Le journal professionnel de Hotel & Gastro Union depuis 1886
Lausanne, le 16 juillet 2025
Législation Les pourboires seront-ils taxés?
CXL e année
Édition romande
Hôtellerie
Nadine Friedli
Récemment désignée Hôtelière d e l’année par Falstaff, la directrice de The Alpina Gstaad revient sur sa
Prochaine parution le 13 août
Œnologie
Un pont entre les vins d’ici et d’ailleurs
Cette année encore, la Scène du Lac a accueilli une affiche prestigieuse, en attendant la réouverture du Montreux Music & Convention Centre prévue pour l’an prochain.
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L’ÉTÉ AU RYTHME DE LA MUSIQUE LIVE
En fin de semaine dernière, les frères Gallagher ont entamé une série de cinq concerts dans leur ville natale de Manchester. Dans le sillage de leurs deux shows inauguraux à Cardiff, ils ont scellé leurs retrouvailles devant «leur» public, ému et conquis d’avance, qui a entonné, façon karaoké géant, les refrains emblématiques d’Oasis, groupe phare de la
britpop. Dans l’écrin verdoyant de Heaton Park, à quelques encablures de la cité mancunienne, la foule compacte (80 000 personnes chaque soir) s ’est retrouvée soudée dans une ambiance bon enfant, face à une scène monumentale et au milieu d’un alignement de stands de nourriture à faire pâlir le Paléo, tandis que, de l’autre côté de la Manche, le Montreux Jazz
Festival continuait lui aussi d’attirer les mélomanes. A quelques jours de sa clôture, la 59 e édition affiche déjà un bilan réjouissant. Les quais de Montreux n’ont cessé de vibrer depuis le 4 juillet au rythme des concerts, des effluves gourmandes et d’un public fidèle. Au-delà de sa programmation, saluée pour sa diversité et sa bonne dose de légendes incontournables,
Neil Young en tête, le festival reste un formidable moteur économique pour la Riviera. Quelque 250 000 festivaliers sont attendus jusqu’au 19 juillet, générant plusieurs dizaines de millions de francs de retombées économiques, ainsi que plusieurs dizaines de milliers de nuitées dans la région et les hôtels de Montreux. Quid de la restauration traditionnelle? Elle profite aussi de l’événement, même si les cinquante stands et quarante bars qui occupent les quais sur 1,5 km, et qui représentent près d’un quart du chiffre d’affaires total du MJF, attirent une foule nombreuse. Un heureux présage en prévision de la 60 e édition (avec Oasis?), qui, l’an prochain, marquera le retour au sein du Montreux Music & Convention Centre (2m2c). (PCL)
Adligenswilerstrasse 22, 6006 Lucerne AZA Flex CH-6002 Luzern Response zentral Post CH AG hotellerie-gastronomie.ch
CONCOURS
Stanserhorn: 2 billets à gagner
Dans quelle ville romande s’est déroulé le lancement de la campagne 2025 des Swiss Kilss?
A) Lausanne
B) Genève
C) Neuchâtel
Depuis 1893, le funiculaire du Stanser–horn emmène les visiteurs dans un voyage hors du temps. En 2012, il s’est enrichi d’une attraction unique au monde: un téléphérique à ciel ouvert, le CabriO, offrant une expérience inédite en plein air. Ensemble, ils forment un duo spectaculaire qui traverse plus d’un siècle d’ingénierie alpine. Arrivés au sommet, les visiteurs sont invités à s’attabler au restaurant tournant, où les spécialités locales tutoient les nuages, à commencer par les macaronis des alpages servis dans un poêlon Edelweiss. La découverte se poursuit avec une boutique de souvenirs éclectique, les rangers du Stanserhorn, les marmottes, une vue saisissante sur une chaîne alpine longue de 100 km et dix lacs suisses, sans oublier les zones de protection de la faune et de la flore.
Le prix d’une valeur de 164 francs est offert par cabrio.ch
Merci de nous faire parvenir votre réponse d’ici au 19.7.2025 à l’adresse suivante: Rédaction Hotellerie Gastronomie Zeitung, Case postale 3027, 6002 Lucerne, ou par e-mail: wettbewerb-hgz@hotellerie-gastronomie.ch
Le gagnant du 17/25 est Stefan Knuchel, Zollikofen.
