européens… – impressionnante. Ce désintérêt pour le Tour européen ne va certainement pas nuire à sa popularité, mais cela stigmatise quand même une tendance inquiétante. Et le fait qu’il ne soit pas parvenu à franchir le cut à Singapour ne correspond pas à sa plus belle action de relations publiques! S’il dispose toujours de l’un des plus beaux swings du circuit, il nous avait habitué à mieux. Est-il en train de mourir en beauté ou s’estil juste contenté d’aller prendre un gros chèque pour sa participation?

La tendance actuelle s’illustre aussi d’un simple coup d’œil sur le calendrier de la prochaine saison du circuit européen. La Chine, l’Australie, la Nouvelle Zélande, l’Afrique du Sud, Abu Dhabi, Doha, Dubaï, l’Inde, Singapour, l’Indonésie, la Malaisie, la Corée et, à fin mars seulement, Madère (avec une dotation modeste), l’Espagne et le Portugal. Voilà les prochains rendez-vous. Et l’on change de

Les temps sont difficiles pour de nombreux tournois en Europe et pas seulement pour l’Omega European Masters: les stars jouent essentiellement aux Etats-Unis, là où Justin Rose - en bas à droite - a récolté tellement d’argent que sa victoire au Volvo Masters lui a suffit pour gagner l’Ordre du Mérite européen 2007.

Luke Donald, Michael Campbell: ils partagent leur calendrier entre l’Europe et les Etats-Unis, ne reniant pas le continent sur lequel ils ont construit leur carrière.

L’Indien Jyoti Randhawa appartient à un groupe de pros d’Asie qui se distinguent par de nombreuses victoires des deux côtés de l’Atlantique. Quant à Miguel Angel Jimenez, il appartient à la vieille génération qui sait où son devoir se trouve…

nouveau de continent en avril, avec le Volvo China Open à Pékin et le BMW Asian Open à Shangai. Ce n’est qu’ensuite que le PGA European Tour reprendra ses quartiers en Europe centrale et dans les îles britanniques.

De nombreux «co-sanctionned events», c’est-à-dire des tournois qui comptent à la fois pour le circuit européen et pour un autre circuit (Asian Tour, Australasian Tour, Sunshine Tour) sont au programme. Et c’est bien la raison pour laquelle on trouve des noms colorés sur la liste des vainqueurs 2007: Yong-Eun Yang, Wen-Chong Liang ou Chapchai Nirat. Mais dans la partie asiatique du calendrier, Henrik Stenson s’est quand même imposé deux fois, Paul Casey, Retief Goosen ou le Finlandais Mikko Ilonen

Quatre birdies pour Simon

La place de l’Anglais Simon Dyson dans le playoff du Volvo Masters a été une véritable surprise; surtout pour lui! Le grand blond un peu ennuyeux et taciturne a un swing brillant, qui lui permet à l’occasion de «scorer bas», avec des coups de fers très précis. Le samedi, en route pour un 66 splendide dans le vent, il a réalisé quatre birdies sur les pars 3 de Valderrama, qui ne sont pourtant pas réputés pour être faciles. Un exploit également signé par Miles Tunnicliff à l’Omega European Masters, en septembre dernier.

une fois, alors que Justin Rose a remporté l’Australian Masters.

Ilonen a même gagné une seconde fois, lors du Scandinavian Masters: malgré ses deux victoires, il n’est parvenu qu’à atteindre la 32ème place de l’Ordre du Mérite. Et à part quelques cuts manqués, il a quand même terminé trois fois dans le Top 10 et amassé environ un million d’euros; une somme toutefois insuffisante pour un meilleur classement.

Niclas Fasth, Andres Romero, Sören Hansen, Lee Westwood, Nick Dougherty, Paul Casey, Colin Montgomerie, Richard Sterne, Graeme Storm et Gregory Havret: voilà à quoi pourrait ressembler l’Ordre du Mérite si l’on ne prenait en compte que les joueurs qui se consacrent totalement au Tour européen. Et que l’on oublie momentanément les pros qui récoltent tant d’argent grâce à leurs performances en Asie, dans les Majeurs et les tournois du WGC et qui profitent des «frontières» très élastiques de l’Europe du golf…

Justin dans la douleur

Justin Rose fait d’ailleurs partie de ces joueurs, qui organisent leur calendrier de cette manière «internationale». Le jeune Anglais qui vient de remporter le Volvo Masters à Valderrama et du même coup l’Ordre du Mérite 2007 s’est contenté de 12 tournois «européens» pour décrocher son premier sacre et devancer Ernie Els et Padraig Harrington au classement des gains. Cela signifie simplement qu’il a été très performant dans les tournois majeurs. On remarque en effet qu’il a passé les quatre cuts et qu’il n’a pas terminé au-delà de la 12ème place dans les épreuves du Grand Chelem. Il a en plus récolté deux secondes places dans des tournois lucratifs et finalement la victoire dans le Tour Championship européen, à Valderrama, où il devait non seulement terminer dans les deux premiers pour s’imposer à l’Ordre du Mérite, mais aussi devancer Padraig Harrington avec lequel il était pour ainsi dire à égalité avant l’épreuve espagnole. Vainqueur d’un playoff improbable, il a terminé la saison avec panache en s’imposant à deux joueurs peu charismatiques (Simon Dyson et Sören Kjeldsen), mais en montrant néanmoins une nouvelle fois une certaine fébrilité lors du dernier tour. Le dénouement de la saison 2007 a donc été plein de suspense, avec un jeune vainqueur sympathique, au swing magnifique et au potentiel énorme. D’ailleurs, Justin Rose

profite de ce bonus de sympathie depuis 1998, lorsqu’à 18 ans, encore amateur, il avait terminé 4ème du British Open en rentrant un pitch sur le 18 du Royal Birkdale. Sa victoire à l’Ordre du Mérite rappelle une incongruité du golf européen: avec Peter Oosterhuis, Lee Westwood et Nick Faldo, il n’est que le quatrième Anglais à remporter ce classement! Alors que l’Angleterre représente à peu près la moitié du marché du golf européen… Après son exploit au British Open 1998, Justin était passé professionnel et avait connu une vraie galère en manquant un nombre de cuts impressionnants. Mais deux victoires en 2002 l’avaient propulsé à un rang que son talent méritait. Aujourd’hui, il occupe le 7ème rang du classement mondial, sans aucun Européen devant lui! Ne lui manque plus qu’un titre majeur – et pourquoi pas à Augusta, où le parcours semble parfaitement convenir à son jeu? Il est juste dommage que l’US Masters ne se déroule qu’en avril!

■ Urs Bretscher

L’US PGA Tour et la FedEx Cup

Révolution et statu quo

Lorsque le patron du Tour américain, Tim Finchem, avait présenté la FedEx Cup fin 2006, tout le monde s’était excité à l’idée de cette révolution au niveau du calendrier et de la formule de play-off. Pendant la saison, les commentaires et les critiques sont allés bon train et n’ont fait qu’augmenter à l’approche du dénouement. Au final, Tiger Woods s’est imposé, comme de coutume…

Aux Etats-Unis, la notion de spectacle n’est pas un vain mot et en matière de sports, les Américains sont très créatifs. Ils ont développé un principe qui a fait ses preuves dans le football, le hockey sur glace, le basket-ball, le baseball, la Nascar, bref, dans tout ce qui passionne le public pendant l’année: les play-offs! En résumé: on prend les meilleurs en fin de saison et on les laisse s’entre-déchirer… Non seulement le public est friand de cette période de lutte décisive, mais les sponsors aussi et les télévisions davantage encore. Ce sont donc des considérations purement financières qui ont amené Tim Finchem et son staff à plancher l’an dernier sur un système de play-offs pour l’US PGA Tour, afin notamment d’éviter la confrontation en automne avec le début du championnat de football américain et la perte d’audience télévisée qui en résulte obligatoirement. FedEx ayant donné son accord pour financer l’événement, il n’a pas été trop difficile de motiver les sponsors des quatre tournois concernés à augmenter leur effort, pour ce qui aurait dû être

un feu d’artifices de birdies, de rebondissements, d’intensité, bref, d’émotions.

Mais revenons sur l’organisation de cette FedEx Cup. Le calendrier habituel n’a reçu qu’une légère modification, finalement très appréciée du public pour le timing qu’elle a donné au circuit. En plaçant le Players Championship en mai, le circuit a en effet pu offrir une épreuve capitale d’avril à août: l’US Masters en avril, le Players Championship – considéré comme le cinquième majeur – en mai, l’US Open en juin, le British Open en juillet et l’US PGA Championship en août. Cadencé, le calendrier a pris de la vitesse dès la fin du mois d’août, avec le fameux playoff de la FedEx Cup.

Mais qui était qualifié pour ce play-off? Tout en conservant le classement aux gains qui faisait foi jusque-là, le Tour a instauré un système de points un peu particulier pour chaque épreuve, en fonction de son importance. Chaque semaine, à l’issue des tournois, il suffisait d’additionner les points pour établir le nouveau classement de la FedEx Cup, qui, en définitive, différait relativement peu du classement aux gains. Le 19 août, à l’issue de la dernière épreuve qualificative, les 144 meilleurs ont été conviés à participer aux play-offs, qui débutait avec The Barclays, à Westchester. Fort de sa première place qualificative et des points y relatifs, Tiger Woods estimait qu’il pouvait faire l’impasse sur cette première étape…

Trois tournois ont suffi

Alors que les observateurs restaient assez modérés dans leurs propos jusqu’à cette défection, les commentaires fusaient de toutes parts pour fustiger, qui les responsables du circuit, qui le numéro un mondial, qui le système de points, etc. A l’issue de la compétition, remportée par l’étonnant Steve Stricker, le classement était adapté et les 100 meilleurs étaient invités pour la seconde étape, le Deutsche Bank Championship à Boston. Phil Mickelson s’imposait devant un Tiger Woods enfin présent, mais bien hésitant au putting; il usait pourtant de cette faculté qui lui est propre: bien scorer en jouant mal. Les 70 meil-

leurs se déplaçaient alors à Lemont dans l’Illinois, pour l’avant-dernière épreuve des play-offs, le BMW Championship. Et là, Tiger remettait les pendules à l’heure en produisant un golf d’une beauté et d’une efficacité dignes de ses meilleures années. Il s’imposait autoritairement, reprenant du même coup la tête des play-offs et ne laissant planer qu’un petit doute sur l’issue de la FedEx Cup. Pour la dernière épreuve, le Tour Championship disputé à Atlanta, il ne restait en lice que les 30 premiers du classement, comme c’était d’ailleurs le cas les années précédentes pour cette même épreuve. A la grande différence près que nous nous trouvions en septembre et pas en novembre! Woods élevait encore son niveau de jeu d’un cran et remportait la dernière étape de la FedEx Cup avec 8 coups d’avance sur Zach Johnson. La messe était dite. La logique a donc été respectée, puisque le numéro un mondial a dominé l’exercice 2007, comme les précédents. Il a habilement profité d’une fin de saison tonitruante pour affirmer sa position au classement mondial, pour être le premier à remporter la FedEx Cup et, accessoirement, pour empocher 10 millions de dollars de bonus, qui double ses gains en tournois sur la saison. Ce bonus a d’ailleurs été un sujet de conversation très animé au sein des joueurs et des médias. Si les bourses des boxeurs peuvent être astronomiques, cette somme est la plus grande jamais versée dans le sport pour un résultat. Mais le plus original vient du fait qu’elle ne peut être encaissée immédiatement! Elle va être placée sous forme de caisse de retraite et Tiger en profitera dans une quinzaine d’années, avec les intérêts… Si Woods s’est montré très détaché de ces considérations financières, les autres joueurs ont été moins emballés et certains même très agacés par le principe. Steve Stricker, heureux gagnant d’un bonus de 3 millions pour sa seconde place à la FedEx Cup, aurait certainement préféré palper son chèque immédiatement!

