Le festival de musique Terraqué va repartir en septembre, du 8 au 16, sous une forme qui ne cesse de s’enrichir. Clément Mao-Takacs directeur artistique en trace la silhouette : « Il a trouvé son public et beaucoup de touristes organisent désormais leur passage à Carnac en fonction du festival. Côté programmation, il sera articulé autour de la Cinquième symphonie de Beethoven. Un concert de jazz est prévu et nous interpréterons de grands airs d’opéras, ainsi que des œuvres du Carnacois Maurice Ohana. Ces œuvres seront interprétées par des artistes déjà venus ici ».
Les ateliers vocaux de Marianne Seleskovitch seront présents et des concerts dans les chapelles seront donnés. Des actions pédagogiques auront lieu dans les écoles. Il y aura aussi des concerts à La Trinité-surMer et Auray. « Des discussions avec d’autres communes sont en cours ».
Le festival de musique classique, lancé à Carnac (Morbihan) en 2016, revient du 8 au 16 septembre 2022. Pour cette 6e édition, Clément Mao-Takacs, chef d'orchestre et fondateur du festival, veut le faire s'étendre en pays d'Auray.
Sibylle LAURENT
Publié le 06/07/2022 à 09h42
Clément Mao-Takacs, chef d’orchestre, pianiste et compositeur originaire de Carnac.
Une 6e édition, et peut-être un retour à la normale, en termes de contraintes sanitaires. Le festival Terraqué, grand rendez-vous de la musique classique, revient du 8 au 16 septembre, à Carnac (Morbihan), berceau de l’événement, mais aussi La Trinité-surMer (Morbihan), et… chose nouvelle, Auray. Clément Mao-Takacs, chef d’orchestre et fondateur du festival, lève le voile sur les promesses de cette nouvelle édition.
Qu’est-ce qui s’annonce ?
Pour cette nouvelle édition, nous reprenons, espérons-le, un peu le cours normal des choses, sans passe sanitaire et autres contraintes de jauges, et c’est très bien ! Le festival conserve évidemment un ancrage à Carnac, qui est essentiel, primordial, car nous avons développé un lien très fort avec la municipalité, le rendez-vous cimente les choses avec les habitants, et touristes, et nous gardons évidemment ce qui a fait notre force : les concerts de classique à Saint-Cornély, les concerts de musique de chambre dans les chapelles. Nous renouvelons également le partenariat avec la salle de la Vigie à La Trinité, pour une grande soirée-concert, comme l’an dernier : cela s’était très bien passé. Une nouveauté se profile pour l’an prochain : nous devrions programmer un concert à Auray, à l’espace culturel Athena. C’est un lieu très intéressant, et il y a un trou dans la programmation sur la musique classique. Quelle forme cela prendra-t-il ?
Sur ce festival qui se déroule du 8 au 16 septembre, l’ouverture se fera à Carnac les 8 et 9 septembre, La Trinité nous accueillera le 10, et Auray le 11. Les deux programmes donnés à Carnac seront redonnés à La Trinité et Auray, dans une logique de tournée. Nous avons en effet constaté l’an dernier que suivant les salles, Carnac et La Trinité, les publics sont très différents. C’est donc intéressant de voir qu’on peut proposer le même programme, et que cela marche. Nous jouerons notamment l’ouverture de la 5e symphonie de Beethoven, mais aussi la Cérémonie funèbre de Gustav Malher, l’ouverture de la Flûte enchantée, mais aussi Wagner évidemment… Nous sommes toujours dans cette logique d’à la fois faire jouer de grandes œuvres, et d’autres moins connues…
D’autres nouveautés ?
Nous prévoyons deux jours off, pour l’orchestre. Mais le festival continue pour le public, avec des concerts de jazz à l’église SaintCornely : on ouvre vers une autre forme, qui n’est pas que l’orchestre. Cela permet une diversité, même pour le public : car si certains recherchent le classique, d’autres regrettent que cela ne soit pas plus varié… J’entends ces retours et essaie d’offrir quelque chose, en proposant un panel d’artistes auxquels je crois, de jeunes talents, qui puisse être intéressant. Enfin, le 14, 15,16 septembre, l’orchestre est de retour à Carnac, pour la dernière partie du festival qui est un peu plus pointue, avec des airs plus intimistes, plus pointus, quelques œuvres religieuses : c’est un continent que je n’avais pas encore trop touché, Debussy, Brahms, pour aiguiser la curiosité du public…
Justement, comment composez-vous votre programmation ? Je cherche à trouver le bon équilibre, je pense que c’est intéressant d’avoir des propositions très différentes. C’est un test perpétuel. Par exemple, en 2023, j’aimerais introduire de l’opéra ! C’est quelque chose de très ambitieux, mais je trouve intéressant d’intégrer cette dimension. Et puis, à terme, si on pouvait aller jouer à Quiberon, Plouharnel… Je serais ravi d’étendre le festival Terraqué à un maximum de communes, de pouvoir fédérer, comme une sorte de festival itinérant. On a trop souvent taxé la Bretagne d’être un désert culturel pour la musique classique. Au contraire, je crois que les Bretons ont un goût profond pour ce style de musique !
Le festival Terraqué revient du 8 au 16 septembre,à Carnac,pour une sixièmeédition.
Le festival Terraqué a été créé en 2017 à l'initiative du chef d'orchestre Clément Mao-Takacs qui en assure la direction artistique. Il revient du 8 au 16 septembre à Carnac.
Pour sa 6e édition, programmée du 8 au 16 septembre 2022 à Carnac (Morbihan), le festival Terraqué réserve de nouvelles surprises. Reprise des prestations à destination des élèves, poursuite des ateliers de voix, concert dans les chapelles et extension vers La Trinité-sur-Mer et Auray.
En septembre dernier,Clément Mao Tacaksdirigeait l'orchestre Session Orchestra,à l'église Salnt-Cornélyde Carnac (Morbihan).
1ARCHIVESOUEST-FRANCE
Créé en 2017, le festival Terraqué est bien implanté à Carnac (Morbihan). "J'y ai des attaches familiales et nous avons rencontré une volonté municipale culturelle ambitieuse", explique Clément Mao Tacaks, chef d'orchestre et directeur artistique de cet événement musical.