La Confédération envisage de taxer les pourboires, notamment ceux versés par carte.
pourboires soumis à l’impôt
En Suisse, le pourboire est un don volontaire. Le fait de le taxer reviendrait à pénaliser un revenu d’appoint déjà modeste. Qu’ils soient en salle, à la réception ou dans les étages, les collaborateurs de l’hôtellerie-restauration reçoivent souvent un pourboire de la part de clients satisfaits. Rien ne les y oblige: contrairement à des pays comme les Etats-Unis, le service est compris en Suisse. Et ce, depuis 1974. Cette pratique repose sur un accord conclu il y a 50 ans entre les partenaires sociaux. Elle crée une différence majeure entre les usages suisses et américains. Aux EtatsUnis, le pourboire constitue une part indispensable du salaire. En Suisse, il s’agit d’un geste purement volontaire. «D’un point de vue juridique, le pourboire a ici le statut d’un don. Ce n’est ni un salaire, ni un complément de salaire, mais un présent fait par le client à la personne qui le sert», précise Roger Lang, responsable droit, politique sociale et campagnes chez Hotel & Gastro Union. Aujourd’hui, ce geste spontané est
d’informations: hotelgastrounion.ch
menacé. En mars 2024, la population suisse a accepté l’initiative pour une 13e rente AVS, sans que son financement ait été clairement défini. Depuis, la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider explore des pistes pour garantir l’équilibre financier du système. L’une des solutions envisagées: taxer les pourboires reçus par voie électronique. Un moyen de fidéliser les équipes
Une perspective qui inquiète profondément Hotel & Gastro Union. Si cette mesure devait entrer en vigueur, les salariés se verraient contraints de payer des impôts sur ce don, sans parler même des charges sociales plus élevées qu’ils auraient à assumer, estime l’organisation professionnelle. A la clé, un revenu disponible moindre qu’aujourd’hui. Ce n’est pas tout: le pourboire joue aussi un rôle important dans la fidélisation du personnel, en particulier dans une branche soumise à une forte concurrence émanant d’autres secteurs. Pour beaucoup, il reste une source de reconnaissance et de motivation. Dès lors, la position de Hotel & Gastro Union ne souffre aucune ambiguïté: «Pas touche à nos pourboires!» (RIF/PCL)
Voici les six projets en lice pour le Prix Montagne 2025
Recherché
Hôtel chaleureux avec une rémunération attractive et une direction bienveillante
Du refuge durable à la pâtisserie fine, les nommés de cette année témoignent de la vitalité économique des régions alpines.
Ils viennent des Grisons, de Suisse orientale ou centrale, et ont en commun une idée forte: faire vivre les montagnes autrement. Le jury du Prix Montagne 2025, présidé par Dario Cologna, a retenu six projets parmi une trentaine de candidatures. Tous illustrent, chacun à leur manière, une capacité à créer de la valeur sur le long terme et à inspirer d’autres acteurs. Parmi les nommés figurent Alpahirt (Coire), qui défend u ne viande séchée 100 % naturelle, sans aucun additif; Berg & Bett (Toggenbourg), qui relance le tourisme de séjour via des loca-
tions intelligentes; ou encore Chamanna Cluozza (Zernez), un refuge du Parc national géré selon un modèle durable. A Ardez, le duo fraternel de Garde-Manger sublime les classiques de la pâtisserie française en circuit court. La Manufacture de lait d’Einsiedeln, elle, valorise les produits laitiers régionaux tout en attirant un large public. Enfin, Gina et Werner Wohlwend proposent à Pontresina des balades à cheval et en calèche, dans le respect du bien-être animal. Le Prix Montagne, doté de 40 000 francs, est attribué chaque année par le Groupement suisse pour les régions de montagne (SAB) et l’Aide suisse à la montagne. Le public est également invité à voter, jusqu’au 17 août, pour désigner son projet favori. Le lauréat du prix du public, doté de 20 000 francs, sera révélé le 4 septembre à Berne. (HGH)
tains proposent même des parcours dangereux. Seuls Gemini (Google), Manus (Monica) et ChatGPT Pro suggèrent des options crédibles, grâce à des recherches web ou une meilleure logique. Morale du test: pour la montagne, l’IA a encore du chemin à faire.