Une saison plus courte

Est-ce que la FedEx Cup et son play-off sont vitaux pour le développement du golf? Certainement pas. Est-ce qu’ils ont stimulé l’intérêt du public? Carrément oui! Bien installé dans une routine confortable pendant des années, le circuit américain «new style» a eu le mérite de provoquer le débat, de susciter des questions, de titiller la curiosité. Certes, Tiger a démontré qu’il n’était pas nécessaire de disputer les quatre épreuves des play-offs pour s’imposer, mais il aurait aussi très bien pu se «planter», s’il n’avait affiché une telle domination à cette période précise. Etaitil sûr de son niveau de forme ou se fichait-il éperdument

de la FedEx Cup, qui n’est après tout pas un tournoi du Grand Chelem? On sait que Tiger Woods ne joue pas pour l’argent, mais seulement pour la gloire. Seules les 18 victoires majeures de Jack Nicklaus l’excitent encore. Avec un petit frisson pour les 82 victoires de Sam Snead sur l’US PGA Tour. On peut donc estimer que le père de Sam Alexis – née en juin dernier – a principalement trouvé dans la FedEx Cup le moyen de mettre un terme à sa saison prématurément! Même si le calendrier l’a obligé à disputer six tournois en 9 semaines – ce qui ne correspond pas à son rythme habituel, plutôt tranquille – il a pour ainsi dire gagné deux mois sur son programme. L’an dernier, c’est en effet à l’issue du Tour Championship, disputé alors en novembre, qu’il avait remisé les clubs. La pause hivernale du joueur noir, entrecoupée peut-être de quelques exhibitions ou tournois à l’étranger, est d’ailleurs le nouveau sujet qui passionne la presse spécialisée. Est-ce que Tiger Wood va pouvoir conserver cette forme exceptionnelle jusqu’en janvier prochain, date de la reprise du circuit américain? Va-t-il démarrer sa saison à Hawaï avec le Mercedes-Benz Championship ou attendre le Buick Invitational qui se dispute en Californie trois semaines plus tard, comme il l’a fait cette année? Comment va-t-il occuper son temps libre?

La constatation est limpide: le golf vit au rythme de Tiger Woods. C’est lui qui fait le succès du circuit américain et c’est donc lui qui a donné à la FedEx Cup l’importance que nous lui accordons aujourd’hui. La domination du numéro 1 mondial a éclipsé les Falls Series. Encore une invention de Tim Finchem? Exactement! Après le Tour Championship, sept épreuves étaient encore au programme du circuit américain, mais uniquement pour permettre aux seconds couteaux de travailler, d’engranger de l’argent, donc des points précieux pour conserver leur carte de l’US PGA Tour en vue de 2008. Des épreuves, privées évidemment de vedettes pour raison de surmenage – exception faite d’une apparition de Mickelson en Arizona. Même l’infatigable Vijay Singh s’est montré très di-

Tiger a «presque» tout gagné pendant les play off - il a juste laissé une victoire à Phil Mickelson, qui a eu l’air de s’en contenter…

Padraig Harrington a remporté le British Open - sa première victoire dans un tournoi majeur et la première d’un Européen depuis Paul Lawrie en 1999, sur ce même parcours de Carnoustie.

scret pendant cet «automne de la dernière chance». Le soufflé est donc bien retombé, seuls les plus fanatiques s’intéressant au sort de Joe Durant, Ryan Palmer ou Brett Quigley…

Le poids des majeurs

Pendant toute cette saison d’une FedEx Cup «obnubilante», l’attention des observateurs n’a été troublée qu’à quatre reprises: par les tournois du Grand Chelem. Cela prouve bien que la tradition et l’histoire du golf restent incontournables, ce que d’ailleurs Finchem n’a jamais contesté. L’US Masters aurait dû revenir à Woods, si son putting avait simplement été décent pendant le dernier tour, où il avait brièvement pointé en tête du leaderboard. Cette «grenouille de bénitier» de Zach Johnson n’en demandait pas tant et son jeu hyper solide faisait le reste.

A Oakmont, sur un parcours monstrueux, Tiger était peut-être déconcentré par la naissance imminente de sa fille. Son épouse Erin avait beau lui faciliter la tâche en attendant le lendemain du dernier tour pour accoucher, Woods ne parvenait pas à élever le niveau de son jeu lors des 9 dernier trous et il échouait à deux coups de l’Argentin Angel Cabrera, que l’on n’aurait jamais imaginé à pareille fête.

En juillet, sur le parcours fantastique et terrifiant de Carnoustie, le numéro un mondial cherchait à récupéré un peu du sommeil que Sam Alexis perturbait joyeusement depuis un mois. Peut-être déconnecté des exigences du golf par son nouveau statut de père, Tiger allait assister mollement au cavalier seul de Sergio Garcia… pendant 71 trous! Padraig Harrington avait beau plonger dans l’obstacle d’eau du 18 – Jean Van de Velde a dû apprécier! – il décrochait quand même sa place dans le play-off. Pour priver ensuite Sergio d’un premier titre en Grand Chelem amplement mérité.

A Southern Hills, il a fait chaud en août. Certains en ont perdu leur latin. Pas Tiger Woods, qui a conservé son titre dans l’US PGA Championship d’une manière incontestable, pour porter son total de titres majeurs à 13. Et ceux qui pensaient que le mariage et la paternité allaient l’adoucir et lui limer les dents en sont pour leurs frais. Jack Nicklaus les avait d’ailleurs prévenus: expérience faite, le bonheur de la famille est un puissant stimulant sur les greens. Et s’il y en a un qui est convaincu que le prodige noir dépassera les 18 titres majeurs, c’est bien lui! Comme il effacera certainement Sam Snead et ses 82 victoires des tabelles de l’US PGA Tour. A l’issue de cette saison et à quelques jours de célébrer son 32ème anniversaire, son compteur affichait déjà le chiffre de 62 titres.

Seul au monde

Si Tiger occupe tout l’écran, il faut quand même mentionner les «figurants»… Il y a deux ans à peine, on parlait beaucoup des «Big Five», à savoir: Tiger Woods, Phil Mickelson, Vijay Singh, Ernie Els et Retief Goosen. On sait ce qu’il en est du premier, mais où étaient les autres en 2007? Phil (2ème sur la Money List) a changé d’entraîneur et a montré au printemps certaines velléités, qu’une blessure au poignet a peut-être tué dans l’œuf. Vijay (3ème) a également entrepris un travail pour changer son swing, au lieu de consacrer l’essentiel de son temps à un putting toujours aussi fragile. Ernie (20ème) n’a toujours pas retrouvé la confiance qui était la sienne avant son accident au genou et Retief (77ème) a tout bonnement disparu de la circulation.

Pendant la FedEx Cup, la résistance a été menée par Steve Stricker, revenu du diable vauvert après des saisons de galère. Difficile de dire à l’heure actuelle si ce fut un feu de paille ou un retour durable. Jim Furyk bien discret, K.J. Choi opportuniste, Rory Sabbatini irrégulier, Zach Johnson un peu tendre encore, Sergio Garcia incapable de conclure, Aaron Baddeley trop sollicité par son public féminin, qui sera capable de s’opposer à Woods plus d’une semaine par an?

On l’a trouvé! C’est John Smith. Qui est-il? Un garçon athlétique, élancé, avec un coup d’œil perçant, une grande coordination, un sens inné de la discipline grâce à un père coach de basket dans une Université, de la volonté, de l’énergie et de la passion pour l’histoire du golf. Il a toutes les qualités intrinsèques pour devenir le rival de Tiger. Le seul problème? Il va sur ses 8 ans…

■ Jacques Houriet

56 Golf Suisse Reportage

Alex Cejka

123. Jeff Maggert

124. Kevin Stadler 125. Matthias Grönberg 126. Ben Curtis 150. Billy Andrade 151. Corey Pavin 154. Bob Tway 160. Lee Janzen 161. Chris Riley

166. Duffy Waldorf 173. Kirk Triplett

177. Lee Westwood

204. Mark Brooks de la barre

Todd Hamilton

Carlos Franco

Darren Clarke

Brad Faxon

David Duval

Sandy Lyle

Fred Couples

Mark O'Meara

Steve Jones

Au-dessus

La lecture de la Money List américaine en fin de saison est intéressante. Ceux qui sont classés jusqu’à la 125ème place voient leur statut confirmé pour 2008. De la 126ème à la 151ème position, ils reçoivent leur carte du Nationwide Tour.

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Swiss PGA Championship au GC La Largue

De Sousa conserve son titre

Meilleur joueur en lice, Raphaël de Sousa est parvenu à conserver son titre national des golfeurs professionnels. Un titre remporté, à La Largue, pour la deuxième fois consécutive, après celui conquis l’année dernière à Genève. Le champion senior est Tony Price. Les « Lalarguiers » font également partie des vainqueurs, avec un parcours parfaitement préparé et qui à tous points de vue a été à la hauteur de l’événement. La plupart des participants ont éprouvé des difficultés sur des greens rapides et aux pentes parfois sournoises.

Le Championnat de la Swiss PGA –parfaitement organisé, comme d’habitude, et qui a bénéficié d’un temps splendide – était attendu cette année avec des sentiments mitigés. Car La Largue est un peu en marge et l’élite nationale n’y était présente que de manière lacunaire: Julien Clément, André Bossert, Damian Ulrich, Martin Rominger ou Robert Wiederkehr étaient absents pour des raisons diverses.

Mais il s’est vite avéré que le GC La Largue était plus que qualifié pour accueillir une telle compétition. Le parcours du Sundgau, à quelques kilomètres seulement de Porrentruy, n’a en effet pas grand chose à envier à celui sur lequel se déroule, par exemple, l’US Open: des fairways parfaits et tondus ras, un rough épais, nombre de

coups difficiles avec des dénivelés parfois importants et des greens difficiles à lire, rapides mais dont les trajectoires restent cependant fiables. Les pros ont donc pu mettre en évidence leurs qualités techniques et la variété de leur jeu, en utilisant toute la panoplie des clubs. Organisateurs et participants ont, enfin, eu une chance incroyable avec le temps. Car en ce premier jeudi d’octobre, le jour du dernier tour, il pleuvait à verse sur toute la Suisse tandis que l’Alsace et le Sundgau étaient épargnés. Il faisait même chaud et le vent était aux abonnés absents. Des conditions parfaites, donc.

