Festival TERRAQUÉ 2017 : programme de salle

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direction

artistique : Clément Mao – Takacs

musique classique et contemporaine du 1 er au 9 septembre 2017 entrée libre

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION – CHAPELLE DE KERGROIX –  CHAPELLE

DE SAINT-COLOMBAN – CHAPELLE DE LOCMARIA –  CHAPELLE DE LA MADELEINE – ÉGLISE SAINT-CORNELY – ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ –

CASINO DE CARNAC

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#spectacle #théâtremusical #conférence #récital #lecture

WWW.FESTIVALTERRAQUE.COM

Le festival TERRAQUÉ a été soutenu et accompagné par M. Olivier Lepick, maire de Carnac, M. Loïc Houdoy, adjoint en charge de l’Éducation et de la Jeunesse, de la Culture, de la Communication et de la Vie Citoyenne et Mme Nadine Roué, adjointe en charge des Animations et de la Vie Associative. La Ville de Carnac a également apporté son soutien à travers l’hébergement des musiciens de SECESSION ORCHESTRA.

Outre l’engagement fort de la Mairie de Carnac, cette ambitieuse politique culturelle doit beaucoup à nos partenaires, mécènes, sponsors et bénévoles : La Paroisse de Carnac, et tout particulièrement le Père Dominique Le Quernec, qui a accueilli d’emblée avec enthousiasme le projet et tout mis en œuvre pour que la musique puisse résonner dans les lieux dont il a la responsabilité. Merci également à Mme Annie Gouriot et Mme Cathy Rallier du Baty pour la coordination et la communication.

Les Associations des Chapelles de Kergroix et de la Madeleine, et leurs bénévoles qui ont travaillé à la mise en valeur des chapelles, de leur accès, et contribué activement à la communication des évènements qui s’y déroulent : merci à Mme Marie-Céline Lorcy et M. Jean-Yves Le Bayon

L’Espace culturel Terraqué, qui a servi pour les répétitions de l’orchestre et a accueilli deux évènements du festival, ainsi que les concerts destinés aux scolaires.

Les Écoles Saint-Michel et Les Korrigans, pour leur réactivité et leur envie de créer, dès cette première édition, une impulsion artistique lors de la rentrée scolaire : merci à Mme Fournol et Mme Bardé

Groupama Loire-Bretagne qui nous soutient par son mécénat.

Circus Casino de Carnac, qui accueille l’un des évènements du festival.

Thalasso de Carnac, Spa and Resort, qui héberge quatre de nos artistes solistes invités du 1er au 10 septembre.

Supermarché Casino, La Boulange, Pizzeria la Terrasse, Crêperie chez Marie pour leur partenariat.

Un remerciement particulier à Mme Sylvie Madec, présidente de l’association festival TERRAQUÉ, qui a œuvré activement pour que ce festival prenne vie.

Mme Delphine Marsaudon, chargée de production pour SECESSION ORCHESTRA, qui a assuré l’organisation, la coordination et la production de l’ensemble du festival.

M. Francis Auboyneau, président de SECESSION ORCHESTRA.

Deerdubois.be pour la création du logo ainsi que du graphisme des différents supports de communication du festival.

Fraktale pour la création et la mise en place du site web du festival.

SECESSION ORCHESTRA est en résidence à la Fondation Singer-Polignac, à la Mairie du 8ème arrondissement de Paris et à la Fondation Royaumont. C’est à la Fondation Singer-Polignac que les programmes orchestraux du festival TERRAQUÉ ont été répétés les 30 et 31 août 2017.

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Créé à l’initiative du chef d’orchestre d’origine bretonne Clément Mao – Takacs qui en assure la direction artistique avec le soutien fort de la ville de Carnac, le festival TERRAQUÉ ouvre sa première édition du 1er au 9 septembre 2017.

Son nom « TERRAQUÉ » vient du titre d’un recueil du poète carnacois Guillevic ; employé par Hugo et Proust, ce beau mot un peu étrange signifie littéralement « de terre et d’eau », et symbolise à la fois la situation géographique de Carnac et l’esprit de ce festival : imitant le ressac de la mer, le festival TERRAQUÉ est un va-et-vient, un dialogue permanent entre les arts, entre les cultures, entre les formes artistiques, entre les artistes, entre la ville et la plage, entre la campagne et la mer, entre le sacré et le profane, entre les répertoires, entre les différents lieux de patrimoine – dont l’extraordinaire ensemble de chapelles que ce festival exaltera.

Bénéficiant de la présence d’un orchestre professionnel, SECESSION ORCHESTRA, invitant des artistes lyriques et des personnalités renommées, le festival TERRAQUÉ développe son action sur l’ensemble du territoire carnacois, à destination de tous les publics. La musique est ici synonyme de partage, d’échange, d’émotions et de rencontres.

Presque toutes les formes d’expression artistique reliées à la musique y sont représentées : concert lyrique, concert d’orchestre, concert-lecture, concertconférence, récital de musique de chambre, spectacle, théâtre musical, opéra… Chaque manifestation s’accompagne de présentations didactiques ; des ateliers de pratique vocale collective sont ouverts à toutes et à tous durant le festival, et de nombreuses actions pédagogiques à destination des publics scolaires (ateliers de présentation des instruments, rentrée scolaire en musique, concerts-découvertes) sont mises en place avec les écoles de Carnac.

Si la musique de Wagner est l’un des fils rouges du festival, cette première édition sera un véritable défilé de compositeurs : Liszt, Debussy, Satie, Chausson, Schumann, Zemlinsky, Ravel, Mahler, Verdi, Puccini... Un feu d’artifice musical qui illuminera ces premiers jours de septembre où la lumière s’adoucit et où l’été semble se prolonger indéfiniment.

Le festival TERRAQUÉ de Carnac est une expérience artistique intense et fédératrice, qui met en valeur un patrimoine exceptionnel grâce à la musique. Bonus de cette première édition : tous les évènements du festival sont en entrée libre (sauf le concert au Casino) et destinés à tous les âges !

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www.festivalterraque.com

UN FESTIVAL POUR CÉLÉBRER ET PARTAGER NOTRE PATRIMOINE

Cet été, la municipalité de Carnac a décidé, pour prolonger notre saison estivale, balnéaire et frénétique, de mettre en valeur nos campagnes et leur incroyable patrimoine en organisant un festival de musique classique qui se déroulera, pour une large partie, dans les nombreuses et sublimes chapelles que compte notre belle commune.

Vous le savez, la richesse patrimoniale de Carnac est unique. La commune compte, chiffre assez incroyable, 49 sites classés à l’inventaire des monuments historiques. Si Carnac est connu pour ses plages de

sables fins, ses vestiges mégalithiques, alignements, dolmens, tumulus qui lui vaudront sans doute un classement prochain au patrimoine mondial de l’UNESCO, le patrimoine vernaculaire et religieux de notre petite cité balnéaire est également remarquable et notamment ses 8 chapelles toutes plus belles les unes que les autres.

Si ce patrimoine religieux est bien connu des Carnacois, il méritait d’être plus amplement mis en valeur. Le festival de musique classique TERRAQUÉ qui se déroulera du 1er au 9 septembre 2017 a vocation à conjuguer les merveilles de notre patrimoine et les accords merveilleux de la musique classique lorsqu’elle est sublimée par un orchestre professionnel et talentueux à un moment où la fréquentation de notre station est plus propice au calme et à la volupté. Ce festival dont l’exigence artistique est totale – vous pourrez le constater – se déclinera au fil d’une programmation ambitieuse mais populaire au cours des nombreux concerts qui seront donnés tout au long de cette semaine magique et, plus encore, entend développer une veine pédagogique et ludique avec des événements et des performances organisés dans les écoles de notre commune pour le plus grand plaisir des petits et grands élèves de nos établissements scolaires. La municipalité souhaite évidemment installer cet événement dans la durée et le succès de la première édition sera pour l’ensemble des organisateurs, participants, artistes, un encouragement formidable à prolonger cette belle aventure musicale et patrimoniale. Je vous invite donc nombreux à profiter de cette programmation culturelle exceptionnelle du 1er au 9 septembre (un grand concert chaque soir, et une multitude d’évènements tous les jours ! ) et à venir goûter aux plaisirs de la musique auxquels Carnac et son patrimoine veulent offrir un écrin à la hauteur du talent des musiciens qui seront amenés à se produire devant vous.

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LONGUE VIE AU FESTIVAL TERRAQUÉ !

Clément Mao-Takacs m’a proposé de présider le festival TERRAQUÉ qu’il crée cette année à Carnac et dont il assure la direction artistique : j’en suis très honorée.

J’ai rencontré Clément à l’aube de ses 16 ans. Il souhaitait participer à la fête de la Musique de l’Hôpital Bichat (Paris). Du lyrique et du classique dans un hôpital ? Cela a de quoi surprendre ! J’ai alors découvert ses qualités de pianiste et de chambriste – il accompagnait deux jeunes amies sopranos.

Quelques années plus tard, nous avons poursuivi notre collaboration à l’Hôpital Bretonneau et rêvons ensemble d’un grand projet : offrir une qualité de vie aux personnes âgées et aux enfants de la crèche, via la musique. Le rêve est vite devenu réalité. Une aventure humaine et artistique pour les patients, les visiteurs et la population des quartiers naissait. « Les Musicales de Bretonneau » sont devenues un rendez-vous incontournable, les concerts permettant de tisser des liens privilégiés par l’émotion, la rencontre et l’échange. Par ses qualités exceptionnelles de pédagogue, Clément Mao-Takacs permet à toutes et à tous d’accéder à la jouissance de toutes les musiques – rendant évidente jusqu’à la musique contemporaine ; il participe ainsi à l’humanisation de l’hôpital et à son ouverture sur la ville. Durant cette résidence, nous avons travaillé ensemble sur l’accès à la musique dans une perspective intergénérationnelle, et développé des projets forts comme ces ateliers pour initier les jeunes de la ville de Saint-Denis à l’art musical – la musique pour grandir et se construire. Son projet était un vrai défi, mêlant présentation des instruments, pédagogie et concerts sans oublier l’humour : pari tenu, le succès était au rendez-vous.