RTS Info
Stress hydrique: alerte mondiale
Le stress hydrique s’aggrave avec le réchauffement climatique, surtout au MoyenOrient. Des pays comme la Syrie ou l’Irak dépendent de fleuves partagés, dont les débits diminuent à cause de barrages en amont. Au Mexique, un système trop libéral de concessions d’eau freine toute gestion efficiente. Le dessalement, très utilisé, reste une solution de dernier recours. Des pistes plus durables existent: irrigation optimisée, tarification adaptée, contrôle renforcé et sensibilisation à la rareté de l’eau.
LE CHIFFRE
C’est, en milliers, le nombre de personnes qui ont suivi la parade de musique militaire du Basel Tattoo dans le centre-ville de Bâle samedi après-midi. Tous les participants au Basel Tattoo Show, de nombreux groupes invités de Suisse et de l’étranger ainsi que toutes les formations de musique militaire suisses y ont pris part.
ADOBE-STOCK
Davantage
Davantage d’informations: prixmontagne.ch
ANNONCE
Eté: le palmarès des destinations
Le voyagiste Hotelplan dévoile ses destinations de l’été 2025. Majorque, la Crète et Larnaca a rrivent en tête des vacances balnéaires et intervilles, suivies de Paris et Djerba, qui fait son entrée dans le top 5. Du côté des voyages individuels, l’Amérique du Nord conserve sa première place, que ce soit pour un road trip sur la côte Pacifique ou une immersion dans les parcs canadiens. Le RoyaumeUni, la Norvège, la Suède et les Seychelles complètent ce classement. A noter: l’attrait croissant pour les pays nordiques, plébiscités pour leur climat tempéré, leurs grands espaces et leur diversité culturelle. (HGH)
Camping contraint à la fermeture
Les autorités du Valais ont ordonné la fermeture du camping d ’Arolla en raison des risques de lave torrentielle. La décision du Conseil d’Etat est tombée début juillet, après un recours des exploitants. La présidente d’Evolène (VS) Virginie Gaspoz a confirmé à Keystone-ATS une information du Nouvelliste. Après les intempéries de 2024 qui avaient entraîné des crues de la Borgne et fragilisé les berges, on savait que la carte des dangers serait actualisée, a-t-elle indiqué. «On espérait qu’on pourrait exploiter le camping cette année encore, vu que l’actuel plan de zone est en révision.» Mais le canton en a décidé autrement. (ATS)
d’informations: camping-arolla.ch
Passage de témoin réussi en vue des Swiss Skills
C’est le 2 juillet dernier que l’Ecole Hôtelière de
Genève a accueilli le lancement romand du championnat suisse des métiers.
La relève romande des Swiss Skills s’est réunie le 2 juillet à l’Ecole Hôtelière de Genève pour le lancement officiel. A moins de trois mois de la compétition nationale, cette journée organisée par Hotel & Gastro Union a marqué une ét ape clé pour les quatre jeunes professionnels engagés dans les disciplines de la cuisine et du service; elle avait pour but de créer une dynamique de groupe, tout en offrant aux candidats des outils concrets pour aborder la suite. En ouverture, plusieurs vidéos sont revenues sur les éditions précédentes, avant de céder la parole à deux visages familiers: Léa Mosquera, finaliste dans la catégorie Cuisine en 2022, et Marc Gay, lauréat en service la même année. Ce dernier, aujourd’hui étudiant à l’Ecole Hôtelière de Genève, a partagé un témoignage de première main sur le futur événement. «J’ai d’abord voulu les rassurer», confie-t-il. «Je leur ai raconté comment j’avais vécu l’expérience, la préparation, le stress, mais aussi la fierté de représenter sa branche.» Les échanges qui ont suivi témoignaient d’une réelle attention et d’un intérêt marqué pour l’expérience des personnes qui les ont précédés. Ils avaient beaucoup de questions: sur l’organisation, la communication, le stress. Je les ai sentis d’abord un peu tendus, puis de plus en plus confiants vis-à-vis de l’aventure qui les attend.» Dans cette manière de passage de témoin, Marc Gay voit en outre «une grande fierté». «C’est beau de voir la relève, cette nouvelle volée
2,50 francs la bouteille chez cer tains grands distributeurs. (ATS)
de jeunes finalistes, passer par les mêmes étapes. Mon but, c’était d’essayer de leur transmettre des outils pour aborder les défis à venir.»
