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À Carnac,le sixièmefestival Terraquéaura lieu du 8 au 16 septembre
Le festival de musique Terraqué va repartir en septembre, du 8 au 16, sous une forme qui ne cesse de s’enrichir. Clément Mao-Takacs directeur artistique en trace la silhouette : « Il a trouvé son public et beaucoup de touristes organisent désormais leur passage à Carnac en fonction du festival. Côté programmation, il sera articulé autour de la Cinquième symphonie de Beethoven. Un concert de jazz est prévu et nous interpréterons de grands airs d’opéras, ainsi que des œuvres du Carnacois Maurice Ohana. Ces œuvres seront interprétées par des artistes déjà venus ici ».
Les ateliers vocaux de Marianne Seleskovitch seront présents et des concerts dans les chapelles seront donnés. Des actions pédagogiques auront lieu dans les écoles. Il y aura aussi des concerts à La Trinité-surMer et Auray. « Des discussions avec d’autres communes sont en cours ».
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Avec Terraqué, Clément Mao-Takacs veut faire rayonner le classique en pays d' Auray
Le festival de musique classique, lancé à Carnac (Morbihan) en 2016, revient du 8 au 16 septembre 2022. Pour cette 6e édition, Clément Mao-Takacs, chef d'orchestre et fondateur du festival, veut le faire s'étendre en pays d'Auray.
Sibylle LAURENT
Publié le 06/07/2022 à 09h42
Clément Mao-Takacs, chef d’orchestre, pianiste et compositeur originaire de Carnac.
Une 6e édition, et peut-être un retour à la normale, en termes de contraintes sanitaires. Le festival Terraqué, grand rendez-vous de la musique classique, revient du 8 au 16 septembre, à Carnac (Morbihan), berceau de l’événement, mais aussi La Trinité-surMer (Morbihan), et… chose nouvelle, Auray. Clément Mao-Takacs, chef d’orchestre et fondateur du festival, lève le voile sur les promesses de cette nouvelle édition.
Qu’est-ce qui s’annonce ?
Pour cette nouvelle édition, nous reprenons, espérons-le, un peu le cours normal des choses, sans passe sanitaire et autres contraintes de jauges, et c’est très bien ! Le festival conserve évidemment un ancrage à Carnac, qui est essentiel, primordial, car nous avons développé un lien très fort avec la municipalité, le rendez-vous cimente les choses avec les habitants, et touristes, et nous gardons évidemment ce qui a fait notre force : les concerts de classique à Saint-Cornély, les concerts de musique de chambre dans les chapelles. Nous renouvelons également le partenariat avec la salle de la Vigie à La Trinité, pour une grande soirée-concert, comme l’an dernier : cela s’était très bien passé. Une nouveauté se profile pour l’an prochain : nous devrions programmer un concert à Auray, à l’espace culturel Athena. C’est un lieu très intéressant, et il y a un trou dans la programmation sur la musique classique. Quelle forme cela prendra-t-il ?
Sur ce festival qui se déroule du 8 au 16 septembre, l’ouverture se fera à Carnac les 8 et 9 septembre, La Trinité nous accueillera le 10, et Auray le 11. Les deux programmes donnés à Carnac seront redonnés à La Trinité et Auray, dans une logique de tournée. Nous avons en effet constaté l’an dernier que suivant les salles, Carnac et La Trinité, les publics sont très différents. C’est donc intéressant de voir qu’on peut proposer le même programme, et que cela marche. Nous jouerons notamment l’ouverture de la 5e symphonie de Beethoven, mais aussi la Cérémonie funèbre de Gustav Malher, l’ouverture de la Flûte enchantée, mais aussi Wagner évidemment… Nous sommes toujours dans cette logique d’à la fois faire jouer de grandes œuvres, et d’autres moins connues…
D’autres nouveautés ?
Nous prévoyons deux jours off, pour l’orchestre. Mais le festival continue pour le public, avec des concerts de jazz à l’église SaintCornely : on ouvre vers une autre forme, qui n’est pas que l’orchestre. Cela permet une diversité, même pour le public : car si certains recherchent le classique, d’autres regrettent que cela ne soit pas plus varié… J’entends ces retours et essaie d’offrir quelque chose, en proposant un panel d’artistes auxquels je crois, de jeunes talents, qui puisse être intéressant. Enfin, le 14, 15,16 septembre, l’orchestre est de retour à Carnac, pour la dernière partie du festival qui est un peu plus pointue, avec des airs plus intimistes, plus pointus, quelques œuvres religieuses : c’est un continent que je n’avais pas encore trop touché, Debussy, Brahms, pour aiguiser la curiosité du public…
Justement, comment composez-vous votre programmation ? Je cherche à trouver le bon équilibre, je pense que c’est intéressant d’avoir des propositions très différentes. C’est un test perpétuel. Par exemple, en 2023, j’aimerais introduire de l’opéra ! C’est quelque chose de très ambitieux, mais je trouve intéressant d’intégrer cette dimension. Et puis, à terme, si on pouvait aller jouer à Quiberon, Plouharnel… Je serais ravi d’étendre le festival Terraqué à un maximum de communes, de pouvoir fédérer, comme une sorte de festival itinérant. On a trop souvent taxé la Bretagne d’être un désert culturel pour la musique classique. Au contraire, je crois que les Bretons ont un goût profond pour ce style de musique !