FORAGE WALLONIE
« La géothermie n’est pas peu connue, elle est méconnue » Au sein du Cluster Entreprises Complémentaires, on retrouve la fédération « Forage Wallonie », qui défend les intérêts de toutes les entreprises de forage actives en Wallonie. Jacques Vercruysse, le président, nous a expliqué le rôle de la fédération et les enjeux liés aux différents métiers de cette discipline.
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d’acteurs en Région wallonne. En Flandre, vous pouvez multiplier ce chiffre par cinq. Le marché de la géothermie, par exemple, y est beaucoup plus développé. En effet, à partir de 2023, on ne pourra plus vendre de chaudières au gaz et aucun raccordement au gaz naturel ne sera autorisé pour les nouveaux bâtiments. Il restera donc les pompes à chaleur ou autres méthodes pour se chauffer à l’électricité ou au bois. La Flandre a donc beaucoup plus de projets. À Bruxelles, il y en a pas mal également, toute proportion gardée. Dans cette Région, les permis sont également assimilables à une classe 3.
acques Vercruysse, quels sont les métiers que l’on retrouve dans votre fédération ?
Quatre métiers sont liés au forage : la géothermie (aspect énergétique), les puits d’eau, la reconnaissance géologique et les piézomètres pour tout ce qui est lié à l’environnement. La plupart des foreurs wallons sont actifs dans ces quatre professions. Chaque métier a sa propre utilité avec différentes petites nuances. Dans tous les cas, nous réalisons des forages verticaux atteignant une profondeur de 2-3 mètres à 250300 mètres. Depuis quand votre groupement existe-t-il ?
Au départ, une asbl a été créée par quelques foreurs essentiellement issus de la province du Luxembourg. Elle était donc rattachée à la Chambre du Luxembourg. En 2016, l’asbl en tant que telle a été dissoute pour se transformer en une association au sein du Cluster Entreprises Complémentaires. C’est à ce moment-là que j’ai été sollicité à la présidence de l’association. Rappelons que les foreurs wallons existent partout en Wallonie, pas que dans la province du Luxembourg. Notre visibilité serait meilleure au travers d’une fédération de 38 Construction • juillet - août 2022
« La géothermie profonde est l’une des alternatives pour remplacer une partie du nucléaire. »
métiers indépendante d’une province quelconque. Vous êtes combien de membres ?
Une dizaine. Il n’y a pas beaucoup
La situation est donc fort différente d’une région à l’autre.
En Wallonie, la législation est plus tolérante avec des délais plus éloignés dans le temps. Les projets de géothermie sont donc encore assez peu nombreux. De plus, nous avons souffert de la crise sanitaire avec des investissements retardés. Mais depuis le mois de novembre 2021, on constate un boum des demandes. Les gens n’investissaient pas dans ce type de projet tant que les prix de l’énergie fossile n’avaient pas atteint un seuil critique. Or, ils l’ont atteint avec les prix qui ont explosé, encore