Tous les musiciens, chanteurs, metteurs en scène, acteurs que j’ai rencontrés apprécient sa direction, ses choix originaux, son exigence, son souhait de l’excellence musicale et lui sont très fidèles. Il a su réunir autour de lui des artistes qui partagent une même éthique artistique et humaniste. Et même s’il fait désormais partie du monde des grands chefs d’orchestre, dirigeant à Oslo, New York ou à la Philharmonie de Paris, il prend toujours le même plaisir à rencontrer généreusement son public à la fin de ses concerts, telle une personnalité ouverte sur le monde.

Ma “nationalité bretonne” – du Finistère ! – a peut-être pesé dans la balance et aiguillé son désir de me confier la présidence du festival TERRAQUÉ. Tant mieux car je suis heureuse de suivre Clément Mao – Takacs et toute son équipe dans ses défis enthousiastes et gourmands, son volontarisme, son brillant dynamisme et ses qualités de musicien hors pair : de très belles aventures s’annoncent, car la conjonction de ce formidable artiste, de la programmation qu’il a conçue avec soin et cohérence et du patrimoine de la Ville de Carnac va faire des étincelles !

Longue vie au Festival TERRAQUÉ de Carnac !

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UNE FÊTE OÙ L’ON SE RETROUVE, UNE EXPÉRIENCE OÙ L’ON (SE) DÉCOUVRE.

Carnac : d’aussi loin qu’il m’en souvienne, ce nom aux sonorités un peu magiques a toujours résonné à mes oreilles. Car je connais Carnac presque depuis ma naissance : à peine âgé de quelques mois, mon grand-père paternel, ses sœurs, mes grands-parents maternels et mes parents me firent jouer sur la plage dont le sable est si beau, si pur que je l’ai appelé, toute mon enfance, le « sable de lune ». Le sable donc, page blanche sur laquelle on imprime ses pas vite effacés par le vent et la marée, où l’on apprend à construire des châteaux, des ponts, des canaux, des digues, des remparts et à les voir engloutis peu à peu ou détruits en un instant fatal sans avoir le cœur brisé. Et puis l’eau – l’eau bleue, verte, grise,

sombre ou claire, l’eau de cette mer immense, ouverte à perte de vue sur l’horizon et se confondant avec le ciel sillonné par les oiseaux de mer ; l’eau dont le goût est celui des larmes, mais qui procure la joie par sa simple contemplation, et le sentiment du bonheur absolu quand on nage, porté par les vagues, sous la pluie douce ou au milieu des nappes ruisselantes d’or du soleil…

Le sable et l’eau, de terre et de mer : « TERRAQUÉ ». Autre mot magique mis en lumière par le poète Guillevic.

Est-ce à cette enfance baignée de ciel, de mer et de terre que je dois un goût précoce à la fois pour les mystères de la Nature, et pour la poésie – celle qui s’écrit et se lit comme celle qui se dégage des choses ? Dans ce coin béni de la Bretagne, j’ai appris –il n’y a pas d’autre mot – la beauté des vieilles pierres : celles dressées et alignées en un temps immémorial, et celles bâties, pierre à pierre, il y a plusieurs siècles, par des hommes et des femmes pour abriter leurs familles et témoigner de leur foi. Pierres à la fois rugueuses et douces, polies par le soleil et la pluie, sur lesquelles la mousse aime à s’installer et les hortensias fleurir dans leur ombre accueillante. Je revois toutes ces pierres au milieu des bandes de terre parsemées du bruyères et de fougères, de cette lande bretonne où je vagabondais, heureux et rêveur, sur mon cheval mécanique à deux roues. Puis ce miracle soudain de la forêt, de l’odeur des pins – qui, je crois, jusqu’au bout de mon existence, demeurera en moi et peut-être au moment même du dernier souffle – ; forêt faite de troncs noueux et tordus, de colonnes de bois s’élevant tout droit vers le ciel, d’une mer de fougères et de clairières où l’on débouche soudain sur une pierre étrangement orientée autour de laquelle les oiseaux tour à tour chantent et se taisent comme obéissant à un mystérieux rituel…

Sable, mer, lande, forêt et pierre : quand je prononce le mot « Carnac », soudain s’anime en moi cet ensemble d’images, d’odeurs, de sensations.

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J’ai dû pourtant quitter Carnac – bienheureux ceux qui peuvent y vivre toute l’année ! Mais j’y suis revenu si souvent, et pas seulement comme vacancier : ceux-là je les méprisais un peu (même si je goûtais souvent comme eux le plaisir des belles journées d’été) car je connaissais un Carnac différent, intime et un peu caché. Toujours Carnac m’a accueilli, recueilli parfois : j’y ai aimé, j’y ai écrit de la musique et des textes, j’y ai planté des arbres et des fleurs ; j’y ai été libre de m’y adonner aux charmes de la solitude comme aux veillées familiales et des soirées amicales ; j’y ai fait de belles et longues promenades sur la grève, j’y ai goûté le plaisir de la pluie – qui n’est pas autre chose, tous les Bretons vous le diront, que l’eau du ciel, qui donne cette lumière voilée si particulière à la Bretagne, et rend le retour du soleil d’autant plus rayonnant… Peu à peu, année après année, j’ai découvert le patrimoine de Carnac : les célèbres alignements bien sûr, mais aussi ces nombreuses chapelles – saviez-vous qu’il y en a même des modernes ? – qui forment un ensemble unique, avec d’excellentes acoustiques propices à la musique. J’ai arpenté ses sentiers, j’ai marché sur ses routes, de la mer à la terre, de la terre à la mer jusqu’à en connaître tous les secrets…

Il n’y a donc qu’à Carnac que je pouvais désirer créer un festival de musique, et joindre ainsi la passion dont j’ai fait ma vie professionnelle à un lieu que j’aime profondément sous tous ses aspects depuis mon enfance. Ma chance a été de rencontrer une équipe municipale enthousiaste et volontaire, qui a immédiatement compris les enjeux et l’ampleur du pari : faire de Carnac un véritable centre artistique, exalter ses patrimoines, œuvrer pour que les nouvelles générations grandissent avec la connaissance et l’amour de la musique, et mettre le partage au cœur du projet. Pendant les deux ans de gestation de ce festival, nous avons rencontré des êtres formidables, qui ont apporté chacun leur pierre à cet édifice.

Car le festival TERRAQUÉ, c’est avant tout le festival de tous les Carnacois : un festival à leur image, ouvert et accueillant, curieux de tout. Un festival pour ceux qui vivent ici à l’année comme pour ceux qui viennent y passer un temps de vacances ou de repos ; un festival pour les mélomanes comme pour ceux qui ne connaissent pas la musique ; un festival où il suffit d’entrer, de pousser une porte, pour écouter et ressentir ; un festival où, pendant dix jours, un orchestre va vivre à Carnac au milieu de vous tous, où des artistes vont livrer le meilleur d’eux-mêmes, et grâce auxquels des enfants vont vivre leur rentrée en musique.

Le festival TERRAQUÉ ne sera jamais un festival où l’on fait un concert puis l’on s’en va ailleurs : c’est un festival humain, à taille humaine, où nous allons nous rencontrer, échanger, partager, dialoguer, vivre ensemble. Un festival qui, comme son nom l’indique, cherche le lien entre les choses et les êtres, ce qui unit et non ce qui sépare : entre la terre et l’eau, entre la mer et la campagne, entre la plage et le bourg. Le festival TERRAQUÉ est un pont jeté entre deux rives.

C’est pourquoi vous y entendrez chaque année de la musique sous toutes ses formes : de la musique classique et contemporaine bien sûr, et c’est mon ambition de vous convaincre que ces musiques sont faites pour toutes et pour tous, qu’elles provoquent des émotions fortes et parlent au cœur de chacun. ; et tous les artistes du festival partagent cette vision de l’art comme un espace d’ouverture et de rencontres.

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Au milieu de ces musiques, vous retrouverez, chaque année, des compositeurs comme autant de phares – Mahler et Debussy par exemple – mais aussi la musique de Wagner, parce que ce compositeur est important à plus d’un titre : il a créé en son temps un festival dans une ville bien plus petite que Carnac, qui est devenu aujourd’hui un rendez-vous mondial ; il est historiquement situé à un tournant, à la fois s’inspirant du passé et tourné vers la modernité, ce qui nous permettra d’aller-et-venir avec cohérence dans notre programmation, pour mieux suivre les sillages des compositeurs d’hier et d’aujourd’hui ; enfin, il s’est inspiré des grands mythes et notamment de certains personnages bien connus de ceux qui sont familiers des contes et légendes : Tristan, Yseult, Perceval, Gauvain… ; on croise dans ses œuvres des vaisseaux fantômes, des chevaliers de la Table Ronde, des héros vivant dans la forêt, des oiseaux-prophètes et une attention particulière portée à la Nature et à la Mer… Mais il y aura toujours aussi d’autres musiques – du jazz, de la chanson, des musiques du monde – et puis des rencontres avec d’autres formes artistiques : vidéo, mapping, expositions d’art plastique…

Un festival, c’est à la fois une fête où l’on se retrouve et une expérience partagée où l’on (se) découvre. Tous les ingrédients sont réunis pour faire du festival TERRAQUÉ un festival exemplaire et important. Si je consacre avec mes équipes tant de temps et d’énergie à ce projet, c’est parce que je crois que quelque chose de très beau, d’intense et de joyeux peut naître de ce festival, et contribuer au rayonnement de Carnac. Comme l’annonçait presque prophétiquement Guillevic : “Les menhirs sont en rang / Vers quelque chose / Qui doit avoir lieu.” Alors, pour que cela soit, pour que cette fête soit complète, il faut que nous la vivions tous ensemble, afin de célébrer, nombreux, les noces de l’eau et de la terre, de la musique et des arts, du patrimoine et de l’humanité.

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PROGRAMME DU FESTIVAL 2017

Tous les évènements du festival sont en entrée libre  (à l’exception du concert au Casino)

vendredi 1er septembre

21h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

concert d’ouverture du festival / orchestre & voix

“ Apparitions”

Sayuri Araida, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

samedi 2 septembre

18h CHAPELLE DE KERGROIX

récital / musique de chambre

21h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

concert / orchestre & voix

“Le Chant de la Nature”

Sayuri Araida, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

dimanche 3 septembre

16h CHAPELLE DE SAINT-COLOMBAN

concert / orchestre & lecture “Liszt mystique”

Jean-Yves Clément, poète et écrivain

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

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lundi 4 septembre

16h PLACE DE L’ÉGLISE

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

“Tous au chant !”