La supériorité du vainqueur

Mais il s’est aussi avéré que la sélection était impitoyable sur ce parcours

fait pour les grands frappeurs. Pas étonnant donc que les pros enseignant dans les clubs et qui ne jouent pas régulièrement en tournois n’aient eu, ici, aucune chance de figurer en tête du classement. Il était d’abord essentiel de rester sur le fairway avec son long coup de départ, puis de placer sa balle, lors de l’approche, aussi près que possible du drapeau. Ne faire que deux putts n’était en effet pas simple lorsque l’on en était éloigné. Sans expérience suffisante, il est en outre très difficile de maîtriser les approches sur des greens surélevés ou, au contraire, en contre-bas. A La Largue, ce championnat a mis les pros à contribution d’une manière très différente de celle qu’exige le site où s’est déroulé le championnat par équipes, à savoir Wylihof et ses grands greens ouverts

Raphael de Sousa

Alexandre Chopard

Resultats

1.Raphael de Sousa (Genève)208 (69/68/71)

2. Marcus Knight (Schönenberg)214 (70/69/75)

3. Alexandre Chopard (Neuchâtel)215 (71/74/70)

4. Nicolas Sulzer (Genève)217 (72/71/74)

* Ronnie Zimmermann (Interlaken) 217 (70/77/70)

* Chris Aegerter (Oberkirch) 217 (70/75/72)

7. Franco Casellini (Domat Ems) 218 (73/68/77)

8. Vivian Ross (Augwil) 219 (77/73/69)

9. Carl Robinson (Augwil) 220 (73/75/72)

* Paul Dougan (Zürich-Zumikon) 220 (73/70/77)

* Lloyd Freeman (Rheinblick) 220 (72/76/72)

12. Boris Lah (Limpachtal) 221 (75/73/73)

13. Oliver Unger (Oberkirch) 222 (74/73/75)

14. Claudio Blaesi (Lenzerheide) 223 (74/77/72)

* Iain Roy (Lägern) 223 (73/75/75)

* David Clarke (La Largue) 223 (72/76/75)

17. Franco Li Puma (Bubikon) 224 (74/76/74)

18. Chris Beckett (Albis) 225 (74/76/75)

* Jann Schmid (Swiss PGA) 225 (73/74/78)

20. Gianluca Patuzzo (Lugano) 226 (70/80/76)

Seniors

1. Tony Price (Alsace GC) 219 (71/76/72)

2. René-Pierre Brouchoud (Montreux) 225 (76/71/78)

3. Erwin Vonlanthen (Blumisberg) 226 (78/75/73)

et plats. C’est donc un joueur puissant et doué qui a remporté la victoire avec une avance substantielle. Seul de Sousa est parvenu à garder constamment le contrôle de sa balle sur les trois tours; aucun autre joueur ne s’en est tiré sans raté. En particulier Ronnie Zimmermann ou Vivian Ross, deuxième l’an dernier, qui ont dû concéder chacun un 77. Marcus Knight et Franco Casellini, qui accompagnaient de Sousa dans le dernier flight, ont été incapables de maintenir leur niveau des deux premiers jours. Avec huit sous le par, de Sousa a réalisé un résultat qu’aucun des absents n’aurait facilement pu sortir de leur manche. C’est donc un vainqueur digne et méritant que l’on a fêté. Le gagnant chez les seniors, Tony Price, se serait hissé à un excellent

rang final dans la catégorie reine. Sa régularité, son jeu précis lui ont déjà valu le titre de la Swiss PGA en match play. En stroke play, aucun de ses (rares) adversaires n’a été en mesure de le menacer sérieusement.

Le club de La Largue, qui fêtera ses 20 ans en 2008, a brillamment démontré son aptitude à organiser un tel championnat.

Marcus Knight

Tony Price

Les pros suisses après la saison 2007

L’exemple de Florence et de Damian

Au terme de la saison qui s’achève, et si force est de constater qu’aucun des professionnels suisses n’a vraiment réussi une grande percée, on peut tout de même relever quelques résultats positifs: Damian Ulrich a réussi à «monter» sur le Challenge Tour, Florence Lüscher a reconquis sa place sur le Ladies European Tour et Nora Anghern est parvenue à y préservé la sienne.

Raphaël de Sousa est un excellent golfeur. Les experts disent même que c’est le plus talentueux des Suisses. Dans son pays, le Genevois a vraiment été à la hauteur de cette réputation. Il a gagné aussi bien le Swiss PGA Championship que le Championnat national de match play des pros et le match play Ernst & Young. Mais les mérites obtenus à ce niveau comptent peu et de Sousa a encore rarement réussi à s’affirmer face la concurrence internationale. Non qu’il ne soit pas assez bon, mais il ne parvient que trop rarement à faire valoir ses capacités réelles dans ces circonstances. Neuf cuts en 20 tournois sur le Challenge Tour et une 18e place comme meilleur résultat, ce n’est pas suffisant. Avec son 137e rang au classement annuel, il n’est pas parvenu à maintenir son plein droit de jeu. A 24 ans, le Genevois sait qu’il doit encore s’améliorer dans divers domaines: «nombre de petites choses finissent par faire la différence».

Tendance à la hausse pour Clément

André Bossert, le routinier, a fait mieux au même niveau. Il a été une fois quatrième (Kenya), résultat auquel sont venues s’ajouter une 10e et une 15e place. Les performances du Zurichois ont suffi pour lui assurer la pleine et entière participation au Challenge Tour, mais il reste cependant fort éloigné de l’European Tour. Julien Clément a participé à quatre tournois de cet European Tour et à six de l’Alps Tour. Sur sol helvétique, le Genevois a été le meilleur Suisse: 14e au Credit Suisse Challenge Tour de Luterbach (Challenge Tour) et 48e à l’Omega European Masters sur le Haut Plateau de Crans-Montana (European Tour). Après deux années décevantes, Clément est sur une pente ascendante. Mais sans un plein droit de jeu sur le circuit de deuxième catégorie, il lui sera difficile de se qualifier pour l’European Tour.

Les espoirs de Clément, comme ceux d’André Bossert, de Raphaël de Sousa, de Nicolas Sulzer, de Damian Ulrich et de Ronnie Zimmermann reposent sur la Qualifying School. Les six Suisses ont cherché, du 7 au 10 novembre, à se qualifier pour la finale de San Roque, qui offre 30 places sur l’Européen Tour (voir encadré)

Martin Rominger est allé de tour en tour et a volé de continent en continent. L’Engadinois a été le premier Suisse à passer le cut sur le prestigieux US PGA Tour. Il a terminé à la 78e place du Zurich Classic de la Nouvelle-Orléans. Difficile à dire si ce jeune homme de 28 ans s’est trop dispersé et s’il n’aurait pas mieux fait de se concentrer sur

l’Asian Tour. Le fait est qu’il est monté en puissance en fin de saison, obtenant successivement, sur l’Asian Tour précisément, les 31e, 20e, 29e et 34e rangs.

L’exemple d’Ulrich

Damian Ulrich a suivi une tout autre stratégie. Le néoprofessionnel a participé à tous les tournois de l’EPD Tour (3e division européenne qui se joue surtout en Allemagne). Il y a connu le succès: troisième au classement général, il accède au Challenge Tour après sa première année chez les pros. Le Zougois dresse un bilan satisfaisant: «mon but – finir dans le cinq meilleurs – a été atteint. L’année a été bonne, il n’y à qu’à mi-saison que j’ai eu un court passage à vide en raison de problèmes techniques». Son Coach mental Rolf Stauffer l’a beaucoup aidé, reconnaît Ulrich. «Grâce à lui, j’ai réagit plus calmement aux bogeys et j’ai attendu avec plus de patience les chances de birdies. Ainsi, mes scores sont devenus plus constants.» Ulrich peut raisonnablement affirmer: «je suis sur le bon chemin». Lui aussi souhaite participer à l’European Tour, mais il est résolu à y aller pas à pas. Peu importe que la concurrence sur l’EPD Tour soit moins grande que sur l’Alps Tour, où évoluent la plupart des autres Suisses. A 24 ans, Ulrich s’est fixé un but réaliste, il a suivi sa route de manière conséquente et cela lui a, finalement, réussi. Ainsi peut-il servir d’exemple à d’autres professionnels suisses.

Florence Lüscher en pleine confiance

C’est un peu de la même manière que Florence Lüscher a retrouvé sa place sur le Ladies European Tour (LET). Elle a terminé troisième du général sur le Telia-Tour, un circuit scandinave. Et bien qu’elle ait bénéficié du fait que la deu-

Julien Clément sur le septième trou de Crans-Montana et André Bossert à Wylihof: ils ont plutôt bien joué en Suisse, suscitant de gros espoirs pour la prochaine saison.

xième, l’amateure Caroline Hedwall, n’ait pas voulu passer professionnelle, les performances de la Bernoise de Vuissens ne sauraient être sous-estimées. Seule Suissesse, elle a dû évoluer dans un environnement tout nouveau pour elle. Elle a réussi sur des parcours inconnus. «Pour moi, c’était même mieux d’être seule, avoue-t-elle. J’ai suivi mon chemin sans avoir à regarder à gauche ou à droite.».

Elle entend poursuivre dans le même esprit à l’avenir. «Je sais maintenant ce qui est le mieux pour moi». La Bernoise de 25 ans est montée quatre fois sur le podium en Suède, malgré une forte concurrence, et elle a même gagné un tournoi. «Lorsque l’on parvient à se mêler aux meilleures, ça donne confiance», dit-elle. Pour sa fin de saison, elle a participé à un tournoi du Ladies European

Bossert, Damian Ulrich, Raphaël de Sousa et Julien Clément. Pour les deux derniers cités, en raison de leur ranking, il faudra encore compter sur quelques invitations. Mais les deux Genevois vont profiter du Credit Suisse Challenge: grâce à l’organisation de ce tournoi au Golf Club Wylihof (du 10 au 13 juillet 2008), «SwissGolf» disposera de 35 départs sur des épreuves du Challenge Tour européen à l’étranger.

Les Suissesses sur le LET

La situation est beaucoup plus favorable sur le circuit féminin: outre Florence Lüscher, Nora Anghern pourra disputer une saison complète sur le Ladies European Tour (LET). «Je suis soulagée, car la pression a pesé lourd sur mes épaules», a déclaré la Zurichoise.

Damien Ulrich et les Ladies – Frederique Seeholzer (en haut) décroche une carte partielle, alors que Nora Angehrn et Florence Lüscher (à droite) ont le statut complet sur le LET.

Ulrich jouera sur le PGAEuropean Challenge Tour en 2008.

Des joies et des peines à la Qualifying School

Julien Clément est le dernier Suisse à s’être qualifié sur le circuit européen par la Tour School. En 2002, le Genevois avait surpris son monde en faisant le grand saut avant d’avoir disputé le moindre tournoi professionnel ! Mais cet automne, il n’a pas réussi à franchir la deuxième étape de la Qualifying School, tout comme Raphaël de Sousa, Nicolas Sulzer, Damian Ulrich et Ronnie Zimmermann.