Le rayonnement du festival s'est d'abord voulu communal. "Nous avons monté le circuit des chapelles, dans lesquelles nous proposons un concert à 18 h tous les jours. Il y a les ateliers de la voix ouverts à tous, chaque jour, et bien évidemment les concerts d'orchestre le soir à l'église Saint-Cornély »," résume le chef.
Cette année, après deux années de pandémie, le travail dans les écoles a été à nouveau programmé.
"Le principe du festival est de proposer de ta musique classique pour tous, avec quelques incursions dans le jazz, la chanson et la musique contemporaine. Sans oublier un lien avec un autre art dans le cadre de l'exposition permanente à la chapelle de la Congrégation", détaille le directeur artistique.
Le festival accueille de jeunes artistes de la nouvelle génération et de la scène internationale. "Le principe est toujours le même : la proximité avec le public." Ainsi, cette année, Marie-Laure Garnier, Faustine de Nones ou encore Axelle Fanyo, "trois voix splendides que j'ai eu la joie de diriger dans différentes œuvres", précise Clément Mao Tacaks, seront présentes.
Du 8 au 16 septembre 2022, le festival proposera un concert le soir dans différents lieux. Principalement basé à Carnac, il proposera des concerts à 21 h à l'église Saint-Cornély. "Mais cette année, nous aurons également un concert à La Trinité-sur-Mer, à la salle de La Vigie, te 10 septembre à 21 h, et à Auray, au centre culturel Athéna, le 11 septembre à 21 h." Le programme est déjà disponible sur le site www.festivalterraque.com
Chaque jour, à 18 h, un concert de musique de chambre et vocal sera proposé par les artistes. Il durera une cinquantaine de minutes. Tous les matins, des ateliers de la voix seront proposés avec Mariane Seleskovitch. "Ils sont ouverts à tous."
Après une première expérience réussie en 2021 à La Trinité-sur-Mer, avec l'inauguration de la salle de La Vigie, et un concert d'orchestre, le festival cherche toujours à s'agrandir. "Ces deux prestations dans des villes voisines pourraient être le prélude à une présence plus régulière de l'orchestre dans le pays d'Auray »," conclut Clément Mao Tacaks.
Carnac- Le coup d'envoidu 6efestivalTerraqueest donné avec un concert,jeudi so'ir.Pourl!occasion,Clément Ma(?-Tacaks,chef d'orchestrede SécessionOrchestra,échangesur c_erendez-vous:
Trois questionsà...
Clément Mao-Takacs, chef d'orchestre de Sécession Orchestra~
\ ... en vue du début de l'événement?
Ce sont des musiciens auxquels je crois et qui ont une vraie personnalité. Ils font partie d'une nouvelle génération émergente et sont déjà reconnus sur des scènes internationales.
Quel est votre sentiment
1 Nous sommes heureux avec l'orchestre Sécession Orchestra et les artistes invité~, de revenir à Carnac, ma terre natale, avec une édition pleine de surprises.
L'orchestre rentre tout juste de Finlande et vient de poser ses valises à Carnac pendant dix jours pour un véritable moment de partage. ..,
Pourriez-vousnous donner vos deux coupsde cœur ? , Tout d'abord, la présence du Sécession Orchestra avec cinquante musicier;,s, qui jouera pendant toute la durée du festival. Les musiciens sont accessibles, après les concerts, ou simplement quand on les croise dans les rues. Chaque jç,ur, ils jouent un programme différent.
Bien évidemment, mon second choix se tourne vers les artistes invités pour les récitals et les concerts.
Qu'appréciez-vous particulièrementdans ceiestival ?
•En liaison av~c mon précédent coup de cœur, c'est l'engagement de_ces • artistes. C'est un événement qui est engagé. On joue de la musique de compositrices et on a des artistes issus de la diversité. Nous avons un équilibre entre le grand répertoire et des œuvres qui ne sont pas du tout connues. Il y a donc un bel équilibre
Le festival offre un très large panorama. Il a pour objectif de partager tous les types de musique à tous les niveaux. Sans oublier les ateliers de la voix. Pourquoi ne pas imaginer la surprise de faire chanter le chœur qui aura suivi ces ateliers, chaque matin à 11 h, à l'occasion d'un concert avec l'orchestre. À voir
Jeudi, à 21 h, concert de lancement du festival Terraque. Billetterie aux offices de·tourisme de Carnac et sur www.festivalterraque.com.
Carnac-Chaque année, de nouveaux auditeurs découvrent ce rendez-vous. Certains par hasard et d'autres par curiosité! Ils viennent'élargir.le nombre de passionnés et de fidèles auditeurs.
Le rendez-vous
Il La gratuité
« Tout d'abord, existe-t-il beaucoup de festivals en France où il y a une telle gratuité pour les jeunes ? » questionne le chef et directeur artistique, Clément Mao-Takacs, En plus, elle s'applique également aux personnes qui se déplacent lors des récitals, de 14 h et 18 h, dans les chapelles.
« Pourquoi ne pas aller écouter un orchestre tje cinquante musiciens, en live, présents pendant toute la durée du festival et se dire que le classique ce n'est peut-être pas un truc de vieux, s'amuse le chef d'orchestre. Ces jeunes· musiciens·, qui répètent tous les jours comme des fous pour aboutir à une forme de perfectionnement, c'est peutêtre que la musique classique n'est pas quelque chose de générationnel ou de social. C'est aussi et simplement un endroit où l'on peut tous se retrouver. »
El La différence
Un concert, ce n'est pas seulement un endroit où l'on va s'asseoir et attendre en silence la musique, « Il s·e passera peut-être autre chose. comme un chef qui se mettra à parler, une comédienne qui viendra lire des
textes, une chanteuse qui viendra interpréter une chanson de Barbara ... », glisse le chef. Au f~stival Terraqué, tout peut arriver, « Et il faut savoir qu'il ne se passera pas ce qu'on l'habitude de voir ailleurs », complète-t-il.