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano et professeure de chant

18h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

spectacle / voix seule

“ Give Me A Few Words”

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

Aleksi Barrière, dramaturgie et mise en scène compagnie La Chambre aux échos

21h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

concert / orchestre & lecture

“Liszt mystique”

Jean-Yves Clément, poète et écrivain

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

16h

PLACE DE L’ÉGLISE

mardi 5 septembre

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

“Tous au chant !”

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano et professeure de chant

18h

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

concert / orchestre & conférence

“Proust et d’autres musiques”

Jérôme Bastianelli, écrivain, critique et directeur du Musée du Quai Branly

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

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mercredi 6 septembre

18h CHAPELLE DE LOCMARIA

récital / musique de chambre

21h CHAPELLE DE LOCMARIA

concert / orchestre

“Entrez La Danse”

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

jeudi 7 septembre

16h PLACE DE L’ÉGLISE atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

“ Tous au chant !”

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano et professeure de chant

18h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION spectacle / voix seule

“ Give Me A Few Words”

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

Aleksi Barrière, dramaturgie et mise en scène compagnie La Chambre aux échos

21h ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

concert / musique de chambre, jazz, chanson…

“Concert Surprise”

par l’ensemble des artistes du festival

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16h PLACE DE L’ÉGLISE

atelier vocal collectif ouvert à toutes et à tous

“Tous au chant !”

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano et professeure de chant

18h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

spectacle / voix seule

“ Give Me A Few Words”

Marianne Seleskovitch, mezzo-soprano

Aleksi Barrière, dramaturgie et mise en scène compagnie La Chambre aux échos

19h30 CASINO DE CARNAC

récital / jazz et chansons

Trio Lion [entrée payante]

21h CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

concert / orchestre & voix

“ Que les soleils sont beaux”

Irina de Baghy, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction samedi 9 septembre

18h CHAPELLE DE LA MADELEINE

récital / musique de chambre

21h ÉGLISE DE SAINT-CORNÉLY

concert du Pardon / clôture du festival / orchestre & voix

Irina de Baghy, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

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vendredi 8 septembre
“  Du spirituel dans l’art”
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CONCERTS

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

vendredi 1er septembre | 21H

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

samedi 2 septembre | 21H

CHAPELLE DE SAINT-COLOMBAN

DIMANCHE 3 SEPTEMBRE | 16H

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

LUNDI 4 SEPTEMBRE | 21H

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

MARDI 5 SEPTEMBRE | 21H

CHAPELLE DE LOCMARIA

MERCREDI 6 SEPTEMBRE | 21H

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

JEUDI 7 SEPTEMBRE | 21H

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

VENDREDI 8 SEPTEMBRE | 21H

ÉGLISE SAINT-CORNÉLY

SAMEDI 9 SEPTEMBRE | 21H

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Apparitions : quelqu’un, quelque chose surgit, soudain, là, devant nos yeux. Cela est-il réel ou est-ce un rêve, un mirage, un fantôme ? L’apparition nous saisit, nous cloue sur place, nous tétanise même : nous sommes incrédules et pourtant subjugués, devant cette irruption de l’extraordinaire dans nos vies. La musique ressemble à ce choc merveilleux, à cette rencontre improbable et où nous nous retrouvons face à ce que nous avons toujours cherché ou désiré, dans une sorte d’extase durant laquelle le temps s’abolit et où l’invisible devient visible. Mais les apparitions s’évanouissent aussi, à moins que leurs charmes ne s’émoussent au quotidien : il faut alors apprendre à vivre avec leur seul souvenir, à le recueillir et le porter en nous comme un don précieux et intime, une flamme tremblante qui nous éclaire au cœur des ténèbres…

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CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

vendredi 1er septembre | 21H

Sayuri Araida, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

durée du concert  : 80’ sans entracte

APPARITIONS

MEL BONIS

Tambours et clairons – Pas redoublé

CLAUDE DEBUSSY

Trois mélodies

– Apparition, (Mallarmé)

– C’est l’extase (Ariettes oubliées, Verlaine)

– Regret (Bourget)

GABRIEL FAURE

Après un rêve

GIUSEPPE VERDI

Aria de Gilda « Caro nome » (Rigoletto)

RICHARD WAGNER

Enchantement du Vendredi Saint (Parsifal)

GIUSEPPE VERDI

Aria de Violetta « È strano…» (La Traviata)

EMMANUEL CHABRIER

Idylle

CLAUDE DEBUSSY

Image oubliée n°1

RICHARD STRAUSS

Frühling

ALBERTO GINASTERA

Danza de la mosa donosa

GIACOMO PUCCINI

Air de Musetta (La Bohème)

MANUEL DE FALLA

Danza Ritual del Fuego (El Amor Brujo / L’Amour Sorcier)

17 CONCERT ORCHESTRE & VOIX

L’appel irrésistible du Printemps, la variété d’un paysage idyllique, la perfection d’un clair de lune : la Nature chante, bruisse, gronde, murmure, tour à tour calme ou mouvementée, fascinant les compositeurs qui tentent d’en saisir l’essence, et de trouver une traduction musicale pour le murmure et l’immensité de la mer, le crépitement d’un feu dansant, la beauté hiératique d’une montagne bleutée… Loin d’une simple mimesis, cette Nature en musique nous livre une série d’impressions, d’images, comme autant de fenêtres ouvertes sur le monde – un monde où l’être humain trouve une forme de paix devant la révélation du “sublime”, où tourments et joies de l’âme entrent en résonance avec ce que l’œil contemple, où paysages extérieurs et intérieurs ne font plus qu’un. A l’image de la Bretagne sise entre terre, mer, collines et landes, les ombres mythologiques et rêveries bucoliques se mêlent harmonieusement ; des voix ancestrales semblent chuchoter à notre oreille pour nous révéler les secrets de la Nature. Laissons résonner le chant profond de la Nature, ce temple à ciel ouvert évoqué par Baudelaire dans son célèbre sonnet intitulé Correspondances, et souvenons-nous des mots émus de Debussy : “je me suis fait une religion de la mystérieuse nature” ; tendons l’oreille et rappelons-nous toujours que nous ne sommes que les hôtes de passages sur cette planète fascinante et fragile…

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LE CHANT DE LA NATURE

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

samedi 2 septembre | 21H

Sayuri Araida, soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

durée du concert  : 80’ sans entracte

ALEXANDER ZEMLINSKY

Fantasien op. 9

PAULINE VIARDOT

En Mer

CLAUDE DEBUSSY

Trois mélodies

Apparition, (Mallarmé)

C’est l’extase (Ariettes oubliées, Verlaine)

Regret (Bourget)

GEORGES BIZET

Entr’acte n°2 (Carmen)

EMMANUEL CHABRIER

Idylle

EDVARD GRIEG

Ein Traum / Un rêve (op. 48 n°6)

RICHARD WAGNER

Siegfried Idyll

RICHARD STRAUSS

Lieder

Kornblumen op. 22 n°1

Frühling

Die Nacht op. 10 n°3

Beim Schlafengehen

CLAUDE DEBUSSY

Clair de lune

MANUEL DE FALLA

Danza Ritual del Fuego (El Amor Brujo / L’Amour Sorcier)

19 CONCERT ORCHESTRE & VOIX

Transcrire celui qui fut le transcripteur : tel pourrait être l’exergue de ce programme. Si le geste était habituel au 19ème siècle pour permettre la circulation des œuvres, proposer une transcription aujourd’hui, c’est assumer une démarche de redécouverte d’une œuvre, faire le pari qu’entendu autrement, elle peut séduire, impressionner, toucher, conquérir. Pour sa Via Crucis, comme pour son Angélus, Liszt rêvait d’un harmonium jouant dans un cadre grandiose. Les couleurs orchestrales dont l’habille Clément Mao - Takacs ne sont donc pas un retour à des parures sonores inutiles, mais bien différents “jeux” d’un orchestre-orgue composé de 15 instruments à vents ; par touches subtiles, elles soulignent les liens thématiques entre les différentes stations.

La Sonate de Liszt dans la version de Janos Komives relève d’une démarche similaire : inventer une autre forme d’écoute, faire surgir ce qui est caché, clarifier par le jeu des textures la densité du discours musical. Par la grâce de cette transcription folle, audacieuse et enthousiasmante on saisit ce que Liszt doit à Beethoven, Schubert, Berlioz, et ce que Wagner, Mahler et Bartok doivent à Liszt.

Car la Sonate est bien une œuvre d’art total fusionnant les influences, indiquant le futur, mêlant dans un seul creuset des formes musicales très diverses, à la fois variation, fantaisie, sonate et poème symphonique.

A l’envers de la démarche de Liszt qui s’inspirait de la poésie, un poète de notre temps, Jean-Yves Clément, livre une prose poétique à la limite de l’aphorisme, un écho littéraire de la partition, un commentaire ému qui en approfondit l’intensité, et nous convainc que transcrire est bien un geste d’amour et de partage.

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LISZT MYSTIQUE

CHAPELLE DE SAINT-COLOMBAN

dimanche 3 septembre | 21H

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

lundi 4 septembre | 16H

Jean-Yves Clément, lecture

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

durée du concert : 70’ sans entracte

FRANZ LISZT

Angélus, prière aux anges gardiens (Troisième Année de Pèlerinage) *

Via Crucis *

Sonate en Si **

Poèmes écrits et lus par Jean-Yves Clément

* orchestrations de Clément Mao – Takacs pour 15 instruments à vents

** orchestration de Janos Komives pour 15 instruments à vents

21 CONCERT ORCHESTRE & LECTURE

Le programme intitulé Proust et d’autres musiques naît d’un double constat. D’une part, le goût de Proust pour la musique est bien connu ; il a inspiré de multiples récitals, qui souvent s’articulent autour des œuvres ayant pu prêter leurs traits à la sonate de Vinteuil. On a tenté de s’échapper de ces sentiers battus, pour délicieux qu’ils soient.