Il n’y a donc que le Zurichois André Bossert à avoir disputé la finale, grâce à des cartes de 70, 69, 70 et 71 sur le parcours de l’Arcos Gardens Golf Club, près de Jerez en Espagne.

Le 14 novembre, le quadragénaire (44) se rendait en pleine confiance à San Roque, pour essayer de répéter son exploit de 1992, lorsqu’il avait décroché sa carte du Tour européen sur le parcours de Montpellier. Mais un démarrage malchanceux avec deux cartes de 77 était un handicap trop lourd à surmonter. Ses deux scores de 69 amélioraient sensiblement les choses par la suite, mais il lui manquait encore 50 rangs ou 4 coups pour passer le cut et jouer les six tours.

Une fois encore la Suisse n’aura pas de représentant au plus haut niveau du golf européen. Mais on se consolera avec le Challenge Tour, sur lequel se retrouveront André

Une joie mitigée en revanche pour Frédérique Seeholzer: après un dernier tour en 75, elle a reculé au classement, pour terminé à 3 coups du Top 30, synonyme de «full category» sur le LET. «Je suis très déçue, car j’ai très bien joué du tee au green. Mais sur le seul dernier tour, j’ai manqué quatre putts à moins d’un mètre.» Mais elle ne voulait pas se prendre la tête pour autant. «Depuis 2006, je me suis beaucoup améliorée. Avec la catégorie 10, je sais que je vais au moins pouvoir participer à 10 tournois. Je suis relativement confiante.»

Quatre Suisses malgré la tempête

Des conditions météorologiques dantesques ont perturbé le déroulement de la Tour School de l’Alps Tour. Un vent d’une vitesse allant jusqu’à 100 km/h a balayé le parcours français du Cap d’Agde. Le tournoi a quand même pu aller à son terme, même si le Mistral faisait parfois bouger les balles sur les greens. Les scores ont donc été très élevés. Les performances des Suisses ont été très disparates. Pourtant, Franco Casellini (18ème), Nicolas Sulzer (21ème) et Fredrik Svanberg (32ème) ont obtenu le plein statut pour 2008, alors que Jann Schmid (59ème) a une catégorie limitée. Les autres devront tabler sur une invitation pour jouer l’an prochain. Grâce à son classement (23ème) à l’Ordre du Mérite, Robert Wiederkehr avait déjà gagné son sésame depuis quelques semaines. (agl)

Tour en Autriche et y a obtenu le 26e rang. «Cela me montre que je peux bien faire aussi à ce niveau.»

Le tournant pour Nora Anghern

Frédérique Seeholzer a réalisé quelques résultats remarquables. Au Ladies Swiss Open de Losone, elle s’est d’abord retrouvée dans les toutes premières places et a terminé 39e. La Romande a finalement raté le top 80 et il s’en est fallu de 5322 euros qu’elle n’obtienne sa carte pour le LET. Lors de la Qualifying School, elle a terminé 42e, ce qui la pénalise quelque peu pour la saison prochaine mais lui assure cependant dix départs au moins. Nora Anghern a souverainement défendu sa place au plus haut niveau européen lors du tournoi de qualification au La Fonti Club de Bologne. Le premier jour, la Zurichoise a amélioré le record du parcours avec 65 coups. A 27 ans, elle a donc passé l’épaule au dernier moment. Car auparavant, Nora avait traversé une crise. La Suissesse n’avait en effet réussi que trois cuts sur 20 tournois, avec un score moyen de 5,5 coups au-dessus du par.

Mais pour Nora Anghern, grâce à son exploit en Italie, comme pour Florence Lüscher et Damian Ulrich: tout est bien qui finit bien.

■ Adrian Ruch/André Glauser

L’Italie pour la vie –relaxed avec Helvetic Airways

Alicante Jerez

Brindisi Lamezia Terme

Catane

Olbia Cagliari

Zurich Skopje

Balaton Palerme Faro

Ohrid

Pros

1. Jann Schmid 317 m

2. Chris Aegerter 292 m

3. Fredrik Svanberg 289 m

Amateurs

1. Xavier Nicollier 315 m

2. Dominique Oberländer 314 m

3. Christoph Suter 285 m

Dames

1. Rebecca Suenderhauf 260 m

2. Caroline Rominger 252 m

3. Melanie Mätzler 246 m

Seniors

1. Xavier Kamer 274 m

2. Wolfgang Dunekamp et Daniel Repond 255 m

Championnat suisse du plus long drive à Limpachtal

Record manqué de peu

L’an dernier, Jann Schmid était devenu le premier Champion suisse de la spécialité avec un drive de 318 mètres. Cette fois, il est resté juste un mètre en dessous, mais en remportant néanmoins la victoire. De peu cependant, car le meilleur amateur a terminé dangereusement près !

Les Championnats suisses du plus long drive 2007 ont été inclus dans l’organisation des Championnats de Suisse centrale, mais selon la même formule que l’année dernière. Ils se sont disputés devant le nouveau club-house de Limpachtal et sur des départs spécialement aménagés à cet effet. Grâce à un driving range très long et totalement plat, cet emplacement se prête particulièrement bien à ce genre d’exercice.

La compétition se déroulait de la manière suivante: chaque participant avait deux minutes pour jouer cinq balles et on mesurait la meilleure. Outre Jann Schmid, l'amateur Xavier Nicollier (nouveau venu, membre de l’ASGI) et, chez les seniors, Xavier Kamer, un frappeur bien connu, se sont avéré être les meilleurs. Chez les dames en revanche, les joueuses du cadre de l’ASG sont restées entre elles, avec une victoire très nette de la jeune Rebecca Suenderhauf, de Domat Ems, qui a pris huit mètres à l’expérimentée Caroline Rominger.

Avec quel driver?

Jann Schmid est Champion suisse, mais avec quel driver jouet-il? La tête vient de la ligne Plus de Onoff, c’est-à-dire Daiwa. La ligne Plus est la gamme destinée aux pros. Cette tête a un volume de 430 ccm, un loft de 10°et une face square. Le shaft «Roddio» pèse 81 gramnmes et vient également de chez Daiwa. Il faut savoir que cette marque est l’un des leaders mondiaux de la canne à pêche; pour la fabrication des shafts, dans les mêmes ateliers, une technologie comparable est utilisée. Le shaft «Roddio» est produit selon le design Pentacross, avec des matériaux laminés et deux variantes pour chaque modèle: «Wrist Action» et «Body Action». Les manches «Roddio» seront disponibles en Suisse en 2008. (Caligari Golf Equipment, Bad Ragaz).

Nikon European Golf Challenge à St. Andrews

Le rêve absolu de tout golfeur

Nikon est un des principaux sponsors du British Open. Cela a incité le fabriquant de caméras d'organiser à St. Andrews, siège du R&A, la finale de l’annuel Nikon European Golf Challenge. Comme l’an passé, elle s'est déroulée sur les parcours de Carnoustie et de Kingsbarns. Cerise sur le gâteau, l’équipe suisse a pu réitérer son exploit de l'année précédente en montant sur la deuxième marche du podium.

Un ensoleillement exceptionnel pour la région et une organisation parfaite ont accueilli sur les côtes écossaises de la Mer du Nord, les équipes de quatre venues de dix nations, logées par Nikon à St. Andrews dans le prestigieux Old Course Hotel. La Mecque du golf se trouve au nord-est d’Edimbourg sur la côte est du pays, tout comme Carnoustie alors que Kingsbarns est un petit village situé à quelques kilomètres de St. Andrews. Deux tours de tournoi consécutifs disputés sur deux jours étaient comptabilisés pour chaque équipe. Les quatre scores, en stableford net, étaient additionnés, ce qui a mis pas mal de pression sur le dos des joueurs. Il faut dire que ni à Carnoustie ni à Kingsbarns on va sur le parcours avec l'espoir de totaliser facilement 36 points. Le nombre impressionnant de pot-bunkers sur les deux links veillent à scorer plus souvent des bogeys que des pars...

Pourtant, jouer sur ces parcours est le rêve absolu de chaque golfeur. En fait, beaucoup de joueuses et de joueurs ont également rêvé de faire partie du voyage mais ne sont malheureusement pas parvenus à se hisser parmi les meilleurs lors des qualifications. Pour les rassurer, nous pouvons d’ores et déjà leur révéler que la Suisse fera à nouveau par-

tie des pays participants au Nikon European Golf Challenge en 2008. L’annonce des tournois de qualification et l’inscription seront publiées dans Golf Suisse numéro 2/2008. Tous les membres d’un club ASG possédant un handicap pourront s’inscrire!

Les Suisses combatifs

Les places dans l’équipe suisse ont été très convoitées. Cela s’est déjà manifesté lors des deux tournois de qualification à Kyburg et à Gruyère. Les finalistes étaient donc très motivés lors de leur voyage pour St. Andrews. Deux des quatre membres de l’équipe connaissaient déjà les parcours. De plus, avec Sandro Viglino, même un membre du cadre national de l’ASG a fait partie des finalistes. Il fallait absolument défendre le deuxième rang final obtenu l’année dernière derrière les Anglais.

Le début fut encore meilleur qu'espéré. Après le premier jour – le tournoi à Carnoustie – les Suisses pointaient en tête du classement, ce qui leur valut quelques commentaires pleins d’humour de la part des équipes des pays de l’Union Européenne...

Malheureusement, le deuxième jour à Kingsbarns, ils ne parvinrent pas à maintenir leur rythme jusqu’à la fin. Ex aequo avec les Suédois et les Allemands, la Suisse occupait finalement le deuxième rang derrière les Espagnols qui avaient réussi quatre scores au-dessus de 30, transformant, grâce à ce résultat équilibré, leur retard de deux points en une avance de six points. Quelques jours de golf dans cette région représentent une expérience inégalable. Par sa décision de compléter son sponsoring au British Open avec des compétitions au niveau des clubs de golf selon une formule d’organisation astucieuse, Nikon s’est assuré un grand intérêt et une apparition médiatique remarquable. Ceux qui furent du voyage feront tout pour se qualifier à nouveau l’année prochaine et ceux qui ne sont pas parvenus à se qualifier feront tout pour jouer de meilleures cartes lors des prochaines compétitions! Plus de détails, dans ce même magazine, édition numéro 2 de 2008.

■ Urs Bretscher

La Nikon Corporation fut fondée en 1917, réalisant à ses débuts un véritable travail de pionnier dans le domaine de la technologie des verres optiques. A ce jour, elle a évolué pour présenter une vaste palette de produits, s’étendant d’équipements photographiques de tout premier ordre destinés aux professionnels et amateurs avertis, jusqu’aux appareils de précision pour l’industrie.

En matière de photographie, il s’agit d’appareils reflex digitaux, de Nikkor optique, de flashs et d’accessoires, de différentes caméras compactes portant la dénomination de Coolpix, de scanners de films digitaux de la marque Coolscan, de caméras reflex pour films 35 millimètres ainsi que de software et d’appareils optiques pour le sport et les loisirs. Pour de plus amples renseignements, veuillez vous rendre aux adresses www.nikon.ch et www.nikongolf.info.

Nikon

Le Team suisse: Tom Susta, Sandro Viglino, Thomas Cho (de gauche à droite). Derrière l’appareil photo: Urs Bretscher.