«J’ai d’abord voulu rassurer les jeunes finalistes»
MARC GAY, LAURÉAT DES SWISS SKILLS EN 2022
Frédéric Auderset, membre du comité national de la Société suisse des cuisiniers, a pris le relais avec une intervention portant sur les attentes du concours. Rigueur, constance, esprit d’équipe: les qualités requises pour briller ne laissent pas de place à l’improvisation. La journée s’est conclue par des échanges informels entre
les candidats et leurs coachs, puis un apéritif au restaurant La Vie des Champs dans une atmosphère conviviale.
Plus de 1000 talents à Berne Pour mémoire, quatre jeunes talents représenteront la Suisse romande lors des Swiss Skills à Berne, du 17 au 21 septembre 2025. En cuisine, Quentin Parmentier, formé à l’École professionnelle de Montreux, et François Goretta, en poste au Restaurant de l’Hôtel de Ville de Crissier, s’entraîneront respectivement avec Daniel Chatagny et Samuel Müller. Côté service, Giada Ryser (Restaurant La Fromagerie à Leysin) et Esteban Bruges (Centre de formation professionnelle de Petit-Lancy) pourront compter sur le soutien de leurs coachs respectifs, Benoît R iboulet et Cindy Kristen. Organisés à Berne du 17 au 21 septembre 2025, les Swiss Skills rassembleront plus de 1000 jeunes talents issus de toute la Suisse. (PCL)
Trend végétal: paysans pénalisés
Les agriculteurs suisses et les transformateurs au premier échelon ne profitent pas de la tendance à une alimentation végétale. Les rendements et les surfaces cultivées diminuent. Les représentants agricoles pointent du doigt les conditions-cadres. Celles-ci peuvent être modifiées, ont souligné l’Union suisse des paysans ( USP), Bio Suisse et IP-Suisse sur une ferme de Perles (BE). Selon le responsable de la production végétale de l’Union suisse des paysans, David Brugger, le recul des surfaces et des rendements des cultures végétales est une évolution durable. Les nouvelles cultures comme les pois chiches, le quinoa ou les lentilles ont du mal à se développer, raison pour laquelle IP Suisse a arrêté son programme de quinoa. (ATS)
Giada Ryser, Esteban Bruges, Quentin Parmentier et François Goretta. DR
des clients des restaurants accordent de
l’importance à l’origine suisse de la
viande.
Source: Marketagent, 2025
Vos clients apprécient la viande suisse. Servez-leur, vous aussi, la qualité d’ici. Voir l’enquête représentative auprès des clients: la-suisse-a-bon-gout.ch/resto
La magie du cabernet franc en Toscane et à Neuchâtel
Visite chez les spécialistes du sangiovese au domaine Vignamaggio, en Toscance, et à la Grillette chez les orfèvres du pinot noir, à Neuchâtel.
Il y a quelques semaines, à Zurich, lors d’une dégustation organisée par Vinum, nous découvrons u n vin atypique de Toscane sur un monocépage inattendu dans la région: le cabernet franc. On repense alors à un autre choc, la découverte sur la terrasse de la brasserie neuchâteloise Le Jura d’un autre cabernet franc de grande intensité, dont la puissance accompagnait un ris de veau rosé. Nous racontons la collision de ces deux émotions portées par des œnologues d’exception: Barbara Tamburini là-bas et Annie Rossi ici. Les degrés d’alcool restent identiques
à 14,5, les élevages proposent des ressemblances, sur les deux vins, mais les différences abondent et enrichissent l’exercice.