EJLa proximité
Tous les musiciens et les artistes présents jouent la proximité et le partage de leur passion. Rencontrer les musiciens à l'occasion d'une répétition, à 'l'issue d'un concert, ou simplement dans les rues de la commune est une chose facile et appréciée de ces pre-
miers. « Tous sont accessibles et apprééient de répondre aux différentes questions des festivaliers. »
IJ La découverte
« N'oublions pas que la musique classique ~ient de la musique populaire. Tout lé monde a déjà entendu la 5° symphonie de Beethoven dans sa vie, parfois sans le-savoir.»
La découverte de ce festival a aussi donné lieu à une vocation musicale.
« N'oublions pas cette jeune musicienne carnacoise qui est venue aux Journées de la harpe et qui a poursuivi son chemin. »
munefête
« Avant tout, un festival est une fête.• C'est le moment de se réunir tous ensemble pour partager quelque chose. Ici, ce sera la musique et l'art en général », conclut Clément MaoTakacs.
Jeudi 8 septembre, à 21 h, concert d'inauguration dt.tfestival Terraqué à l'église Saint-Cornély, à Carnac. Billetterie : dans les offices de tourisme ou sur le' site internet www.festivalterraque.com
Les artistes invités à Carnaé promette~t une édition de très haut vol. En plus, cette année, La Trinité-sur-Mer et Auray bénéficient de concerts« hors les murs». ,
Le rendez-vous
Après le concert d'ouverture hier soir, qui a enchanté le public présent à l'église Saint-Cornély, à Carnac,. les organisateurs du festival Terraqué ont décidé d'élargir le périmètre des représentations. La Trinité-sur-Mer (salle La Vigie samedi soir) et Auray (centre culturel Athéna dimanche soir) accueilleront à leur tour le Seces$ion Orchestra.
Déjà à La Vigie en 2021
« L'inauguration de la salle La Vigie en septembre 2021 par Secession Orchestra a déjà été un moment très émouvant. Avec un véritable potentiel acoustique que l'on peut encore améliorer et un accueil des Trinitains particulièrement enthousiastes. Et pourquoi ne pas avoir l'ambition d'une présence dans la saison», explique Clément Mao-Takacs, chef d'orchestre et directeur artistique.
L'outil mis à disposition convient parfaitement à l'ensemble. « • Nous sommes très heureux que la municipalité ait souhaité renouveler ce partenpriat qui, j'espère, s'amplifiera dans les années à venir. » Un très beau programme sera présenté samedi soir 1O septembre, avec en apothéose la célèbre 5 8 symphonie de Beethoven. « Il y aura également la participation d'Axelle Fanyo,
Secession Orchestra était en répétition à l'église Saint-Corné/y, à Carnac, hier après-midi, sous la direction du chef Clément Mao-Takacs. 1PHoro, ouesr-FAANCe soprano exceptionnelle, qui nous réjouira avec de. la musique française.» Un vrai voyage!
A Auray dimanche
Dans le mot Terraqué, il y a eau et terre. « Carnac et La Trinité-sur-Mer représentent l'eau et Auray la terre. Et un festival a besoin de rayonner. C'est ce qui nous permet de faire venir, dans des lieux où la musique classique est absente, une proposition différente. La programmation
très riche (théâtre, danse, jazz ...) s'enrichira cette année de la musique classique », relate le chef.
« Ce partenariat est un vrai galop d'essai », indiquait Thomas Renaud, directeur du centre culturel Athéna.
« Cela pourrait donner lieu à une présence plus régulière de l'orchestre. Pourquoi ne pas imaginer une résidence d'orchestre, ce qui donnerait du sens puisque la programmation de La Vigie est assurée par le centre culturel, complète le chef.
Cela pourrait être l'occasion d'une véritable concentration de la politique culturelle et d'un rayonnement dans tout le pays d' Auray. » Au programme, entre autres, l'ouverture de la flûte enchantée de Mozart, Wagner et... la 5° symphonie de Beethoven.
Billetterie : dans les offices de tourisme de Carnac, sur le site www.festivalterraque.com et sur place à partir de 20 h.
Rachel Koblyakov •
Elle participe pour la troisième fois au festival Terraqué. Elle occupe la place de violon solo ou premier violon. Habituée du chef et de l'orchestre Secession Orchestra, elle est enchantée de revenir. « Une invitation. de Clément ne se refuse pas. Et puis quel plaisir de travailler avec des musiciens d'exception.»
Quant au festival,tout comme Dima Tsypkin, son avis est tranché : « C'est très spécial dans le sens où la programmation est très arrondie. On joue de pièces que l'on a peu ou pas •• l'occasion d'entendre dans cette formation spécifique. »
Isabelle Seleskovitch
Elle est chanteuse et comédienne. Elle intervient cette année en tant que comédienne. « Je vais lire des textes pendant certains concerts. C'est une manière de mettre en avant et de souligner la puissance de la musique. Et je suis particulièrement fière de pouvoir apporter ma contribution au récital de vendredi, à 18 h, à la salle Terraqué, avec ces deux superbes musiciens. »
Dima Tsypkin
Belarus et maintenant français, il joue du violoncelle et est un habitué du festival. Il est arrivé depuis la 28 édition. « C'est un super festival où
Koblyakov, Isabelle Seleskovitch et Dima
nous, les musiciens, prenons un immense plaisir à venir jouer sous la baguette du chef, dans une région magnifique. L'accueil est superbe et les gens très agréables. En plus, nous apprécions la proximité du public ... et il nous le rend·bien. »
Un festival différent Pour les trois artistes, ce festival est très différent des autres auxquels ils participent. « En général, nous venons à un festival pour jouer un ou deux, voire trois concerts. Ici, nous sommes là du premier au dernier
jour. C'est totalement différent ! Et c'est certainement de là que nous vient cette envie de partager la musique avec les auditeurs, pen~ dant, avant, après les concerts et dans les différents endroits où nous les rencontrons. »
Créé en 2017 à l'initiative du chef d'orchestre Clément Mao-Takacs qui en assure la direction artistique, le festival Terraqué a lieu jusqu'au 6 septembre 2022 à Carnac (Morbihan).
Clément Mao-Takacs, chef d'orchestre, pianiste, directeur artistique du festival Terraqué qui a lieu du 8 au 16 septembre à Carnac. Ici, il pose dans son appartement parisien.