D’autre part, l’un des enseignements essentiels de l’œuvre de Proust consiste à rechercher des correspondances entre les diverses sensations qui nous touchent. Les métaphores dont sa prose regorge ne sont qu’une autre facette des réminiscences dont il nous narre le pouvoir : l’art de mettre en relation deux impressions, de trouver ce qu’elles ont en commun.

Voyons-y une invitation à évoquer comment des musiques qu’il n’a pas pu connaître - comme celles de Federico Mompou, par exemple - peuvent entrer en résonance avec son œuvre ; et voyons aussi comment des œuvres contemporaines de son écriture –  telles celles de Fauré, Debussy, Holmès – ont peut-être contribué à cristalliser son inspiration.

Mais, plus que tout, ce programme sera d’abord un agréable prétexte pour entendre le remarquable SECESSION ORCHESTRA, dans les orchestrations ciselées dont son chef, Clément Mao - Takacs, a le secret.

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PROUST ET D’AUTRES MUSIQUES

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

mardi 5 septembre | 16H

Jérôme Bastianelli, présentation

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

durée du concert  : 70’ sans entracte

ROBERT SCHUMANN

L’Enfant s’endort (Kinderszenen op. 15)

FEDERICO MOMPOU

Scènes d’enfants

ERIK SATIE

Prélude (Geneviève de Brabant)

CLAUDE DEBUSSY

La Fille aux cheveux de lin

MAURICE RAVEL

Pavane pour une infante défunte

MEL BONIS

Tambours et clairons – Pas redoublé

RICHARD WAGNER

Enchantement du Vendredi Saint (Parsifal)

AUGUSTA HOLMES

Soir d’Hiver

GABRIEL FAURE

Après un rêve

MANUEL DE FALLA

Danza Ritual del Fuego (El Amor Brujo / L’Amour Sorcier)

23 CONCERT ORCHESTRE & CONFÉRENCE

CONCERT ORCHESTRE

ENTREZ DANS LA DANSE

CHAPELLE DE LOCMARIA

mercredi 6 septembre | 21H

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

durée du concert  : 80’ sans entracte

GEORGES BIZET

Entracte n°3 « Aragonaise » (Carmen)

CLAUDE DEBUSSY

Passepied (Suite Bergamasque)

MEL BONIS

Tambours et clairons – Pas redoublé

BELA BARTOK

Petite Suite de danses

ROBERT STOLZ

Im Prater Im Prater blüh’n wieder die Baüme (Walzer)

MAURICE RAVEL

Pavane pour une infante défunte

PAULINE VIARDOT

Tarentelle

RICHARD WAGNER

Züricher Vielliebchen Walzer Polka

ALBERTO GINASTERA

Danza de la mosa donosa

JEAN SIBELIUS

Mazurka (Bagatelles op. 34 n°3)

MAURICE RAVEL

Danse grecque « Tripatos »

EDVARD GRIEG

Jour de Noces à Troldhaugen (Pièces Lyriques op. 65 n°6)

CLAUDE DEBUSSY

The Little Nigar (cake-walk)

MANUEL DE FALLA

Danza Ritual del Fuego (El Amor Brujo / L’Amour Sorcier)

Avec le chant, la danse est l’une des expressions naturelles de l’homme : l’enfant aime danser, et rien n’est plus émouvant qu’un couple âgé valsant avec une grâce fragile. Par le mouvement, on peut convoquer les esprits, se livrer à une parade amoureuse ou exprimer une revendication sociale. Ceux qui dansent relient par leur corps la terre et le ciel : nager s’apparente à une chorégraphie aquatique, le simple acte de marcher nous fait ressentir physiquement cette alternance arsis/thesis, et la course du sang dans nos veines s’apparente à un incessant ballet. Notre vie est danse, pulsation, rythme, énergie : entrez dans la danse !

Jérôme Bastianelli

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CONCERT MUSIQUE DE CHAMBRE

POCHETTE SURPRISE

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

jeudi 7 septembre | 21H

par les musiciens du festival

Comme l’indique son titre, le programme de ce concert est une… pochette-surprise  : les artistes du festival se réuniront, joueront ensemble, répèteront tous les jours, et nous proposeront un programme inédit qui sera tenu secret jusqu’au dernier moment. A la manière d’un cabaret de rêve, les numéros s’enchaîneront, mêlant l’incongru aux « tubes », le classique et le folklorique, l’humour et la nostalgie : tout peut arriver, et il ne serait pas étonnant que des textes, du jazz, de la chanson viennent se glisser dans cette délectable pochette surprise  !

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Soleil levant de nos espoirs, soleil couchant glorieusement noyé dans son sang lumineux, soleil noir de nos mélancolies, soleil impérieux de midi : l’astre solaire rythme depuis toujours la vie sur notre planète et les croyances des hommes. Étoile incandescente dont le lever nous émerveille et dont nous contemplons avec émotion le coucher, il darde ses rayons, bronze, brûle, réchauffe, éclaire la Terre comme la Lune ; on ne peut le contempler sans risque d’être aveuglé, sa lumière ressemble à celle, implacable de la justice et de la vérité, et il nous apprend paradoxalement, presque de force, la tempérance comme la beauté de l’ombre, la récompense de la fraîcheur et le mystère immense de la nuit. Empruntons, en compagnie des poètes et musiciens symbolistes, la barque solaire et suivons la course des soleils, de la lueur ténue de l’aube comme un bouton de rose rouge à l’ardeur presque amoureuse du milieu du jour, puis au déclin inéluctable et magnifique d’un interminable crépuscule…

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QUE LES SOLEILS SONT BEAUX

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

vendredi 8 septembre | 21H

Irina de Baghy, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

durée du concert  : 80’ sans entracte

ERNEST CHAUSSON

Serres chaudes

cycle de mélodies sur des poèmes de Maurice Maeterlinck

1. Serre Chaude

2. Serre d’ennui

3. Lassitude

4. Fauves Las

5. Oraison

RICHARD WAGNER

Enchantement du Vendredi Saint (Parsifal)

GUSTAV MAHLER

Urlicht

CLAUDE DEBUSSY

Image oubliée n°1

« Les soirs illuminés par l’ardeur du charbon »

Beau Soir

RICHARD STRAUSS

Im Abendrot

CLAUDE DEBUSSY

Clair de lune

RICHARD WAGNER

Schmerzen / Douleurs (poème de Mathilde Wesendonck)

MANUEL DE FALLA

Danza Ritual del Fuego (El Amor Brujo / L’Amour Sorcier)

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CONCERT ORCHESTRE & VOIX

En clôture du festival, un concert réunissant le sacré et le profane à travers la notion de spiritualité : de l’idylle qui convoque la vision d’un paradis à l’enchantement d’une floraison miraculeuse, du sentiment amoureux à la révélation mystique, des espaces du rêve devenant réalité, c’est une même irruption du merveilleux dans nos vies.

Mais ne serait-ce pas notre regard et notre attitude envers le monde qui rendent possible ce émerveillement de chaque instant ? C’est à nous qu’il incombe de rendre ce monde spirituel, de le percevoir par l’esprit et en esprit, d’en saisir le mystère : c’est cette quête que mènent artistes, pèlerins ou ermites… La musique possède le pouvoir de nous faire ressentir ce qui est “indicible”, et le chant exprime idéalement cet élan des âmes vers quelque chose de plus large qui nous dépasse et les interrogations humaines.

Ce dernier concert de la première édition du festival TERRAQUÉ de Carnac, sera aussi celui du Pardon de Saint-Cornély, et nous sommes particulièrement heureux de cette conjonction qui permet de réunir le festival et l’un des temps forts de la paroisse de Carnac.

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DU SPIRITUEL DANS L’ART

ÉGLISE SAINT-CORNÉLY

samedi 9 septembre | 21H

Irina de Baghy, mezzo-soprano

SECESSION ORCHESTRA

Clément Mao – Takacs, direction

durée du concert  : 80’ sans entracte

RICHARD WAGNER

Siegfried-Idyl

GUSTAV MAHLER

Urlicht

ERNEST CHAUSSON

Oraison

RICHARD WAGNER

Enchantement du Vendredi Saint (Parsifal)

EDVARD GRIEG

Jour de Noces à Troldhaugen

(Pièces Lyriques op. 65 n°6)

AUGUSTA HOLMES

Prélude – ce qu’on entendit la nuit de Noël

RICHARD WAGNER

Der Engel / L’Ange

CLAUDE DEBUSSY

Clair de lune (Suite Bergamasque)

SAMUEL BARBER

Sure on this shining night

EDVARD GRIEG

Ein Traum / Un rêve (op. 48 n°6)

MANUEL DE FALLA

Danza Ritual del Fuego (El Amor Brujo / L’Amour Sorcier)

Schmerzen / Douleurs (poème de Mathilde Wesendonck)

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CONCERT ORCHESTRE & VOIX
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GIVE ME A FEW WORDS

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

lundi 4 septembre | 18H

jeudi 7 septembre | 18h

vendredi 8 septembre | 18h

durée du concert  : 50’ sans entracte

Théâtre musical

Luciano Berio  : Sequenza III  (1966)

Morton Feldman  : Only (1946)

John Cage  : Aria  (1958)

Isidore Isou  : Larmes de jeune fille, poème clos (1947)

Clément Mao-Takacs  : extraits de Ophelia: Sequence & Songs  (2017)

Giacinto Scelsi  : Hô  (1960, fragment)

Marianne Seleskovitch, voix

Aleksi Barrière, mise en scène

durée  : 50’

coproduction du Festival Intervalles et de la compagnie La Chambre aux échos

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SPECTACLE

QUELQUES MOTS SUR LE SPECTACLE

Un duel entre une chanteuse et sa voix

Une chanteuse lyrique nous invite sur son lieu de travail. Elle chante, c’est-à-dire qu’elle livre son corps entier à un exercice de souffle qui doit lui permettre d’atteindre le sommet de la justesse et de l’expressivité, celui du premier cri humain, de la mère qui berce son enfant, du premier insurgé ou de la tragédienne qui meurt sur une scène d’opéra. En elle-même, elle trouve une voix qui lui offre mille possibilités d’aller audelà de ce que disent les mots, si elle réussit à l’apprivoiser. Mais pour cela elle devra affronter les autres voix qui l’habitent, celles de la société – un voyage qui risque de l’emmener jusqu’à la folie et au-delà.

