La_Quête_numéro 223_Juillet 2020

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POUR UN MONDE QUI (ÉCO) CHANGE ! Depuis un certain temps, nous nous interrogeons sur notre manière de consommer , notamment en essayant d’acheter moins de vêtements neufs. L’écochange tente de s’opposer à cette surconsommation, avec pour mot d’ordre : le RECYCLAGE !

Michelle Lichtenberg, fondatrice de la boutique d’écochange Entre nous, rue Saint-Jean, à Québec, s’est dit, elle aussi, qu’acheter des vêtements neufs n’était plus nécessaire. « Je ne peux pas être la seule qui a plein de beaux vêtements qui ne sont pas utilisés depuis des années et qui ont l’air neufs. Je ne veux pas les donner pas parce que je les ai payés cher ; ils sont trop beaux. Donc, pourquoi ne pas ouvrir un magasin d’échange? » L’entrepreneure pointe également du doigt le réel inconvénient de la mode éphémère. « La qualité n’est pas là. Alors oui, on ne paye pas cher le vêtement, mais après 2-3 lavages on ne le met plus. Alors, on se rend compte très vite de l’effet que l’on fait sur l’environnement. » Elle soutient également l’idée qu’un magasin d’écochange permet de fournir des produits de qualités à ses clients, qui durent longtemps. « Les vêtements n’ont plus seulement une seconde vie, ils peuvent en avoir une

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© Crédit photo : Elisa Zanetta

Ariane Larivière, 28 ans, elle, n’achète plus de vêtements depuis plus d’un an, et affirme qu’en arrêtant d’acheter des vêtements neufs, nous lançons un message aux entreprises qu’il serait temps de produire moins. Selon le rapport de 2016 de l’indice Kijiji de l’économie de la seconde main, « près de 85 % des Canadiens ont participé sous une forme ou une autre à une transaction de seconde main l’année dernière ».

troisième voire même une quatrième ! » Avec l’écochange, il n’est plus question de mode, mais bien de style ! Mme Lichtenberg insiste sur l’originalité des vêtements de sa boutique. « Avec une boutique ici, à 150 membres, il y a 150 styles différents donc ça ne peut pas être plus varié que ça. » Pour Ariane Larivière, l’écochange a révolutionné sa façon de voir la mode. « Je me laisse porter exactement ce que je veux, parce que je ne laisse plus les tendances dicter mon style. » Certes, l’environnement, l’éthique, la qualité et l’originalité sont des dimensions à prendre en compte lorsque l’on choisit un vêtement, mais le côté pécuniaire l’est également. Carolyn Labrie, 35 ans, a renoncé à acheter des vêtements neufs depuis 5 ans, car cela deLA QUÊTE

venait un coût conséquent. Selon elle, la mode éphémère nous incite à acheter en permanence. MINIMALISME Aujourd’hui, Carolyne ne souhaite plus que ses achats soient rythmés par les soldes. Elle tend de plus en plus à adopter un mode de vie « minimaliste ». Le minimalisme est un retour à l’essentiel ; on ne garde que les habits dont on a réellement besoin. Les vêtements reviennent à leur fonction de base : habiller. Dès l’adoption de ce mode de vie, Carolyne a été conquise. « Je voyais plus clair dans ma garde-robe et bizarrement, c’était rendu plus facile de trouver quelque chose à me mettre le matin. »

ELISA ZANETTA JUILLET 2020


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