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ARCHIVES MARC OLLIVIER/ OUEST-FRANCEClément Mao-Takacs, chef d'orchestre du Secession orchestra et directeur artistique du festival Terraqué, dans le pays d'Auray. Quelle est la philosophiedu festival Terraqué, qui va connaître sa 6e édition dans la régionde Carnac ?
Je souhaitais créer ici, à Carnac, où j'ai passé une grande partiie de mon enfance, un festival qui corresponde à une nécessité sociale de se réunir. Et qu'on accomplisse cela ensemble comme un rite dédié à la musique. Nous avons dix jours d'orchestre vivant à l'église Saint-Cornély et nous offrons des récitals, gratuits, dans la couronne des chapelles alentour. Ce geste est essentiel, il est marquant pour tout le monde. Et aujourd'hui, le festival rayonne : nous avons pu inaugurer la salle de la Vigie à La Trinité, nous jouerons pour la première fois au centre Athéna d' Auray, avec qui nous envisageons de collaborer au cours de la saison culturelle. Beaucoup de perspectives s'offrent à nous.
C'est le privilège du directeur artistique, j'invite des personnalités que j'apprécie, à des artistes qui osent. Je pense notamment à Caroline Marçot, basée à Rennes avec son ensemble de musique vocal L'Échelle. Depuis le début de Terraqué, nous laissons place aux compositrices. Cette année, on découvrira une création essentielle de la Finlandaise Kaija Saariaho, « Vers toi qui es si loin ». Ce festival est un lieu d'expérimentation. On aura un double récital de piano, avec Juliette Journeau et Dimitri Malignan, sur une même soirée. Enfin, l'orchestre revisite les classiques comme la Ve symphonie de Beethoven ou l'ouverture de La flûte enchantée de Mozart, dans des versions radicales. Ici, tous les concerts se répondent. Nous sommes là pour former une oreille critique en restant ouvert. J'aime l'esprit de la Folle journée de Nantes, qui a cette idée de partage au plus grand nombre. Quels sont vos rêves et projetspour ce festival,vous qui menez en parallèleune carrière internationale?
Ce festival m'est essentiel, j'y pense tout le temps. Si je ne suis jamais aussi bien qu'au milieu des musiciens, j'aime concevoir des programmes où pédagogie et culture s'entremêlent naturellement. Nous souhaitons proposer un opéra l'an prochain. En 2024, nous souhaitons exporter le festival Terraqué au Japon. Enfin mon rêve serait de construire un pôle lyrique en Bretagne. Il y a un manque et j'aimerais bien le porter sur ses fondements dans le Morbihan. Jusqu'au 16 septembre 2022, festival Terraqué à Carnac et dans le pays d'Auray. Entrée libre aux ateliers vocaux collectifs, ateliers pédagogiques et expositions. Les récitals sont gratuits dans les chapelle mais demandent réservation. Tél. 02 97 52
52 (office de tourisme de Carnac). Net: http://festivalterraque.corn/
Carnac- Tous les jours, les musiciens du Secession Orchestra répètent sous la direction du chef Clément Mao-Takacs, qui est également le directeur artistique du festival.
Reportage
Hier, 10 h. Dans l'église Saint-Cornély, deux contrebassistes travaillent ; les techniciens sont déjà présents. Puis d'autres musiciens arrivent. Plusieurs se répartissent dans l'église pour« se chauffer'». Des membres de la production « préparent les jeux de partitions modifiées », glisse Damien, directeur technique.
Puis l'ensemble des musiciens arrive, en tenue décontractée, précédent
de quelques minutes le chef d'orchestre et directeur artistique du festival Terraqué, Clément Mao-Takacs.
Deux heures de répétition
10 h 35, les instruments s'accordent; d'abord les cuivres, puis les cordes.
10 h 36, tout le monde est aux ordres du chef. La répétition commence. Consignes, explications, reprises Tous sont à l'écoute des exigences
de Clément Mao-Takacs. Crayons en main, certains ànnotent les partitions. Pendant deux heures, les pièces s'enchaîneront.
Puis dans l'après-midi, certains iront travailler, d'autres se reposeront.
C'est ça la vie du festival !
Ce samedi, à 21 h, concert salle de La Vigie, à La Trinité-sur-Mer; dimanche, à 21 h, au centre culturel Athéna, à Auray. Billetterie : dans les offices de tourisme de Carnac, sur le site www.festivalterraque.com et sur place une heure avant le concert.
Revue de Presse Festival TERRAQUÉ 2022
www.festivalterraque.com
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Publié le 10 septembre 2022 à 16h51
Le groupe en répétition dans la chapelle de la Congrégation ce samedi.
Dans le cadre du festival Terraqué à Carnac, Mariane Séleskovitch anime chaque année des cours de chants qui connaissent un succès toujours grandissant. Le chœur, cette année, est composé de plus de 50 personnes. Ce sont souvent les mêmes qui reviennent d’année en année. À l’image de Chantal : « Je faisais partie du chœur l’an passé. Marianne met en confiance avec beaucoup d’humilité, de pédagogie et fait ressortir nos talents cachés ».
« Cette année, nous répétons le Chœur de Pélerins de Tannhäuser de Wagner. Nous l’interpréterons le 14 septembre avec l’orchestre à Saint-Cornely et le 15 au Foyer-logements », annonce Marianne.
Carnac-La préparatio, d'une nouvelle édition du festival Terraqué débute dès la fin de la.précédente. Bilar1 lax~s d'améliorations, orier:,tations du directeur artistique ...
Si la direction .artistique et don ;,Jes orientations artistiques du fest+v ~erraqué, qui se déroule jus LJ.'au 16 septembre, sont laissées à l'Îflitiative du directeur artistique et chef d'orchestre Clément Mao-Takacs, lb mise en musique des trois étap~s ·(préproduction, production et pozproduction) sont principalerî\8{1t d ressort de deux responsables. ~.
À la manœuvre, Giancarlo Stàffe 1, coordinateur général, et Fra~s Auboyneau, trésorier de l'association Secession Orchestra et administréteur de l'association Festival Terraqué, qui porte l'organisation du festival. Ce dernier, bénévole dans les • 'deux associations, profite de ses congés pour être présent pendant tout le festival.