La voix humaine est cette chose étrange qui semble sortir des profondeurs les plus mystérieuses de notre être. Pour capturer cette énigme, le chanteur dispose pourtant de moyens techniques, voire médicaux, extrêmement précis, et qui font l’objet d’un artisanat, d’un entraînement athlétique très calibré. Cela ne veut pas dire que sa démarche est dépourvue de mystique : ainsi, le chanteur lyrique impétrant est-il invité à « sortir sa voix ». Une voix qui se trouverait nichée en lui ou en elle dans l’attente de son heure, et qu’il s’agirait d’apprendre à laisser prendre son envol. Cette étrange invocation, ce numéro de charmeur de serpent se déroulera, selon la formule, sous nos yeux ébahis. Est-ce un pur exercice virtuose ? Nous apprendrons au contraire que, comme la prouesse du funambule, elle n’est pas étrangère à notre condition partagée.

“Speech Is No/thing “

Le langage est un cloître : quand il ne nous dit pas quoi penser, il nous indique comment, sans nous offrir d’alternatives. Dans nos rêves nous allons parfois au-delà des mots, plus près peut-être de notre première enfance. La musique réalise ce rêve : elle nous demande d’aller chercher un mot plus loin que dans le cerveau, plus bas, dans les poumons, les muscles du thorax, du ventre et du dos, et plus bas encore au plus profond du bassin où sont les premiers organes avec lesquels on commence à penser. La Voix qui mène à ce lieu obscur nous conduit à une porte que l’on ne peut pas impunément pousser. Ce rêve-là est hanté par beaucoup de fantômes. « Le spectacle est le mauvais rêve de la société moderne enchaînée, qui n’exprime finalement que son désir de dormir. » (Guy Debord).

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“ Sortir sa voix “

Les œuvres

Les œuvres de ce spectacle ont été écrites entre les années 1940 et aujourd’hui : ce sont des œuvres de notre temps, celui des avant-gardes, du grand spectacle et des moyens technologiques les plus avancés. Mais elles remettent cela même en jeu, en choisissant la forme la plus pure de la musique originelle, celle qui prend ses sources dans notre propre corps, et se tournent occasionnellement vers les origines populaires du chant, et à une tradition musicale qui, depuis le Moyen-Âge et la Renaissance, a travaillé cet instrument primal.

Dans leur hétérogénéité, qui fera la richesse de cette heure que nous passerons ensemble, ces œuvres explorent de par leur choix de dispositif la même question de la voix et du langage et de la solitude dans laquelle ils nous enferment. Elles ne le font pas abstraitement, mais dans le concret de l’origine musculaire, respiratoire, physique du son, et de manière révélatrice résultent de collaborations étroites entre des compositeurs et des interprètes qui leur ont ouvert leur atelier vocal : Berio et Cage avec Cathy Berberian, Scelsi avec Michiko Hirayama, et enfin Mao–Takacs avec Marianne Seleskovitch qui joue ce spectacle. Le dialogue avec l’organique et le vivant de la voix est aussi un dialogue organique entre vivants, auquel nous sommes tous conviés.

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LES TEXTES DU SPECTACLE

traductions d’Aleksi Barrière

Sequenza III

texte de Markus Kutter

donnez-moi pour une femme quelques mots à chanter une vérité pour que nous construisions une maison sans souci avant la tombée de la nuit

Only

texte de Rainer Maria Rilke

Oh, ce n’est que lorsque le vol n’escaladera plus les silences du ciel pour le vol seul, se suffisant à lui-même,

Pour jouer dans les profils de lumière, comme cet engin qui a réussi, chéri des vents, sûr de lui, svelte et virevoltant,

Ce n’est que lorsqu’une pure destination l’emportera sur l’orgueil juvénile de ces appareils de plus en plus grands,

Que celui qui a frôlé les lointains, éperdu de son exploit, ne fera plus qu’un, enfin, avec son vol.

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Ophelia: Songs & Sequences  : texte de William Shakespeare (Hamlet)

— Comment allez-vous, jolie dame ?

— Eh bien, Dieu vous récompense ! Ils disent que la chouette était la fille du boulanger. Seigneur, nous savons ce que nous sommes, mais pas ce que nous pourrions être. Que Dieu soit à votre table !

— Elle pense à son père.

* * *

J’espère que tout ira bien. Nous devons être patients, mais je ne peux que pleurer quand je pense qu’ils l’ont étendu dans la terre froide. Mon frère en sera informé. Et donc, je vous remercie pour vos bons conseils. Holà, mon équipage ! * * *

— Et ne reviendra-t-il plus jamais ?

Et ne reviendra-t-il plus jamais ?

Non, non, il est mort. Rejoins ton lit mortuaire.

Il ne reviendra plus jamais. Sa barbe était blanche comme la neige, Sa chevelure était toute blonde.

Il est parti, il est parti, Et nous les rejetés gémissons. / Et nous rejetons les gémissements. Dieu ait pitié de son âme, et de toutes les âmes chrétiennes, je prie Dieu. Dieu soit avec toi.

— Est-ce que tu vois ceci, mon Dieu ?

* * *

— Où est la gracieuse majesté du Danemark ?

— Que se passe-t-il Ophélie ? Hélas, douce dame, que veut dire cette chanson ? Vous dites ? Non, écoutez, je vous prie. Hélas, regardez par ici, monseigneur.

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CHAPELLE DE KERGROIX

samedi 2 septembre | 18H

CHAPELLE DE LOCMARIA

mercredi 6 septembre | 18H

CASINO DE CARNAC

vendredi 8 septembre | 19H30

CHAPELLE DE LA MADELEINE

samedi 9 septembre | 18H

Les récitals ont vocation à mettre plus particulièrement encore en valeur le patrimoine de Carnac : conçus et adaptés en fonction de l’espace et de l’acoustique de chaque lieu, ils font entrer la musique en résonance avec l’architecture, privilégiant la musique de chambre pour créer des moments d’intimité et de proximité avec les interprètes.

L’occasion de découvrir ou redécouvrir en douceur les ravissantes chapelles qui parsèment la commune et possèdent chacune un charme unique, mais également d’apprécier un trio de jazz dans le cadre festif du Casino.

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ATELIERS VOCAUX COLLECTIFS

Chanter ensemble est un moyen simple et fort de rassembler des volontés humaines dans la joie de l’expression de soi et de l’échange avec d’autres.

Accéder à sa propre voix, pour transmettre des savoirs ou des sentiments, exprimer ce qui se love au plus profond de soi, revisiter des répertoires connus ou oubliés ; c’est un acte de partage et d’ouverture qui nous connecte au monde et nous rappelle que nous sommes tous liés par une nature semblable.

Le Festival « TERRAQUÉ » vous propose cet atelier afin de permettre à tous et à chacun :

- de (re)découvrir sa voix dans le plaisir

- de chanter quel que soit son âge ou son niveau, avec un accès immédiat au répertoire

- de comprendre les bases du chant choral pour mieux entendre les mélodies et la polyphonie

Dans le cadre de cet atelier animé par une chanteuse professionnelle, vous aborderez la technique vocale en douceur pour mieux gérer votre timbre, votre puissance et vos registres vocaux. Marianne vous fera travailler sur la colonne d’air et la souplesse laryngée, la résonance et la diction, dans la bonne humeur !

Marianne Seleskovitch est chanteuse et enseignante. Au sein de ses classes, c’est avec passion qu’elle aborde tous les répertoires et tous les publics, dans l’intention toujours plus intensifiée de donner au plus grand nombre un goût et une connaissance diversifiée de la musique, qu’elle soit écrite ou de tradition orale.

Rendez-vous à 16h les 4, 5, 7 et 8 septembre 2017 sur la place de l’Église (ou en cas d’intempéries à la Chapelle de la Congrégation).

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ACTIONS PÉDAGOGIQUES

Dans le prolongement des projets et de l’éthique portés par SECESSION ORCHESTRA et Clément Mao – Takacs, et au-delà des présentations didactiques qui accompagnent tous les évènements, le festival TERRAQUÉ développe des actions pédagogiques fortes et ancrées sur le territoire, à destination des jeunes publics.

La rentrée scolaire se fera ainsi en musique pour les enfants des écoles Saint-Michel et Les Korrigans, et la première semaine de cours sera ponctuée d’ateliers musicaux pédagogiques.

lundi 4 septembre

8h30  École Saint-Michel : rentrée en musique  !

SECESSION ORCHESTRA / Clément Mao – Takacs, direction

10h30  École Les Korrigans : rentrée en musique  !

SECESSION ORCHESTRA / Clément Mao – Takacs, direction

du mardi 5 au jeudi 7 septembre

Ateliers pédagogiques jeune public dispensés par les musiciens de SECESSION ORCHESTRA en milieu scolaire

vendredi 8 septembre

14h Espace Culturel Terraqué

concertino pour les élèves de l’école Saint-Michel

SECESSION ORCHESTRA / Clément Mao – Takacs, direction

15h Espace Culturel Terraqué

concertino pour les élèves de l’école Les Korrigans

SECESSION ORCHESTRA / Clément Mao – Takacs, direction

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Tous les évènements du festival sont en entrée libre  !

CHAPELLE DE LA CONGRÉGATION

8 place de la Chapelle

Carnac (centre bourg)

CHAPELLE DE KERGROIX *

Village de Kergroix

Accès par D768

CHAPELLE DE SAINT-COLOMBAN *

Hameau de Saint-Colomban

CHAPELLE DE LOCMARIA *

5 avenue des Saules

Carnac (plage)

CHAPELLE DE LA MADELEINE *

Entre Kerguéarec et Kerguéno

Accès par D186

ÉGLISE SAINT-CORNELY

Place de l’Eglise

Carnac (centre bourg)

ESPACE CULTUREL TERRAQUÉ

26 rue du Tumulus

Carnac (centre bourg)

CASINO DE CARNAC

41 avenue des Salines

Carnac

* Pour les concerts prévus aux chapelles de Kergroix, Locmaria, La Madeleine et Saint-Colomban, un départ en convoi depuis le parking de la place de la Chapelle (centre bourg) est prévu 30 minutes avant le concert.