Sur le site «www.asg.ch», on peut consulter tous les résultats des compétitions ASG, le lendemain de l’événement, ainsi que le calendrier complet de la saison et d’autres informations et nouvelles de l’activité de l’ASG. Le site intéressant et rapide de la PGA suisse se trouve à l’adresse suivante: «www.swisspga.ch». Il est régulièrement actualisé. Golf Suisse rapporte les principaux résultats et les rendez-vous incontournables.

Championnat de Suisse centrale à Limpachtal Hommes. 1. Jann Schmid (Pro) 206. 2. Marcus Knight (Pro) 213. 3. Corsin Caviezel (Domat Ems) 213. 4. Franco Casellini (Pro) 215. 5. Frederik Svanberg (Pro) 216.

6. Iain Roy (Pro) et Giles Hickman (Pro) 218. 8. Lloyd Freeman (Pro) 219. 9. Ken Benz (Bubikon) 220.

10. Thibault de Torrenté (Pro) et Paul Dougan (Pro) 221. Dames. 1. Melanie Mätzler (Bad Ragaz) 222. 2. Caroline Rominger (Samedan) 226. 3. Serafina Gutierrez (Unterengstringen) et Anaïs Maggetti (Losone) 228.

5. Carla Casanova (Domat Ems) 231. 6. Aline Rey (Sion) 233. 7. Nadine Grüter (Schinznach Bad) 234.

8. Fabia Rothenfluh (Küssnacht) 238. 9. Sheila Gut (Blumisberg) 239. 10. Cécile Bürgy (Payerne) 240.

Credit Suisse Junior Tour Finale à Montreux Boys. 1. Victor Honauer (Heidental) 145. 2. Marco Iten (Rheinblick) 150. 3. Yannick Schuwey (Wallenried) 151. 4. Nicolo Angerer (Davos) 153. 5. Edouard Amacher (Domaine Imperial), Steven Walther (Limpachtal) et Tiziano Nessi (Losone) 154. 8. Mathis Aerne (Schönenberg) 156. 9. Malko Schraner (Sion) 157. 10. Mathias Eggenberger (Bad Ragaz) 159.

Girls. 1. Fanny Vuignier (Sion) 149. 2. Anaïs Maggetti (Losone) 152. 3. Nina von Siebenthal (Gstaad) 161.

Coupe 14+under, Finale à Montreux

Boys. 1. Philippe Schweizer (Villars) 78. 2. Victor Canilla (Lausanne) 79. 3. Guillaume Mignon (Lausanne) et Adrian Suenderhauf (Bad Ragaz) 79. 5. Victor de Rivoire (Genève) 81. 6. Enrico Albrecht (Riederalp) 83. 7. Nicolas Rey (Genève), Stephan Sorg (Rheinblick), Mike Iff (Limpachtal), Martin Schaffner (Heidental) et Louis Bemberg (Lausanne) 85.

Girls. 1. Joelle Rossi (Losone) 83. 2. Cylia Damerau (Ennetsee) 84. 3. Virginia Birrer (Rastenmoos) 84.

4. Rachel Rossel (Interlaken) et Viola Rutar (Rastenmoos) 89. 6. Andrea Hoffmann (Heidental) et Marie Rey (Sion) 90.

Credit Suisse Junior Tour, Domat Ems

Boys. 1. Andy-Chris Orsinger (Domat Ems) 142.

2. Luca Condello (Rheinblick) 148. 3. Nicolo Angerer (Davos) 148. 4. Mathis Aerne (Schönenberg) 149.

5. Tiziano Nessi (Losone) et Benjamin Rusch (Lipperswil) 150. 7. Nicolas Küchel (Samedan), Marco Iten (Rheinblick), Malko Schraner (Sion) et Mathias Eggenberger (Bad Ragaz) je 152. 68 participants

Girls. 1. Fanny Vuignier (Sion) 145. 2. Serafina Gutierrez (Unterengstringen) 146. 3. Anaïs Maggetti (Losone) 148.

4. Olivia Birrer (Rastenmoos) 151. 5. Rebecca Huber (Bubikon) 155. 6. Carla Casanova (Domat Ems) 157.

7. Sarah Baumann (Lipperswil) et Cylia Damerau (Ennetsee)

162. 9. Natalia Karcher (Lavaux) 164.

10. Rebecca Suenderhauf (Domat Ems) 166. 29 participantes.

Coupe 12+under, Finale à Montreux (Stableford brut) Boys. 1. Jeremy Freiburghaus (Domat Ems) 25.

2. Moritz Dörig (Unterengstringen) 21. 3. Paul Poupart (Esery), Adrien Michellod (Sierre) et Stephan Sorg (Rheinblick) 20. 6. Benjamin Schlup (Limpachtal) 18.

7. Mel Lötscher (Engelberg-Titlis) 17. 8. Mischa Rölli (Lägern), Alexander Maggetti (Losone) und Lucas Knecht (Bubikon) 16.

Girls. 1. Clara Pietri (Esery) 22. 2. Talya Jimenez (Maison Blanche) 22. 3. Yu-Bin Reymond (Domaine Imperial) 12.

4. Stephanie Rodel (Nuolen), Valentina Müller (Lucerne) etKim Eichenberger (Schönenberg) 11.

Championnat de l’ASGI à Davos, Finale

Hommes. 1. Peter Schranz 27. 2. Martin Brüderlin et JeanPaul Fernandez 22. 4. Roger Nater, Werner Moll et Reto Meier 20. 7. Stephan Binggeli, Roger Rindlisbacher et Daniel Repond 19.

Dames. 1. Sandra Vollenweider 16. 2. Regula Inauen, Nancy Fernandez, Sonia Megert et Caroline Desvoignes

14. 6. Anneke Lely 12. 7. Katrin Muff 11. 8. Cornelia Streit 10.

Club Champions Trophy à Breitenloo

Dames. 1. Fabia Rothenfluh (Küssnacht) 80.

2. Cylia Damerau (Ennetsee) 82. 3. Natascha Hartmann (Schönenberg) 83. 4. Nina Bammatter (Lenzerheide) 84.

5. Dascha Drobny (Breitenloo) et Margot Galano (Lägern) 85. 7. Beatrice Weiland (Hittnau) et Brigitte Huggel (Rheinblick) 87. 9. Brigitte Sutter (Lipperswil) 87.

10. Rossana Stanisci (Limpachtal) et Colette Crittin (Montreux) 90.

Hommes. 1. Markus Frank (Niederbüren) 72. 2. Ronald Gröflin (Basel) et Marc Dobias (Lausanne) 74. 4. Marcel Grass (Wallenried) et Bruno Kopp (Unterengstringen) 75.

6. Richard Heath (Domaine Imperial), Nicolas D'Incau (Neuchâtel), Marc Aschmann (Küssnacht), Benjamin Rusch (Lipperswil) et Reto Aeberhard (Ybrig) 76.

11. Mike Sprecher (Davos) et Yves Grand (Matterhorn) 77.

13. Philipp Hagedorn (Schloss Goldenberg), Pietro Vicari (Lugano) et Boris Bruckert (Lucerne) 78. 25 Dames et 41 Hommes au départ.

US PGA Tour, Money List 2007 ($)

1. Tiger Woods 10867052. 2. Phil Mickelson 5819988.

3. Vijay Singh 4728376. 4. Steve Stricker 4663077.

5. K.J. Choi 4587859. 6. Rory Sabbatini 4550040.

7. Jim Furyk 4154046. 8. Zach Johnson 3922338.

9. Sergio Garcia 3721185. 10. Aaron Baddeley 3441119.

11. Adam Scott 3413185. 12. Scott Verplank 3114289.

13. Mark Calcavecchia 2993332. 14. Geoff Ogilvy 2943203. 15. Woody Austin 2887596. 16. Hunter Mahan 2858995. 17. Brandt Snedeker 2836643. 18. Charles Howell III 2832091. 19. Justin Rose 2705875. 20. Ernie Els 2705715. ... 99. Jeff Overton 1009630. 100. Briny Baird 985453. ... 125. Mathias Grönberg 785180.

PGA European Tour, Order of Merit (Euros)

1. Justin Rose (Eng) 2 944945. 2. Ernie Els (RSA) 2496237. 3. Padraig Harrington (Irl) 2463742.

4. Henrik Stenson (Swe) 2014841. 5. Niclas Fasth (Swe) 1919339. 6. Angel Cabrera (Arg) 1753024. 7. Andres Romero (Arg) 1741707. 8. Sören Hansen (Den) 1692054.

9. Retief Goosen (RSA) 1478245. 10. Lee Westwood (Eng) 1420327. 11. Nick Dougherty (Eng) 1409658.

12. Colin Montgomerie (Sco) 1403293. 13. Paul Casey (Eng) 1389887. 14. Richard Sterne (RSA) 1366545.

15. Sergio Garcia (Esp) 1228267. 16. Graeme Storm (Eng) 1209673. 17. Sören Kjeldsen (Den) 1177606. 18. Anders Hansen (Den) 1155834. 19. Gregory Havret (Fra) 1142148. 20. Peter Hanson (Swe) 1128268. ...

26. Simon Dyson (Eng) 1019829. 27. Robert Karlsson (Swe) 950506. ... 115. Michael Jonzon (Swe) 213623.

Ladies PGA Tour, USA, Money List ($)

1. Lorena Ochoa (Mex) 3337993. 2. Suzann Pettersen (Nor) 1753309. 3. Mi Hyun Kim (Kor) 1242120. 4. Paula Creamer 1214298. 5. Cristie Kerr 1079671. 6. Seon Hwa Lee (Kor) 1064767. 7. Jeong Jang (Kor) 1030598.

8. Angela Park 975922. 9. Jee Young Lee (Kor) 958256.

10. Morgan Pressel 946863. 11. Maria Hjorth (Swe) 941055. 12. Brittany Lincicome 863384. 13. Stacy Prammanasudh 855045. 14. Nicole Castrale 824091.

15. Se Ri Pak (Kor) 812129. ... 17. Natalia Gulbis 722188. 29. Annika Sörenstam 460502.

Ladies European Tour, Money List (Euros)

1. Bettina Hauert (Ger) 216998. 2. Sophie Gustafson (Swe) 214756. 3. Maria Hjorth (Swe) 192657. 4. Trish Johnson (Eng) 189467. 5. Catriona Matthew (Sco) 161350.

6. Gwladys Nocera (Fra) 160424. 7. Linda Wessberg (Swe) 151635. 8. Martina Eberl (Ger) 145795. 9. Joanne Mills (Aus) 144659. 10. Becky Brewerton (Wal) 135785.

11. Nikki Garrett (Aus) 133368. 12. Virginie LagoutteClément (Fra) 130358. 13. Lisa Hall (Eng) 117902.

14. Kirsty Taylor (Eng) 112978. 15. Paula Marti (Esp) 112514. ... 104. Frederique Seeholzer (Sui) 12906. 137. Nora Angehrn (Sui) 5592. 146. Florence Lüscher (Sui) 2662.