Une complexité claire
Le domaine Vignamaggio se consacre à la vie vigneronne depuis 1404 et célèbre son flot de légendes. Notamment celle, picturale et rocambolesque, qui prétend que la Mona Lisa de Léonard de Vinci aurait séjourné dans sa villa Il Borgo. Désormais, le domaine se décline sur 400 hectares et se déploie aussi sur un impressionnant parterre de fleurs. Il propose un accueil agritouristique au design innovant. Qui se laisse porter par les nouveaux propriétaires de la villa Patrice Tarvaella rois des jardins et Emanuelle Sebillet créatrice d’intérieurs époustouflants. Au niveau viticole, Vignamaggio reste célèbre pour ses Chiantis, à la dominante de sangiovese, aux tanins souples et aux arômes d’orange sanguine. Sa cuvée Mona Lisa, on retrouve
l’intrigante, propose d’envoûtants arômes de mûre pour un final délicat. Mais plus surprenant et objet de notre choc zurichois, le domaine produit 6000 bouteilles d ’un 100 % Cabernet Franc avec des vignes de 40 ans d’âge, redécouverte dans les années 1990 sur les sites de Solatio au sud-ouest du
vignoble et d’Ortio au nord sur des sols argileux. Ce vin est élevé pendant 18 à 20 mois, en barriques françaises, puis se bonifie huit mois en bouteille. Il nous a procuré une émotion particulière par son nez sauvage et sa dimension presque médicinale en bouche à travers son bouquet d’herbes aux senteurs de thym et de romarin. Sur le millésime 2020, on repère surtout des notes d’origan, de poivre et de poivron rouge. Il faut passer à 2019 pour comprendre la complexité du breuvage. Claudia Stern, rédactrice en chef de Vinum Allemagne, qui présente la dégustation zurichoise nous guide vers d’étonnants parfums de feuilles de tomates. Quant à nous, les notes de balsamique, de tabac et un final mentholé nous envoûtent.
Un pionnier neuchâtelois
Encore habité par la puissance de velours du cabernet franc Toscan, nous prenons la route vers un domaine très différent, porté par le souvenir de la découverte de son cabernet franc. Nous arrivons à Cressier, petite bourgade du c anton de Neuchâtel, là où une cave aux 140 ans d’histoire, désormais propriété des Lucernois de Scherer & Bühler, jouxte la chapelle catholique, tout près de la rue sans soleil, en terres bénies pour le pinot noir. Mais la Grillette se permet, sur ses 20 hectares et des sols de calcaires complexes, de proposer de
«C’est grâce à Gastrojob que plusieurs collègues ont rejoint mon équipe . »
la diversité avec 14 cépages et fut le premier en Suisse à y introniser le malbec. Pas étonnant donc qu’il ose, en pionnier neuchâtelois, l’aventure du cabernet franc. Il s’y consacre, depuis dix ans, sur sa parcelle de moins d’un hectare Le Palin située dans le village voisin du Landeron et avec des vignes d’une vingtaine d’années. Sur un joli comptoir de bois, on passe rapidement à la dégustation du Palin, avec Marilyn Risse, responsable marketing et ventes, un vin élevé en barrique de chêne français comme en Toscane, sur un
Quand un vin d’ailleurs nous ramène ici
élevage un peu plus long de 20 à 24 mois, puis il reste deux ans en bouteille. Sur le millésime 2020, vendangé mi-octobre, le Palin laisse entrevoir d’emblée un nez d’épice. En bouche, les notes de cassis, de balsamique et de tabac séduisent tout comme sa belle amertume finale et elle aussi mentholée.
Ensuite Marilyn Risse nous fait découvrir un deuxième cabernet franc Vernissage dans une version passerillée, sur le millésime 2021, dernier vin vendangé sur domaine, fin octobre. On aime en bouche, la sensation langoureuse de compote de myrtille, les a rômes de cannelle et de café et la grande longueur. Le vin appelle un accord avec du chocolat noir ou un fromage puissant comme de l’époisses. La Grillette produit 2800 bouteilles de Palin et 2000 de Vernissage sur chaque millésime.