Retrouvez tous les plans d’accès et informations pratiques sur

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www.festivalterraque.com LES LIEUX DU FESTIVAL

ARTISTES

JEROME BASTIANELLI I conférence

Haut-fonctionnaire, écrivain et critique musical, Jérôme Bastianelli est spécialiste des relations entre Marcel Proust et John Ruskin, sujet auquel il a consacré deux ouvrages (édition critique des traductions de Proust (Robert Laffont, 2015), Dictionnaire Proust Ruskin (Classiques Garnier, 2017)).

Il est également l’auteur de biographies de Federico Mompou (Payot Lausanne, 2003), Félix Mendelssohn (Actes Sud, 2008), Piotr Ilitch Tchaïkovski (Actes Sud, 2012) et Georges Bizet (2015, Actes Sud). Pour la collection Bouquins des éditions Robert Laffont, il a également participé aux dictionnaires Tout Mozart, Tout Bach et Tout Verdi. Depuis 2000, il écrit régulièrement dans le magazine Diapason et collabore régulièrement à l’émission La tribune des critiques de disques, sur France-Musique. Jérôme Bastianelli est par ailleurs Directeur général délégué du musée du quai Branly - Jacques Chirac.

JEAN-YVES CLEMENT I lecture

Poète, écrivain, musicien, Jean-Yves Clément est également organisateur de festivals, à Nohant chez George Sand (Festival Nohant-Chopin), à Châteauroux (Lisztomanias), et à Saumur (Journées Nationales du Livre et du Vin).

Il a été Commissaire Général de l’Année Liszt en France (2011).

Il est vice-président du Passeur Éditeur, créé en 2013.

Jean-Yves Clément est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Franz Liszt ou la Dispersion magnifique (2011), un vaste poème, Le Chant de toi (2012), un recueil d’aphorismes, De l’aube à midi (2013), La Raison des sortilèges, livre d’entretiens sur la musique avec Michel Onfray (2013), Alexandre Scriabine ou l’Ivresse des sphères (2015), Glenn Gould ou le Piano de l’esprit (Actes Sud, 2016). Il vient de faire paraître une édition revue et augmentée de son essai Les Deux Âmes de Frédéric Chopin (Le Passeur éditeur).

Il est le récitant de ses propres textes écrits sur la musique (Variations Chopin, Nuits de l’âme (Poèmes sur les Nocturnes de Frédéric Chopin, commande de Brigitte Engerer), commentaires sur Les Sept dernières paroles du Christ de Haydn, Via Crucis de Liszt, etc.)

Jean-Yves Clément est Officier des Arts et des Lettres.

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SAYURI ARAIDA | soprano

Née au Japon, la jeune soprano japonaise Sayuri Araida connaît une enfance baignée de musique : elle commence très tôt l’étude du solfège, pratique le piano puis le violoncelle ; le chant restera cependant toujours sa discipline d’élection. Elle entre en 2003 à l’Université de Musique de Tokyo où elle obtient une Maîtrise de chant/opéra (2009). La même année, elle reçoit une bourse de la Fondation Franco-Japonaise Sasakawa, qui lui permet de venir étudier à l’École Normale de Musique de Paris ; elle y obtient le Diplôme Supérieur d’exécution du chant à l’unanimité avec félicitations du jury (classe de Peggy Bouveret). Médaille d’argent au concours international Les Clés d’Or en 2015, elle achève l’année suivante ses études au CRR de Paris avec un Diplôme de Perfectionnement et concertiste décerné à l’unanimité avec les félicitations du jury (classe de Fusako Kondo).

Au Japon, elle chante dans plusieurs productions : Despina (Cosi fan tutte, Mozart), Rosina (Il Barbiere di Siviglia, Rossini), Norina (Don Pasquale, Donizetti), Adina (L’Elisir d’amore, Donizetti), Sophie (Der Rosenkavalier, Strauss), Tū (Yūzuru, Dan). Elle a également été Pamina (Die Zauberflöte, Mozart) à Minamiōtsuka. Sa voix à la tessiture étendue lui permet d’aborder aussi bien des emplois de lyrique léger que des rôles plus dramatiques. Sa capacité à incarner un personnage en fait une artiste lyrique très appréciée dans le monde de l‘opéra. Sous la direction de Clément Mao – Takacs, elle collabore souvent avec la compagnie La Chambre aux échos, dans différentes productions mises en scène par Aleksi Barrière : cantate Alissa de Milhaud (2010) et tient depuis 2014 la partie de soprano solo dans La Passion de Simone de Kaija Saariaho (Clermont-Ferrand, Copenhague, New-York, Bergen), production reprise en 2018 à l’Opéra de Nantes-Angers ainsi qu’en Belgique. Elle travaille aussi avec le CALYP (Centre d’Art Lyrique de Paris) et chantera le rôle d’Eurydice (Offenbach) les 25 juin, 1er et 2 juillet 2017. Elle travaille avec Adeline Toniutti (directrice du CALYP), Ruta Lenciauskaite (chef de chant) et Violeta Zamudio (metteur en scène).

Particulièrement attirée par la musique française, elle a interprété souvent le monodrame La Voix humaine de Poulenc (Tokyo), ainsi que les Trois Poèmes de Stéphane Mallarmé de Ravel (Suntory). Elle se produit également en récital, comme dans les Bachianas Brasileiras n°5 de Villa-Lobos (Toppan), des mélodies au Grand Foyer du Théâtre du Châtelet, et le soprano solo dans le Requiem de Fauré (Festival Lyrique en Mer) et dans la Messe en Ut de Mozart. Elle se produit également depuis 2010 sous la direction de Clément Mao – Takacs : tournée de concerts Les Triomphes de Pauline Viardot et Pauline Viardot au miroir de sa correspondance (Bellini, Verdi, Donizetti) ; concerts dédiés à Mozart (airs d’opéras, Exultate Jubilate), Opening Night à BOZAR Bruxelles (2015).

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IRINA DE BAGHY | mezzo-soprano

C’est à l’âge de six ans que la jeune mezzo-soprano canadienne Irina de Baghy débute sa carrière de chanteuse dans des comédies musicales au Canada, avant de suivre les master class de grands artistes de jazz renommés.

En 1999, Mlle de Baghy se découvre une vraie passion pour l’art lyrique au cours de ses études à la Bishop’s University. Tout au long de sa formation, elle s’est vu décerner de nombreux prix, parmi lesquels The Friends of Music Award 1999-2000, The Howard Brown Prize in Music 2000-2001 et 2001-2002, ainsi que le prix universitaire Top Graduating Student 2002-2003. Depuis, Mlle de Baghy se produit régulièrement en Europe et en Amérique du Nord pour les productions lyriques ; elle chante également en récital avec piano et avec orchestre, et a participé à plusieurs créations contemporaines. Sur la scène lyrique elle vient de jouer le rôle de Ragonde dans l’Opéra Le Comte Ory de Rossini à l’Opéra de Malmö, Suède, ainsi que le rôle d’Arsace dans l’Opéra Semiramide de Rossini au Royal Danish Opera à Copenhague, Danemark.

En France elle a joué récemment à l’Opéra de Reims le rôle de Rita dans la Zarzuela de Thomas Bréton La Verbena de la Paloma et la création de Thierry Pécou de Rêve de Carnaval. Elle incarne Carmen avec beaucoup de succès au festival d’été de Montmorillon parrainé par Eve Ruggeri ainsi que le rôle de Suzuki dans Madame Butterfly de Puccini à l’Opéra de Fribourg en Suisse et au festival Saint Céré. Elle a brillamment remporté le 1er prix de chant de l’ADAMI du Concours International de Chant-Piano Nadia et Lili Boulanger. Passionnée par la musique de chambre, Mlle de Baghy donne de nombreux récitals en Europe aux États-Unis et au Canada. Depuis 2015, elle collabore très régulièrement avec SECESSION ORCHESTRA et Clément Mao –

Takacs : Wesendonck-Lieder de Wagner au Festival de Pâques de Deauville, ouverture de la saison 2015/2016 à la Mairie du 8ème arrondissement de Paris, concerts parisiens autour des musiques de Debussy, Chausson, Mahler et Wagner, première édition du festival INTERVALLES.

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MARIANNE SELESKOVITCH | mezzo-soprano

Marianne Seleskovitch est chanteuse lyrique et titulaire d’une licence en musicologie. Après ses débuts en tant que choriste et soliste à la Maîtrise de Paris, elle se forme auprès de Peggy Bouveret à l’École Normale de Musique de Paris, puis d’Éléonore Jost, parallèlement à ses études en Sorbonne. Sa formation polyvalente, son goût pour la scène et le théâtre ainsi que ses différentes activités professionnelles, la poussent très tôt à explorer la musique de toutes les époques et les différents aspects de la vocalité et à s’intéresser à la transmission et l’enseignement. Elle se produit aussi bien en récital (notamment avec la pianiste Elsa Cantor au sein du Duo Difa) qu’en ensemble vocal, donnant une place prédominante aux compositeurs et aux œuvres rarement joués, ainsi qu’à la musique contemporaine ; elle a à son actif plusieurs créations, dont La Montagne de l’Âme de Virginie Aster, Itsutsu No Tanka et Ophelia [Séquences & Songs] de Clément Mao - Takacs. Elle a récemment participé à différentes créations théâtrales parmi lesquelles Gare de l’Est (compagnie Les Aimants), Banquette des Platonnes (performances avec le collectif Les Platonnes). Sous l’égide de la compagnie La Chambre aux échos, elle a interprété Frauenliebe und Leben de Schumann, mis en scène par Aleksi Barrière ; avec ce dernier, elle a également créé en 2015 au festival NOVALIS (Croatie) le spectacle Give me a few words, composé d’œuvres pour voix solo de la seconde moitié du 20ème siècle, et fait partie de la troupe de La Passion de Simone, oratorio de Kaija Saariaho (Copenhague, New-York, Bergen).