Une véritable organisation d'entreprise
L'organisation d'un tel festival demande rigueur et maîtrise de tous les postes.« C'est tout d'abord au directeur artistique de préciser les dàtes, le périmètre de l'orchestre (en fonction des œuvres à interpréter) et les artistes à inviter», souligne le coordinateur général. « C'est en quelque sorte la feuille de route qui nous est
_,fournie au départ. » À partir de ce moment, il convient de contacter tous les musiciens du Secession Orchestra pour connaître leur· pisponibilité.
« L'orchestre est composé d'un gros noyau de musiciens et il faut parfois élargir un peu. C'est le premier travail important à réaliser», complète Gfancarlo Staffetti.
Une, fois les musiciens et artistes invités contactés et retenus, toute la partie logistique se met en place.
« Bien évidemment avant nous aurons estimé les budgets pour
connaître le volume de nos engagements. » Contact avec· lés hôtels, réservation des bilÎe{s de groupe ou individuels, organiSS;1Jt°~des transports sur place, contrat avec une société de restauration sur .place Toutes ces tâches qui sont indispensables. « Il faut savoir qÛe l'orchestre vient en résidence pendant toute ladurée du festiv,al. Il faut donc assurer toute la logistique. » Les musrciens sont pris en charge. Ils doivent participer aux répétitions et le rôle d~ la logistique consiste à assurer la bonne configuration des salles de répétitions ou de spectacle. Sur place
tout le domaine technique ,est coordonné par Damien. « Le chef doit, avec les musiciens, pouvoir se consacrer à la musique sans être préoccupé par les questions logistiques.»
Seulement six bénévoles
Sur place, deux bénévoles accompagnent l'orchestre depuis Paris. •< Eux aussi prennent leurs congés sur ces dates pour être présents bénévolement. » Quatre bénévoles locaux se relaient daAs différentes tâches. « Il nous faudrait d'autres bénévoles pour que tout cela soit plus facile à gérer. Mais ce petit nombre est corn-
pensé par notre polyvalence indispensable », admettent Giancarlo et Francis. Et, tous les jours, ils régleront t6us l~s petits détails indispensables pour que ce festival réponde aux attentes des auditeurs et des musiciens.
Lundi 12 septembre, à l'église Saint-Cornély. À 21 h : chant et piano avec lrina de Baghy, mezzo-soprano et Guillaume de Chassy, piano. Billetterie : www.festivalterraque.com ou offices de tourisme de Carnac.
Revue de Presse
Festival TERRAQUÉ 2022
www.festivalterraque.com
8 Ouest-France
Publié le 12/09/2022 à 14h00
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Le festival Terraqué, qui se déroule à Carnac, est venu pour la première fois à Auray (Morbihan) dimanche 11 septembre 2022. Un succès qui marque les prémices d'un partenariat plus durable.
“C’était un pari de venir à Auray un dimanche soir ! C’était une expérience à faire et on en est très contents. Il y avait dans la salle une belle écoute, une espèce de ferveur”, a observé Francis Auboyneau, administrateur du festival Terraqué.
Son deuxième concert hors les murs s’est déroulé dimanche 11 septembre 2022, au centre culturel Athéna, à Auray (Morbihan). Une centaine de spectateurs se sont déplacés pour le concert symphonique donné par Secession Orchestra, que dirige Clément Mao-Takacs. Mozart, Wagner, Mahler, Beethoven… « Des génies de la musique ! » «
“Un concert exceptionnel comme d’habitude !” constate Gisèle, venue de Paris. “Le chef d’orchestre apporte une vision pédagogique et transversale. Cela rend les œuvres plus abordables »,” observe Catherine, du Bono. “On a l’impression de participer. Les musiciens dégagent tant d’énergie !” ajoute son amie, Janine. “Fabuleux, passionnant, superbe…” Les superlatifs ne manquent pas pour qualifier Le voyageur et son ombre, un concert interprété par une quarantaine de musiciens.
“On a bien aimé l’acoustique. On serait ravi de continuer ce partenariat et pourquoi pas de faire résonner un peu plus la musique classique dans la programmation du centre Athéna !” glisse malicieusement Clément Mao-Takacs, un passionné qui ne tarit pas en commentaires sur les œuvres interprétées.
Carnac- li poursuit ses concerts, ~ais sous un format un peu diminué. Le public, tout comme les professionnels de la commune sont unanimes : c'est un succès !
Depuis jeudi, les musiciens du Secession Orchestra présentent des œuvres magistrales à l'occasion des concerts. Après Carnac, Là Trinitésur-Mer et Auray, l'orchestre se présentera sous un format un peu diminué pour la suite du festival, de retour ' à Carnac.
A la sortie des concerts, les corn~ mentaires sont identiques et les éloges ne manquent pas. « C'est une chance inouïe pour notre région d'avoir un tel festival. Entre les artistes, l'orchestre, la programmation ... que du bonheur ! Et puis quelle audace ce chef ! » indiquent Benoît et Isabelle, venus spécialement dans leur résidence secondaire, à Plouharnel, pour assister aux concerts. « Et ce qui surprend c'est la communication qui existe entre le chef et ses musiciens. Il faut les regarder jouer, un vrai bonheur. C'est incroyable ! »!
A l'extérieur, les avis sont unanimes. Pour certains, le métissage entre musique classique et lyrique est « surprenant... Mais partagée de la sorte, cela devient presque naturel».
Les professionnelsravis
Depuis plusieurs années, l'hôtel La Marine a noué un partenariat avec le festival pour l'hébergement de ses musiciens. « L'hôtel tout entier e,st réservé et notre autre établissement, l'Hôtel des Alignements, plus o~ienté vers l'accueil de groupes, est occupé à 30 % par le reste des musiciens, se réjouit Marion Barrier, en charge de La Marine. Nombre de commerçants pensent que c'est une chance pour Carnac d'avoir une
telle animation après la saison. Ils sont cools et sympas. Ça fait du bien d'avoir un groupe comme le Secession Orchestra », poursuit la responsable.
