La_Quête_numéro 223_Juillet 2020

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Les vêtements usagés Je n’ai aucune gêne de m’habiller avec des vêtements usagés, comme nous les appelons de seconde main. À Québec, nous avons plusieurs friperies comme le Village des valeurs à Sainte-Foy. Je trouve des pantalons, des jupes, des blouses, des gilets, des chandails à des prix économiques. Les vêtements neufs sont si chers et c’est une très bonne façon de faire du recyclage, d’éviter le gaspillage. Je fais aussi de belles trouvailles dans des kermesses et des bazars, chez des organismes communautaires, car j’aime prendre le temps de regarder, toucher les tissus et les couleurs ; et découvrir avec grande surprise la qualité des vêtements qui sont à ces endroits pour des prix abordables. C’est certain que je les nettoie après mes achats pour qu’ils soient bien propres.

J’ai le bon souvenir quand j’ai habité dans la paroisse Saint-Thomas d’Aquin à Sainte-Foy. Vers 1980, j’avais trouvé au sous-sol de l’église de beaux vêtements presque neufs pour mes deux jeunes enfants. La présidente de la Saint-Vincent-de-Paul insistait pour me les offrir gratuitement. Elle savait que j’étais monoparentale et à faible revenu et ne me jugeais pas. Aujourd’hui, cette dame pleine de bonté et de générosité est décédée mais je ne l’oublierai jamais. Elle a été vraiment un ange terrestre dans ces années difficiles de ma vie. N’ayons pas honte de donner, de partager nos surplus de vêtements et autres choses, des objets qui peuvent servir à d’autres personnes. Je prends conscience de ce bel esprit de la simplicité volontaire et de vivre de façon minimaliste qui nous rend heureux et sereins de vivre l’entraide entre nous. Jésus, François, Claire d’Assise, Gandhi sont de beaux modèles pour moi. Je suis certaine que tant d’autres exemples vous inspirent vous aussi et que vous comprenez le sens de mes propos, mes réflexions. Christiane Voyer

© Photo : Christiane Klieve, Pixabay

Bien sûr, en ayant grandi dans une famille de dix enfants, j’ai appris assez tôt la mode de récupérer les vêtements et de les partager entre mes frères et sœurs mais cette façon de partager ne plaisait pas à tout le monde. De mon côté, je m’y accommodais et comprenais que nous n’étions ni riches ni pauvres et que notre père était le seul pourvoyeur de la famille. Un de mes frères était clown, il mettait des bas de couleurs différentes dans chacun de ses pieds, des pantalons trop courts pour ses longues jambes en lui disant à la blague l’expression qu’il avait de

l’eau dans la cave, aussi ses boutons de chemise qui boutonnaient tout de travers. Il nous faisait bien rire pour nous montrer de ne pas nous prendre trop au sérieux.

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LA QUÊTE

JUILLET 2020


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