Elle est à l’origine du festival « Éphémères » de Serres (05) et des Rencontres annuelles de la voix à Martizay (36) ; elle a participé à l’Université Populaire de la Musique (Mairie du 18ème arrondissement de Paris), durant une quinzaine d’années comme artiste et professeure au Festival « Cordes et Pics » (Karellis, 73). Professeure de chant (Diplôme d’État) et cheffe de chœur, Marianne Seleskovitch a enseigné au conservatoire de Colombes ainsi qu’à l’École Alsacienne de Paris ; elle est actuellement professeure au Conservatoire de Choisy-le-Roy, à l’Atelier International de Théâtre Blanche Salant et à l’Association Philotechnique ; elle dirige également la chorale d’Aligre et l’ensemble vocal Coypel.

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ALEKSI BARRIERE | metteur en scène

Aleksi Barrière est né en 1989 à Paris. Il découvre le théâtre comme forme transdisciplinaire en œuvrant sur plusieurs spectacles et happenings en tant que comédien, dramaturge et assistant aux côtés de la metteure en scène Sarah Méadel, avec qui il cosigne par la suite sa première mise en scène, La Leçon de Ionesco, en 2006. C’est à la même époque qu’il fait ses premiers pas en tant que traducteur de textes dramatiques (Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare notamment), un travail du texte au plus près du plateau qui est depuis au cœur de sa pratique protéiforme.

En parallèle de ses études de philosophie (Université de Paris-1) et de mise en scène et scénographie (Faculté de Théâtre de Prague), il continue de se nourrir de différentes influences en collaborant en tant qu’assistant avec le metteur en scène

Peter Sellars (Opéra de Sante Fe, 2008) et avec la compagnie d’arts multimédias Image Auditive, avec qui il a travaillé en tant que metteur en scène et scénographe, notamment sur une version de Wozzeck d’Alban Berg (Royal Festival Hall, Londres, 2009) et un concert-vidéo mis en scène (Miller Theater, NYC, 2014). Il a par ailleurs accompagné en tant que dramaturge l’aventure d’une version de chambre du Ring de Wagner montée par la compagnie T&M sous la direction d’Antoine Gindt (tournée européenne en 2011).

Son activité de metteur en scène se déploie de manière internationale : outre plusieurs spectacles montés et tournés en République tchèque allant du répertoire élisabéthain à l’écriture collective en passant par le théâtre de Jean Genet, il a proposé une version de l’opéra de Kim B. Ashton the boy, the forest and the desert (Grimeborn Festival, Londres, 2011) et a été invité par des structures telles que le CNSMDP (La Voix humaine, 2013) et le Festival READ à Helsinki (Babel, 2014). Mais c’est surtout au sein de la compagnie La Chambre aux échos, qu’il a fondée avec le chef d’orchestre Clément Mao-Takacs, qu’il développe les formes de théâtre musical originales et engagées qui constituent son cœur de cible. Mettant l’accent sur les écritures contemporaines, la transdisciplinarité et la porosité des formes et des publics, le collectif a récemment tourné notamment en Belgique, en Croatie, au Danemark et aux États-Unis.

Auteur de nombreux textes littéraires et critiques, il a notamment été mis en musique par Kaija Saariaho, et signe régulièrement des articles pour des revues, des institutions lyriques telles que l’Opéra de Paris, des catalogues d’exposition et livres d’art. Il collabore également en tant que conseiller artistique aux programmes du Secession Orchestra de Clément Mao-Takacs, pour lequel il a écrit de nombreux textes musicographiques. Son anthologie commentée sur les rapports théâtre/musique sera prochainement publiée par les éditions de la Philharmonie de Paris. Boursier du Festival de Bayreuth (2011), du réseau ENOA (ateliers au Festival d’Aix-en-Provence en 2010 et au LOD à Gand en 2012), et depuis 2015 de l’Akademie Musiktheater Heute de la Deutsche Bank.

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Compagnie LA CHAMBRE AUX ECHOS

La Chambre aux échos est une compagnie fondée à Paris par le metteur en scène et dramaturge Aleksi Barrière et le chef d’orchestre Clément Mao – Takacs, pensée comme une plateforme de collaboration entre les arts, et aspirant à explorer toutes les possibilités de théâtre/musique, du concert mis en scène aux spectacles de théâtre musical et d’opéra, en passant par les représentations immersives in situ, les expositions d’art et les concepts éducatifs qui font partie intégrante de sa mission. Se concentrant particulièrement sur le répertoire récent, ils ont commandé plusieurs œuvres nouvelles, notamment la version de chambre de La Passion de Simone de Kaija Saariaho qu’ils ont présentée en tournée depuis 2014 dans plusieurs théâtres et festivals en France (Festival de Saint-Denis, Comédie de Clermont) et en Europe (Bratislava, Lublin, Copenhague, Bergen) et en 2016 à New York City avec l’ensemble américain ICE. En 2015, la compagnie était en résidence au Novalis Music+Art Festival en Croatie, et a ouvert la saison du centre culturel BOZAR à Bruxelles. Récemment, la commande et la création de Ophelia/Tiefsee de Juha Koskinen a remporté un grand succès au festival Présences de Radio-France.

La Chambre aux échos est la seule compagnie de théâtre musical en France dirigée conjointement par un metteur en scène et un chef d’orchestre. De la conception d’un projet à sa création, chaque étape et décision artistique résulte d’un dialogue de fond orienté vers une expression artistique cohérente et innovante.

Ce modèle de collaboration repose également sur un réseau de collaborateurs réguliers fédérés avant tout par un projet et une vision partagés. Selon le metteur en scène Peter Sellars : « Cette équipe a déjà créé plusieurs soirées peu communes de théâtre musical, avec une imagination, une diversité, une ingéniosité remarquables, et une stupéfiante ambition. Les projets qu’ils ont en réserve sont encore plus impressionnants. »

www.chambreauxechos.org

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TRIO LION

La chanteuse Isabelle Seleskovitch a réuni le guitariste Sébastien Giniaux et le contrebassiste Maurizio Congiu pour former un trio d’exception : le Trio Lion. Chacun ayant développé son langage propre au fil d’années d’expérience, ils se retrouvent autour du répertoire commun à tous les musiciens de jazz, celui des standards, et y insufflent leur énergie débordante, l’énergie des lions. Isabelle Seleskovitch fait entendre les mélodies et leurs paroles avec simplicité et justesse, portée par une rythmique irréprochable. Sur le drive entraînant et implacable de Maurizio, les lignes virtuoses et inspirées de Sébastien se déploient dans toute leur puissance et leur poésie. Les rôles s’inversent parfois et le contrebassiste se fait brillant improvisateur. À l’introduction des morceaux ou dans des ballades en rubato, voix et guitare s’entremêlent dans un dialogue subtil. Dans les ‘’up tempos’’, un swing enflammé s’installe et d’autres influences émergent, accents manouches, inspirations folk/rock, échos classiques avec des incursions dans la chanson. Autant de langages familiers et de terrains d’exploration privilégiés pour ces musiciens de talent. Dans une formule à la fois intimiste et dynamique, le Trio Lion fait voyager loin.

ISABELLE SELESKOVITCH | chant

Chanteuse, comédienne, Isabelle Seleskovitch commence sa carrière en Italie où elle a vécu quatre ans avant de revenir en France à Paris. Elle étudie d’abord le chant lyrique et c’est plus tard, en découvrant le jazz et la chanson au gré de rencontres avec divers musiciens qu’elle se professionnalise comme chanteuse, d’abord à Rome, en concerts dans différents contextes allant de petits bars et salles de quartiers au prestigieux Palais Farnèse où elle anime les soirées de l’Ambassade de France dans le cadre d’événements variés (festivals de cinéma Francofilm 2011 et Rendez-vous 2012, réceptions à l’occasion de la Fête nationale en 2012 et 2013), ou encore sur le grand théâtre de la Place Saint-Marc à Venise pour des tours de chant à l’occasion du carnaval (éditions 2014 et 2015). Elle collabore à des projets internationaux, invitée par l’Alliance française des Seychelles à l’occasion de la fête de la musique en 2012, ou encore au festival Poemus à Tbilisi en Géorgie où elle incarne Édith Piaf dans le cadre d’une performance collective pour la lutte contre la toxicodépendance sous l’égide de l’UNICEF (juin 2014). A son retour en France, elle se perfectionne en jazz vocal, fréquentant les jams parisiennes et montant son propre trio, à l’affiche de prestigieux clubs de la capitale (Sunset Sunside, Autour de Midi et Minuit, Chez Papa Jazz Club). Elle s’entoure des meilleurs jazzmen de la scène parisienne et française et enregistrera prochainement un premier album mêlant standards de jazz et compositions personnelles en français, en anglais et en italien.

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SEBASTIEN GINIAUX | guitare

Né en 1981, guitariste, violoncelliste, compositeur, arrangeur et peintre, Sébastien Giniaux est aujourd’hui l’un des musiciens incontournables de la guitare jazz française et de la scène jazz manouche et world musique. Il débute le violoncelle à six ans au Conservatoire de Bourg-la-Reine, puis poursuit son apprentissage dans les conservatoires de Boulogne et d’Aubervilliers-La Courneuve. Il rencontre la guitare et les musiques traditionnelles à 18 ans et apprend l’instrument en autodidacte, avec pour influence première la musique de Django Reinhardt, à laquelle s’ajouteront bientôt les musiques des Balkans (Roumanie, Bulgarie, Serbie), la musique classique, les musiques improvisées.

À la tête de groupes tels que le sextet “ĀLEF” (compositions, jazz comtemporain d’ici et d’ailleurs), le Sébastien Giniaux Trio, le Django53Quartet, le Balkan Project (big band des Balkans, musiques de Roumanie, Bulgarie, Serbie et “tziganie”), le Electric Balkan Trio avec Ivica Bogdanic et Meivelyan Jacquot, il joue également avec Chérif Soumano dans le duo “African Variations” et avec Mathias Levy et Jean-Philippe Viret au sein du trio “Revisiting Grappelli”. Sébastien fait également partie de Romané Tchavé, ensemble mêlant jazz manouche et musiques roumaines avec Stochelo Rosenberg et Ionica Minune, du quartet du violoniste Mathias Lévy, du spectacle de Tony Gatlif et Didier Lockwood “Django Drom” et il est l’un des solistes du Selmer 607 et du groupe Django Club. Il collabore en outre à de nombreux projets musicaux et artistiques (notamment avec la chanteuse Norig en tant que compositeur, arrangeur et musicien) et on a pu régulièrement l’entendre aux côtés de Richard Galliano, Biréli Lagrène, Didier Lockwood, Angelo Debarre, Anne Sila, Maxime Zampieri, Taraf de Haidouks, Naissam Jalal, Toumani Diabaté, Cyrille Aimée, Florin Nicolescu, Les Doigts de l’Homme, David Reinhardt...