C)ette fréquentation permet d'employer une serveuse supplémentaire. « C'est grâce au festival que nous pouvons créer ce poste. Car il y a les musiciens, mais aussi les personnes qui viennent assister aux concerts. Nous avons une grosse fréquentation à ces occasions-là, juste avant les concerts », souligne Marion Barrier. Quant aux habitudes des musiciens, tout est simple. « Il y a quelques gros mangeurs d'huîtres. Nous nous approvisionnons en conséquence. Sinon, il n'y a aucune demande particulière. C'est un plaisir de les recevoir. »
Toujours en oentre-ville, un bar sert de quartier général après les concerts, pour son plus grand bonheur.
« Ils se retrouvel'ltaprès les concerts à une quarantaine au moins.
L'ambiance est excellente. Ils parlent du concert et de pleins d'autres choses, dans une ambiance décontractée. Quelle chance pour Carnac ! » s'exclame la responsable.
Mardi, ils étaient une bonne dizaine à œuvrer pour parfaire la décoration et le nettoyage de la chapelle de Kergroix. « Tous les habitants et les amis du village attendent le retour de ce pardon dans sa formule habituelle, après le Covid », indique Marie-Céline Lorcy, présidente de l'association des Amis de la chapelle de Kergroix.·
Cette année, le pardon débutera par la bénédiction de l'eau et du feu. Puis, en procession, tous se rendront à la chapelle pour la messe dominicale, qui sera suivie du « traditionnel vin d'honneur et surtout du repas pris en commun. Poùr l'occasion, le four du village, restauré en 2020, sera remis en service pour cuire les pommes de terre et les rôtis de porc. Sans oublier bien évidemment les traditionnels fars, que l'on pourra
également acheter, au détail, au moment de l'apéritif », poursuit la présidente.
L'après-midi se poursuivra avec le fest-deiz animé par les groupes Hengounel Stroll-Daouline et An'Dibru
Dans le cadre du festival Terraqué, la chapelle accueillera un récital ouvert à tous, jeudi 15 septembre, à 18 h. « Comme chaque année l'accès est libre et la participation est laissée à l'appréciation des auditeurs. Cette année, Caroline Marçot, chanteuse, viendra offrir un récital de toute beauté », conclut la présidente.
Dimanche, à partir de 11 h, lieu-dit Kergroix. Réservation pour le repas : tél. 02 97 52 32 23 ou 06 87 23 25 26.
9 Ouest-France
Publié le 13/09/2022 à 17h00
Le festival Terraqué de Carnac (Morbihan) est également un rendez-vous pendant lequel il y a de la pratique pédagogique. Une façon de rendre les spectateurs et les auditeurs actifs. Les ateliers de la voix, animés par Marianne Seleskovitch, en sont un exemple fort.
Depuis vendredi 9 septembre 2022, chaque matin à 11 h, une trentaine de participants viennent découvrir les secrets du chant avec Marianne Seleskovitch, chanteuse depuis son plus jeune âge. “Je viens partager ma passion du chant, de façon pédagogique, et surtout permettre aux participants de performer »,” résume-t-elle.
Dès l’âge de 14 ans, elle pratique le chant dans différentes maîtrises, à raison de trois séances par semaine. Puis viennent les études. “Musicologie à la fac, classes de chant lyrique, de piano.” A 20 ans, elle donne ses premiers récitals dans l’Hexagone avant d’embrasser une carrière à l’internationale dix ans plus tard. “Ma passion est plus tournée vers la musique contemporaine et le théâtre musical. Ce sont en fait des moments de création. Un auteur contemporain peut donner des précisions sur la façon dont il a construit son œuvre. C’est de la transmission même. Et c’est cela qui me passionne »,” explique Marianne Seleskovitch.
“Je ne suis pas cheffe de chœur, mais chanteuse. Et c’est cela que je veux transmettre. Je n’hésite pas à expliquer la technique vocale, à donner tous les outils pour réussir et à faire état des secrets de la voix. Le but est de permettre à ces participants de devenir autonomes”, détaille-t-elle.
L’objectif n’est donc pas spécialement de chanter en polyphonie, mais plus de comprendre le métier des chanteurs. Les remarques des participants le montrent : “Nous n’avons jamais travaillé comme cela… Avant, je n’ai jamais pu atteindre de telles notes… Je me sens bien, une sensation que je n’ai pas habituellement dans la chorale dans laquelle je suis”, entend-on dans les rangs.
Tous les participants ont compris l’implication physique qu’il faut pour la musique. “Au bout d’un moment, ils pourront chanter avec un orchestre. Et pourquoi ne seraient-ils pas capables de faire une surprise lors d’un prochain concert”, interroge Marianne Seleskovitch. La réponse arrivera peut-être prochainement ?
L’idée trotte dans la tête du chef Clément Mao-Takacs et de Marianne Seleskovitch. “La demande est réelle. Alors nous étudions plusieurs solutions qui permettraient de garder un contact avec ces participants. Depuis le début, j’échange avec eux par mail. Alors l’ouvrage est sur le métier”, conclut Marianne Seleskovitch.
Publié le 14 septembre 2022 à 15h23
À Carnac, plus de 60 enfants des classes de CM1 et CM2 de l'école des Korrigans et de Saint-Michel ont participé, mardi 13 septembre, à une démonstration d'instruments de percussions, à l'auditorium Terraqué. « Il s'agit d'un atelier où les enfants sont invités à découvrir le répertoire et la culture orchestrale ainsi que la sonorité, les modes de jeu, constitution de ces instruments capitaux dans l'orchestre», décrit Loïc Houdoy, adjoint aux affaires scolaires.« Ils sont accompagnés par les instrumentistes de l'orchestre en résidence à Carnac en ce moment», ajoute-t-il.
Carnac- Elles se sont retrouvées ce mardi soir. lrina de Baghy, Marie-Laure Garnier, Caroline' Marçot, Faustine de Monès et Marianne Sel~skovitch sont réunies autour du chef Clément Mao-Takacs.