Le meilleur du golf en

Sardaigne

Le tourisme en Sardaigne connaît une saison courte et intense. En juillet, chaque lit, et en août chaque baignoire également sont occupés par la clientèle italienne du continent, y compris les villas de luxe sur les pentes ensoleillées de Pevero. Une fois venu le mois d’octobre, c’est terminé car presque tous les hôtels 5 et 4 étoiles ferment fin septembre et ne reprennent leurs activités qu’en avril/mai de l’année suivante. Il ne reste pour nous autres touristes spontanés que les mois de mai, juin et septembre – la meilleure saison toutefois pour le golf en termes de météo. La brève période d’exploitation des hôtels a logiquement une influence sur leur prix; la Sardaigne n’est pas bon marché, même sans la Costa Smeralda.

Nouveaux projets de golf en Sardaigne

Forte Village

Golf Club Puntaldia

Pevero Golf

Forte Village, le village de vacances pour tous

Le Forte Village accueille ses clients à seulement 45 minutes de voiture de l’aéroport de Cagliari. Cette oasis de tranquillité et de détente est située au sein d’un jardin tropical de 25 hectares. Au Forte Village, chaque âge et chaque budget trouve son bonheur: 7 hôtels avec un choix presque illimité de chambres, suites et bungalows, nichés entre de petits jardins, terrains de sport et piscines, 21 restaurants, un centre de thalassothérapie avec six bassins d’eau de mer, un centre de fitness, des terrains de tennis et de football, volley-ball, basket-ball, équitation et tous les sports aquatiques imaginables, il ne manque pas même un mini club pour enfants de trois à onze ans avec encadrement professionnel, afin que les parents puissent eux aussi se détendre.

L’offre hôtelière variée classée par nombre d’étoiles: Le Dune***** compte 56 bungalows luxueux avec terrasse et accès au jardin. Viennent s’y ajouter les villas Cala del Forte, Beachcomber et Boat House, comprenant au total six suites, toutes donnant directement sur la plage.

Le Villa del Parco***** est membre des Leading Small Hotels of the World, 47 luxueuses chambres doubles

avec balcon ou terrasse ainsi que des bungalows élégamment aménagés.

Il Castello***** possède 181 chambres et suites et est la plus grande maison du resort. L’offre s’étend de la chambre standard avec vue sur les pins jusqu’à 18 chambres deluxe en attique avec grande terrasse et vue sur la mer. Aux étages supérieurs se trouvent huit suites ainsi que la suite royale, avec piscine privée et jacuzzi sur la terrasse, à ciel ouvert. Pour les familles et les groupes, les quatre hôtels bungalows 4 étoiles Il Borgo, Il Villaggio, Le Palme et La Pineta sont la solution idéale. Des chambres doubles ou familiales avec lit supplémentaire ou salon mitoyen avec porte communicante peuvent ici être réservées sans problème. Le programme culinaire basé sur la demi-pension est également vaste. Les clients ont la possibilité de dîner dans pas moins de 21 restaurants, que ce soit des buffets à ciel ouvert, de la cuisine gastronomique, à la pizzeria, la Pasta House, au Torre Grill ou des mets brésiliens, japonais, italiens ou sardes.

Tanka Golf Course

Les cinq meilleurs terrains

Si l’on excepte les divers terrains d’entraînement, il ne reste finalement que quatre terrains 18 trous et un 9 trous, sur lesquels il faudrait jouer au cours d’un voyage golfique à travers la Sardaigne. Les deux premiers, Is Molas et Tanka Golf font partie de la région de Cagliari et peuvent donc aisément être visités durant un séjour au Forte Village. L’Is Arenas est situé entre Cagliari et Olbia sur la côte ouest. Le Pevero est la star de la Costa Smeralda et le Puntaldìa est également situé sur la côte, à environ 40 km plus au sud.

Tanka Golf Club…

…l’autre terrain de la région, est situé à Villasimìus, environ 40 km à l’ouest de Cagliari, à quelques kilomètres de la très prisée Costa Rei. Le trajet depuis le Forte Village le long de la route côtière à travers Cagliari dure à peu près deux heures et peut être recommandé pour une intéressante excursion d’une journée. En juillet de cette année, le terrain a été agrandi pour passer d’un «9 privé» à 18 trous, par 70, et est depuis lors également ouvert aux joueurs au greenfee. Il est géré par le Tanka Village Resort, membre des hôtels ATA. Les front nine sont très vallonnés avec des pentes, départs surélevés, la mer à perte de vue et souvent le vent dans les oreilles. Sur la deuxième moitié, plus facile, le pouls et le taux d’adrénaline oscillent à nouveau dans le vert. Un parcours que l’on ne rencontre pas tous les jours mais une belle et intéressante expérience. Le Tanka Golf Club ne possède pour l’instant pas de club-house. On peut prévoir un arrêt pour se restaurer en route à Villasimìus, à quelques minutes du terrain de golf. Ouverture: de mai à octobre. N’y allez pas avant d’avoir réservé un teetime au préalable. Courriel: tankagolf@atahotels.it, tél. 0039-070-7953 250, www.atahotels.it.

Forte Village

18 trous, par 72, de Sir Henry Cotton et Pennick, date de 1975. Le parcours 9 trous et un peu plus récent. Même si le terrain donne à certains endroits une impression un peu sèche en raison du climat, il est en tout cas amusant à jouer et si l’on frappe sa balle comme l’a prévu l’architecte, elle se retrouve pratiquement toujours là où il y a aussi des sprinklers. Outre le club-house, le Is Molas Resort Hotel avec piscine et navette vers la plage, appartient lui aussi au club. Pendant les mois (morts) de novembre à février, le séjour y coûte € 145.– par personne en chambre double, demi-pension et greenfee (€ 55.–) compris. Il y a davantage d’activités durant les mois de mai/juin et septembre/octobre, au prix encore avantageux de € 165.– pour le même forfait. Is Molas, Santa Margherita di Pula, Cagliari, tél. 0039-070-9241 013, courriel: ismolasgolf@ismolas.it, www.ismolas.it. Sont prévus: un terrain 18 trous supplémentaire avec club-house, un golf-hotel 5 étoiles ainsi qu’un «Villaggio» avec villas de luxe. Les brochures sont imprimées et font une impression fantastique. www.ismolasresort.com.

Is Arenas

Le parcours 18 trous, par 72 sur la côte ouest près de Narbolia (Oristano), environ à mi-parcours entre Cagliari au sud et Olbia au nord, est situé au milieu d’une pinède, qui donne de l’ombre et protège du vent, près de

la plage. On peut jouir d’une belle vue sur la côte ouest depuis le 17e départ. Ce terrain est ouvert toute l’année avec des greenfees de € 58.– en hiver, € 65.– au printemps et en automne et € 75.– durant la haute saison estivale. www.isarenas.it. Le club recommande l’hôtel 4 étoiles La Baja à Santa Caterina di Pittinuri. www.hotellabaja.it.

Is Molas Golf Course

Is Molas Golf Course

Porto Cervo

Pevero Golf Club

Le fait que la Costa Smeralda ne pouvait rien s’offrir de moins qu’un terrain de golf de première classe était clair dès le départ pour le consortium Aga Khan et avec le choix de Robert Trent Jones en tant qu’architecte du Pevero Golf Club, le premier pas dans cette direction avait déjà été fait. L’inauguration a eu lieu en 1972 et le terrain fait depuis partie des 18 trous les plus beaux et les mieux soignés d’Europe. Des bunkers, obstacles d’eau et roughs judicieusement disposés, ainsi que l’impressionnant itinéraire des fairways à travers le paysage côtier légèrement boisé, laissant ci et là apparaître des vues splendides sur les baies et les yachts au mouillage, font de chaque partie un évènement. Tiger Woods a

beau n’avoir jamais joué sur ce terrain mais tel capitaine de la finance, de l’économie ou de yacht au nom tout aussi prestigieux a certainement déjà dû ravaler sa fierté ici! Le Pevero Golf Club compte près de 500 membres de tous les pays et est géré par la chaîne hôtelière de luxe Starwood Hotels Resorts. En d’autres termes, le clubhouse avec pro shop et tous les services habituels est de premier ordre, il doit en effet bien être à la hauteur du paysage et de l’ambiance. Le terrain Pevero est ouvert toute l’année mais pas les hôtels de luxe des alentours, tels les Cala di Volpe, Cervo Hotel, Romazzino ou Pitrizza. Le greenfee coûte € 110.– en haute saison (du 1.6 au 30.9) et € 75.– le reste du temps. www.golfclubpevero.com.

indermühle

Il Pevero Golf Tee I

Golf Club Puntaldìa

Le Due Lune Resort & Golf, donnant sur la plage à Puntaldìa, à environ 30 minutes de voiture au sud d’Olbia, est une recommandation confidentielle. Le parcours court de 9 trous, par 30, 1,852 mètres de long, s’étire le long de la côte et propose un golf beau mais pas particulièrement spectaculaire; en revanche, un splendide paysage littoral avec vue sur l’impressionnante Isola Tavolara, au large d’Olbia – suivant l’angle de vue, une bonne copie de la Montagne de la Table, au Cap. Sans aucun doute une alternative pour les jours où le Pevero est complet. L’hôtel possède 67 chambres et est ouvert de mai à octobre. Greenfee: € 48.– / € 72.– basse/haute saison. www.duelune.com

Pas une seule grue de chantier

La Sardaigne a cependant aussi ses propres lois concernant la nature et l’environnement. Le long des plages de sable de plusieurs kilomètres avec cette eau vert émeraude que l’on ne voit sinon que dans les Caraïbes ou le Pacifique sud, aucun immeuble hôtelier ou d’habitation à plusieurs étage ne fait le beau. Ils sont tous, tout comme les villas de luxe de Pevero et Porto Cervo, rarement plus haut que la cime des pins dans les forêts desquels ils s’intègrent et toujours de style sarde – un exemple: le village de vacances de luxe Forte Village à Santa Margherita di Pula, au sud de Cagliari. La très chantée Costa Smeralda au nord, deuxième patrie pour quelques semaines par année de nombreux propriétaires de yachts et de villas, est considérée par les touristes, quel que soit le côté d’Olbia où il séjournent, comme une excursion attrayante. C’est effectivement un beau paysage côtier qui, grâce à des règles restrictives, n’a pas pu être construit de manière incontrôlée. En ce sens c’est une chance qu’elle n’appartienne pas à l’Espagne! Pas une grue de chantier superflue!

■ Ruedi Müller

Golf Club Puntaldia

Costa Smeralda Turismo Rurale

Informations et conseils

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Helvetic Airways toute l’année

Grâce à Helvetic Airways, des arrangements flexibles ont été possibles durant la saison 2007. Jusqu’au 13 octobre 2007, la compagnie aérienne a en effet assuré la liaison avec Cagliari tous les samedis et Olbia plusieurs fois par semaine. Durant les mois d’hiver, le tourisme en Sardaigne est pratiquement au point mort et c’est pourquoi il ne reste de Zurich à Olbia qu’une seule liaison hebdomadaire, le vendredi. Il devrait donc être possible de jouer quelques parties de golf sur le Pevero Course en février ou mars! Mais une nouvelle saison arrive certainement. Dès le printemps 2008 (mai, juin, septembre), nous recommandons: Zurich-Cagliari, puis en voiture de location vers la Costa Smeralda et vol de retour au départ d’Olbia. www.helvetic.com.