ALEXANDRE CALDARA
Une série estivale
Au-delà des régions de p roduction et des sols, certains vins, comme certaines rencontres, en rappellent étrangement d’autres par leurs vibrations telluriques. Cet été, nous les convoquons dans une série en quatre épisodes intitulée «Des vins d’ailleurs qui n ous ramènent ici». L’été permet de ralentir, de laisser des associations libres naître et d’associer des nectars, comme pour ce premier volet un cabernet franc de Toscane et un Neuchâtelois.
A Cressier, petite bourgade neuchâteloise, la Grillette dispose d’une cave riche de 140 ans d’histoire. DR
Le domaine Vignamaggio se consacre à la vie vigneronne depuis 1404. DR
ANNONCE
Isabel Felgueiras de Castro, collaboratrice à l’intendance, Art Deco Hotel Montana, Lucerne
NADINE FRIEDLI
« CHAQUE MEMBRE DE L’ÉQUIPE DOIT SE SENTIR IMPLIQUÉ »
Nadine Friedli, directrice de The Alpina G staad, revient sur sa vision du management, les atouts de son établissement et les défis à venir.
HGH: Nadine Friedli, The Alpina Gstaad a été récompensé à plusieurs reprises ces deux dernières années, notamment par les Trois Clefs Michelin, et vous avez été élue Hôtelière de l’année par Falstaff. Que représente pour vous cette distinction?
NADINE FRIEDLI: Cette reconnaissance me touche beaucoup, non seulement pour ce qu’elle signifie à titre personnel, mais surtout comme marque d’estime pour l’engagement, la passion et la générosité quotidienne de toute mon équipe. Ensemble, nous nous efforçons de viser l’excellence, avec une hospitalité sincère et chaleureuse. Voir cette dynamique récompensée de la sorte me remplit de fierté et de gratitude.
Comment définiriez-vous votre style de leadership?
Je mise sur l’intégrité, la confiance et la motivation, en adoptant une posture de dialogue et de proximité. Je peux être exigeante, mais toujours avec une finalité claire. Il est essentiel pour moi que nos col
La région est omniprésente dans votre offre. Quelle place occupe cet ancrage local dans votre stratégie? Il est fondamental. Nous voulons rester fidèles à l’esprit du lieu.
visuelle inspirée de la faune et des paysages du Saanenland. C’est cette authenticité que nos hôtes viennent chercher.
La prolongation des séjours
mande estivale demeure forte. La chaleur croissante dans des destinations comme la côte amalfitaine ou Saint-Tropez joue en notre faveur: Gstaad gagne en attractivité. Nos tarifs d’été, positionnés dans le haut de gamme, sont pleinement justifiés par la qualité de l’offre, et la clientèle suit.
Justement, l’été 2025 est placé sous le signe du «Coolcation», dixit Suisse Tourisme. Quelle est votre réponse à ce trend? Nous l’avons appelée La Dolce Vita Alpina. Il s’agit d’un savant mélange de fraîcheur alpine et d’art de vivre à l’italienne: apéritifs en terrasse avec vue panoramique, cuisine méditerranéenne, espaces de détente intimistes au cœur des Alpes. Pour explorer la région, nous proposons une nouvelle flotte de véhicules électriques. Et notre espace piscine a été entièrement réaménagé, avec terrasse en bois, mobilier contemporain et bar élégant.
La durabilité est l’un des piliers de The Alpina Gstaad. Comment cette valeur s’intègre-t-elle à votre vision stratégique?
Elle en est même un fil rouge. Nous cherchons des solutions créatives: bière maison brassée avec des restes de pain, barres granola à base de drêches, pâtes ou pizzas issues de rebuts alimentaires. Dans les chambres, nous avons remplacé les emballages plastiques par des alternatives durables et proposons des chaussons
L’Ecole hôtelière suisse de Lucerne m’a donné un socle très pratique. Mon long stage au Dolder Grand m’a apporté des connaissances essentielles et mon expérience des finances me permet de gérer aujourd’hui ce volet avec efficacité. Cette double compétence, opérationnelle et stratégique, est précieuse. Je reste convaincue que même à la direction, il faut savoir servir un café correctement. Le sens du détail est fondamental.
Depuis votre nomination, quels ont été vos principaux axes de travail?