Avec de plus en plus d’incursions dans la peinture (exposition “Vie Moderne” de trente-cinq toiles chez Frémeaux et associés en septembre 2014) et dans la parole, il tente d’appréhender les différentes pratiques artistiques comme autant de langages, et définit l’art comme “un passage d’un état imaginaire à l’état réel, puis passage du réel aux imaginaires multiples”.

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MAURIZIO CONGIU | contrebasse

Né à Cagliari (Italie) en 1981, Maurizio Congiu est bassiste, contrebassiste, compositeur et arrangeur. Il débute la musique à l’âge de 13 ans. Après des leçons privées de guitare, basse et batterie, il se consacre entièrement à la contrebasse au Conservatoire de musique de sa ville où il obtient son diplôme en contrebasse classique. Son intérêt pour des styles musicaux différents lui permettra de collaborer avec de nombreux artistes mais aussi avec des compagnies de théâtre.

Son amour pour le jazz le portera ensuite à suivre différentes formations, notamment les séminaires du Nuoro Jazz Festival dirigé par Paolo Fresu, où il a une première rencontre marquante avec cette musique. Il assistera aux masterclasses d’artistes internationaux comme Uri Caine, John Abercrombie, David Linx, Sheila Jordan, Cameron Brown, Dave Holland et obtiendra en 2007 la bourse d’étude comme meilleur élève de contrebasse (professeur Attilio Zanchi), jouant par la suite dans les grands festivals de l’île de Sardaigne (Berchidda Jazz Festival, Nuoro Jazz Festival).

En 2011 il s’établit à Paris pour continuer son parcours d’études au CMDL, Centre de Musique Didier Lockwood, une des plus prestigieuses écoles de jazz de la capitale française. Il y joue avec de nombreux musiciens de sa génération et se retrouve au contact direct d’artistes internationaux comme Joe Lovano, Ari Hoenig, Marc Michel Le Bevillon, Chris Jennings, Diego Imbert, Jean Michel Charbonnel, Domenique di Piazza, Christophe Wallemme, Félipe Cabrera, Thierry Fanfant, Gilles Coquard, André Charlier, Benoît Sourisse et bien sûr Didier Lockwood.

Maurizio joue aujourd’hui dans de nombreux projets : Didier Lockwood Trio, ‘’Hommage à Grapelli’’ (jazz), Polveche Trio (jazz, manouche, valse, tango), Levita (jazz, folk, pop), Jessica Rock Trio (jazz compositions), Bada (duo avec la chanteuse Sara Longo), Adrian Chaillou Quartet (jazz compositions), OUM (world music – Maroc), Republica ideal de Acapulco (world music – Cuba)...

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SECESSION ORCHESTRA

SECESSION ORCHESTRA est une formation d’élite composée d’une trentaine de musiciens. Placé sous la direction musicale et artistique de Clément MaoTakacs, cet orchestre au répertoire large privilégie le répertoire des 20ème et 21ème siècles, travaillant avec les compositeurs de son temps, multipliant les collaborations et les passerelles entre les arts. Ses qualités le conduisent à être engagé immédiatement dans de grands festivals. Après cinq saisons très riches aux programmes oscillant entre leurs « fondamentaux » (Debussy, Ravel, Bartók, Schönberg, Mahler, Berg, Wagner…) mais aussi les œuvres de Adams, Falla, Mompou, Crumb, Crawford-Seeger, Revueltas…, SECESSION ORCHESTRA s’est imposé comme l’un des jeunes ensembles les plus en vue, interprétant avec la même exigence et la même gourmandise le répertoire contemporain et les répertoires romantiques et classiques.

SECESSION ORCHESTRA décline aussi le genre du concert-lecture, travaillant avec des grands noms du théâtre et du cinéma tels Antoine Duléry, Charles Berling, Michel Fau, Didier Sandre, Brigitte Fossey, Laurence Cordier…

La compositrice Kaija Saariaho réalise spécialement pour SECESSION ORCHESTRA la version de chambre de La Passion de Simone, créée en collaboration avec la compagnie La Chambre aux échos au festival Melos-Ethos de Bratislava (Slovaquie), à Lublin (Pologne), en ouverture du Festival de Saint-Denis et à Clermont-Ferrand. Depuis trois années consécutives, SECESSION ORCHESTRA reçoit le soutien de la Fondation La Poste ainsi que de son cercle de mécènes. Il a été en résidence au Festival de Saint-Denis (2014-2016), et depuis 2014 à la Fondation Singer-Polignac ainsi qu’à la Mairie du 8ème arrondissement et à l’Hôpital Bretonneau ; en 2017, SECESSION ORCHESTRA entamera sa résidence doublée d’un partenariat artistique à la Fondation Royaumont.

Salué dès sa création par la critique pour son excellence et le caractère didactique de ses différents projets (de la présentation des programmes durant les concerts à des actions menées avec des partenaires scolaires et universitaires), SECESSION ORCHESTRA considère tout acte culturel comme un acte social, en choisissant de repenser la forme du concert classique, en proposant des programmes-concepts, en réinventant le lien entre musiciens et public au cœur de la cité, à travers des projets originaux se fondant sur une véritable éthique et un enthousiasme communicatif. En cette saison 2016/2017, SECESSION ORCHESTRA se développe avec l’arrivée de Delphine Marsaudon (production).

Retrouvez l’univers de SECESSION ORCHESTRA sur : www.secessionorchestra.com ; suivez-nous aussi sur Facebook (plus de photos !!!), et gazouillez avec nous sur Twitter (@secession_orch) !!!

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CLEMENT MAO – TAKACS | direction

Clément Mao – Takacs est l’une des étoiles montantes de la nouvelle génération de chefs d’orchestre. Diplômé du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris ainsi que de l’Accademia Chigiana de Sienne, il est lauréat du Festival de Bayreuth (via le cercle national Richard Wagner) et a reçu le Prix “Jeune Talent” 2008 décerné par la Fondation del Duca (Institut de France / Académie des Beaux-Arts). En 2013, il devient le premier chef d’orchestre à recevoir le titre de lauréat de la Fondation Cziffra.

Sa maîtrise technique, sa connaissance étendue du répertoire et son exigence sont unanimement reconnues et appréciées aussi bien dans la musique classique que contemporaine. Ses projets tendent à renouveler la forme du concert classique, en s’attachant à la médiation culturelle et en portant la musique dans d’autres lieux que les salles de concerts.

Il a été invité notamment par le Festival Orchestra de Sofia, les orchestres du CNSMDP, la Camerata Città del Prato, les ensembles Aquilon et Initium, et a travaillé à l’Opéra de Budapest et durant cinq années à l’Opéra de Rome. Il est présent dans de nombreux festivals (Lisztomanias, Nohant, Tons Voisins à Albi, Porto Ercole, Meursault, Calvi...) et s’est produit dans de très nombreux lieux en France et en Europe. en octobre 2016, il a été invité par l’Orchestre National de Bretagne, puis a fait ses débuts aux Etats-Unis.

En 2017/2018, il dirigera notamment l’Ensemble Bit 20 (Bergen), l’Orchestre des Pays de la Loire, les orchestres de Stavanger et d’Odense (Norvège) et l’Oslo Philharmonic avec lequel il enregistrera un CD de la musique de Kaija Saariaho. Spécialiste de la musique de cette compositrice, il a dirigé les créations de la version de chambre de La Passion de Simone aux festivals Melos-Ethos (Slovaquie), Codes (Pologne), Njord Biennale (Copenhague), Saint-Denis ainsi qu’à La Comédie - Scène Nationale de Clermont-Ferrand (France), à Bergen (Norvège), à New-York (USA). Il a dirigé la pièce iconique Lichtbogen, la création danoise du concerto Notes on Light et a donné à plusieurs reprises de nombreuses pièces de la compositrice (Festival Novalis, BOZAR Opening Night, FIAF) ; en 2017 il a créé lors du festival Présences (Radio-France) la version de chambre de Quatre Instants, qui lui est dédiée.

Il crée en 2011 SECESSION ORCHESTRA, dont il assure avec succès la direction musicale et artistique. Il collabore avec de nombreux artistes de notre temps (Renaud Capuçon, Gérard Caussé, Henri Demarquette, Denis Pascal…) ainsi qu’avec des metteurs en scène et comédiens de renom, tels Didier Sandre, Antoine Duléry, Michel Fau, Olivier Py, Charles Berling, Brigitte Fossey, Julie Depardieu...

Il est également co-directeur artistique (avec le metteur en scène Aleksi Barrière) de

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la chambre aux échos, collectif qui s’attache au répertoire de l’opéra et du théâtre musical et porte haut les couleurs d’un renouveau artistique de la scène lyrique. Au disque, il a enregistré Adieu de Stockhausen (Crystal) et un disque consacré à Jacques Ibert (Timpani) qui a reçu 5 « Diapasons » du magazine éponyme.

Clément Mao – Takacs est également pianiste (soliste et chambriste) : en 2015, il a accompagné la soprano Omo Bello pour la tournée européenne Rising Star, et travaille avec de nombreux artistes lyriques.

Compositeur, son œuvre se déploie surtout dans le domaine vocal et orchestral. Il écrit régulièrement textes et articles (Arts scènes, Tempus Perfectum, catalogues d’exposition), et assure pour plusieurs festivals et institutions le rôle de conseiller artistique et de consultant. Il a créé et dirige deux festivals, l’un en Bretagne (TERRAQUÉ) et l’autre à Paris (INTERVALLES).

www.clementmaotakacs.com

Facebook  : Clément Mao – Takacs

Twitter : @cle_mao_takacs

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