Trajet libre, libre choix – www.rent.it

Les taxis sont chers et compliqués à organiser. En voiture de location, on est déjà dès l’aéroport indépendant pour les transferts, le tourisme ou les excursions. Cagliari et Olbia sont prédestinées pour la location de voiture et toutes les entreprises connues ou inconnues d’«Autonoleggio» sont représentées dans les aéroports. Essayez ou visitez sur Internet par exemple www.rent.it.

EURORENT offre à partir de € 227.– les sept jours une petite voiture avec kilométrage illimité (information non contractuelle). Stations: Aeroporto Alghero, Arbatax, Cagliari et Olbia, mais aussi au centre-ville à Sassari, Tortoli et Valledoria. www.rent.it.

Turismo Rurale***

On rencontre des hôtels trois étoiles dans toute la Sardaigne car le tourisme y est plutôt orienté vers les vacances familiales, la randonnée, le vélo ou le «retour aux sources». Et si l’on ne souhaite pas dépenser trop d’argent, les possibilités de faire des économies abondent ici! L’hôtel Borgo di Campagna, rural et évalué à trois étoiles, est situé à environ 11 kilomètres au sud de l’aéroport d’Olbia, à quelques centaines de mètres de distance de l’autoroute Olbia-Cagliari, isolé et perdu dans la «pampa» ou justement la Campagna. Le Borgo di Campagna possède cependant aussi un parcours d’entraînement trous sur l’immense terrain ressemblant à un parc naturel. Pas un parcours de championnat, certes, mais on peut effectivement y exercer son jeu court. En mai, juin et septembre, le prix d’une chambre par personne et par nuit en demi-pension est de € 50.–/55.–. www.borgodicampagna.it.

Tour de l’île avec sa propre voiture

Le spécialiste des ferries: Cosulich AG, Schiffsreisen

Stampfenbachstrasse 151, 8042 Zurich, Tél. 044 363 52 55 www.cosulich.ch

Pour plus d’informations: Votre agence de voyage ou l’Office national italien de tourisme – ENIT

Uraniastrasse 32, 8001 Zurich, Tél. 043 466 40 40 www.enit.ch

Curvér Treuhand AG, 7460 Savognin

Tel. 081 684 22 00 / Fax 081 684 35 49

www.curver.ch

2 croisières sportives à bord de l’un des plus luxueux paquebots au monde.

Jouez les plus beaux parcours de golf de la région. Encadrement et coaching par un Pro PGA.

• 24/5 - 6/6 2008: Nice - Bilbao

14 jours à partir de CHF 10’420.– par pers.Offre No 11805

• 18/6 - 2/7 2008: Angleterre - Irlande - Ecosse

15 jours à partir de CHF 11’640.– par pers. Offre No 11806

Renseignements au 022 839 43 61 ou sur www.cruiseline.ch

CROISIÈRE + GOLF

MS EUROPA 5 +

DANK COMPUTERGESTEUERTER BRILLENANPASSUNG VON KÜNZLI OPTIK, 8424 EMBRACH/ZH, TEL. 044 876 02 01, WWW.GOLFBRILLEN.CH

News from the Travel Desk

La Jamaïque: ça vaut bien un petit détour!

Les mauvaises communications aériennes... voilà bien le seul inconvénient qui peut expliquer le peu d’intérêt que suscite auprès des golfeurs suisses cette île des Caraïbes située à 1100 kilomètres au sud de Miami. Toujours est-il que la Jamaïque comporte 12 parcours de golf dont cinq ou six de bonne taille situés dans la région de Montego Bay, des parcours qui justifient tout à fait un séjour de deux semaines. Parmi les plus fameux hôtels de luxe se trouvant dans la région, on mentionnera le Half Moon, le Round Hill Hotel and Villas, le Tryall Golf, le Tennis & Beach Resort et le Ritz-Carlton Golf & Spa Resort, Rose Hall.

Les parcours 18 trous des alentours de Montego Bay font partie des meilleurs terrains de jeu des Caraïbes et certains même de la planète. Le Half Moon Golf Club de Robert Trent Jones Jr. et la David Leadbetter Academy figurent parmi les plus vieux de l’île et sont les cartes de visite des hôtels de luxe du même nom. Le Tryall Club bénéficie d’une renommée mondiale grâce au PGA Johnnie Walker World Championship qui a eu lieu cinq fois sur ce parcours jusqu’à il y a quelques années. Le terrain a été construit sur une ancienne plantation

de canne à sucre: neuf trous se trouvent le long de la côte et les neuf autres aux abords d’un paysage vallonné avec une superbe vue sur la mer. Depuis peu, le White Witch Golf Course a tendance à voler la vedette au Tryall: ses fairways se glissent entre les collines de la Rose Hall Plantation et offrent une magnifique vue sur la mer des Caraïbes et le paysage insulaire (le tout à cinq minutes à peine du Ritz-Carlton Hotel). Quant au Cinnamon Hill Golf, il n’est pas en reste, vivant lui aussi du romantisme qui imprègne les plantations des cannes à sucre. Entre autres clubs, signalons les deux parcours de Rio Bueno et Runaway Bay appartenant au «SuperClub Resort», le Sandals Golf Club de Ochos Rios et le Negril Hills Golf Club de Negril.

Revenons aux vols: la compagnie allemande de charters Condor propose des vols chaque semaine de Francfort à Montego Bay et LTU propose le même type de vols au départ de Düsseldorf. Les vols Martinair décollent d’Amsterdam alors que British Airways et Virgin Atlantic proposent des vols au départ de Londres.

Une petite escale en Europe, ce n’est pas si terrible! L’hiver est la meilleure saison pour se rendre en Jamaïque. Pour de plus amples informations: www.visitjamaica.com ou votre agence de voyage.

Plus d’un siècle de golf Karlsbad/Marienbad

Les premiers parcours de golf de la République Tchèque furent construits il y a plus de 100 ans dans l’ouest de la Bohême: en 1904 à Karlsbad et en 1905 à Marienbad. Ces deux parcours ne purent résister à l’abandon des touristes que grâce aux troupes américaines qui se trouvaient dans la région pendant le grand cafouillage politique qu’elle a connu, des troupes qui étaient connues pour être des fadas de golf. Avec le tournant politique de 1989, le boom de la construction de parcours de golf n’en fut que plus important. Aujourd’hui, la république compte plus de 60 installations et la région de Karlsbad/Marienbad accueille six 18 trous et trois trous à elle seule.

Karlsbad et Marienbad disposent d’une grande offre hôtelière à la beauté exceptionnelle. Il va sans dire qu’actuellement, les bains, le boom du bien-être et les curiosités culturelles de la région attirent bon nombre de touristes. www.czechtoursim.com, www.kr-karlovasrsky.cz.

Contact: Cedok Reisebüro AG, Am Schanzengraben 11, 8002 Zurich, tél.: 044 287 33 44, travel@cedok.ch, www.cedok.ch.

Arizona Winter Golf Packages 2008

Les Golf Villas at Oro Valley de Tucson (Arizona) représentent l’alternative la plus économique et la plus agréable aux resorts de luxe que sont The Westin La Paloma, Loews Ventana Canyon, etc. Et ce sans pour autant renoncer au moindre luxe. Les Winter Golf Packages sont valables du 21 décembre 2007 aux 30 avril 2008 à des prix étonnamment bas et dépendant uniquement des parcours de golf sur lesquels on souhaite jouer.

Prix de l’offre par personne et par jour dans une Deluxe Villa Oro Valley:

PAR PACKAGE US$ 199.–, golf au El Conquistador Country Club compris.

BIRDIE PACKAGE US$ 249.–, golf au National Golf Club compris.

EAGLE PACKAGE US$ 299.–, golf au Starr Pass Golf Resort ou au Ventana Canyon.

Les villas luxueuses et entièrement équipées (1, 2 ou chambres) offre une vue imprenable sur les montagnes et le parcours de golf. www.thegolfvillas.com

365,–

Ces 31 villas luxueuses, spacieuses et uniques en leur genre sont situées sur un terrain surélevé, juste au-dessus du golf Salobre, un parcours de 27 trous. Elles bénéficient toutes d’un design très moderne et d’une architecture novatrice, sont disponibles avec 2, ou chambres à coucher avec climatisation et 2 salles de bains, sans oublier leurs terrasses et autres vérandas avec chaises longues, avec en prime une vue imprenable sur le parcours de golf et le paysage montagneux des Canaries. Les Villas Salobre se trouvent à un kilomètre de Maspalomas, ses boutiques de luxe et ses restaurants internationaux. Chaque complexe de villas (Los Lagos, Golfers, Tabaibas, Morrogolf, Las Terrazas, Hills) se fond parfaitement dans un paysage naturel à la flore absolument magnifique.

Et si, pour une fois, on souhaite abandonner sa cuisine luxueuse et très bien équipée, on ne se privera pas de faire un crochet par le Club House ou au restaurant de l’hôtel voisin (le Sheraton Salobre) ou encore de faire appel au service-villas du restaurant. Les hôtes des Villas Salobre profitent de réductions individuelles sur les greenfees ou forfaits. Un tour sur un 18 trous coûte selon le parcours et la saison entre € 68.– et € 88.–. Pour une offre de cinq tours sur cinq parcours différents, il faudra compter environ € 361.–, ou € 76.– par 18 trous. Voici un petit exemple de prix pour une villa de deux chambres pour 7 nuitées pendant la période du 1er février au 31 mars 2008: dès € 1190.–. Au mois d’avril, la même villa ne coûte plus que € 665.–.