Préserver l’âme de l’hôtel tout en l’amenant vers de nouveaux sommets. Cela passe par des services personnalisés comme notre nouveau concierge d’activités, mais aussi par l’enrichissement de l’offre. Et par la consolidation d’une équipe passionnée et soudée.
«La durabilité est le fil rouge de notre vision stratégique»
Quelles sont vos ambitions à moyen terme pour votre hôtel?
Accroître encore notre rayonnement international. Nous avons accompli beaucoup, mais de nombreux défis nous attendent. Nous i nnovons sans relâche, investissons, modernisons. Un projet d ’envergure est d’ailleurs en préparation.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui souhaite se lancer dans l’hôtellerie?
Il faut savoir s’investir, accepter de sortir de sa zone de confort, saisir toutes les occasions de progresser. Les stages dans les hôtels 5 étoiles sont incontournables. La persévé
Bravo à vous!
Au nom de Hotel & Gastro Union, nous adressons nos plus vives félicitations à nos membres pour la réussite de leur examen professionnel.
C uisinière/Cuisinier en diététique avec brevet fédéral:
Bruno Ancora
Bex (VD)
A urélia Brand
Vessy (GE)
J ean-Marc Keusen
Démoret (VD)
Denis Leumann
Ollon (VD)
L ionel Pittet
Charrat (VS)
R aquel Taibo
Sugiez (FR)
Hotel & Gastro Union en visite au centre Richemont Romandie
Une matinée d’échanges, de démonstrations et de découvertes est prévue à la rentrée à Yverdon (VD).
Le jeudi 11 septembre, les professionnels de la branche sont invités à découvrir Richemont Romandie, le centre de compétences dédié à la boulangerie-pâtisserie-confiserie. Placée sous la conduite de Sébastien Knecht, responsable du site, maître boulanger-pâtissier Dipl. EPS et confiseur, cette matinée se veut instructive et conviviale. Le programme débutera par une introduction aux missions du centre, implanté à Yverdon-lesBains depuis 2020. Installé au
L’événement se déroulera à Yverdonles-Bains. DR
cœur de la zone industrielle Présdu-Lac, ce pôle romand remplace l’ancien site de Pully et a pour ambition de répondre aux besoins de
la filière pour les quinze prochaines années. Les participants auront ensuite l’occasion de visiter les infrastructures (ateliers techniques, salles de cours, etc.), avant d’assister à la réalisation d’un produit de confiserie et d’un produit de boulangerie. En fin de matinée, un apéritif permettra de poursuivre les échanges dans une ambiance détendue. Une brève intervention évoquera également la nouvelle convention collective de travail, récemment entrée en vigueur. Les frais de participation sont de 45 francs pour les membres, et de 65 francs pour les non-membres (gratuit pour les apprentis). Infos et inscription via le code QR cicontre. (HGH)
Rendez-vous le 2 novembre à Bulle
Dialogue et transmission sont au menu d’une journée Hotel & Gastro Union au Salon des Goûts et Terroirs.
Que peut signifier le fait de travailler ensemble quand tout nous différencie? Dimanche 2 novembre 2025, dans le cadre du Salon des Goûts et Terroirs à Bulle, une journée d’échanges intergénéra-
tionnels rassemblera les apprentis, les formateurs et les professionnels de la branche. Portée par Hotel & Gastro Union, l’initiative débutera par des clés pratiques pour coopérer malgré les écarts d’âge, avec les apports croisés de Sophie Dey, consultante, formatrice et coach, et Vanessa Luisier, coach et formatrice BFFA. Les conseils pratiques porteront notamment sur la manière d’adapter sa communication, la gestion des
conflits intergénérationnels et la valorisation de la diversité. A midi, un lunch en commun précédera une séquence dédiée aux formateurs en entreprise, avant la remise des brevets fédéraux romands de chef/fe cuisinier/ère. Pendant ce temps, les apprentis suivront un parcours ludique sur les connaissances marchandises. L’événement s’achèvera autour d’un apéritif de clôture, avant la fin du salon à 17h. (HGH)
NOTRE AVENIR DÉPEND
La nouvelle CCNT doit garantir des salaires équitables, des horaires de travail réglementés et de véritables perspectives pour tous les salariés de l’hôtellerie-restauration.