À 20 h 45, ce mardi, résonnaient de· puissantes voix à l'intérieur de la chapelle de la Co,ngrégation. Un concert ? Pas du tout ! Une répétition avec les cinq artistes réunies pour « s'accorder ». « Cela nous permet de bien nous caler entre les différentes parties avant la répétition de mercredi ·avec l'orchestre », indiquent les chanteuses. La chapelle est trop petite pour les voix puissantes. Mais qu'à cela tienne. Au bout de 30 minutes, tout est calé.
Des·parcours similaires
Si plusieurs d'entre elles sont présentes au festival Terraqué depuis le début, leurs parcours sont très ressemblants; À l'exception d'lrina, Canadienne, qui a été bercée tout de. suite par les comédies musicales dans son pays, puis à New York, toutes ont commencé par du chant en maîtrise. « Dès 4 ans j'ai eu une attirance prononcée pour la musique et puis le chant, à partir de 16 ans », confesse Marie-Laure Garnier. Puis chacune a suivi un cursus de formation, parfois instrumental, ,pour aboutir plus tardivement au chant, comme Faustine de Monès. Et maintenant elles se produisent toutes sur des scènes nationales et internationales, dans des salles impressionnantes.
Pourquoi de telles artistes au festival ? « Les invitations sont faites par Clément (Mao-Takacs) et c'est déjà une raison évidente. Et puis il y a l'accueil, tant par le public que par la ville, les conditions de travail et le plaisir de jouer avec un orchestre comme le Secession orchestra. Nous côtoyons tous les musiciens
et c'est un véritable plaisir de chanter avec eux. L'orchestre, les solistes et le chef ne font qu'un. Cela se voit dans la passion que chacun met lors des concerts », résument les cinq chanteuses. « Pour moi cela marque le début de la saison avec des gens que j'adore», poursuit lrina de Baghy.
« Le chef nous connaît très bien et nous amène à explorer des possibilités que nous n'imaginions pas. Il nous inspire ou nous pousse à faire des choses que toute seule nous n'aurions pas pensé faire », détaille lrina de baghy. Le chef d'ochestre a
également adapté une partition pour permettre aux cinq voix d'être ensem, ble. « Sans lui nous n'aurions jamais eu l'occasion de chanter ensemble.
Et en plus ça marche super-bien ! »
Des découvertes pour les auditeurs '
La particularité· du festival, que ces artistes mettent en avant, est principalement le coté découverte. « Il ne s'agit pas d'un festival où l'on ne trouve que des pièces toujours très connues que l'on aime. En plus, le chef propose des découvertes que l'on peut aimer ou non. Mais la sur-
prise peut être totale. Et si on n'aime pas, il faut essayer de comprendre pourquoi et de l'exprimer», complètent les artistes.
Si les cinq chanteuses se sentent privilégiées de venir chanter au festival Terraqué, elles soulignent l'importance de cet événement pour une station comme Carnac.
« Bénéficier de tels concerts, variés, dans une station avec un ' ' orchestre en résidence pendant dix jours est une chance unique. Nombre de Carnacois l'ont bien compris», concluent les chanteuses.
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Revue de Presse Festival TERRAQUÉ 2022
www.festivalterraque.com
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FestivalTerraqué: lesélèvesdécouvrentles percussions
Deux élèves se sont essayées à la caisse claire sous la conduite de Hui-Lin Liu et ~ous les yeux de Mathilde Lietard (à gauche). , PHoro: OuEST-FRANcE
Le Festival Terraqué G1.proposé, à la médiathèque, un atelier pour les élèves de CM1 et CM2 des écoles de la commune. Mardi, en début d'aprèsmidi, environ 70 enfants de l'école publique Les Korrigans et l'école privée Saint-Michel ont rencontré HuiLin Lui, Tom Brassart et Mathilde Lietard, percussionnistes du Secession Orchestra.
Timbales,· grosse caisse; cymbale, tam-tam,. glockenspiel- .ou encore tambour de basque n'ont plus de secret pour les enfç;1nts.Impressionnés et attentifs aux explications, qùelques élèves ont pu s'essayer aux ins·truments. ~< Les explications de•ces jeune~ musicjens étaient claires et' les .enfants se· sont pris au jeu >>, constate leur professeur.
Revue
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Publié le 18/09/2022 à 16h45
La 6e édition du festival Terraqué, à Carnac (Morbihan), a pris fin vendredi soir 16 septembre 2022, avec le concert de clôture à l'église Saint-Cornély. Le Secession Orchestra a accompagné la merveilleuse soprano Marie-Laure Garnier dans plusieurs œuvres, pour le plus grand bonheur du public.
“Nous avons été particulièrement sensibles à toutes les marques de sympathie, à tous les remerciements et les témoignages des auditeurs tout au long de ces dix jours. Ce festival est rendu possible grâce à l’engagement de la municipalité, des bénévoles, des techniciens et bien entendu des musiciens »,” a résumé Clément Mao-Takacs, chef d’orchestre et directeur artistique, vendredi 16 septembre 2022, à l’issue du concert de clôture dans l’église Saint-Cornély, à Carnac (Morbihan).
De l’avis de tous, cette édition a été radieuse et impressionnante de par son programme et ses restitutions. Les concerts ont été particulièrement suivis. Cette année, de nombreux élus (maires, conseillers, représentants du Département ou d’Auray Quiberon terre atlantique…) sont venus découvrir ou redécouvrir le festival. “C’est bien la preuve qu’il se passe quelque chose d’important »,” commentera à sa sortie l’un d’entre eux.
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“En 2020, nous avions un « festilight ». En 2021, une reprise après la pandémie. En 2022, nous avons trouvé une forme d’équilibre avec deux parties dans le festival et un élargissement des concerts extérieurs à Carnac. Ensuite, nous avons pu mesurer l’attachement des Carnacois à ce festival”, résume Clément Mao-Takacs.
Même s’il se pose toujours la question de l’infrastructure. “Les rapports avec la paroisse sont très bons. Mais l’église reste un lieu de culte, un lieu sacré, qui me force à m’interroger sur les possibilités d’opéras, sans pour autant choquer les convictions de chacun que je respecte profondément »,” interroge le chef.
Pour l’année prochaine, quelques changements sont à l’étude, dont la programmation des concerts une heure plus tôt (20 h au lieu de 21 h). “Mais également une formule plus longue si nous pouvons présenter des opéras dans des communes voisines pour accroître le hors les murs”, glisse le chef.