Les six (nouveaux) parcours 18 trous de l’île, tous plus beaux les uns que les autres, sont:

le Real Club de Golf, situé dans le cratère d’un volcan éteint, très intéressant; le El Cortijo, six lacs et plusieurs palmiers très vieux, vue sur la mer; le Maspalomas, entouré de dunes, plat et long; le Salobre Golf, une île verte sur fond de paysage sec, belle vue sur la mer et les montagnes; le Meloneras, se trouve en partie directement au bord de la mer; le Anfi Tauro Golf, parcours 18 trous, ouverture (enfin!) le 26 octobre 2007. www.grancanaria.com, www.villassalobre.com. villas@salobregolfresort.com

tél.: 0034 928 15 37 18

Hôtel branché Miami

Il y a dix ans encore, Miami était la destination favorite des golfeurs suisses pendant l’hiver. Les choses ont peut-être changé sur le plan politique, mais les avantages de la Floride restent indéniables en matière de tourisme, avec un dollar faible, un climat doux, une offre pléthorique en matière de golf, des liaisons aériennes nombreuses et un dépaysement rafraîchissant. En l’occurrence, les voyageurs dans le coup n’hésitent pas à s’installer quelques jours à Miami Beach. L’ambiance Art Déco de cette partie de la célèbre cité floridienne n’est plus à présenter et les promoteurs ont compris le potentiel de l’endroit, achetant, rénovant et transformant de vieux bâtiments en hôtels et restaurants «in». The Shore Club est l’un des meilleurs exemples de cette tendance architecturale, mais aussi commerciale. Il a été conçu par l’architecte anglais David Chipperfield, qui s’est notamment inspiré des couleurs et de la botanique du Jardin Majorelle de Marrakech. L’ambiance est à la fois chaleureuse, mystérieuse, hich-tech et «déjantée», avec des chambres d’un confort extrême, d’un équipement à faire pâlir les meilleurs étoiles, dans la lumière crue mais également séduisante du béton brut. Pas moins de 70 suites et 307 chambres constituent l’offre de cet établissement dans lequel s’organisent les fêtes les plus en vue de Miami. La piscine est un monde à part, avec ces matelas préparés par un personnel très disponible et souriant ou ces alcôves de détente, véritables hymnes à la paresse et à la relaxation. Et au bout de la piscine, il y a évidemment la mer et la plage, où l’on marchera en se tenant la main, puisque le romantisme de Miami Beach rattrapera forcément les golfeurs les plus blasés. En fait de golf, le concierge de l’hôtel vous organisera vos départs, mais n’hésitez pas à vous rendre au Miami Beach Country Club, qui n’est qu’à minutes en voiture et dont le parcours typiquement floridien a été complètement rénové. Et en revenant au Shore Club, vous aurez peut-être la surprise de croiser une personnalité, qui vous invitera à sa fête…

The Shore Club est commercialisé en Suisse par l’agence Fert Voyages (022 839 43 36).

Gardasee

Toscana

Piemont

Brigels

Verlangen

Sie

Fronwaldstrasse 118 CH-8046 Zürich

Telefon 044 371 24 40

Telefax 044 371 24 45

info@gretener-golf.ch www.gretener-golf.ch

Soma Bay Special de Bentour

Connu pour ses offres de golf et de wellness à Belek, Bentour propose cette année également dans son catalogue des destinations de golf en Egypte. Pour CHF 1157.– par personne, vous pourrez bénéficier d’une offre spéciale valable uniquement sur les vols programmés jusqu’au 15 décembre 2007. L’offre comprend une semaine logement en chambre double et petit déjeuner dans l’hôtel étoiles La Résidence des Cascades à Soma Bay. Est bien évidemment aussi inclus le vol aller-retour Zurich-Hurghada. Membre de The Leading Hotels of the World, La Résidence des Cascades se trouve juste à côté de l’excellent parcours de golf de Gary Player, sur la côte de la mer Rouge. Pour de plus amples informations, veuillez consulter le catalogue Egypte de Bentour que vous trouverez dans la plupart des agences de voyage ou directement auprès de Bentour au 043 243 46 36 ou au 022 716 27 87. Courriel: info@bentour.ch, www.bentour.ch

Divi Village Golf Beach Resort Aruba

Pendant longtemps, Tierra del Sol fut le seul parcours de golf de l’île d’Aruba dans les Caraïbes. Avec le nouveau parcours trous Divi Aruba, ce paradis de plages est devenu encore plus intéressant pour les golfeurs. Le Divi Village Golf Beach Resort propose en effet tout ce qu’il faut pour passer un magnifique séjour «soleil, plage et golf» et notamment une offre de golf de jours dès USD 401.–, chambre et transfert compris. Les joueurs greenfee des autres hôtels devront payer USD 115.– pour jouer sur le parcours 18 trous.

A la pointe nord-est de l’île se trouve l’exclusif Tierra del Sol Resort avec les offres suivantes: maisons de vacances luxueuses, spa body soul, fitness et salon de beauté full care, un parcours de golf 18 trous Robert Trent Jones, une cuisine très fine au «Ventanas del Mar» et un paysage naturel très bien préservé. L’offre de golf de jours coûte au minimum USD 460.–, le prix dépendant de la saison. Greenfee pour les joueurs d’autres hôtels: dès USD 112.–. www.tierradelsol.com.

Nouveau: Pestana Porto Santo

La chaîne hôtelière portugaise Pestana Hotels Resorts ouvrira son nouveau complexe sur l’île voisine de Madère, Porto Santo, en avril-mai 2008. L’hôtel est situé directement au bord de la mer et comporte 250 chambres dont la moitié de suites, un spa proposant différents traitements, trois restaurants à thème et, bien évidemment, des salles pour banquets, meetings et autres conférences. 500 mètres plus loin se trouve un parcours de golf 18 trous. Un nouveau parcours trous, pars 3, a été récemment ouvert à kilomètre de l’hôtel Pestana. Vols via Lisbonne ou Funchal/Madère. www.portosantogolf.com, www.pestana.com

Pour de plus amples informations: votre agence de voyage ou Secotour, 8957 Spreitenbach, tél.: 056 410 16 31, secotour@bluewin.ch

Surfen Sie zu den schönsten Golfreisen

www.columbus-golf.ch

Schulthess Allee 7, CH-5200 Brugg Tel. 056 460 73 70 Fax 056 460 73 79 sales@columbus-golf.ch www.columbus-golf.ch

Columbus Tours AG

Le premier handicap est toujours plus haut

Le nivellement par le bas

Il y a juste 20 ans que je joue au golf. Et j’aime toujours autant ça. Ce que je regrette en revanche, c’est la tendance actuelle d’un premier handicap toujours plus haut. A l’époque où j’ai commencé, il n’y avait qu’une trentaine de parcours en Suisse, moins de 15'000 licenciés et surtout des exigences élevées pour mériter ce plaisir d’arpenter les fairways. D’abord, il n’y avait pas d’autorisation de parcours. Il fallait prendre des leçons, jusqu’à ce que le pro du club estime votre niveau de jeu suffisant pour vous «inscrire» à l’examen du handicap. Et pour certains, cela impliquait parfois plus d’une saison à n’avoir pour environnement golfique que les limites du driving range… Le test théorique sur les Règles & l’Etiquette n’était pas plus difficile qu’aujourd’hui, en revanche, l’examen pratique était assez relevé, puisqu’il fallait faire deux parcours de 9 trous en compagnie du pro, avant l’épreuve proprement dite du 18 trous, toujours sous la surveillance plus ou moins aimable de l’enseignant! En scorant 40 coups audessus du par – ou moins pour les plus doués – vous obteniez votre premier handicap de 30. Et cet handicap était déjà critiqué par certains, pour lesquels la barre avait été placée à 24 quelque temps auparavant, quand ce n’était pas à 18! Bref, lorsque l’on se voyait attribué le fameux sésame, on avait un semblant de niveau de jeu. Quelques années plus tard, l’ASG s’est alignée sur la France et les autres pays qui avaient, peut-être par commodité algébrique, fixé ce premier handicap à 36. Si on s’arrête là, le mal n’est pas trop profond. En revanche, il serait navrant de s’inspirer du modèle français, qui est passé au handicap 54 en 2000! On pourrait presque considérer cette décision comme le fameux «bug» que l’informatique nous promettait à pareille époque… Justifiée (?) par le développement du golf, par la multiplication des joueurs, cette évolution n’est rien d’autre qu’un nivellement par le bas, qu’une dérive regrettable de la démocratisation de ce sport. Une démocratisation qu’il ne s’agit pas pour autant de remettre en cause, bien au contraire. Car ce n’est pas en soi la baisse du niveau de jeu qui est dommageable, mais les comportements que cette démarche suscite. Aujourd’hui,

le golfeur qui a 53,5 de handicap se considère en effet comme un joueur à part entière! Il arrête de prendre des leçons, pour en donner aux misérables détenteurs de la carte verte – équivalent de notre autorisation de parcours. Mais là n’est pas encore le problème. Le pire, c’est qu’il joue très lentement. Fort de la légitimité de son handicap, il s’arroge le privilège de faire trois coups d’essai, de regarder sa ligne au putting en tenant son putter comme un fil à plomb – en évitant bien de demander comment ça fonctionne! – de chercher toutes les balles qu’il a mis dans le rough tout en omettant de jouer une balle provisoire, bref, il accumule les clichés du joueur infernal. Ce qui est plus grave, c’est qu’on lui donne la parole! Comme l’a fait récemment l’un de nos confrères de l’Hexagone dans un test de clubs, qui demandait son avis à un handicap 53 sur les performances d’un… driver! Et ce joueur de s’extasier sur la facilité de ce club et sur sa capacité à envoyer des balles droites.

Le jeu lent est la plaie du golf, on ne le répétera jamais assez. A l’heure où, chez nous, certains amateurs trouvent logique de passer 5 heures sur le parcours, il faut savoir que les Ecossais, défenseurs historiques de l’esprit du golf, détestent dépasser les 3 heures de jeu. Et qu’ils mettent en place des mesures draconiennes pour ne pas encombrer le parcours.

Jouer lentement ne serait pas un problème, si les «fautifs» acceptaient de laisser passer les joueurs plus rapides, s’ils se rappelaient que le stableford permet de relever sa balle et de passer au trou suivant et s’ils observaient John Daly boucler 18 trous en 2h30, dans le par, sans jamais faire le fil à plomb avec son putter…

■ Jacques Houriet

Premier coup d’une partie écossaise classique, qui va durer moins de trois heures…

UNE EXCLUSIVITÉ LEXUS: LA RX 400h À TRANSMISSION HYBRIDE.

8,1 LITRES POUR UNE CULTURE 4X4 QUI OUVRE LA VOIE DU FUTUR.

Pionnière sur le segment des SUV, la Lexus RX 400h est la première berline haut de gamme tout-terrain dotée de la technologie hybride. Ce système de transmission révolutionnaire associe un moteur essence à deux moteurs électriques pour offrir un plaisir de conduire unique sur tous terrains et développer une puissance résolument dynamique. Dans le tra fi c «stop and go», il est même possible de circuler sans émission aucune.

En Suisse, plus de 1200 automobilistes ont déjà opté pour la technologie de pointe Hybrid Drive de Lexus qui leur garantit d’ambitieuses performances pour une consommation modeste.

Pour en savoir plus sur la Lexus RX 400h (dès Fr. 75 700.–***) et sur la Lexus RX 350 au puissant moteur essence (dès Fr. 67 700.–***), consultez votre partenaire Lexus, le site www.lexus.ch ou notre Infoline 0848 290 290.

Et la RX 400h offre bien d’autres avantages:

n Puissance totale de 272 ch (200 kW)

n De 0 à 100 km/h en 7,6 secondes

n Consommation moyenne 8,1 l/100 km*

n Garantie 5 ans jusqu’à 100 000 km sur tous les composants Lexus Hybrid Drive

n Valeur garantie grâce à une qualité de pointe

n Équipements de série complets dès la version de base

n Plus de 30 % d’émissions de CO 2 en moins**

La gamme complète des modèles de la pionnière hybride sur le segment premium:

Le Credit Suisse s’engage depuis plus de 20 ans en faveur de la promotion du golf en Suisse

Les jeunes talents d’aujourd’hui formeront l’élite de demain. C’est pourquoi nous soutenons les espoirs suisses dès leurs débuts. Un tiers de notre contribution de sponsoring va directement à des projets visant à encourager la relève. www.credit-suisse.com/golf

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Nous pensons aussi formation de la relève.

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