Convenience Take-Away F

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Focus

, t u b é d u «A t u a f l i » . t n e i t a p e ê tr Les sauces Kabuki sont en vente chez Globus ou Manor. Roman Donzé nous raconte la success-story de la maison qu’il a cofondée. TEXTE

Angela Hüppi PHOTOS

Filipa Peixeiro

Un produit de commodité au Samses? On a peine à le croire. Ce restaurant zurichois végétarien et végane a en effet plutôt la réputation d’être un haut-lieu du fait maison. «Nous savons exactement ce que nous mettons dans nos plats», explique la patronne Ornella Lo Giusto, «et nous tenons compte de tout ce qui concerne les intolérances au gluten ou au lactose. Mais, outre les sauces maison de ma cheffe de cuisine Katarina Skybova, nous utilisons aussi les sauces Kabuki d’Akari Taste Sarl, car elles répondent à cent pour cent à nos attentes. Je connais personnellement Roman Donzé et la philosophie qui préside à la production de ces sauces véganes faites à la main et mises en bouteille à froid me convient parfaitement.» Ornella Lo Giusto n’est pas la seule à vanter les mérites des sauces à salade Kabuki, qui ont vu le jour dans les cuisines du restaurant de Shinji Tanaka. En 2005, pour répondre à la demande de ses clients, Tanaka a fini par fonder sa propre manufacture. Mais en 2008, il a pris sa retraite. Pour sauver ses merveilleuses sauces, Ronja Sakata et Roman Donzé ont alors décidé de créer Akari Taste Sarl. Au début, ils s’occupaient de leur société le week-end, avec leurs amis. Mais avec le temps, cette activité a pris de plus en plus d’ampleur. «C’est Betty Bossi qui nous a passé notre première grosse commande», se souvient Donzé. «Ils ne se sont pas contentés d’intégrer nos sauces à leur offre, ils nous ont aussi demandé d’en créer

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«Pour que nous utilisions un produit de commodité, il faut qu’il corresponde à 100% à nos attentes.» Ornella Lo Giusto, directrice du restaurant Samses

de nouvelles spécialement pour eux. Cette commande nous a aidé à minimiser les risques et à consolider notre entreprise.»

Donner du temps au temps «Quand on veut lancer un nouveau produit, il faut y croire à fond et être prêt à patienter cinq ans avant qu’il ne s’impose», souligne Roman Donzé. «Quiconque s’attend à pouvoir se payer son salaire habituel dès la création de son entreprise ferait mieux de ne pas tenter l’aventure. A mon avis, on prend moins de risque en lançant son produit à côté de son job habituel, même si cela peut prendre plus de temps avant de commencer à gagner de l’argent.» «On peut réduire les coûts en confiant la production à un partenaire externe», poursuit-il. «Aujourd’hui, c’est sans doute ce


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