Les musiciens sont enthousiastes de venir en résidence pendant ces dix jours et le travail fourni en est la preuve. “Tous sont très touchés de l’accueil réservé par le public et par les professionnels qui nous hébergent. Après six ans, des liens se sont tissés. Tout comme les participants aux ateliers vocaux de Marianne Seleskovitch, qui perdureront.” Repos jusqu’en décembre
Samedi à 9 h, musiciens, chanteuses et techniciens ont pris le chemin de la Région parisienne pour un dernier concert dans l’après-midi. Ensuite, le Secession Orchestra se reposera jusqu’en décembre, le chef partant dès le dimanche pour Helsinki (Finlande) diriger un opéra pendant deux mois.
L'orchestre a longuement été applaudi à la fin du concert de clôture. 1 OUEST-FRANCELien
Musiques I Opéra
par Sophie Rabau j 18 Sep 2022
Depuis six ans, au début du mois de septembre, le Festival Terraqué pose la musique vocale et instrumentale à Carnac et ses environs. Son directeur artistique, Clément Mao-Takacs, fait de chaque concert un exercice d’hospitalité accueillant aux artistes, aux publics et à la musique. Le mot Terraqué, emprunté à Guillevic, signifie « de terre et d’eau ».
On sait dire quel vin doit accompagner telle viande, on peut dire, du moins je le suppose, si ce vin pourra suivre tel autre sans gâcher le palais. Mais boire deux vins en même temps ? Sentir en bouche, qui se répondent, s’appellent,s’apaisent, se tiennent l’un en l’autre, un Pessac Léognan et, disons, un Vosne-Romanée? Ce que l’œnologie n’a pas prévu, la musique le fait – constamment elle superpose, et deux soirs je goûte au même instant l’impression simultanée des voix de Caroline Marçot et de Marianne Seleskovitch, et ces deux voix que j’aime, j’aime plus encore leur rencontre, comme un bain à la fois dans la mer de Bretagne et dans celle de Nice, veloursapresoleil, mordre dans une pêche en même temps dans une prune, voix sur voix, flamme en flamme, ne pas choisir, enfin. Un autre soir, cinq voix singulières et ensemble, ce festival aime les rencontres.
La voix de Marianne Seleskovitch, je la reconnais parce je l’ai tant entendue, ou plutôt pendant que je doute (est-ce que je me trompe, suis-je bien sûre?), mon corps depuis longtemps l’a reconnue, pas besoin de confirmation. Mais quand j’entends et reconnais la voix de Faustine de Monès, c’est autre chose. Je reconnais moins la voix que l’impression qu’elle m’a faite, le plaisir qu’elle m’a déjà donné et qui revient comme un soulagement — c’était donc vrai. Ecoutant cette voix, je me reconnais l’écoutant. En moi aussi, autant qu’en elle, la voix de Marie-Laure Garnier comme une évidence, un oui, le même, qui revient. Au festival Terraqué les chanteuses ne chantent jamais une seule fois. D’autres festival font connaître des voix. Celui-ci les fait reconnaître.
Un orchestre est une créature insensée, miraculeuse, inimaginable, inconcevable, ahurissante, extraordinaire Tellement extraordinaire que cet autre soir écoutant regardant Secession Orchestra je me dis que les poètes, romanciers, cinéastes, peintres, photographes, et même musiciens ne devraient pas avoir d’autres sujets, qu’il faudrait dire, expliquer, représenter, évoquer, raconter, décrire, des orchestres et seulement des orchestres. Ou plutôt : comprendre que tout le reste – les batailles, les corps amoureux, les villes et les jardins, les flottilles et les familles, les généalogies, les voyages, les immeubles et maisons, les rues animées, les théâtres, les émeutes et les guerres, les âmes et leurs monologue, les caractères les fables, le spleen, la joie, la neige, les cerveaux, tempêtes et méandres, les arbres et leur imbrication de branches et de feuilles, la mer l’océan les lacs pour se noyer en cas d’amour perdu – comprendre que tout cela ce n’est rien de plus qu’une multitude d’orchestres dont on ne finit pas de parler.
Un concert est un évènement fait d’une suite d’événements. Chaque respiration de l’orchestre du public chaque nouvelle note quinte de toux ou quinte juste pensée envolée partition volante programme chu chut indigné inclinaison d’un sourcil du maestro cadence silence pigeon entré par effraction fait piano subito fait irruption dans le tissu d’un temps qu’on pense partager mais pas tout à fait car des percussions en haut de l’orchestre jusqu’au fond de l’église Saint-Cornély en passant par le pigeon qui volète personne ne vit exactement les mêmes événements au même moment. Et pourtant ce soir-là, quand je crois voir au milieu du deuxième air de Traviata s’ouvrir la voute rouge de l’église et le corps de la chanteuse devenir un immense ciel quand mon corps d’auditrice à son tour s’amplifie qu’on respire mieux, c’est sur, et que l’orchestre revenant joue comme un lever de soleil, j’ai l’éphémère conviction que nous vivons toutes ensemble le même événement.
Quand on apprend à écrire, enfant, on apprend, première leçon, à craindre les répétitions : jamais le même mot à deux lignes d’intervalles, varier la formulation, passer à l’idée suivante, ne pas ressasser, on avance, sauf effet de style ou figure, l’anaphore est une exception non la règle. Et cette règle je l’ai tellement apprise et enseignée que si maintenant j’apprenais à écrire de la musique, je devrais, j’imagine, apprendre à me répéter car sans ce retour du même, tranquille et assumé, je suppose qu’il n’y aurait pas de musique. Encore. Pareil. Bis. C’est en cela notamment que Clément Mao-Takacs fait de Terraqué un festival radicalement musical. Parce que d’un soir à l’autre reviennent les mêmes pièces, parce que c’est leur répétition qui fait surprise, événement, changement. Et dans ce retour du même, reconnaissant sans tout à fait reconnaître parce que bien sûr ce n’est jamais pareil, on apprend peut-être un peu la musique ou en tout cas l’envie d’encore.
